II.4.METTRE EN PLACE DES CACHES WEB DISTRIBUES
Les caches web ont été créés pour
remédier en partie au problème de surcharge des serveurs web et
de congestion des réseaux Internet. Ces caches stockent les documents
demandés récemment par les utilisateurs afin de réduire le
chemin à parcourir pour récupérer à nouveau ces
documents lors d'une prochaine demande. Leur utilisation permet donc de
réduire le trafic a travers l'Internet et ainsi d'améliorer le
temps de réponse au client. Mais ces caches n'ont pas encore atteint un
niveau de performance satisfaisant, et connaissent quelques défauts
d'organisation. Un même document est dupliqué sur plusieurs sites,
ce qui pose inévitablement le problème de la cohérence des
différentes versions de ce document. Pour améliorer leur
efficacité, l'Institut Eurocom a étudié l'organisation des
caches reliés par des liens à très haut débit, et a
développé un système de caches physiquement
distribués sur plusieurs sites mais apparaissant logiquement comme un
seul grand cache. Avec les caches distribués, une seule copie d'un
document est présente dans l'ensemble de tous les caches, ce qui permet
d'assurer la cohérence des informations présentes dans le
réseau, d'utiliser l'espace disque des caches d'une manière plus
efficace et d'assurer des temps de réponse extrêmement faibles.
II.5.PROTOCOLES TCP/IP ET INTERNET 5
II.5.1. TCP/IP
II.5.1.1. Définition
Le nom TCP/IP se réfère à un ensemble de
protocoles de communications de données. Cet ensemble tire son nom des
deux protocoles les plus importants : Transmission Control Protocol et
l'Internet Protocol. Le protocole TCP/IP devient le fondement d'Internet, le
langage qui permet aux machines du monde entier de communiquer entre elles.
Internet devient le terme officiel pour désigner non pas un
réseau mais une collection de tous ces réseaux utilisant le
protocole IP.
II.5.1.2. Description du modèle
Le modèle TCP/IP peut en effet être décrit
comme une architecture réseau à 4 couches.
5 O. ANDRIEU, Internet guide de connexion,
Eyrolles, 3ème édition 1997-ISBN, pp.3-23.
La figure II.1 illustre le modèle TCP/IP.
Fig. II.1. Modèle TCP/IP
1°) Couche hôte réseau
Cette couche est assez "étrange". En effet, elle semble
"Regrouper" les couches physiques et liaison de données du modèle
OSI. En fait, cette couche n'a pas vraiment été
spécifiée ; la seule contrainte de cette couche, c'est de
permettre un hôte d'envoyer des paquets IP sur le réseau.
L'implémentation de cette couche est laissée libre. De
manière plus concrète, cette implémentation est typique de
la technologie utilisée sur le réseau local. Par exemple,
beaucoup de réseaux locaux utilisent Ethernet ; Ethernet est une
implémentation de la couche hôte-réseau.
2°) Couche internet
Cette couche est la clé de voûte de
l'architecture. Cette couche réalise l'interconnexion des réseaux
(Hétérogènes) distants sans connexion. Son rôle est
de permettre l'injection de paquets dans n'importe quel réseau et
l'acheminement des ces paquets indépendamment les uns des autres
jusqu'à destination. Comme aucune connexion n'est établie au
préalable, les paquets peuvent arriver dans le désordre ; le
contrôle de l'ordre de remise est éventuellement la tâche
des couches supérieures.
Du fait du rôle imminent de cette couche dans
l'acheminement des paquets, le point critique de cette couche est le routage.
C'est en ce sens que l'on peut se permettre de comparer cette couche avec la
couche réseau du modèle OSI. La couche internet possède
une implémentation officielle : le protocole IP.
30) Couche transport
Son rôle est le même que celui de la couche
transport du modèle OSI : permettre à des entités paires
de soutenir une conversation. Officiellement, cette couche n'a que deux
implémentations : le protocole TCP (Transmission Control Protocol) et le
protocole UDP (User Datagram Protocol). TCP est un protocole fiable,
orienté connexion, qui permet l'acheminement sans erreur de paquets
issus d'une machine d'un internet à une autre machine du même
internet. Son rôle est de fragmenter le message à transmettre de
manière à pouvoir le faire passer sur la couche internet. A
l'inverse, sur la machine destination, TCP replace dans l'ordre les fragments
transmis sur la couche internet pour reconstruire le message initial. TCP
s'occupe également du contrôle de flux de la connexion. UDP est en
revanche un protocole plus simple que TCP : il est non fiable et sans
connexion. Son utilisation présuppose que l'on n'a pas besoin ni du
contrôle de flux, ni de la conservation de l'ordre de remise des paquets.
Par exemple, on l'utilise lorsque la couche application se charge de la remise
en ordre des messages. On se souvient que dans le modèle OSI, plusieurs
couches ont à charge la vérification de l'ordre de remise des
messages. C'est là un avantage du modèle TCP/IP sur le
modèle OSI. Une autre utilisation d'UDP : la transmission de la voix. En
effet, l'inversion de 2 phonèmes ne gêne en rien la
compréhension du message final. De manière plus
générale, UDP intervient lorsque le temps de remise des paquets
est prédominant.
40) Couche application
Contrairement au modèle OSI, c'est la couche
immédiatement supérieure à la couche transport, tout
simplement parce que les couches présentation et session sont apparues
inutiles. On s'est en effet aperçu avec l'usage que les logiciels
réseau n'utilisent que très rarement ces 2 couches, et
finalement, le modèle OSI dépouillé de ces 2 couches
ressemble fortement au modèle TCP/IP. Cette couche contient tous les
protocoles de haut niveau, comme par exemple
30 Telnet, TFTP (Trivial File Transfer Protocol), SMTP (Simple
Mail Transfer Protocol), HTTP (HyperText Transfer Protocol). Le point important
pour cette couche est le choix du protocole de transport à utiliser. Par
exemple, TFTP (Surtout utilisé sur réseaux locaux) utilisera UDP,
car on part du principe que les liaisons physiques sont suffisamment fiables et
les temps de transmission suffisamment courts pour qu'il n'y ait pas
d'inversion de paquets à l'arrivée. Ce choix rend TFTP plus
rapide que le protocole FTP qui utilise TCP. A l'inverse, SMTP utilise TCP, car
pour la remise du courrier électronique, on veut que tous les messages
parviennent intégralement et sans erreurs.
|