I.3. PRISE EN CHARGE DES COMPLICATIONS OSSEUSES DE LA
DREPANOCYTOSE
Les recommandations qui suivent concernent les patients
atteints de drépanocytose Homozygote SS ainsi que les
hétérozygotes composites SC et SB thalassémiques.
Le premier temps de la prise en charge est l'information. Les
parents d'enfants drépanocytaires puis les patients eux-mêmes
quand ils grandissent, doivent bien connaître les principales
complications de la maladie et les moyens utilisés pour les
prévenir. Le sujet drépanocytaire fera l'objet
d'une grande attention du médecin quiorganisera pour lui des
consultations périodiques et régulières (TSHILOMBO K.
1986).
Les moyens d'information sont multiples: discutions sur la
maladie, documents, associations.
L'origine de la maladie doit être expliquée et
une enquête familiale doit être effectuée dans toute famille
de drépanocytaire
La drépanocytose est une maladie chronique et une
collaboration doit s'instaurer entre la PMI, le médecin traitant, le
Centre Hospitalier suivant le drépanocytaire pour assurer la meilleure
prise en charge possible. C'est de cette collaboration que dépend en
grande partie le pronostic de la maladie. En France la drépanocytose est
une maladie prise en charge à cent pour cent (COLLOQUE DE L'OCEAN INDIEN
2008).
I.3.1. Le suivi en consultation
Une fois diagnostiquer il faut établir un programme de
suivi compte tenue des diverses complications liée à la
drépanocytose. Chez l'enfant avant 2 ans, prévoir au moins une
consultation tous les 3 mois, Ensuite, prévoir 2 à 4
consultations par an, voire plus, en fonction de la demande du patient et du
contexte clinique (DEPECHE DE L'OMS 2005).
Ainsi les consultations doivent être systématiques
pour la surveiller certains points particuliers:
> la surveillance du développement
staturo-pondéral ainsi que le développement de la puberté;
la taille de la rate doit être surveillée (signe de
séquestration splénique.
I.3.2 Hospitalisation
L'hospitalisation est nécessaire pour exercer la
surveillance suivantes en cas des complications pour :
> Examen clinique complet; > Examen ophtalmologique;
> Examen orthopédique;
> Tests hépatiques et explorations des voies
biliaires;
> Examens spécialisés guidés par le
contexte.
I.3.3. Prise en charge médicale I.3.3.1. Mesures
prophylactiques I.3.3.1.1. Lutte contre la douleur
Les antalgiques sont classés par ordre
d'efficacité croissant il est souhaitable de toujours commencer par un
médicament du palier inférieur (SYLVIE PONTHIE et al. 2003) :
Palier I : paracétamol comprimé
de 30 à 40 mg/kilogramme/Jour, Acide acétyle salicylique :
Aspirine 50 à 70 milli gramme/kilogramme/jour per os 4fois /jour
Palier II : Codéine 2 à 5
mg/kg/jour: 4 x/jour, Efferalgan-codéine : comprimé de 500 mg de
paracétamol plus 30 mg de codéine, Lindilane : comprimé de
400 mg de paracétamol plus 25 mg de codéine
Palier intermédiaire entre palier I et II :
Pentazocine : fortal. Par voie orale : 2mg/kg/jour comprimé de
50 mg 6 x/jour avant le recours aux antalgiques du palier III il faut
réhydrater suffisamment le patient et attendre 12 à 24 heures
pour juger de l'inefficacité des mesures précédentes.
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