IV-1-7- La polygamie
La polygamie se définit comme étant la situation
d'un homme qui a plusieurs femmes. C'était une pratique acceptée
et encouragée chez les Négro-africains. Pour justifier la
nécessité de la polygamie, les anciens évoquaient
notamment quatre arguments à savoir :
- Les femmes étaient plus nombreuses que les hommes, la
polygamie permet à un grand nombre de femmes de se marier et de jouir
d'une sécurité matériélle, physique et morale
qu'elles n'auraient pas si elles étaient célibataire.
- La polygamie réduit l'immoralité dans ce sens
qu'avec elle, les hommes ne sont pas aussi infidèles qu'ils le seraient
s'ils n'étaient mariés qu'à une seule femme. Elle
réduit par ailleurs le nombre d'enfants illégitimes.
- Elle peut empêcher les guerres ou les querelles
tribales quand les femmes et le mari sont des tribus différentes.
- La loi étant instaurée par les hommes et
taillées à leur mesure, leur satisfaction sexuelle est totale
grâce à leurs nombreuses épouses.
La polygamie est flagrante dans les contes :
Dans le conte n°1 "La légende des deux
frères", dans ce récit le pharaon a plusieurs femmes,
nous ne savons pas avec exactitude le nombre, ce que nous savons en revanche
c'est que parmi ses femmes il a une préférée ou
favorite : « Sa majesté l'aima beaucoup, et elle
devint sa grande favorite »
Dans le conte n°11 "Les
coépouses" : le titre est déjà très
illustratif dans ce conte où nous avons un homme qui était
pourtant monogame sans problème mais il décidera sans
évoquer une quelconque raison de prendre une seconde femme :
« Un beau jour, il décida d'en prendre une
deuxième. »
Dans le conte n°16 "Le fils de Nkan",
dans ce conte, Monsieur Nkan a trois femmes : « Un homme
nommé Nkan avait trois femmes : Kooko à Nkan, Gang à
Nkan et Itütü à Nkan ».
Dans le conte n°17 "Les épouses de
Kalak" dans ce récit, le titre nous informe d'entrée de
jeu que Monsieur Kalak est polygame et plus précisément de deux
femmes : « Un homme appelé Kalak avait deux
femmes : Kooko et Gang »
Dans le conte n° 18 "Mesùt- le-
lièvre épouse la fille du roi" Le beau père de
Mesùt a plusieurs femmes : « Le roi rassembla tous
ses enfants et toutes ses femmes ». Comme dans le récit
"La légende des deux frères" le roi a parmi ses femmes une
favorite : « Décidément Sire fit la favorite,
vous n'arrêtez jamais de nous surprendre. »
|