WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Culture du coton et diversification agricole vers le tournesol: cas de la zone cotonnière de la Sofitex

( Télécharger le fichier original )
par Aymar Bérenger Ismaël Nana
Université catholique de l'Afrique de l'Ouest unité universitaire à  Bobo-Dioulasso - Licence en économie du développement option macroéconomie et gestion du développement 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

INTRODUCTION GENERALE

Le Burkina Faso est un pays essentiellement agricole avec un climat tropical de type soudanosahélien. Ce climat se traduit par la faible fertilité des sols et des fluctuations pluviométriques. Le secteur agricole occupe plus de 86% de la population active et contribue à la formation du PIB à hauteur de près de 40% et génère 50% des recettes d'exportations (Ouédraogo, 2008). La production agricole est à dominance céréalière avec une moyenne de production annuelle de 2,6 millions de tonnes (CAPES, 2007). Quant aux principales cultures de rentes (coton, sésame, arachide), elles occupent 12% des superficies cultivées annuellement (MAHRH, 2007). Le coton demeure la première culture de rente du pays car il participe fortement à sa croissance économique en favorisant une importante entrée de devises. En 2004, la filière coton a généré une recette de plus de 160 milliards de FCFA (INSD, 2006). Sa culture est pratiquée sur plus de 250 000 exploitations agricoles regroupant plus de 350 000 producteurs (MAHRH, 2007) sur plus de 400 000 hectares. Le coton fait vivre directement près de 3 millions de personnes et s'est révélé dans le temps comme un véritable outil de lutte contre la pauvreté et d'amélioration des conditions d'existence des populations en milieu rural.

Cependant, la filière cotonnière connait actuellement de nombreuses difficultés induites par l'instabilité des cours mondiaux du coton couplée d'une volatilité remarquable. De plus ces dernières années dans les pays développés, des subventions sont accordées aux cotonculteurs en plus des avantages (semences performantes, équipements techniques modernes, etc.) dont ceux-ci bénéficient du fait du niveau de développement technologique desdits pays. Ce qui a contribué à créer une situation de dumping à l'exportation. Cette situation se traduit par une offre excédentaire sur le marché mondial, amplifiant ainsi la chute des cours internationaux. A cela, il faudrait ajouter les fluctuations du taux de change en dollars et l'euro. Or depuis 2002, il y a une dépréciation du dollar par rapport à l'euro, ce qui pénalise le prix payé pour la fibre de coton exportée depuis la zone CFA en raison de la parité fixe entre l'euro et le FCFA. Quant au prix des intrants, ils connaissent également une hausse continue ces dernières années en raison d'une offre incapable de satisfaire une forte demande mondiale. Sur le plan national, la filière cotonnière est aussi confrontée à de nombreuses difficultés à savoir : la dégradation des sols et de l'environnement ; la pression et l'insécurité foncière ; le coût élevé des intrants et des facteurs de production; une forte pression parasitaire ; les impayés sur crédit intrants. Ces difficultés ont accentué la paupérisation des producteurs qui se sont fortement endettés. Face à cette situation, on assiste à l'avènement du coton Bt à partir de 2008. Le coton Bt a

permis de résoudre en partie le problème du coton au Burkina Faso notamment les problèmes parasitaires. Cependant les autres aspects sont restés en l'état.

Ainsi, un projet d'étude sur la diversification agricole en zone cotonnière a été mis en place par la SOFITEX. Selon la SOFITEX, diversifier la production agricole apportera indéniablement un surplus de revenus aux acteurs de la filière mais également permettra de soulager toute la filière coton. C'est ainsi que la société cotonnière, a envisagé en plus du coton, d'intégrer le tournesol dans son système d'exploitation.

Communément appelé grand-soleil, le tournesol est très cultivé pour ses graines riches en huile (environ 40% de leur composition) alimentaire de bonne qualité. Il est l'une des trois sources principales d'huile alimentaire en Europe avec le colza, et l'olivier. Sur le plan de la production, la Russie, l'Ukraine et l'Argentine sont les plus grands producteurs mondiaux de graine de tournesol et représentent près de 48% de la production mondiale en 2003/2004 (FAO Stat, 2003/2004).

Au regard de toutes ces performances, nous pouvons nous poser la question centrale suivante : la diversification vers le tournesol est-elle envisageable dans la zone cotonnière de la SOFITEX? Cette question centrale de notre étude est sous-tendue par deux interrogations fondamentales à savoir : le tournesol est-il plus rentable que le coton ? Quel est l'avis des producteurs sur cette diversification agricole vers le tournesol?

L'étude vise à cerner la faisabilité de cette culture dans la zone cotonnière de la SOFITEX, mais aussi à découvrir ses avantages. Pour mener à bien la présente étude et répondre aux diverses questions posées ci-dessus, nous nous sommes fixés quelques objectifs. Ainsi, l'objectif principal de notre étude est de contribuer à l'analyse d'une possibilité de diversification vers le tournesol. Quant aux objectifs secondaires, ils peuvent se résumer comme suit:

Ø estimer la rentabilité financière du tournesol par rapport au coton à travers le compte d'exploitation ;

Ø faire ressortir l'avis de producteurs sur la diversification agricole en générale et le tournesol en particulier.

De ce qui précède, il se dégage les hypothèses suivantes :

Ø H1 : le tournesol est financièrement plus rentable que le coton ;

Ø H2 : l'avis des producteurs est favorable à la diversification vers le tournesol.

Ce rapport se veut une synthèse des résultats de l'étude. Il s'articule autour de trois grands chapitres. Le premier chapitre présente l'approche théorique et le diagnostic de la situation du coton au Burkina (Chapitre I). Le deuxième chapitre s'intéresse au cadre méthodologique et institutionnel (Chapitre II) et le dernier chapitre porte sur l'analyse de la diversification agricole vers le tournesol, cas de la SOFITEX (Chapitre III).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire