Section 2 : Sur le plan économique
L'économie Centrafricaine comme celle des
autres Etats africains souffre de la détérioration des termes de
l'échange, du déficit de la balance des paiements et du poids de
dettes extérieures. Pour sortir de cet état, la Centrafrique ne
peut que compter sur les recettes fiscales pour restructurer son
économie.
La fraude fausse le principe de la concurrence qui
veut qu'elle soit loyale. Ainsi, les contribuables vertueux ne peuvent soutenir
la concurrence qui leur impose les tricheurs de plus en plus nombreux et
audacieux qui pratiquent des prix bas du fait de l'absence des droits de
douanes et autres dans leur structure de prix.
La fuite devant la charge fiscale est créatrice
d'inégalité entre les contribuables, ce qui n'est pas sans
conséquences sur leurs activités. Les contribuables qui fraudent
régulièrement sont ceux qui tirent le plus souvent de grands
profits. La part des recettes dissimulées leur permet de réaliser
d'autres investissements et d'accroitre leur capacité de
production.
ODILON WAKANGA étudiant Centrafricain en Année de
Licence à I.U.G.E. 2010-2011.
43
La fraude a aussi une conséquence sur le budget
de l'Etat. Il y a des projets que l'Etat doit financer par exemple : la
construction des écoles, des hôpitaux, voire des routes à
réfectionner et bien d'autres. Mais le niveau des rentrées
fiscales actuelles ne permettent pas à l'Etat Centrafricain de
réaliser ses objectifs. Toutes les ressources propres sont
absorbées par les frais de fonctionnement, ce qui ne laisse pas de place
pour réaliser des investissements. Le pays est donc obligé de
regarder vers l'extérieur pour résoudre certains
problèmes. Mais il est difficile de promouvoir une croissance
économique avec une assistance extérieure. Même si cette
aide est nécessaire, elle n'est jamais suffisante ni efficace. Les fonds
accordés par les pays développés sont dans tous les cas
consentis sous conditions. Nous ne pouvons de ce fait prétendre à
une indépendance économique car nous sommes dirigés par
l'extérieur.
ODILON WAKANGA étudiant Centrafricain en Année de
Licence à I.U.G.E. 2010-2011.
Vu la gravité de la fraude, la lutte contre ce
phénomène parait indispensable et plus que nécessaire.
Elle doit être menée avec beaucoup de dynamisme et de rigueur.
C'est-à-dire que pour atténuer la fraude, il faut l'effort de
tous. Elle ne doit pas être la seule affaire de l'administration fiscale,
mais surtout des politiques.
La relance de l'économie Centrafricaine
nécessite la prise en compte des solutions pouvant aller dans le sens de
la lutte contre la fraude, de l'amélioration et de la
sécurisation des recettes fiscales ainsi que les perspectives d'avenir.
C'est dans cette perspective que des mesures administratives techniques
(Section1) sont prises à coté des mesures politiques (section 2),
afin de rehausser et de sécuriser les recettes.
|