Conclusion
Ces résultats suggèrent que les
externalités de R&D dont bénéficient les pays de
l'UEMOA sont plus productives dans le court terme. Cela peut s'expliquer par la
faiblesse du capital physique et l'insuffisance des R&D qui font que les
technologies importées ne sont utilisées réellement que
dans le court terme. Sur ce point, Coe et Helpman (1995) ont montré que
plus un pays effectue des efforts en R&D, plus il bénéficie
des effets des innovations technologiques étrangers.
La mauvaise qualité de la main d'oeuvre peut expliquer
la baisse de l'effet de la force de travail dans le long terme également
car une main d'oeuvre non qualifiée ne participe pas à
l'initiation des innovations. L'amélioration des effets du stock de
capital national dans le long terme s'explique car nous les avons
représentés par la formation brute de capital fixe qui est un
investissement de long terme. Mais il faut noter que ce coefficient n'est pas
significatif.
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Trans~ert de tecfino(ogie et croissance
économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI
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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
L'objectif de notre étude était de
déterminer l'effet de la technologie extérieure sur la croissance
des pays de l'UEMOA. Pour ce faire, nous avons utilisé deux
modèles : un modèle à effet fixe avec correction d'erreurs
et un modèle en panel dynamique, que nous avons estimé à
partir des GMM, notamment la méthode d'Arellano et Bond (1991)/Bundel et
Bond (1998) sur panel dynamique. Notre étude couvre la période de
1995 à 2009. Le choix de cette période nous a été
dicté par la disponibilité des données.
Pour capter l'effet des transferts de technologies, nous avons
utilisé un proxy du transfert de technologie qui tient compte des effets
externes de l'évolution technologique dans les pays exportateurs de
biens manufacturés partenaires commerciaux des pays de l'UEMOA. Ce proxy
à été défini par Coé et Helpman (1993) ; et
a subi des transformations depuis. Il est le meilleur instrument pour capter le
transfert international de technologie à travers le canal du commerce
international, en termes d'externalités de R&D étrangers.
L'estimation du premier modèle confirme nos
hypothèses sur les effets des différentes variables explicatives
retenues sur la croissance sauf pour les IDE dont le coefficient est non
significatif.
En effet, les résultats montrent qu'une augmentation
d'un point du taux de croissance du transfert de technologie, entraîne
une augmentation du taux de croissance du PIB réel de 0,1 point ; ce qui
confirme les résultats de Coé et Helpman (1995) qui trouvent que
l'effet du transfert de technologie sur les économies des pays en
développements est moindre. La faiblesse de cet effet peut s'expliquer
d'une part, par l'insuffisance des moyens d'accompagnements comme le capital
humain ; les innovations complémentaires ; les dépenses en
R&D nationales ; et d'autre part par la faiblesse du secteur industriel ;
qui font des pays de la zone UEMOA, de simples utilisateurs de technologies.
En outre, l'effet sur la croissance est un peu plus important
pour les exportations et les dépenses publiques qui sont
également des déterminants de la croissance : une augmentation
d'un point des exportations ou des dépenses publiques entraîne
respectivement une augmentation de 0,28 point et 0,22 point du taux de
croissance. Ces résultats traduisent d'une part l'importance des
exportations dans le PIB des pays de l'UEMOA et d'autre part l'effet des
critères de convergences et l'efficacité du travail de la
commission de surveillance de l'UEMOA. L'effet du capital physique et de la
force de
travail trouve une explication dans la logique
néoclassique qui donne une place importante à ces deux facteurs
dans l'appareil productif ; mais, la faiblesse de leur impact peut s'expliquer
par leurs insuffisances respectives doublées de la
médiocrité de la main d'oeuvre.
L'estimation du second modèle confirme le signe des
résultats du premier modèle. Mais, la force des effets
diffère un peu. En particulier, le coefficient obtenu pour le transfert
de technologie passe de 0,10 à 0,06. Cette diminution peut s'expliquer
par l'absence d'innovation et l'insuffisance de la main d'oeuvre
qualifiée qui fait que le transfert de technologie qui s'opère
principalement à travers le commerce international de bien à
forte technicité est juste efficace dans le court terme.
Dans la mesure où l'effet positif des transferts de
technologies sur l'économie des pays de l'UEMOA a été
démontré, il serait opportun pour les Etats de cette zone de
mettre en oeuvre des politiques qui conduiront au plein accomplissement de ces
transferts de technologies, qui est l'utilisation et l'adaptation de la
technologie nouvelle aux réalités des pays d'accueils. Cela doit
passer par des politiques basées sur le développement des
infrastructures, la promotion de l'éducation, la coopération
technologique au sein de l'union, etc.
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