3. LES DIFFICULTES RENCONTREES
Ce travail d'étude et de recherche a été
réalisé sans bourse d'études. Par conséquent nous
avons éprouvé d'énormes difficultés à
mobiliser des ressources nécessaires à la réalisation du
document. Il existe très peu de travaux réalisés sur la
problématique d'accès à l'eau potable dans la ville de
Niamey. Il est donc difficile de trouver des données précises sur
la thématique.
Sur le terrain de collecte des données, certaines
informations nous sont volontairement refusées par certains
administrateurs (la SEEN) qui les jugent très sensibles. Au niveau des
ménages, nos questions qui, en générale
s'intéressent à la vie privée, ne trouvent pas très
bonne audience chez certaines ménagères qui se voient gêner
de parler de leur vie quotidienne. La non maitrise de la langue de mon milieu
d'étude, fait que je dois le plus souvent me faire accompagner par un
guide auprès des ménages pour la collecte des informations.
A cela s'ajoute le contexte psychologique assez marqué
à la suite de l'incendie du 19 Aout 2010 qui a calciné tous les
travaux de recherche dans l'ordinateur, dans les clés USB, les supports
manuscrits ainsi que d'autres effets de la maison.
La restitution des résultats est structurée en
cinq chapitres. Le premier s'articule autour des politiques
générales en matière d'eau potable et de l'assainissement.
Le second aborde la présentation générale et la desserte
en infrastructures urbaines de base du quartier Gamkallé. Le
troisième chapitre s'attèle à la question d'accès
à l'eau potable et à l'assainissement dans le quartier
Gamkallé. Le chapitre quatre procède à l'évaluation
des risques sanitaires liés aux problèmes d'accès à
l'eau potable et à l'assainissement. Et enfin, le chapitre qui propose
quelques pistes d'aménagement du quartier.
CHAPITRE I : LES POLITIQUES GENERALES
EN MATIERE D'ACCES A L'EAU POTABLE ET
ASSAINISSEMENT
Le chapitre I étudiera les politiques
générales mises en oeuvre à travers les instruments
juridiques, institutionnels et techniques pour garantir à toute la
population l'accès équitable et convenable à l'eau potable
et à l'assainissement. Ce chapitre nous permettra de déceler les
limites de ces politiques générales.
1.1. L'inventaire des ressources en eau 1.1.1.
Les ressources en eau de surface
Les potentialités hydrauliques du Niger sont
élevées. Le pays dispose de 30 milliards9 de mettre
cube par an d'écoulement superficiel concentré en grande partie
dans le fleuve Niger (moins de 1% actuellement exploité). Cette source
est utilisée par la SEEN pour la production de l'eau potable dans la
ville de Niamey et Tillabéry.
La dégradation du régime pluviométrique
enregistrée ces dernières années menace d'ensablement le
fleuve Niger. Ce qui, à la longue, peut augmenter les coûts des
ouvrages hydrauliques urbains ainsi que les charges récurrentes et par
conséquent l'augmentation du prix de l'eau chez le consommateur.
1.1.2. Les ressources en eau souterraine
Les eaux souterraines sont constituées de 2,5 milliards
de mettre cube d'eau souterraine renouvelable par an dont moins de 20% sont
exploités pour les besoins de l'hydraulique villageoise, pastorale, et
urbaine, de 2000 milliards10 de mettre cube d'eau constituant une
réserve non renouvelable. Une infime partie de cette réserve est
utilisée dans le cadre des activités minières au nord du
pays.
Au Niger, l'eau disponible pour les usages humains
représente environ 500 m3 par an et par habitant, mais la
production d'eau au Niger s'élève aujourd'hui à environ
150l/jour/habitant, soit 0,15m3.
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