II.5.1.3. Adressage IP
Chaque interface Internet est identifiable par une adresse
Internet codée sur 32 bits. Une adresse Internet Protocole est
constituée de quatre nombres de 0 à 255 et séparée
par un point comme ceci : 194.78.19.32. Cela donne également 32 bits ou
quatre octets qu'on représente quelque fois de manière
hexadécimale comme suit 0x9A0B3CFF. La figure II.2 illustre l'adressage
IP.
Fig. II.2. Adressage IP
Chaque machine reliée à Internet dispose d'une
telle adresse unique. Dans cette unique Internet, il faut encore distinguer
deux parties, l'identifiant de réseau et le numéro d'hôte.
Une adresse IP est composée de deux parties :
1' Le numéro du réseau ;
1' Le numéro de machine sur ce réseau.
II.5.1.4. IPv6
La répartition d'adresse réseau en classe
commence déjà à poser de sérieux problèmes.
Avec la numérotation actuelle baptisée IPv4, il n'est possible
d'adresser que 2 100 000 réseaux ou un total de 3 720 000 000. Un
deuxième problème est la saturation des tables de routage qui
croissent plus vite que la technologie des mémoires propres à les
contenir. Ce sera la norme IPv6 avec des adresses IP codées sur 128 bits
qui sera retenue pour pallier ces deux problèmes. Fin 1994, l'Internet
Engineering Task Force s'est mis d'accord sur la norme IP Next Generation alias
IPv6. IPv6 supportera jusqu'à 1 milliard de réseaux. IPv6 apporte
plusieurs améliorations à la norme IPv4.
1' IPv6 est prévu pour coexister avec IPv4 ;
1' Un réseau IPv6 peut supporter un nombre illimité
d'hôtes ;
1' Une adresse IPv6 peut contenir une adresse IPv4 ;
1' L'adresse est représentée comme huit valeurs
hexadécimales de 16 bit séparés par des doubles points du
type 5D54:352A:1235:B357:8283:2CDE:C00D:FCB2. Des groupes de zéros
contigus peuvent être représentés par un double "::" comme
suit: CF76:0:0:0:0:0:0:27 devenant CF76::27. Une adresse IPv4 de type d.d.d.d
devient automatiquement x:x:x:x:d.d.d.d ;
V' 0:0:0:0:0:0:0:0 devient une "Unspecified address" ;
1' L'adresse loopback n'est plus 127.0.0.1 mais 0:0:0:0:0:0:0:1
;
1' Le header a été simplifié pour
réduire la bande passante requise par le protocole.
La grande nouveauté est l'intégration de
manière native des protocoles IPSec (IP Security) dans IPv6 et non plus
sur certaines configurations seulement comme c'était le cas avec IPv4.
Cela représente une véritable avancée, en effet,
lorsqu'IPv6 sera en place, tout un chacun pourra disposer de fonctions de
sécurité grâce à IPSec. La sécurisation de
VPNs (Virtual Private Network) lors de l'interconnexion de sites en est un
exemple intéressant. Un autre avantage de ce choix est la
compatibilité avec les applications tournant sous IPv4 qui est toujours
largement utilisé et qui offre également l'accès à
IPSec mais de manière optionnelle.
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