4.2.5.2 L'EVALUATION
La méthode AHP intègre l'opinion et
l'évaluation des experts, et décompose le problème de
décision à multicritères en un système des
hiérarchies, en descendant dans la hiérarchie de grands aux
petits éléments.
Parmi plusieurs méthodes de prise de décision
à multicritères, AHP s'identifie par sa façon de
déterminer les poids de critères. À l'étape
d'évaluation, les éléments qui se situent à un
même niveau de la hiérarchie sont comparés les uns avec les
autres, par des comparaisons par paire. À chaque niveau de la
hiérarchie, les comparaisons par paire sont effectuées par
rapport aux éléments du niveau supérieur.
Le processus de comparaison rapporte un rangement relatif des
priorités. Les évaluations qualitatives sont transformées
à des poids quantitatifs selon le degré d'influence des
éléments de décision sur l'objectif du problème.
Etant donné que ces évaluations se font par des individus, un
manque d'objectivité et de compatibilité peuvent toujours
apparaître lors des
jugements subjectifs. Saaty a défini un indice de
cohérence (IC) : n : nombre
d'éléments comparés. CI se compare avec RI
appelée l'index aléatoire. Le tableau 5 contient les valeurs de
RI, qui sont obtenues pour chaque dimension n de la matrice.
Tableau 5 : Les indices
aléatoires pour des matrices de comparaisons
N
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
IA
|
0.58
|
0.90
|
1.12
|
1.24
|
1.32
|
1.41
|
Le ratio de compatibilité CR est calculé par : CR =
CI / RI.
AHP tolère jusqu'à un degré
d'incompatibilité de 0,10. Lorsque le ratio de compatibilité
dépasse cette valeur de 0,10, quelques révisions de jugement
s'imposent [SAATY, 1984]. Dans notre étude, certaines valeurs des ratios
étaient supérieures à 0,1 ; par conséquent, on a
invité certains experts à réviser leurs jugements et on a
changé le degré d'incompatibilité à 25% au lieu de
10% afin d'aboutir à des résultats compatibles, ce qui nous a
permis d'aboutir à des matrices de comparaison des critères et
des alternatives.
Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de
l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de
Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle
de Kayes
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