d. Risque d'interactions
Ces interactions peuvent s'exercer de la manière
suivante :
1. Interaction entre médicaments
Deux ou plusieurs médicaments pris en même temps
peuvent agir entre eux et modifier l'action de l'un d'eux sur l'organisme.
Pris en même temps, deux médicaments aux effets
semblables ont parfois un impact nettement plus important que prévu.
Ceci peut avoir un effet bénéfique, par exemple dans le cas des
certains antibiotiques mais cela peut avoir aussi des risques si l'on prend par
exemple plusieurs médicaments qui agissent sur le système
nerveux.
2. Interaction entre alimentation et
médicament
L'alimentation peut accélérer, ralentir ou
annuler l'effet d'un médicament.
Exemple : Le calcium des produits laitiers annule l'effet
de la tétracycline.
L'interaction la plus dangereuse est celle entre les
remèdes prescrits en cas de dépression grave ou de tension trop
élevée et des aliments contenant de la tyramine.
Parmi ces aliments, on trouve le fromage fermenté, le
yaourt, le vin rouge, le foie de poulet.
3. Interaction entre médicament et alcool
La consommation habituelle d'alcool peut causer des
altérations du foie, entrainant une accélération du
processus d'assimilation et d'élimination du médicament.
Dans ce cas, les médicaments perdent leur
efficacité.
Exemple : L'alcool doit être interdit chez ceux
atteints de blennorragie.
4. Interaction entre médicament et tabac
Les substances présentes dans le tabac (nicotine)
accélèrent le métabolisme des certains médicaments.
L'usage du tabac peut aussi influencer certains examens diagnostics : il a
un effet sur la quantité de globule rouge et globule blanc et sur la
détermination du temps de coagulation.
5. Interaction entre médicament et analyses
médicales
Les médicaments peuvent modifier les résultats
des certains tests de laboratoire.
Exemple : Les antibiotiques font augmenter le taux
d'acide urique en grande quantité, la vitamine C peut fausser un test de
glucose dans l'urine lors d'un dépistage du diabète.
LES CONSEQUENCES D'UNE
AUTOMEDICATION
Les plus graves conséquences de l'automédication
découlent dans sa prolongation abusive. Et cela peut conduire à
une pharmacodépendance qui est un état psychique et quelques fois
également physiques résultant de l'interaction entre un organisme
vivant et une substance, réactions qui comprennent toujours une
impulsion à prendre le produit de façon continue ou
périodique afin de restaurer ses effets psychiques et quelques fois
d'éviter le malaise de la privation. Cet état peut s'accompagner
ou non de tolérance.
« Un individu peut être dépendant des
plusieurs produits».
a. Dépendance psychique
Il s'agit d'un désir souvent irrépressible de
répéter les prises d'un médicament afin de restaurer les
sensations agréables ou extraordinaires qu'il est capable de donner.
b. Dépendance physique
C'est un état adaptatif, caractérisé par
l'apparition des troubles physiques parfois intenses lorsque l'administration
d'un médicament est suspendue brusquement.
c. Tolérance
C'est la diminution des effets sur l'organisme d'un
médicament pris à une dose fixe, au fur et à mesure que
l'on répète son administration.
L'automédication peut aboutir à l'interaction
qui est le résultat de la prise en une seule fois d'une dose très
forte.
|