1.2.2. Origines des données
Les données sur les différentes variables
prédéfinies proviennent de diverses sources qui peuvent
être classées de la façon suivante :
-- Les données sur le commerce international (les
importations et les exportations) et les IDE proviennent de la base de
données du CNUCED ;
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Les données sur l'intensité des
dépenses en recherche et développement proviennent de la base des
données de l'UNESCO sur l'intensité des dépenses en
R&D ;
Les données sur la formation brute de capital fixe
proviennent des données de la BAD.
A la suite de la présentation des variables nous pouvons
écrire les deux équations représentant nos deux
modèles.
1.2.3. Les équations à estimer
En référence à notre modèle, nous
exprimons deux équations qui sont :
Equation 1 :
1n(PIBit) = a + 11l 1n(DPUBit) + 112 1n(EXPORit) + 113
1n(FBCFit)
+ 1141n(IDEit) + 115 1n(TRANSit) + 116 1n(FTRAVit) +
pi + it + eit (5)
Où 1n(PIBit) désigne le
logarithme du PIB réel ; ln(DPUBit ) ; celui
des dépenses publiques ; 1n(EXPORit), celui des
exportations, 1n(FBCFit) celui de la formation brute de
capital fixe, ln(IDEit ) celui des IDE.
ln(TRANSit ) désigne le logarithme du proxy
des externalités en R&D représentant le transfert de
technologie et 1n(FTRAVit) le logarithme de la force de
travail ; les 11i représentent les
élasticités des différentes variables par rapport au PIB
réel ; uiet lit sont
respectivement les effets spécifique pays et temps ;et
Eit le terme d'erreur.
Equation 2 :
1n(PIBit) = a' + 11'11n(P1Bit_1)+
11'21n(DPUBit) + 11'31n(EXPORit)
+ 1114 1n(FBCFit) + 1115 1n(IDEit)
+ 11i6 1n(TRANSit)
+ 1117 1n(FTRAVit) + pi + nt +
eit(6)
Où 1n(PIBit_i)
représente le logarithme du PIB réel retardé d'une
période, á' et â' représentent les coefficients
à estimer.
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1.2.4. Méthodologie
On peut estimer les paramètres de nos modèles
par les méthodes traditionnelles (MCO, Between, Within,etc), la
méthode `Anderson et Hsiao (1982), la méthode d'Arellano et Bond
(1991) et la méthode Bundel et Bond (1998) ; mais, en ce qui concerne le
modèle dynamique (modèle 2), les estimateurs traditionnels ne
sont pas convergents.
La méthode Anderson et Hsiao (1982) est basée
sur l'utilisation des variables instrumentales. Elle donne des estimateurs qui
ne sont pas efficaces car elle ne prend pas en compte la structure des termes
d'erreurs et n'exploite pas toutes les conditions des moments28
.C'est ce qui fait que dans la pratique, on fait recours souvent à
la méthode des moments généralisée sur
panel dynamique d'Arellano et Bond (1991)/ Bundle et Bond (1998) qui
permet de contourner le problème d'endogénéité des
variables. En effet, le GMM est la méthode <<magique>> qui
fait fureur chez les économistes depuis quelques années ; elle
permet d'apporter des solutions aux problèmes de biais de
simultanéité et est la plus indiquée pour les panels
dynamiques (Kpodar (2008)).
Notre méthodologie se présente en trois points :
le test de spécification pour choisir la meilleure spécification
du premier modèle ; les tests préliminaires (racine unitaire,
autocorrelation des erreurs, endogénéité, etc.) ; et
l'estimation du modèle à effet fixe ou aléatoire selon le
résultat du test de spécification avec correction selon la
méthode de Leblond et Belley-Ferris (2004) et du modèle dynamique
à l'aide de la méthode des GMM.
i. Le test de spécification
Le test de spécification est important lorsqu'on
travaille sur les données de panel. Hurlin (2006) précisent :
« lorsque l'on considère un échantillon de données de
panel, la toute première chose qu'il convient de vérifier est la
spécification homogène ou hétérogène du
processus générateur de données. Sur le plan
économétrique, cela revient à tester
l'égalité des coefficients du modèle étudié
dans la dimension individuelle. Sur le plan économique, les tests de
spécification reviennent à déterminer si l'on est en droit
de supposer que le modèle théorique étudié est
parfaitement identique pour tous les pays, ou au contraire s'il existe des
spécificités propres à chaque pays ».
28
Elle utilise uniquement comme instruments des retards d'ordre2
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Dans ce ordre d'idée, nous allons successivement
effectuer le test de Fisher pour valider le modèle à effet fixe,
le de Breusch - Pagan (LM-test) pour le modèle à effet
aléatoire, utilisé le test de Hausman pour discriminer entre les
deux et en fin effectuer les tests d'endogénéité,
d'autocorrolation des erreurs, d'hétéroscédasticité
et de correlation inter individuel.
> Test de Fisher
On utilise le test de Fisher pour discriminer le modèle
à effet fixe et le modèle sans effet fixe. Concrètement,
on cherche à déterminer si l'on est en droit de supposer que le
modèle théorique étudié est parfaitement identique
pour tous les pays, ou au contraire s'il existe des spécificités
propres à chaque pays. Le test est effectué automatiquement
après estimation du modèle à effets fixes sur stata 11.
Les hypothèses du test sont :
H0 : Absence d'effets individuels
H1 :Presence d'effets fixes
Le logiciel stata calcule deux statistiques de Fisher .Le
premier teste la significativité conjointe des variables explicatives
tandis que la seconde teste la significativité conjointe des effets
fixes introduits.
> Le test de Breusch and Pagan (LM-test)
On utilise le test de Breusch -Pagan (LM-test) pour discriminer
le modèle à effet aléatoire et le modèle sans effet
aléatoire.
Les hypothèses sont :
H 0 : Absence d'effets
H 1 : Présence d'effets aléatoires
> Le test de Hausman
Il permet de discriminer entre le modèle à effet
fixe et le modèle à effet aléatoire. Il repose sur les
hypothèses suivantes :
H0 : Présence d'effets aléatoires
H1 : Présence d'effets fixes
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Le résultat suit une loi X2
avec K-1 degré de liberté. Si on ne peut rejeter
l'hypothèse nulle, c'est-à-dire si la p-value est
supérieure au niveau de confiance, on utilisera les effets
aléatoires qui sont efficaces s'il n'y a pas de corrélation entre
les erreurs et les variables explicatives.
Les tests d'endogénéité et
d'autocorrélation, vont nous permettre de vérifier si le
modèle choisi est efficace et peut être estimé sans
précautions.
· Test
d'endogénéité
Nous allons nous basé sur le test de Nakamura
Nakamura en deux étapes défini par
Kpodar(2008) pour vérifier si on est en droit
d'utiliser l'une de nos variables explicatives comme variables
endogènes.
· Le test d'autocorrolation des erreurs
Nous utilisons le test d'autocorrelation de Wooldrigde (2002)
sur stata dont l'hypothèse H0 est l'absence d'autocorrelation de premier
ordre. Si on rejette cette hypothèse, i.e. si la valeur obtenue est
supérieure à la valeur critique, les erreurs des individus sont
autocorrélées.
Après avoir retenu laquelle des deux
spécifications correspond le mieux aux données utilisées,
nous pouvons passer à l'étude de leur stationnarité.
· Test
d'Hétéroscédasticité
L'hétéroscédasticité qualifie des
données qui n'ont pas une variance constante, c'està-dire
Var(e) = 4 . En effet,
l'hétéroscédasticité ne biaise pas l'estimation des
coefficients, mais l'inférence habituelle n'est plus valide puisque les
écarts-types trouvés ne sont pas les bons.
Ils existent plusieurs tests qui se ressemblant pour
détecter l'hétéroscédasticité dont le test
de Breusch-Pagen et le test de White. L'idée générale de
ces tests est de vérifier si le carré des résidus peut
être expliqué par les variables du modèle. Si c'est le cas,
il y a hétéroscédasticité. Dans notre travail, nous
allons utiliser le test de Breusch-Pagen dont l'hypothèse Ho
est que tous les coefficients de la régression des résidus au
carré sont nuls, c'est-à-dire que : les variables du
modèle n'expliquent pas la variance observée. Si le
<<p-value>> est inférieur au seuil de
significativité (1%, 5%, 10%), on rejette l'hypothèse nulle.
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· Test de corrélation inter
individuel
Pour tester la présence de corrélation des erreurs
inter-individus pour une même période, c'est-à-dire
E(eitejt) pour i?j, on utilise un test
Breusch-Pagan. Ce test vérifie
que la somme des carrés des coefficients de
corrélation entre les erreurs contemporaines est approximativement
zéro.
L'hypothèse nulle de ce test est l'indépendance
des résidus entre les individus. La statistique résultante suit
une loi X2 avec (k-1)/2
degré(s) de liberté, équivalent au nombre de restrictions
testées.
Si la valeur obtenue est supérieure à la valeur
critique, on rejette l'hypothèse nulle : les erreurs sont
corrélées de manière contemporaine.
ii. Tests de racine unitaire
Avant de commencer l'étude, il convient de tester la
stationnarité des séries qui constitue une condition de
départ de l'application du GMM.
Les tests de racines unitaires font partie des
développements théoriques récentes des modèles de
données de panel (Doucouré, 2008).Ces tests permettent de
déterminer le degré d'intégration des panels. On peut
citer : les tests de : Levin-Lin-Chu(1993) (LLC) ; de Im, Pesaran et Shin
(1997) (IPS) ; de Hadri (2000) et celui de Breitung (2000).
Le test d'ADF de Levin and Lin-Chin (1992) appliqué aux
données de panel à été utilisée par Coe et
Helpman (1995) .Il est spécifié de la manière suivante
:
p
AYft = ìi + e4$,%0 + siAY$,t-k
+ yt + eit (7)avec i = I,. N; t = 1, . . ,
k=1
Les hypotheses d'estimations sont:
- H0 : â = 0 ; la série est non
stationnaire ;
- H1 : â < 0 ; la série est
stationnaire
H0 , est rejeté si le p-valu calculé (donné
par le logiciel) est inférieur à 10%. Le test de IPS quant
à lui par de l'équation suivante :
Yi,t = YiYi,t-i ? ì$,r
j s>0 (8)
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Les hypotheses sont:
H0 : yi = 1 ; toutes les séries du
panel contiennent une racine unitaire ;
H1 : yi = 1 au moins une des séries
individuelles du panel est stationnaire. Une probabilité du test
inférieure à 10% conduit au rejet de H0.
Après toutes ces séries de tests, on peut passer
à l'estimation des deux modèles.
iii. L'estimation du modèle à effet
aléatoire ou à effet fixe
Les deux modèles ont été estimés
au moment de la réalisation des tests de spécification. Il
s'agira à ce nivaux de faire une autre estimation du modèle
retenu en tenant compte des résultats obtenus des tests
d'hétéroscédacité, de corrélation et
autocorrelation selon la commande proposée par Leblond et Belley-Ferris
(2004) sur stata.
iv. La méthode d'Arellano et Bond (1991)/ Bundel
et Bond (1998)
On utilise la Méthode des Moments
Généralisés en panel dynamique pour contrôler les
effets spécifiques individuels et temporels, et pallier les biais
d'endogénéité des variables. Les estimateurs les plus
efficaces sont :
l'estimateur d'Arellano et Bond (1991) ou GMM en
différence ;
l'estimateur de Blundell et Bond(1998) ou GMM
système.
Arellano et Bond (1991) proposent une
estimation en différence dont le but est d'éliminer un
éventuel biais de variables omises liés aux effets
spécifiques, dont l'équation se présente sous la forme
suivante :
(Yit - Ytt-1) = a(Ytt-i - Y~t-2) + fi(xtt - xtt-1) +
(fit - fit-i)(9)
En se basant sur les conditions sur les moments, ils
proposent l'estimateur des GMM en deux étapes. Dans la première
étape, les termes d'erreur sont supposés indépendants et
homoscédastiques dans le temps et selon les individus. Dans une seconde
étape, les résidus obtenus précédemment sont
utilisés pour construire un estimateur efficient de la matrice de
variance-covariance en relâchant l'hypothèse d'indépendance
et d`homoscédasticité.
Le problème avec cette méthode est que la
différenciation de l'équation en niveau élimine les
variations inter-pays et ne prend en compte que les variations intra-pays et
produit des estimateurs biaisés pour les échantillons de petites
tailles. C'est pour palier à ce
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problème qu'on fait recours à l'estimateur des
GMM en système de Blundell et Bond(1998) qui combine l'équation
en différence première (9) avec l'équation (2)
On utilise le test de Sagan (Avellino et Bond, 1981) pour
vérifier l'absence de corrélation de premier et second ordre. Le
test de Sargan est basé sur l'auto variance des résidus moyens
standardisé et suit une loi normale {N (0,1)} sous l'hypothèse
Ho.
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