3.2.2. Les modes d'évacuation des déchets
Le manque d'hygiène et de l'assainissement figurent
parmi les principaux facteurs qui favorisent l'apparition et la propagation des
maladies infectieuses, notamment la diarrhée et le paludisme selon
l'OMS. Ces deux facteurs, ajoutés aux difficiles conditions
d'accès à l'eau potable dans les quartiers précaires,
peuvent augmenter l'exposition aux maladies.
3.2.2.1. Les ordures ménagères
La grande partie (85%) de ménages interrogés
prend en moyenne 30 mn par jour pour balayer leur cour. Les ordures ainsi
ramassées sont entassées dans un vieux sceau pour la plupart des
cas et garder dans un coin de la parcelle pendant 1 à 3 jours avant
d'être acheminées sur un dépotoir « sauvage »
pour la majorité des ménages (55%). Cet apparent souci
d'hygiène et d'assainissement manifesté par les ménages ne
franchit pas cependant le seuil des cours et les rues et alentours des maisons
sont encombrés d'ordures. Les espaces vacants du quartier sont pris pour
dépotoirs
naturels car ils sont considérés comme la
brousse ou les champs dans les campagnes, lieux naturels d'évacuation.
Une partie importante (75%) des ménages transportent eux-mêmes
leurs ordures au dépotoir contre seulement 23,3% qui sollicitent le
service des ramasseurs d'ordures informels du quartier. Le tableau 4 rassemble
les différents modes d'évacuation des ordures
ménagères dans le quartier Gamkallé.
Contrairement à la corvée d'eau qui est
assurée en grande partie par les filles de ménage, ce sont les
femmes de ménage qui assurent l'entretien de la cour dans 65% des
cas.
Modes d'évacuation
|
Nombre de cas
|
Pourcentage
|
Dépotoir officiel
|
24
|
30
|
Dépotoir « sauvage »
|
44
|
55
|
Espace vide
|
4
|
5
|
Rue
|
8
|
10
|
Total
|
80
|
100
|
Tab 4 les différents modes d'évacuation des
ordures ménagères dans le quartier Gamkallé
3.2.2.2. Les eaux usées
La rue reste un lieu privilégié
d'évacuation des eaux usées issues des lessives, vaisselles et
cuisine des ménages. De nombreux ménages (72%) de Gamkallé
déversent leurs eaux usées dans les rues ; 20% de ces
ménages les versent dans leur propre cour ; les 5% qui sont proches d'un
caniveau y versent leurs eaux usées. Ces eaux donnent des odeurs
pestilentes et favorisent la reproduction des agents pathogènes qui sont
facilement transportés par les mouches sur les aliments vendus aux
abords des rues.
|