L'intégration des valeurs traditionnelles congolaises dans l'amélioration du système éducatif moderne en RDC. Cas de l'initiation traditionnelle Lega de 1905 à 2008( Télécharger le fichier original )par Spartacus KABALA MUNYEMO Université pédagogique nationale - Diplôme d'études approfondies 2012 |
II.2.2. Les réformes de l'enseignement après l'indépendance:Après le 30 Juin 1960, date marquant l'indépendance de la RDC, le secteur de l'enseignement était encore sous la gestion de la plupart des expatriés, tant religieux que laïcs. Au fil du temps, les nationaux ont pris progressivement la relève. Voyons dans les lignes qui suivent, les réformes de l'enseignement qui ont attiré notre attention lors de nos investigations. 1. La réforme de 1961 :Dans le but de former des cadres moyens et supérieurs, une commission de l'enseignement secondaire fut mise en place en février 1961. Les travaux de ladite commission débouchèrent sur la division de l'enseignement secondaire en deux volets : un cycle d'orientation comprenant deux ans et quatre années de formation à sections spécialisées. Il fut décidé d'imposer le français comme unique langue d'enseignement au degré primaire, de prolonger la scolarité au niveau secondaire, d'aligner l'enseignement des filles sur celui des garçons et d'ouvrir le contenu de l'enseignement aux réalités culturelles africaines. La nécessité de former des enseignants qualifiés pour les classes du cycle d'orientation, obligea l'ouverture des Instituts Supérieurs Pédagogiques (ISP). Ainsi, le bureau de l'enseignement catholique se lança dans la création des ISP à Kinshasa en 1961, à Boma en 1963(l'institut fut transféré à Mbanza-Ngungu), à Bukavu en 1965, à Kikwit et Lubumbashi en 1966, à Bunia et Mbuji-Mayi en 196873(*). 2. La réforme de 1971 :De l'indépendance de la RDC jusqu'en 1971, l'enseignement supérieur fonctionnait selon un schéma tracé par le colonisateur et pour son intérêt. On ne cessait de déplorer l'inadaptation des méthodes d'enseignement, des programmes, des structures d'enseignement et des contenus des cours par rapport aux étudiants et l'inadéquation de la formation donnée par rapport aux besoins de la société. Ainsi, la réforme de 1971 a consisté essentiellement en l'unification de l'enseignement supérieur dans une seule université (Université Nationale du Zaïre) supervisée par un seul recteur. Cette unification s'est accompagnée de l'élaboration de nouveaux programmes d'études et de l'organisation des études en trois cycles d'enseignement (le graduat en trois ans, la licence en deux ans et le doctorat). Pour faire face aux besoins des sociétés locales, l'Etat créa d'autres instituts supérieurs, notamment l'Institut Supérieur des Techniques Appliquées (ISTA), l'Institut Supérieur de la Statistique (ISS), l'Institut Supérieur d'Etudes Agronomiques (ISEA), l'Institut Supérieur de Commerce (ISC), etc. Cette réforme augmenta sensiblement des effectifs des étudiants. * 73 VERHEUST TH., Les études supérieures en République Démocratique du Congo, Kinshasa, BEC, 1970,p.53 |
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