Au sens étroit du terme, le climat désigne
généralement le "temps moyen"; il s'agit plus
précisément d'une description statistique en fonction de la
moyenne et de la variabilité de grandeurs pertinentes sur des
périodes variant de quelques mois à des milliers, voire à
des millions d'années (la période classique, définie par
l'Organisation Météorologique Mondiale, est de 30 ans). Ces
grandeurs sont le plus souvent des variables de surface telles que la
température, les précipitations et le vent. Dans un sens plus
large, le climat est la description statistique de l'état du
système climatique.
Les changements climatiques désignent une variation
statistiquement significative de l'état moyen du climat ou de sa
variabilité persistant pendant de longues périodes
(généralement, pendant des décennies ou plus). Les
changements climatiques peuvent être dus à des processus internes
naturels ou à des forçages externes, ou à des changements
anthropiques persistants de la composition de l'atmosphère ou de
l'affectation des terres (GIEC, 2007). On notera que la Convention-cadre
des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), dans son
Article 1, définit « changements climatiques » comme
étant des « changements de climat qui sont attribués
directement ou indirectement à une activité humaine
altérant la composition de l'atmosphère mondiale et qui viennent
s'ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au
cours de périodes comparables ». La CCNUCC fait ainsi une
distinction entre les « changements climatiques » qui peuvent
être attribués aux activités humaines altérant la
composition de l'atmosphère, et la « variabilité climatique
» due à des causes naturelles.
Les changements climatiques sont perçus aujourd'hui
comme l'une des menaces les plus graves qui pèsent sur la
durabilité de l'environnement mondial pour le 21ème siècle
(MEHU, 2003). Ces changements sont principalement dus à une
concentration de plus en plus élevée des gaz à effet de
serre (CO2, CH4, N2O, HFC, PFC et SF6) dans l'atmosphère, ce qui induit
un réchauffement global. Les scientifiques ont démontré
que les activités humaines générées depuis la
révolution industrielle, notamment l'utilisation de combustibles
fossiles et le changement d'affectation des terres sont à l'origine
d'une concentration atmosphérique accrue
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de
Kayes
des gaz à effet de serre, qui emprisonnent plus de
chaleur dans l'atmosphère et déséquilibrent le bilan
énergétique du système Terre-atmosphère (FAO,
2007). Spore (2008) dans sa publication du mois d'Août apporte plus
d'informations sur ces gaz à effet de serre (GES). En effet, Le
principal GES est le dioxyde de carbone ou CO2, qui représente
près de 70 % des GES d'origine humaine. Six milliards de tonnes
proviennent de la combustion des énergies fossiles, essentiellement le
pétrole, dans l'industrie et le transport. Les pays occidentaux en sont
les plus gros émetteurs, les USA en tête. Mais ils sont en passe
d'être rattrapés par les pays émergents : la Chine et
l'Inde. S'y ajoute 1,6 milliard de tonnes provenant de la déforestation
dans les pays du Sud. Une forêt qui brûle libère du carbone
alors que, quand les arbres poussent, ils en stockent. De même, le labour
libère le carbone stocké dans le sol. Le pire, selon les
recherches les plus récentes, est que plus la planète ne se
réchauffe, moins les plantes et les mers absorbent le CO2, et plus la
température terrestre n'augmente.
C'est dans la production de méthane (CH4), le second
GES le plus important, que les activités agricoles jouent le plus grand
rôle, même s'il est difficile de quantifier ces rejets avec
précision. Le méthane est principalement issu de la fermentation
anaérobie (sans air), importante dans les rizières et les zones
inondées (tourbières, étangs). Les bovins qui ruminent et
rejettent des gaz dans l'atmosphère émettent près de 100
millions de tonnes de méthane par an. Bien que petits, les termites
produisent chaque année entre 15 et 35 millions de tonnes de
méthane. Ils arrivent à ce résultat surprenant en faisant
fermenter les matériaux végétaux de la forêt
tropicale dans leurs intestins à l'aide des bactéries qui y sont
présentes. Cependant, le plus grand danger pour la planète est la
fonte du permafrost. Ces sols des zones arctiques, en se dégelant,
pourraient rejeter dans l'atmosphère des milliards de tonnes de
méthane et de CO2. Enfin, le protoxyde d'azote ou oxyde nitreux (N2O, 16
% des émissions de GES) résulte de l'agriculture intensive
(notamment de l'utilisation d'engrais), de la déforestation et de
procédés chimiques comme les aérosols.