EPIGRAPHE
«La médecine est une science quand on en parle,
mais un art quand on la pratique»
André van gossum, chef de la clinique des maladies
intestinales et du support nutritionnel du service de gastroentérologie
et équipe nutritionnel a l'hôpital Érasme(Bruxelles).
«La nourriture est un remède, que votre
remède soit donc votre nourriture»
Hippocrate vers 400av JC
DEDICACE
A ma chère épouse charlotte MADILU ;
A mes enfants chéris : Joyce MBOYA, Dylan NGOYI
MIBANGA
A mes parents ;
A tous mes oncles et tentes ;
A tous mes frères et soeurs, cousins et cousines ;
beaux-frères et belles soeurs ;
A tous neveux et nièces ;
A tous mes freres et soeurs dans la foi ;
Je dédie ce travail.
Colin ELUMBA
Médecin nutritionniste
AVANT-PROPOS
Au terme de ce travail, il est loyal pour nous, de remercier
toutes les personnes qui ont participé à l'élaboration de
cette oeuvre et, sans qui cette dernière n'aurait jamais vu le jour.
Je remercie le souverain saigneur Jéhovah pour le
souffle de vie qu'il m'a offert ;
Que le professeur ordinaire Prosper KALENGA MUENZE KAYAMBA
trouve dans ces quelques lignes l'expression de ma gratitude, pour avoir
dirigé ce mémoire et m'avoir donné le gout de la
recherche.
Je remercie vivement les autorités académiques
et le corps enseignant de la faculté de médecine humaine de
l'université de Lubumbashi et de l'école de sante publique, pour
la formation reçue dans cette institution.
Je dois ma gratitude au comité de gestion de
l'Istm-Mbuji-Mayi et tout son personnel, pour avoir grandement soutenu ma
formation au second cycle.
Que tous mes compagnons trouvent ici l'expression de ma
gratitude, particulièrement Cathy FAILA KALUNGA et toute sa famille.
Que toute celle ou celui qui a contribué à
l'élaboration de ce travail accepte mes remerciements.
Colin ELUMBA
Médecin nutritionniste
INTRODUCTION
1 Etat de la question
La dénutrition est un problème qui
ne touche pas uniquement les pays en voie de développement comme
certains le penseraient; Elle atteint également la population des pays
développés souffrant de maladies aiguës ou chroniques, soit
les individus en situation économique précaire, les enfants aussi
bien que les adultes.
Elle est plus fréquente dans les
établissements de santé ou l'on observe le plus de patients
dénutris.
Elle varie, en fonction du type des pathologies
traitées et de la durée du séjour hospitalier. Une
hospitalisation supérieure à une semaine est associée de
façon significative à une perte de poids (Zazzo et al, 2010).
La dénutrition est un grand défi
qui remet en question l'évolution de la thérapeutique moderne
qui déjà vers les années 1852 a connu la mise en place
des véritables remèdes contre certaines maladies infectieuses
endémiques. De plus, le déclin de la plupart des maladies
mortelles est davantage lié à l'amélioration de la
santé publique et de la nutrition qu'à la médecine
(SALAUN ,1999).
De nos jours, il est scientifiquement
démontré que l'alimentation et l'état nutritionnel ont un
impact important sur la santé .Des études récentes ont
montré que la dénutrition est associée à un
accroissement de la durée du séjour hospitalier, morbidité
et même de la mortalité.
Les données épidémiologiques
disponibles en Europe et en France attestent que la dénutrition touche
une partie importante de la population, notamment les personnes
âgées dépendantes et celles souffrant de pathologies
chroniques, y compris les enfants.
La dénutrition est fréquente parmi les patients
hospitalisés. Elle a été reconnue dès les
années 70 comme un problème de santé publique chez les
patients hospitalisés dans les services médicaux et chirurgicaux
d'établissements anglais et américains (British Dietetic
Association, 1996). Différentes études font état d'une
prévalence de la dénutrition à l'admission des patients
allant de 10 à 60%. (McWirter et al 1994,).
Malgré l'absence de chiffres précis en
Belgique, il est estimé que 30 à 40% des patients
séjournant à l'hôpital sont susceptibles de souffrir de
dénutrition (Ministre des Affaires Sociales et de la
Santé Publique.2005)
Aucun service de l'hôpital n'est indemne de
dénutrition, de la pédiatrie à la gériatrie, la
médecine interne et la chirurgie tous, sont touchés.
Waitzbert et bienia cité par oaleed noordally font
mention d'une prévalence respectivement de 48% de dénutrition en
chirurgie et 61 % en gériatrie (OALEED NOORDALLY, 2009).
Une étude menée à l'hôpital de
Bordeaux en France, sur 596 patients (dont 63% avaient plus de 60 ans)
relève les prévalences suivantes: 19 % en médecine, 21 %
en chirurgie, 53 % en gériatrie (Gin et al, 2001).
Toutes les personnes, quelques soit leur âge peuvent
être victimes, et présenter une dénutrition a
différent degré selon le facteur causal.
Une particularité est mise sur la
prévalence de la dénutrition des personnes âgées qui
est plus importante, pouvant atteindre 50 à 60% dans certaines
études. Même ferry et al ont trouvé en établissement
pour personne adulte, une prévalence qui varie de 19 à 60% (FERRY
et al 2007). Au niveau hospitalier, les risques sont encore plus importants,
d'après les études publiées, 20 à 50 % des patients
hospitalisés sont dénutris ou à risque de
dénutrition (Haut Comité de la Santé Publique, 2007).Sept
ans plus tard, la haute autorité de sante l'estime autour de
50% chez la personne âgée (Haute Autorité de Santé,
2007).
Une enquête nationale menée dans 25
hôpitaux brésiliens en 2001 sur 4000 patients tirés au
sort, révèle que la prévalence de la dénutrition
globale est de 48.1% avec 12.6% de dénutrition
sévère (Waitzberg et al, 2001).
Plusieurs études ont relevé les
facteurs prédisposant suivants : anorexie, troubles digestifs
(dysphagie, malabsorption), hypermétabolisme et hypercatabolisme
protéique, effets iatrogènes des traitements.
Une dénutrition aiguë est toujours la
conséquence d'une situation pathologique aiguë, médicale,
chirurgicale, traumatologique. Elle peut concerner un individu dont
l'état nutritionnel était normal avant l'événement
aigu. Mais elle sera d'autant plus profonde et prolongée que
l'état nutritionnel antérieur était altéré,
que la maladie est grave et que la prise en charge thérapeutique est
retardée ou inadaptée (Zazzo ,2010).
Malgré un intérêt grandissant
du corps médical et soignant pour l'état nutritionnel des
patients, celui-ci reste encore trop souvent sous-estimé.
Ceci est particulièrement vrai pour un grand nombre des
pays en voie de développement qui ne disposent même pas des
données à ce sujet. Constatant l'absence des données pour
les hôpitaux de Lubumbashi, nous avons trouvé opportun de mener
cette étude intitulée : Problématique de la
dénutrition dans les hôpitaux de Lubumbashi.
2 Choix et intérêt du sujet
Le choix de ce sujet est motivé par un
constat amer sur bon nombre des patients hospitalisés qui
présentent une dénutrition prononcée bien qu'étant
dans les milieux hospitaliers ou une bonne prise en charge nutritionnelle
permettrait d'éviter ce problème.
Cette étude est intéressante, car :
Elle sera un document de référence pour bon
nombre des chercheurs sur la situation de la dénutrition dans les
milieux hospitaliers de Lubumbashi, par le fait qu'elle pourra disponibiliser
des statistiques sur la prévalence et les aspects cliniques de la
dénutrition hospitalière. Des interventions nutritionnelles
ultérieures pourront se baser sur elle en vue de l'amélioration
des conditions des patients et de leur prise en charge.
3 .Problématique
La survenue d'une dénutrition est
favorisée par la conjonction d'une réduction des apports
nutritionnels (anorexie, troubles digestifs) et d'une augmentation des besoins
(hypermétabolisme et hypercatabolisme, syndrome inflammatoire, pertes
accrues).
Elle doit être dépistée en routine aussi
bien chez le patient ambulatoire que chez l'hospitalisé, dès
l'admission. Car elle est reconnue depuis longtemps pour être la
première cause d'immunodépression dans le monde. Elle touche
à la fois le système immunitaire humoral et cellulaire, mais les
conséquences sur l'immunité à médiation cellulaire
sont de loin les plus importantes.
Il est clairement objectivé que la dénutrition,
lorsqu'elle n'est pas prise en compte à temps, induit une augmentation
de la morbidité, voire de la mortalité, et par conséquent
de la durée et du coût de l'hospitalisation. La présence
d'une dénutrition allonge en moyenne la durée d'hospitalisation
de 45 % ; elle constitue un facteur d'aggravation de la pathologie causale et
de la survenue de complications, et augmente par conséquence le
coût pour la société (Joosten et al ,2010).
Pour renchérir, Ethgen .O et al ont montré
que la dénutrition pouvait causer un surcoût allant de 260 €
à 765 € pour un patient dénutri et qu'en Belgique, le
coût global attribué au facteur dénutrition pourrait
atteindre 400 millions € par an (Ethgen et al ,2005).
En revanche, la prise en charge nutritionnelle
appropriée des patients à risque réduit la durée de
leur séjour, ainsi que son coût moyen, de l'ordre de 25 % pour ce
dernier (8 % pour une greffe de moelle et 47 % pour une fistule intestinale).
De plus, il a été montré que plus l'intervention
nutritionnelle est précoce, plus la durée d'hospitalisation est
raccourcie, induisant en termes de politique financière une
économie remarquable (Tucker et Miguel, 1996 cité par Agence
nationale de l'accréditation et d'évaluation de sante 2003).
Sinon, de?s lors que la dénutrition n'est pas
rapidement prise en charge, le malade peut rentrer dans un cercle
vicieux : dénutrition-affaiblissement-maladie-faiblesse - manque de
force et d'envie de s'alimenter ; souvent la mort vient rompre ce cercle
(RABAULT, 2008).
Pour y faire face la France, a publie en mars 2002 un
circulaire incitant tous les établissements hospitaliers d'avoir un
comite de liaison alimentation-nutrition(CLAN) regroupant les professionnels de
sante concernés ; médecins, infirmiers,
diététiciens, aide-soignant .., afin de collaborer dans le
dépistage et la prise en charge de la dénutrition ; 73% des
établissements en possédait, en 2008(Zazzo ,2010).
Plusieurs pays européens accordent déjà
une place de choix à la lutte contre la dénutrition ;la
France en a fait son cheval de bataille dans son plan d'action,2e
fiche de son deuxième programme national nutrition santé
2006-2010(Ministère de la sante et des solidarités,2006).De son
coté, la Belgique, y consacre tout l'axe 5 de son plan national
nutrition et santé 2005-2010(Ministère des affaires sociales et
de sante publique ,2005).
Considérant que le problème de
dénutrition hospitalière demeure, et, exige une attention
particulière, les sociétés savantes et d'experts en
nutrition (au nombre de 30) ont formulé 4 propositions sur les 40,
dans les propositions pour le programme national nutrition-sante(PNNS)
2011-2015, en faveur des personnes vulnérables et les
particularités sanitaires présumées augmenter le risque de
dénutrition. Il s'agit des propositions n °28, 29, 30,31(Bourdillon
et al, 2010).
Une analyse minutieuse de la situation susmentionnée
révèle une prise de conscience des sociétés
développées à l'égard de la dénutrition
hospitalière, mais elle suscite en chacun de nous des
préoccupations fondamentales ; sur les réalités des
pays africains a ce sujet ; également sur l'importance y
accordée par la politique nationale de nutrition de République
démocratique du Congo.
Le constat est déplorable pour nombre des pays en
développement. Généralement aucune prévention
n'est prise lors d'une hospitalisation pour diverses affections, qui exposent
à un risque de dénutrition. Les patients sont rarement
évalués sur le plan nutritionnel dès l'admission, et les
équipes soignantes n'affichent que sporadiquement une vigilance sur la
consommation des repas par les patients.
Le comble, est que, nombre des pays en développement
méconnaissent ce grand problème ; raison pour laquelle nos
recherches ne nous ont révélé aucune statistique de
dénutrition hospitalière dans un pays de l'Afrique noire.
Ayant examiné la situation générale des
pays en développement, notre analyse nous a amené à des
interrogations sur la situation de la dénutrition dans les
hôpitaux de Lubumbashi, qui sont :
- quelle est la prévalence hospitalière de la
dénutrition dans les hôpitaux de Lubumbashi ?
- quels sont les aspects cliniques de cette
dénutrition ?
Cette étude sera d'une grande importance dans un
contexte particulier ou des études antérieures sur le sujet ne
sont pas disponibles.
4. Hypothèses
La présente étude étant descriptive,
nous ne saurait pas formuler une hypothèse. Mais, dans une perspective
d'une étude analytique, nous pensons que la prévalence
hospitalière de la dénutrition serait élevée et
supérieure à 20% ; qu'elle passerait inaperçue dans
les hôpitaux de Lubumbashi, serait rarement prise en charge et qu'elle
serait due a un niveau socio-économique bas.
5 .Objectifs
5.1 Objectif général
L'objectif poursuivi par cette étude est de
déterminer la prévalence et les aspects cliniques de la
dénutrition et contribuer à long terme à sa
réduction.
5.2 Objectifs spécifiques
- Identifier tous les patients hospitalisés pendant la
période de notre étude ;
- Définir le taux de patients ayant présente la
dénutrition pendant leur hospitalisation ;
- Déterminer les aspects cliniques de la
dénutrition hospitalière.
6. Méthodologie
6 .1 Méthode et technique
Notre étude, est une étude
épidémiologique quantitative d'observation. Nous utiliserons la
méthode descriptive transversale.
Nous avons envisagé d'utiliser les techniques de
récolte de données suivantes : l'observation directe et la
revue documentaire.
6 .2 Population
Notre population se compose des patients internés dans
différentes structures hospitalières de la ville de Lubumbashi
qui ont présenté une dénutrition au cours de leur
hospitalisation.
7 .Durée de l'étude
Nous avons mené cette étude durant une
période de 3 mois, soient : avril, mai et juin 2011.
8 Subdivision du travail
Ce travail comprendra, en dehors de l'introduction et la
conclusion, les chapitres suivants :
· Chap I La Dénutrition hospitalière
· Chap II Evaluation de l'état nutritionnel
· Chap III Prise en charge de la dénutrition
· Chap IV Milieu, matériel et methode
· Chap V Résultats et discussion
9 .Délimitation du sujet
- Visée : c'est un travail de mémoire en
nutrition humaine
- Thématique : problématique de la
dénutrition dans les hôpitaux de Lubumbashi
- Cadre de recherche : service de médecine interne
et chirurgie
- Temporale: 3 mois, soit du 1 avril au 30 juin 2011
- Mots clés : dénutrition, hôpitaux
de Lubumbashi
CHAPITRE. I LA DENUTRITION HOSPITALIERE
I. 1. GENERALITES
Longtemps négligée, la dénutrition attire
l'attention de tous le personnel médical et paramédical des
plusieurs pays, vu ses conséquences néfastes sur la sante et
l'économie. Considérée comme une maladie invisible il y a
peu, elle est aujourd'hui prise pour un véritable problème de
santé publique. Elle est un état pathologique qui
résulte d'apports nutritionnels insuffisants au regard des
dépenses énergétiques de l'organisme de l'homme).
La dénutrition représente actuellement un
facteur majeur de morbidité et de mortalité, qui pose un grand
problème de société pour les pays en voie de
développement, mais aussi, quoique pour un moindre degré et des
raisons différentes, pour les pays dont le niveau de vie est plus
élevé. Pendant que dans le monde 250 000 personnes meurent dans
le monde de la dénutrition .On n'admet que 30 à 60 % des malades
hospitalisés souffrent de dénutrition. En France, un rapport de
2002 de la
Haute
Autorité de santé indique qu'environ 50 % des personnes
hospitalisées souffrent d'un problème de dénutrition.
La dénutrition a aujourd'hui le statut d'affection
à part entière. Les critères diagnostiques sont
précis, et la prise en charge de mieux en mieux codifiée.
Il faut donc admettre que le dépistage d'une
dénutrition fait trop peu souvent partie d'une démarche
systématique et que la mise en place d'une stratégie de support
nutritionnel est trop rarement réalisée.
L'évaluation de l'état nutritionnel, pour tout
patient hospitalisé (plus de 2 jours), est justifiée par le fait
qu'une dénutrition significative est reconnue chez 20% à 40% de
ces patients (McWirter et al, 1994).
Dépister une dénutrition, poser l'indication
d'une assistance nutritive et en définir les modalités optimales
au meilleur « bénéfice/risque » est affaire
d'équipes, appelées « nutrition team » qui, en France,
tentent de structurer leurs fonctions sous la dénomination de «
Comités de Liaison pour la Nutrition et l'Alimentation » (CLAN):
leurs membres, dont le but doit être l'amélioration de la
qualité - qui de facto inclue la diligence - des soins, appartiennent
à toutes les structures de santé de l'hôpital,
administratives et soignantes (Ricour , 1998).
I.2. Définition
(Latin : désassimilation, anglais : undernutrition)
1. La dénutrition est l'ensemble de troubles
caractérisant une insuffisance, une carence importante
d'éléments nutritifs avec prédominance de la
désassimilation sur l'assimilation (Robert, 2007).
2. Selon une source anonyme, La dénutrition est un
état pathologique résultant d'apports nutritionnels insuffisants
en regard des dépenses énergétiques de l'organisme.
Lorsque les apports sont inadaptés en plus d'être insuffisants, on
parle de malnutrition. La dénutrition est classée dans la section
marasme nutritionnel de la classification internationale des maladies
(Wikipedia,2010).
3. selon GARNIER. M et al, la dénutrition
(préfixe : prive dé et nutrition) est un état d'une
cellule, d'un tissu, d'un organe complet dans lequel la désassimilation
l'emporte sur l'assimilation. (GARNIER et al, 2000).
I .3 Physiopathologie
La dénutrition peut avoir de multiples origines. Les
étiologies en
sont multiples et peuvent associer une affection organique, psychiatrique ou
sociale. La dénutrition est dite primaire lorsque celle-ci est induite
par une cause directe, et secondaire lorsqu'elle est provoquée des
suites d'une autre affection. On distingue deux mécanismes
physiopathologiques : la carence d'apports et l'hypermétabolisme.on
y ajoute parfois, l'augmentation des pertes.
Ø Dénutrition par carence
d'apport
En cas de carence d'apports se met en place l'état de
jeûne, qui
évolue selon plusieurs étapes. Les sources d'énergie dans
le jeûne sont, pour le métabolisme glucidique, l'utilisation du
glycogène
hépatique ainsi que la synthèse de glucose et, pour le
métabolisme lipidique, l'utilisation des acides gras et la
cétogenèse.
· Jeûne immédiat :
adaptation à la prise discontinue de nourriture depuis moins de douze
heures. La sécrétion d'
insuline diminue, tandis
que celle de
glucagon augmente. Ce jeu
hormonal entraîne une stimulation de la
lipolyse et de l'oxydation
des
acides gras, puis
une
cétogenèse.
Afin de maintenir la
glycémie, la
glycogénolyse
est stimulée, de manière exclusive.
· Jeûne court : adaptation
à l'absence de prise alimentaire sur une durée de douze heures
à trois ou quatre jours. La sécrétion d'insuline diminue
encore. L'épuisement des réserves de glycogène
entraîne une baisse de la glycémie. La seule source de glucose de
l'organisme devient la
néoglucogenèse,
qui fabrique du
glucose à partir des
acides
aminés des protéines musculaires en produisant de l'
urée comme
déchet. L'excrétion de l'urée augmente donc. La
cétogenèse se poursuit.
· Jeûne prolongé :
après cinq jours environ jusqu'à plusieurs semaines. Les
corps
cétoniques plasmatiques augmentent, tandis que l'excrétion
d'urée de stabilise à 50 mg/kg/j. Cette stabilisation est en
rapport avec une stabilisation de la protéolyse à visée
d'épargne protéique. De nouvelles modifications hormonales se
produisent, avec une diminution de la production des hormones
thyroïdiennes. Cette phase de jeûne prolongé aboutit à
l'état de marasme. (Beau-frère et al, 1998).
· Phase terminale Lorsque les
réserves lipidiques sont épuisées, les taux plasmatiques
d'acides gras et de corps cétoniques s'abaissent, tandis que la
glycémie remonte. En effet, on observe alors un surcroît de
mobilisation des protéines des muscles squelettiques pour la
néoglucogenèse. Cette dernière entraîne un
accroissement de l'excrétion d'urée et d'azote et se solde par
une forte
morbi-mortalité.
Au total, la dénutrition par carence d'apports
protéino-énergétiques se caractérise par un tableau
de cachexie avec une diminution importante des réserves
énergétiques, réduction des pertes azotées
urinaires coexistant avec un maintien assez prolongé de concentrations
«subnormales» des protéines viscérales comme l'albumine
plasmatique. La morbidité est liée à la réduction
de la masse protéique, et commence par une limitation de
l'activité physique, se poursuit avec la baisse de l'immunité
cellulaire, puis l'apparition de complications infectieuses et cutanées.
(Avignon et al, 2001).
Ø Dénutrition par
hypermétabolisme
En cas d'agression de l'organisme (brûlures
étendues, souffrance cérébrale aiguë, intervention
chirurgicale lourde, états infectieux sévères,
défaillance d'organe aiguë...), le métabolisme de base -- la
dépense énergétique au repos -- va augmenter.
Ø Dénutrition par augmentation des
pertes
La dénutrition peut également
être la conséquence d'une malabsorption digestive à la
suite d'une résection étendue du grêle, une gastrectomie
totale, ou une duodéno-pancréatectomie céphalique.
Un déficit pancréatique externe au cours d'une
pancréatite chronique, d'une mucoviscidose, est à l'origine d'une
malabsorption des graisses et ainsi d'un bilan énergétique
négatif si le déficit n'est pas correctement traité.
Une diarrhée d'origine mécanique, infectieuse ou
médicamenteuse est à l'origine de pertes électrolytiques
mais rarement d'un déficit nutritionnel majeur. Cependant des pertes en
protéines sont constantes au cours du diabète, de la cirrhose,
des néphropathies glomérulaires, du syndrome néphrotique.
Les diurétiques au long cours entraînent des
pertes électrolytiques (potassium, magnésium, phosphore) et en
micronutriments (zinc, vitamine A). Des lésions (sténoses et
fibrose) secondaires à une radiothérapie étendue sont
à l'origine d'une malabsorption chronique qui s'aggrave dans le temps.
Une adaptation du régime permet de maintenir l'état nutritionnel
pendant un certain temps mais peut nécessiter, à terme, une
assistance nutritionnelle. (Zazzo et
al, 2003).
De nombreuses situations pathologiques peuvent réunir
les trois mécanismes.
En cas de cancer, Les anomalies du métabolisme
protidique incluent l'augmentation du turnover protidique, la baisse des
synthèses musculaires, la déviation de l'anabolisme
hépatique vers les protéines inflammatoires, la
négativation constante du bilan azoté et des altérations
inconstantes et aspécifiques de l'aminogramme plasmatique (
Raynard
et al
,2010).
I .4. Étiologies Des
maladies telles que l'
anorexie mentale ou
encore l'
obésité
peuvent conduire à un état de dénutrition. Les
décompensations
oedémateuses
(notamment
ascite ou
oedème
des membres inférieurs) représentent également
un facteur favorisant, la surcharge hydrosodée dans les tissus
extra-cellulaires induisant la dilution des protéines et leur
malabsorption cellulaire.
La perte d'
appétit
lié à l'âge ou à un traitement médical peut
également conduire à la dénutrition. Différentes
maladies altérant à terme la
conscience (
maladie
d'Alzheimer,
coma,
maladie mentale ou
encore
syndrome de
Korsakov) sont des facteurs prédisposant la dénutrition.
Le processus de
cicatrisation (plaie
opératoire,
escarre) sollicite des
ressources
protéiques
supplémentaires, et de surcroit peut conduire à un état de
dénutrition en l'absence de supplémentation nutritionnelle.
Un mauvais état du système digestif peut
conduire à la dénutrition. Les facteurs sont variés et
regroupent les affections de la bouche (
mucite, mauvais état
dentaire), difficultés à la digestion (
nausées,
vomissements,
constipation), maladies
digestives (
ulcère
gastroduodénal, divers syndromes de malabsorption).
D'un point de vue social, de mauvaises conditions
d'hygiène alimentaire peuvent conduire à la
dénutrition : c'est le cas notamment dans le contexte de
famine ou encore de
pauvreté.
D'une manière générale les situations
suivantes peuvent conduire à une dénutrition :
o Primaire (carence d'apports isolée),
o Pathologie maligne, radiothérapie,
chimiothérapie,
o Malabsorption intestinale,
o Pathologies inflammatoires du tube digestif,
o Maladies infectieuses chroniques,
o Traumatismes sévères, chirurgie majeure,
o Insuffisance rénale chronique, insuffisance
respiratoire, insuffisance cardiaque,
o Infections de longue durée (sida) (Paul
Wiesel ).
I. 5 Signes cliniques
· Visage terne, triste, apathique, globes oculaires
saillants ;
· Fonte du tissu adipeux sous-cutané,
· Fonte musculaire (membres, golfes temporaux, au dessus
des arcades zygomatiques, quadriceps et deltoïdes),
· OEdèmes des membres inférieurs ou des
lombes (alitement),
· Altération des phanères : cheveux fins,
secs et cassants, clairsemés, chute de la queue du sourcil, ongles
striés et cassants,
· Peau sèche, hyperpigmentée et
desquamante,
· Hypertrichose lanugineuse du dos (dénutrition
sévère par carence d'apport),
· Pétéchies, acrosyndrome, allongement du
temps de recoloration cutanée, télangiectasies ;
· Muqueuses : glossite (Langue rouge,
dépapillée, douloureuse), Stomatite, oesophagite,
· Signes spécifiques de carences vitaminiques
(rares)
· Hypotension artérielle (notamment
orthostatique), bradycardie
· Troubles digestifs (constipation, anorexie,
dysphagie...).
I .6 .Facteurs de risque
Les 12 signes d'alerte de dénutrition (Paul Wiesel)
1. Revenus insuffisants,
2. Perte d'autonomie,
3. Solitude, état dépressif,
4. Régimes,
5. Problèmes bucco-dentaires,
6. Troubles de déglutition,
7. Deux repas par jour,
8. Constipation,
9. 3 médicaments par jour,
10. Maladie aiguë sévère,
11. Perte de 2 kg en 1 mois ou 4 Kg depuis 6 mois,
12. Albuminémie< 36 g/l.
Aucun de ces éléments n'évoque à
lui seul une dénutrition (Ferry et al ,2007).
I. 7. Conséquences
Aujourd'hui bien identifiées, les conséquences de
la dénutrition sont nombreuses et graves. Elles justifient amplement son
dépistage, son traitement et sa prévention tels qu'ils sont
recommandés à l'heure actuelle.
· Altération de l'état
général.
L'amaigrissement est constant, avec en particulier une perte
de la masse maigre musculaire (sarcopéme). L'asthénie et
l'anorexie sont également présentes, et aggravent la situation
nutritionnelle.
· Troubles neuro-psychiques.
La dénutrition peut entraîner des troubles
psychiques avec apathie ou syndrome dépressif parfois grave par
altération des vitesses de conduction de l'influx nerveux ou de la
transmission au niveau de la plaque motrice, sont observées lorsque la
sarcopénie est profonde, le plus souvent associée à des
troubles électrolytiques.
· Troubles digestifs
La dénutrition peut entraîner des troubles
digestifs avec diarrhée ou fécalome.
· Escarres.
La dénutrition peut favoriser, puis entretenir les
escarres, un Retard de cicatrisation et troubles trophiques.
· Chutes et fractures.
La dénutrition peut entraîner des chutes et des
fractures, notamment du col du fémur. L'aggravation de la
sarcopénie favorise, en effet, les chutes. Mais la malnutrition
protéique entraîne également l'élaboration d'une
trame osseuse moins importante et de moins bonne qualité, ce qui ne
favorise pas la fixation du calcium. La diminution des apports alimentaires
rend également la ration calcique insuffisante. Ainsi, la
malnutrition favorise l'ostéoporose par la diminution conjointe des
apports en protéines, en calcium et en vitamine D. Or, les fractures du
col du fémur sont la principale complication de I ostéoporose, en
particulier au sein de la population féminine.
· Infections
La malnutrition majore de 2 à 6 fois la
mortalité infectieuse chez les personnes âgées en
institution (Ferry et al, 2007) .La malnutrition
protéino-énergétique aggrave la déficience
immunitaire physiologique du fait de l'âge, et entraîne un
déficit immunitaire acquis qui favorise les infections. Celles-ci
entraînent à leur tour une anorexie et un hypercatabolisme
protidique, qui aggravent la dénutrition. Plus dénutri, plus
immunodéprimé au décours d'un premier épisode
infectieux, le sujet âgé devient encore plus susceptible de faire
une nouvelle infection souvent plus difficile à traiter.
· Accidents médicamenteux.
La malnutrition est responsable d un effondrement du taux d
albumine circulante. Ainsi, les médicaments qui ont une affinité
élevée pour l'albumine voient leur fraction libre augmenter. Les
risques de toxicité des médicaments à marge
thérapeutique étroite comme les antivitamines K et les
digitaliques s'en trouvent accrus.
· Retard de cicatrisation et troubles trophiques :
Absence de prise de greffe de peau (par exemple chez le
brûlé), fistules Post-opératoires, escarre...,
· Des atteintes des lignées sanguines :
(Anémie, leucopénie, thrombopénie, voire
pancytopénie) sont la conséquence de carences en micronutriments,
notamment en fer, folâtres, vitamines B12, cuivre (Zazzo
et al ,2003).
· Augmentation de la morbidité et de la
mortalité : Indépendamment de la pathologie sous-jacente.
· Augmentation des coûts de prise en charge des
pathologies :
Par l'augmentation de la fréquence des pathologies
aiguës, ou de la décompensation des pathologies chroniques, la
dénutrition augmente la consommation médicale (consultations,
hospitalisations multiples, médicaments). Chez les patients
hospitalisés, la dénutrition augmente la durée moyenne de
séjour, notamment par complications infectieuses (infections
nosocomiales) (Zazzo et al 2003).
I.8. Diagnostic
Il n'existe pas de méthode simple et précise de
dépistage de la dénutrition constituée réalisable
en pratique clinique courante dont la mise en oeuvre pourrait être
recommandée chez tout patient. Chaque marqueur nutritionnel pris
isolement manque de sensibilité et de spécificité. Selon
le marqueur choisi et le seuil de normalité retenu, la prévalence
de la dénutrition peut varier de façon importante.
Seul le recours à des combinaisons de plusieurs
marqueurs de bonne sensibilité permet de repérer le maximum de
patients dénutris ou à risque de dénutrition
(Zazzo et al, 2003).
Le diagnostic de dénutrition et de dénutrition
sévère repose sur la présence d'un ou plusieurs
critères : données anthropométriques et biologiques,
index nutritionnel.
Le diagnostic clinique repose essentiellement sur
l'observation des variations du poids d'un individu, les signes
phanèriens (pli cutané), amaigrissement visible, et plaintes de
la personne.il permet aussi de déterminer la qualité et la
quantité des ingestas d'une personne.
1. Les critères anthropométriques
Ils sont spécifiques et peu sensibles. Ce sont les
premiers utilisés, car ils sont simples et peu couteux.ils s'agit, en
pratique courante, du poids et de l'IMC.
Mais, utilises seuls, ils ne permettent pas d'éviter
deux pièges : la répartition entre masse maigre et masse
grasse et les fluctuations en fonction du secteur hydrique de l'organisme. On y
ajoute les mesures des plis cutanés et la mesure du
périmètre brachial.
2. Les critères biochimiques et biologiques
· Albumine
L'albumine sérique est le plus dosé, associe
à la c-réactive protéine(CRP), pour apprécier la
composante inflammatoire d'une maladie récurrente. Entre 30 et 35 g/l
dénutrition modérée, en dessous de 30g/l
dénutrition sévère (LESOURD et al, 2001).
· La transthyrétine ou préalbumine, La
protéine vectrice du rétinol, La transferrine, La
Créatininurie des 24 heures et l'index créatininurie/taille, Le
taux de lymphocytes, La 3-méthylhistidine urinaire, L'Insulin-like
growth factor-1 (IGF-I) ou la somatomédine C dont La forme liée
a une demi- vie plasmatique de 2 à 4 heures. (Institut National de la
Santé et de la Recherche Médicale, 1999).
3 Les index nutritionnels
· L'index pronostique inflammatoire et nutritionnel
(Prognostic Inflammatory and Nutritional Index - PINI)
· L'index nutritionnel pronostique (Prognostic
Nutritional Index PNI)
· L'indice de risque nutritionnel (Nutritional Risk Index
- NRI)
· L'évaluation globale subjective (Subjective
Global Assessment - SGA)
· Le Mini Nutritional Assessment (MNA)
Parmi les grilles d'évaluation nutritionnelle, le MNA
est celle qui obtient le consensus de nombreux pays. Elle prend en compte la
personne âgée dans sa globalité. (BASDEKIS et al, 2004).
I 9. Prise en charge
La prise en charge des maladies de la nutrition, pour
être efficace, doit être précoce, adaptée et
évaluée. La prise en charge de la dénutrition s'appuie sur
des moyens d'intervention de complexité et de coûts croissants
:
1 .Renforcement du contenu calorique et protéique de
la prise alimentaire spontanée et correction des carences en
micro-nutriments ;
2. Utilisation de compléments nutritionnels par voie
orale ;
3. Mise en oeuvre d'une nutrition entérale, qui peut
être administrée en différents sites et à l'aide de
différents dispositifs selon le contexte clinique (gastrique,
duodénal, jéjunal) ;
4. Nutrition parentérale, par voie veineuse centrale
ou plus rarement périphérique, cette nutrition parentérale
étant rarement exclusive, plus souvent complémentaire d'apports
entéraux insuffisants.
La prise en charge orale et entérale est possible et
suffisante dans une grande majorité de situations, et la nutrition
parentérale, du fait de sa technicité, de ses coûts et de
ses risques, est réservée aux cas avérés
d'impossibilité ou d'insuffisance de la prise en charge par voie
digestive.
CHAPITRE II. EVALUATION DE L'ETAT NUTRITIONNEL
Introduction
L'évaluation de l'état nutritionnel n'est pas
aisée, car il n'existe pas des paramètres simples,
universellement reconnus .Mais, plusieurs associations professionnelles de
nutrition (the British Association for Parental and Enteral Nutrition
(BAPEN), l'American Society for Parenteral and Enteral Nutrition (ASPEN) ont
formule des recommandations concernant les outils diagnostiques de la
dénutrition à l'hôpital qui s'accordent les points
suivants :
· L'interrogatoire et l'examen clinique (méthode
couramment utilisées dans les hôpitaux) (Detskyet al ,1987).
· les éléments objectifs :
anthropométrie et les marqueurs biologiques
· les indices nutritionnels.
Tout de même la British Dietetic Association, montre
qu'en l'absence de gold standard pour l'évaluation de l'état
nutritionnel, Chaque établissement doit développer « son
outil » qui doit être fiable, validé et reproductible.
(British Dietetic Association ,1999).
1. INTERROGATOIRE ET EXAMEN CLINIQUE
L'interrogatoire nutritionnel et l'examen clinique devraient
notér les éléments suivants :
· poids habituel ;
· poids idéal ;
· changement récent de poids (quantifié)
;
· changements récents de régime
(quantitatif et qualitatif) ;
· présence de symptômes témoignant de
troubles de la mastication, de la déglutition ou gastro- intestinaux
(ex. : stomatite, nausées, vomissements, diarrhée, constipation,
anorexie) ;
· capacités fonctionnelles actuelles et
changements récents intervenus dans les capacités
d'activités de la vie courante, de travail et de loisirs ;
· diagnostic d'admission ;
· problèmes médicaux et chirurgicaux qui
pourraient avoir un effet sur les besoins Nutritionnels et les décisions
concernant la prise en charge nutritionnelle (allergies et
Médicaments) ;
· présence d'une hépatomégalie
(Jacotot et al 2003).
L'examen clinique devrait rechercher une perte de graisse
sous-cutanée, des oedèmes, une ascite, des lésions
cutanéo- muqueuses et des modifications de la chevelure. Il peut
être complété par des tests cutanés et
l'évaluation des fonctions immunologiques.
2. ELEMENTS OBJECTIFS
2.1 .Anthropométrie
1. Le poids
Il s'exprime en kilogramme Le poids exprime l'état
des réserves énergétiques de l'organisme (Shetty et al
,1994). Il doit être mesuré sur une balance stable.
L'interprétation de la mesure du poids se fait
généralement par comparaison à une valeur de poids
mesuré antérieurement (perte de poids brute ou cinétique
de la perte de poids), à une valeur de référence ou
à un poids dit « idéal ». La formule du poids
idéal la plus utilisée est la formule de Lorentz (Spyckerelle et
al, 1984).
Chez les femmes :
Poids idéal (kg) = taille (cm) - 100 - [taille (cm) -
150]/2,5.
Chez les hommes : poids idéal (kg) = taille (cm) - 100
- [taille (cm) - 150]/4.
Perte de poids
Exprimée en kilos ou en pourcentage, une perte de
poids est une donnée très utile pour évoquer une
dénutrition. Actuellement, on estime qu'il y a dénutrition
avérée quand la perte de poids atteint 10 % du poids habituel. La
vitesse de perte de poids, exprimée en kilos ou en pourcentage par
unité de temps, est également à prendre en compte.
Poids
actuel-poids habituel
% de perte de poids =
x100
Poids habituel
Indice de gravité:
Perte de > 2% en 1 semaine
Perte de > 5% en 1 mois
Perte de > 7.5% en 3 mois
Perte de > 10% en 6 mois
2. Taille
C'est la hauteur du corps habituellement exprimée en
mètre. La taille est mesurée en position verticale à
l'aide d'une toise.
Chumlea et al ont développé les formules
suivantes :
· Prédiction de la taille à partir de la
hauteur de la jambe chez les personnes âgées :
- chez la femme : taille (cm) = 84,88 - 0,24 x âge
(années) + 1,83 x taille de la jambe (cm) ;
- chez l'homme : taille (cm) = 64,19 - 0,04 x âge
(années) + 2,03 x taille de la jambe (cm).
(Chumlea et al ,1985).
· Prédiction de la taille à partir de la
longueur du membre supérieur :
Van Hoeyweghen et al.ont prédit la taille à
partir de la mesure de la longueur du membre supérieur. La longueur du
bras était mesurée entre l'acromion et l'olécrane, coude
fléchi à 45°, et celle de l'avant-bras entre
l'olécrane et la styloïde radiale.
Taille (cm) = 2,5 x (longueurs du membre supérieur (cm)
+ 7,27).
Ces équations de prédiction n'ont pas
été validées sur d'autres populations.
(Van Hoeyweghen et al, 1992).
Dans le cadre de l'évaluation de l'état
nutritionnel, la mesure de la taille est indispensable pour calculer
différents indices dont l'indice de masse corporelle.
3 Indice de masse corporelle ou indice de
Quételet
Limites d'un IMC normal et grades de dénutrition
proposés par l'OMS (Bailey et al ,1995) :
I.M.C = poids (kg)/taille (m2)
"Normal = 18,5 à24, 9
<10,0 Dénutrition grade V
10,0 à12, 9 Dénutrition grade IV
13,0 à15, 9 Dénutrition grade III
16,0 à16, 9 Dénutrition grade II
17,0 à18, 4 Dénutrition grade I
25,0 à29, 9 Surpoids
30,0 à34, 9 Obésité grade I
35,0 à39, 9 Obésité grade II
<40,0 Obésité grade III
4. Evaluation de la masse grasse (MG
viscérale?)
· Mesure du pli cutané tricipital (Heymsfefield, H
: 10 mm et F : 15 mm)
· Mesure de 4 plis cutanés
Seuils utilisés pour le diagnostic d'une
dénutrition
La mesure des plis cutanés, en particulier du
pli cutané tricipital, est largement utilisée dans les
études cliniques pour identifier une dénutrition. En revanche,
les seuils utilisés peuvent varier du simple (=?2,5 mm chez l'homme et
=3 mm chez la femme à plus du quadruple (11,3 mm chez l'homme et 14,9 mm
chez la femme, selon les populations et les tranches d'âge
étudiées. En termes de percentiles (par rapport à des
standards locaux le plus souvent), les seuils retenus se situent entre les
5e et 90e percentiles d'où des variations
importantes pour l'estimation de la prévalence de la dénutrition
à partir de la mesure des plis cutanés dans ces études.
(Tan et al ,1992).
La mesure de l'épaisseur cutanée se fait avec un
compas spécial (type Harpenden) en différents points
précis du corps. Les formules les plus utilisées sont celles de
Durnin et Womersley. (Heymsfield et al ,1988).
5 Evaluation de la masse musculaire
Circonférence musculaire brachiale (20 à 23 cm
chez la F et 25 à 27 chez H), elle n'est pas considérée
par les professionnels comme un outil simple d'évaluation diagnostique
de l'état nutritionnel pouvant être mis en oeuvre chez tous les
adultes hospitalisés.
2.2 Les marqueurs biochimiques et biologiques
Il n'y a aucun marqueur parfaitement sensible ni
parfaitement spécifique de la dénutrition. Les marqueurs
plasmatiques les plus utilisés sont des protéines de transport
d'origine hépatique dont la concentration reflète la
synthèse protéique (indirecte).
Les marqueurs urinaires reflètent le catabolisme
protéique.
Les protéines nutritionnelles sériques qui sont
habituellement considérées comme des marqueurs nutritionnels sont
au nombre de quatre : l'albumine, la transthyrétine ou
préalbumine, la transferrine et la protéine vectrice du
rétinol.
2.2.1 Marqueur plasmatiques
1. Albumine
Une albuminémie inférieure à 30 g/l
est rapportée par plusieurs auteurs comme le signe d'une
dénutrition protéique chronique et sévère, en
l'absence d'autres pathologies pouvant expliquer cette hypoalbuminémie.
Le Club francophone gériatrie et nutrition
considère qu'une malnutrition est modérée lorsque
l'albuminémie est < 35 g/l, qu'elle est sévère lorsque
l'albuminémie est < 30 g/l et qu'elle est grave lorsque
l'albuminémie est < 25 g/l (Ferry et al, 2002).
2. La transthyrétine ou
préalbumine
Les valeurs normales chez l'adulte sont estimées entre
250 et 350 mg/l.
En dehors des situations d'intense catabolisme, les valeurs
associées à une dénutrition modérée sont de
100 à 200 mg/l et celles associées à une
dénutrition sévère sont inférieures à 100
mg/l (Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer
et al ,1999).
Le Club francophone gériatrie et nutrition
considère qu'une malnutrition est modérée lorsque la
préalbuminémie est < 200 mg/l, qu'elle est
sévère lorsque la préalbuminémie est < 150 mg/l
et qu'elle est grave lorsque la préalbuminémie est < 100 mg/l
(Ferry et al, 2002).
3. La protéine vectrice du
rétinol
La protéine vectrice du rétinol est
présente à des concentrations sériques comprises entre 45
et 70 mg/l avec des variations importantes liées au sexe et à
l'âge. Sa synthèse est inhibée en cas d'insuffisance
d'apport en tryptophane, zinc, azote et rétinol. Sa concentration
sérique diminue aussi en cas de dénutrition. Le dosage de la
protéine vectrice du rétinol est complexe et relève du
domaine de la recherche.
4. La transferrine
Selon l'expertise collective de l'Inserm, sa concentration
sérique normale varie entre 2 et4 g/l (Institut National de la
Santé et de la Recherche Médicale. 1999). Chez des sujets
obèses ayant un régime hypocalorique mais riche en
protéines pendant 24 heures, la transferrinémie reste
inchangée. Par contre, si le régime est hypocalorique et
hypoprotidique, la transferrinémie décroît de façon
significative en 24 heures. Elle pourrait être utile comme marqueur de la
dénutrition chez l'obèse.
5. Le taux de lymphocytes
La dénutrition entraîne une réduction de
la maturation des lymphocytes. Selon Shenkin et al, en l'absence
d'autres perturbations hématologiques, une concentration de lymphocytes
circulants<1 500/mm3 (valeurs normales : 2 000 -3 500/mm3)
orienterait vers une dénutrition (International Federation of Clinical
Chemistry, et al 1996).
6. L'Insulin-like growth factor-1 (IGF-I) ou
la somatomédine -C
Le mécanisme de la diminution
plasmatique lors de la dénutrition est mal connu. L'IGF-I ne peut
être considéré comme un outil simple d'évaluation de
l'état nutritionnel.
Son dosage ne peut être réalisé en routine
et en l'absence de données suffisantes, aucun seuil ne peut être
proposé.
2.2.2 Marqueurs urinaires
1. La créatininurie
Les valeurs usuelles de la créatininurie
rapportées par la Société française de biologie
clinique dans les cahiers de formation biochimie 1994 sont, chez l'adulte
âgé de 20 ans, en utilisant la méthode de Jaffé :
- chez l'homme : 9 à 18 mmol/24 h (1 500 à 2 000
mg/24 h) ;
- chez la femme : 8 à 16 mmol/24 h (900 à 1800
mg/24 h).
(Thérond ,1994).
La baisse de l'excrétion urinaire de la
créatinine témoignerait donc d'une diminution de la masse maigre.
Les conditions de réalisation du dosage limitent son utilisation en
pratique et le dosage de la créatininurie des 24 heures ne peut
être considéré comme un outil diagnostique simple de la
dénutrition à l'hôpital. Le rapport
créatininurie/taille standardise la méthode.
2. La 3-méthylhistidine urinaire
L'excrétion urinaire de la 3-MH est un marqueur du
catabolisme protéique. Ce n'est pas un marqueur de la dénutrition
en dehors des situations d'agression aiguë et son dosage, par ailleurs
complexe à réaliser en pratique, reste du domaine de la recherche
clinique.
Aucune valeur seuil ne peut être proposée en
l'état actuel des connaissances.
(Institut National de la Santé et de la Recherche
Médicale 1999).
3 LES INDEX NUTRITIONNELS
3.1. Index de busby ou L'indice de risque nutritionnel
(Nutritional Risk Index - NRI)
Un NRI <100 est pour les auteurs un critère de
dénutrition.
La formule utilisée était la suivante :
NRI=1.519 X albuminémie (g/l) + 0.417X (poids actuel/poids
usuel) X 100
(Avec poids habituel = poids le plus élevé
mesuré dans les 2 à 6 mois précédents.) (. Buzby et
al ,1988).
La classification suivante a été
proposée :
· NRI > 100 : patients non dénutris ;
· 100 =NRI > 97,5 : patients faiblement
dénutris ;
· 97,5=?NRI =83,5 : patients modérément
dénutris ;
· NRI <?83,5 : patients sévèrement
dénutris.
3.2. Index de detsky ou Subjective Global Assessment,
(SGA)
À partir de l'interrogatoire et de l'examen clinique
(l'examinateur note le
niveau nutritionnel du patient selon 3 classes : A (non
dénutris), B (modérément dénutris) et C
(sévèrement dénutris). Il n'existe pas de règle
explicite de classement.
Evaluation Clinique Subjective
Globale de l'État Nutritionnel
Classement en 3 stades:
A - état nutritionnel normal (absence de
symptômes) C - dénutrition sévère (forte
présence de symptômes) B - dénutrition
modérée (intermédiaire entre A et C)
|
Symptômes digestifs d'une durée > à 2
semaines: Anorexie, Vomissements, Diarrhée.
|
0 à 2+
|
Changement de l'alimentation: NI, SubNI, diminution nette,
jeûne.
|
0 à 3+
|
Perte de poids des 6 derniers mois : <5%; 6-10%,
>10%
|
%
|
Evolution pondérale des 2 semaines
précédentes.
|
- , = , +
|
Capacité fonctionnelle: Ni, SubN1, repos diurne,
alitement, +/- tiers:
|
0 à 3+
|
Fonte des masses musculaires: Quadriceps, fessiers,
deltoïdes:
|
0 à 3+
|
Perte du tissu adipeux sous cutané: Quadricipital,
tricipital, pré thoracique:
|
0 à 3+
|
Syndrome oedémateux: OEdèmes, (#177;
ascite): Prétibial, chevilles, genoux, cuisses, lombes:
|
0 à 3+
|
Existence d'une situation d'agression: Degré
d'agression:
|
0 à 2+
|
Mesurer le poids et la taille actuelles,
noter le poids antérieur prémorbide (déclaratif ou du
précédent dossier). Adapté d'après Detsky A et
al: JPEN 1987
|
3.3. Le Mini Nutritional Assessment (MNA®)
MNA® dans sa forme complète (version
initiale)
Le Mini Nutritional Assessment (MNA®) a
été développé par Guigoz et Vellas en 1991 pour
l'évaluation du risque de dénutrition chez les personnes
âgées (. Guigoz et al ,1995) développé
plutard par Rubenstein et al.une version du MNA® en 2
parties : La première (MNA-SF®) comprend 6 questions, et la
deuxième le MNA®, les 12 questions restantes du MNA®.
Assessment (MNA®), d'après Nestlé
Nutrition Services, Trade mark Owners 1998 .
Nom : _______________ Prénom : ______________ Sexe :
_____ Date : _________
Âge : /__/__/ Poids : /__/__/ kg Taille : /__/__/__/ cm
Hauteur du genou : /__/__/ cm
Dépistage
A. Le patient présente-t-il une perte
d'appétit ?
A-t-il mangé moins ces 3 derniers mois par manque
d'appétit, problèmes digestifs, difficultés de mastication
ou de déglutition ?
0 : anorexie sévère ; 1 : anorexie
modérée ; 2 : pas d'anorexie
B. Perte récente de poids (< 3 mois)
0 : perte > 3 kg ; 1 : ne sait pas ; 2 : perte entre 1 et 3
kg ; 3 : pas de perte
C. Motricité ?
0 : du lit au fauteuil ; 1 : autonome à
l'intérieur ; 2 : sort du domicile
D. Maladie aiguë ou stress psychologique lors des 3
derniers mois ?
0 : oui ; 2 : non
E. Problèmes neuropsychologiques
0 : démence ou dépression sévère ;
1 : démence ou dépression modérée ; 2 : pas de
problème psychologique.
F. Index de masse corporelle IMC = poids/(taille)² en
kg/m²
0 : IMC < 19 ; 1 : 19 < IMC < 21 ; 2 : 21 < IMC
< 23 ; 3 : IMC > 23
Score de dépistage (sous-total max. 14
points)
12 points ou plus : normal pas besoin de continuer
l'évaluation
11 points ou moins : possibilité de malnutrition -
continuez l'évaluation
Évaluation globale
G. Le patient vit-il de façon indépendante
à domicile ?
0 : non ; 1 : oui
H. Prend plus de 3 médicaments par jour ?
0 : oui ; 1 : non
I. Escarres ou plaies cutanées ?
0 : oui ; 1 : non
J. Combien de véritables repas le patient prend-il par
jour ?
0 : 1 repas ; 1 : 2 repas ; 2 : 3 repas.
K. Consomme-t-il :
- une fois par jour au moins des produits laitiers ? Oui
Non
- une ou deux fois par semaine des oeufs ou des
légumineuses ? Oui Non
- chaque jour de la viande, du poisson ou de la volaille ? Oui
Non
0,0 : si 0 ou 1 oui ; 0,5 : si 2 oui ; 1,0 : si 3 oui,
L. Consomme-t-il deux fois par jour au moins des fruits ou des
légumes ?
0 : non ; 1 : oui
M. Combien de verres de boissons consomme-t-il par jour ?
(eau, jus, café, thé, lait, vin, bière...),
0,0 : < 3 verres ; 0,5 : 3 à 5 verres ; 1,0 : > 5
verres
N. Manière de se nourrir
0 : nécessite une assistance ; 1 : se nourrit seul avec
difficulté ; 2 : se nourrit seul sans difficulté
O. Le patient se considère-t-il bien nourri ?
(problèmes nutritionnels)
0 : malnutrition sévère ; 1 : ne sait pas ou
malnutrition modérée ;
2 : pas de problème de nutrition
P. Le patient se sent-il en meilleure ou en moins bonne
santé que la plupart des personnes de son âge ?
0,0 : moins bonne ; 0,5 : ne sait pas ; 1,0 : aussi bonne ;
2,0 : meilleure
Q. Circonférence brachiale (CB en cm),
0,0 : CB < 21 ; 0,5 : 21 < CB < 22 1,0 : CB >
22
R. Circonférence du mollet (CM en cm)
0 : CM < 31 ; 1 : CM > 31
Évaluation globale (max. 16
points),
Score de dépistage
SCORE TOTAL (maximum 30 points),
Appréciation de l'état
nutritionnel
17 à 23,5 points : risque de malnutrition
< 17 points : mauvais état nutritionnel
(Agence Nationale d'Accréditation et
d'Évaluation en Santé ,2003)
3.4. L'index pronostique inflammatoire et nutritionnel
(Prognostic Inflammatory and Nutritional Index - PINI)
CRP (mg/l) x orosomucoide (mg/l)
PINI=
Albumine (g/l) x transthyretine (mg/l)
5 classes de risque (de complications) ont été
définies pour l'interprétation du PINI :
· PINI < 1 : patients non infectés ;
· PINI compris entre 1 et 10 : risque faible ;
· PINI compris entre 11 et 20 : risque
modéré ;
· PINI compris entre 21 et 30 : risque
élevé ;
· PINI > 30 : risque vital.
3.5. L'index nutritionnel pronostique (Prognostic
Nutritional Index - PNI)
Cet index est calculé à partir de la mesure du
pli cutané tricipital, des dosages de l'albuminémie, de la
transferrinémie et du résultat d'un test
d'hypersensibilité retardée. Estimant le risque de complications
postopératoires, il est peu utilisé pour l'évaluation de
l'état nutritionnel.
Conclusion
Le diagnostic de la dénutrition repose sur un
faisceau d'arguments incluant des éléments de l'interrogatoire
sur la prise alimentaire et l'évaluation des ingestas, des arguments
cliniques à partir de données anthropométriques et
biologiques, voire de méthodes d'évaluation plus complexes. Aucun
élément pris isolément n'est spécifique de la
dénutrition.
De nombreux auteurs s'accordent pour dire que les marqueurs de
la dénutrition manquent de sensibilité et de
spécificité.
CHAPITRE III PRISE EN CHARGE DE LA DENURITION
Généralités
De nombreuses recommandations émanant des
sociétés savantes, du conseil de l'Europe, des organisations
mondiales ont été rédigées et adoptées.
Exemple, la création des Départements de Nutrition (...)
constitués d'une unité médicale hautement
spécialisée en nutrition, d'une Unité transversale de
Nutrition Clinique (UTN) en partenariat avec le Comité de Liaison en
Alimentation en Nutrition (CLAN) et répondant à un besoin
correspondant au territoire de santé. (Didier Quilliot et al
2010).
La stratégie de prise en charge dépend de la
situation clinique globale, des comorbidités, des traitements en cours,
de la dépendance, du contexte socio environnemental, de
l'espérance de vie, de la qualité de vie. Tous les facteurs
pouvant contribués à aggraver le statut nutritionnel doivent
être considérés : pathologies chroniques, troubles
bucco-dentaires, régimes inappropriés, effets secondaires des
médicaments, difficultés à s'approvisionner, à
cuisiner ou à s'alimenter.
Le traitement de la dénutrition est à la fois
étiologique (celui des causes), préventif, et celui de
l'état de dénutrition en lui-même. Le traitement des
étiologies est aussi varié que la nature des causes. Le
traitement de la dénutrition consiste quant à lui en la
prévention de
la dénutrition, au dépistage, à l'évaluation et
à la surveillance de l'état de dénutrition, en une
supplémentation
nutritionnelle au besoin, voire une
éducation
thérapeutique aux bonnes pratiques alimentaires.
1. Prévention
La prévention de la dénutrition suppose alors,
outre le traitement de la maladie sous-jacente, le traitement de la douleur et
une prise en charge nutritionnelle optimale. Cette dernière implique en
premier lieu l'évaluation des capacités d'alimentation
(mastication, déglutition...) par les soignants, et l'évaluation
chiffrée de la consommation alimentaire par le diététicien
ainsi que l'évaluation des besoins nutritionnels de l'enfant.
2 Supplementation
2.1. Besoins
a. Energétiques et protéiques
La Haute autorité de santé a publié en
2007 des recommandations pour la pratique clinique dont L'apport
énergétique devra atteindre 30 à 40 kcal/kg/j et l'apport
protidique 1,2 à 1,5 g de protéine/kg/j.
Cependant, les besoins nutritionnels peuvent varier d'un sujet
à un autre au cours de temps. (Haute Autorité de Santé,
2007). Des suites d'un bilan nutritionnel, la stratégie
thérapeutique peut s'orienter sur une assistance nutritionnelle dans les
formes les moins graves (
compléments
alimentaires hyperprotéinés, augmentation du nombre des
collations et fractionnement des repas) ou encore vers une
supplémentation parentérale exclusive (solutions
intraveineuses).
b. Micronutriments
Il est recommander de :
- Rétablir l'équilibre du bilan
hydroélectrolytique
-supplémenter le patient par des solutions
multivitaminées et multi élémentaires (décan)
2.2 Choix de la méthode d'assistance
nutritionnelle
La rénutrition peut débuter lorsque la
réhydratation et la correction des troubles métaboliques ont
été assurées. Le choix de la voie et de la méthode
employée (orale, entérale ou parentérale) est fonction de
la gravité de la dénutrition et de l'existence de troubles
digestifs
2.2.1 supplémentation orale
Il est possible d'augmenter les apports en énergie et
en protéines en:
· enrichissant les plats en protéines et calories
(fromages, jambon, matières grasses) et ne pas limiter la consommation
de produits gras, sucrés et riches en protéines!
· utilisant des suppléments nutritifs oraux
industriels (en général, 1 à 2 kcal/ml et riches en
protéines). Il existe également des produits adaptés
à certaines pathologies (escarres, insuffisance rénale).
L'alimentation entérale (grâce à la pose
d'une sonde naso-gastrique, naso-jéjunale, d'une PEG ou d'une PEJ),
permet d'aider à couvrir les besoins
protéino-énergétiques. Elle peut être prescrite pour
la journée (en continu) ou en nocturne (le patient pourra ainsi
continuer à manger normalement la journée) .Les indications en
sont les troubles sévères du comportement alimentaire, troubles
de la déglutition, pathologie de l'oesophage.
Ainsi, la gestion de la nutrition artificielle par une UTN
permet de réduire le nombre d'indications inappropriées de la
nutrition parentérale, de leurs complications et de surcoût
induit. Une prise en charge nutritionnelle adaptée réduit la
morbidité postopératoire (Desport et al, 2006).
2.2.2.supplementation parentérale
L'alimentation parentérale utilise une voie centrale
(ou périphérique) comme l'artère sous-clavière,
l'artère fémorale ou l'artère jugulaire interne. La
nutrition parentérale est utilisée lorsque le tube digestif n'est
pas fonctionnel (iléus complet, intestin court,
nausées/vomissements sévères).
Les inconvénients de la nutrition parentérale
sont les risques infectieux, le coût élevé et surtout le
fait qu'il n'utilise pas le tube digestif (les entérocytes ne sont pas
nourris!). C'est donc pourquoi, si le tube digestif est fonctionnel il faut
toujours utiliser la nutrition entérale.
3 Surveillance nutritionnelle
La prise en charge nutritionnelle doit être
adaptée en fonction de son acceptabilité, de sa tolérance
et de la réponse nutritionnelle. La fréquence de cette
surveillance est variable en fonction de la situation clinique, de la
sévérité de la dénutrition et de l'évolution
pondérale, mais elle est recommandée au minimum lors de chaque
réévaluation. Cette dernière comportera :
· une surveillance du poids ;
· une estimation des apports alimentaires (ingesta)
;
· un dosage de l'albuminémie est
recommandé pour évaluer l'efficacité de la
rénutrition sauf si l'albuminémie initiale est normale.
Cependant, il n'est pas nécessaire de le
répéter plus d'une fois par mois, en dehors de situations
particulières ;
· Un dosage de la transthyrétine ou
préalbumine : la transthyrétine représente un outil
supplémentaire pour l'évaluation initiale de l'efficacité
de la rénutrition compte tenu de sa demi-vie courte. (Zazzo
et al, 2003).
CHAPITRE IV MILIEU, MATERIEL ET METHODE
IV. 1. Description du milieu d'étude
Dans cette partie, nous décrirons les 3 hôpitaux
concernés par notre etude,tirés de 3 zones de santé
appartenant au district de Lubumbashi (Lubumbashi, Mumbunda, Vangu).
1.1. HOPITAL GECAMINES SUD
1. Situation géographique
La création de L'hôpital Gécamines
remonte à la période de la création de la
Gécamines, alors appelée union minière du haut Katanga.
Cet hôpital est situé dans la province du
Katanga, ville de Lubumbashi, commune de Lubumbashi, cité
Gécamines, quartier Mampala, Zone de santé de Mumbunda.
Il est limite :
· Au nord : par l'institut médical Zaidi et
le couvent des soeurs de charité et l'école primaire
zamuri ;
· Au sud : par la route kipushi, qui sépare
les usines STL et de la cité des travailleurs et le cheminé de la
Gécamines ;
· A l'est : par la rivière Lubumbashi, la
cité lido et le quartier Makomeno ;
· A l'ouest : par l'avenue kasombo qui le
sépare de la cité Gécamines.
2. Fonctionnement de l'hôpital
L'hôpital est subdivisé en deux parties :
· L'hôpital du jour
· Hôpital classique
L'hôpital du jour comprend toutes les
spécialités, les services d'urgence, le dispensaire et la PMI,
tandis que l'hôpital classique comprend les services de :
anesthésie et réanimation, chirurgie, médecine interne,
gynéco-obstétrique, maternité, laboratoire et
radiologie.
Les deux fonctionnent indépendamment l'un de l'autre et
dépendent de la direction MED/SUD/DIR. De notre part, nous avons
mené nos enquêtes à l'hôpital classique, en
médecine interne et en chirurgie.
3. Personnel
L'hôpital fonctionne avec un personnel qualifié
s'élevant à 213 personnes, dont 149 pour l'hôpital
classique et 64 pour l'hôpital du jour. Parmi ce personnel, figure une et
une seule nutritionniste-diététicienne A1.
4. Service de médecine interne
Ce service fonctionne 24/24 avec un système de
roulement du personnel de 2 postes ; dont le 1er poste de 7h30
à 17h30 et le 2 ieme de 17h30 a 7h30.
Il est subdivisé en deux : la médecine
interne homme et la médecine interne femme.
5. Service de chirurgie
Subdivisé en chirurgie femme et chirurgie homme, il a
une capacité d'accueil de 32 lits, et reçoit en moyenne 32
patients mensuellement.
1.2. HOPITAL MILITAIRE DE LA RUASHI (HMR)
1. Situation géographique
Cet hôpital nait en 1657 sous le nom de cliniques
universitaires, actuellement hôpital militaire de la Ruashi, se trouve
dans la province du Katanga, commune de la Ruashi, Q/IV, zone de sante de
vangu.
Il est situe :
· A l'est : par l'avenue Shabunda
· A l'ouest : par le Q/Masangoshi
· Au nord : par le centre de
rééducation et apprentissage dénommé Wote
Pamoja.
· Au sud : par le lycée Hodari, le couvent
des soeurs salésiennes de la paroisse saint AMAND et l'avenue colonel
TSHATSHI.
2. Fonctionnement
L'hôpital militaire de la Ruashi fonctionne 24h/24h,
avec un roulement de 2 postes en chirurgie, et 3 en médecine
interne ; Pour une capacité de 26 lits en chirurgie et 9 lits en
médecine interne.
3. Personnel
L'hôpital militaire de la Ruashi fonctionne avec un
personnel qui s'élève a 67, dont 11 professionnel en chirurgie (3
médecins et 8 infirmiers) ; et 11 en médecine interne
(8infirmiers et 3 médecins).
1.3. HOPITAL JASON SENDWE
1. Description de l'hôpital
L'hôpital Jason sendwe est un Hôpital Provincial
de Référence. Il se trouve au sommet du système de
santé de la province du Katanga. Il est facilement accessible pour la
grande partie d'habitants des zones de santé de Lubumbashi, Kamalondo,
Kenya, Vangu, Kampemba et Tshamilemba la plupart pouvant y accéder dans
moins d'une heure de marche ; tandis que ceux des zones de santé de
Katuba, Mumbunda, Kisanga, Kowe et Ruashi et les parties lointaines des zones
citées précédemment peuvent y accéder à
moins d'une heure par véhicule.
2. Situation géographique
Cet hôpital est implanté dans la zone de
santé de Lubumbashi, dans le district sanitaire de Lubumbashi au
croisement des avenues Sendwe et Likasi. Il est borné :
· A l'Est par l'avenue Sendwe qui le sépare de la
mosquée, de la direction provinciale des Impôts et du
marché M'zée L.D. Kabila.
· A l'Ouest par le centre Kimbanguiste et le Camp
Assistant.
· Au Nord, par l'avenue Likasi qui le sépare du
centre ville de Lubumbashi.
· Au Sud par le couvent des religieuses catholiques de
Sacré-Coeur et le Lycée Wema.
3. Personnel soignant
L'hôpital sendwe utilise un personnel diversifie
comprenant :
- 7 professeurs (dont 2 en médecine interne et 1 en
chirurgie)
- 67 médecins (dont 11 en médecine interne et 10
en chirurgie)
- 149 infirmiers A1,
- 45 infirmiers A2,
- 2 infirmiers A3
- Autres paramédicaux : 13 techniciens de labo A1
et 1 du niveau A2, 3 techniciens de radiologie et 1 du niveau A2, 2 techniciens
en kinésithérapie.
- 1 nutritionniste-diététicienne A1
- 1 nutritionniste DES
4. Capacité d'accueil
La médecine interne contient 14 lits dont 7 en
médecine interne homme et 7 en médecine interne femme.
La chirurgie contient au total 48lits.
5. Horaire de travail
Le service fonctionne 24heures sur 24 grâce à un
roulement du personnel en deux postes pour le personnel infirmier et de 8h
à 16hoo pour le personnel médical, dont un pour la garde.
IV.2 Population d'étude
2.1 Population source
Ainsi, notre population source est composée de tous les
patients hospitalisés dans les hôpitaux de Lubumbashi.
2.2 Population cible :
Est considérée pour population cible de notre
étude, celle faisant partie de la population source ci-haut
décrite. Elle est composée de tous les patients
hospitalisés dans les services de chirurgie et médecine interne
pendant notre étude. Celle-ci couvrent la période allant du
1avril au 30 juin 2011 dans 3 hôpitaux de la ville de Lubumbashi
soient : hôpital Gécamines sud, hôpital militaire de la
Ruashi et l'hôpital provincial de référence Jason sendwe
.Elle s'est élevée a 209 patients.
2.3. Population accessible
Pour cette étude, la population accessible ou celle
dont il était réellement possible d'accéder à
l'information, à été tirée de la population cible
susmentionnée et répondant à la condition suivante :
le patient devait être présent en médecine interne ou
chirurgie des hôpitaux susmentionnés pendant nos visites. Elle
est constituée de 69 patients.
IV.3. Méthode et matériel
3.1. Type d'Etude
Notre étude, est une étude
épidémiologique quantitative d'observation. Nous utiliserons la
méthode descriptive transversale.
Elle se contentera de décrire la prévalence
hospitalière aspects cliniques de la dénutrition pendant la
période que couvre notre enquête.
3.2. Matériel
Nous avons fait recours au matériel ci-après
pour la réalisation de ce travail :
Pour la récolte des données
Ø une grille de récolte des données pour
la partie méthodologique (voir annexes) ;
Pour confirmer le diagnostic
Ø Une balance pèse -adulte, pour prélever
le poids ;
Ø Un muac, pour déterminer le
périmètre brachial ;
Ø Un mètre ruban, pour déterminer la
longueur de la jambe, afin d'estimer la taille chez le patients
alité ;
Ø Un bâton screening (toise de fabrication
locale) pour prélever la taille
Ø Un spectrophotomètre; marque : GENESIS
20 ;réactif (vert de bromocresol) et standard (albumine bovine
fraction V)pour l'albuminémie
Ø Le matériel pour un prélèvement
intraveineux: seringue, aiguilles garrot, désinfectant, tampon
d'ouate ;
Ø Tube à essais.
3.3. Outils diagnostiques utilisés
· Périmètre brachial
· Indice de masse corporel
· Indice de Detsky
· Albuminémie
3.4. Technique des collectes des
données
1. Techniques
Nous avons utilisé les techniques suivantes :
- La technique d'observation directe a l'aide de notre
grille d'observation, nous avons examiné nous même les patients
afin de ressortir également des paramètres nécessaires
rarement évoqués par les autres professionnels de la santé
(pourcentage de perte pondéral, index de detsky...).
-La revue documentaire, afin de ressortir certains
paramètres dans le dossier médical, tel le diagnostic
médical définitif.
2. Méthode d'analyse des échantillons
pour albuminémie : test colorimétrique «
bromocresol »
Lieu : laboratoire des cliniques universitaires de
Lubumbashi
3. Déroulement de l'enquête
· Indentification des patients (identité
complete)
· Prélèvement du périmètre
brachial (Mesuré à mi-distance entre l'acromion et
l'olécrane avec un muac,de prelevé au bras gauche)
Si >20(25 chez l'homme) le patient est
déclassé ; si inferieur aux valeurs précitées,
on passe à l'IMC :
· Calcul de l'IMC, pour déterminer le stade de
dénutrition
Si présence des oedèmes, détermination
des indices nutritionnels
· on passe à l'indice de Detsky
Si maladie alité (grabataire) et impossibilité
de pesée,
· albuminémie (Apres prélèvement de
3ml du sang total sans anticoagulant)
4 Horaire de collecte des données
Nous avons effectué une visite par semaine par
hôpital durant 2 mois pour chaque structure médicale. Nous avons
réalisé un total de 24 visites, soit 8 visites par hôpital,
généralement le samedi de 8h à 16h, et le dimanche de 14h
à 17h.
IV.4. Echantillonnage
4.1. Taille et technique de
l'échantillonnage
Pour sélectionner notre échantillon, nous avons
fait appel à un échantillonnage probabiliste par la technique
d'échantillonnage aléatoire non systématique par
tirage au sort avec remise à deux degrés. Au premier
degré, le tirage au sort des 3 zones de santé et, au
deuxième degré au tirage des 3 hôpitaux dans lesquels sera
effectuée l'étude. Nous avons disponibilité la liste de
toutes les zones de sante et hôpitaux publiques du district de Lubumbashi
(voir la liste en annexe).
Quant à la sélection des patients devant entrer
dans notre échantillon, nous avons procédé par la
méthode d'échantillonnage non probabiliste de convenance.c'est
à dire une fois le lieu choisi, tous les patients internés en
médecine interne et en chirurgie présentant une
dénutrition lors de leur hospitalisation sont concernés.ils se
sont élevés a 69 patients.
4.2. Critères
Est considéré comme «cas» tout patient
ayant un des éléments suivants:
· Un PB :<20cm chez la femme et 25cm chez
l'homme
· Un IMC :<18.5 en dehors des oedèmes.
· Une albuminémie <35g/l
* Critères d'Inclusion et
d'exclusion
Sont considérés par notre étude, les
patients répondant positivement aux critères suivants :
- Etre interné dans le service de médecine
interne ou chirurgie d'un hôpital ciblé;
- Présenter une dénutrition pendant la
période d'hospitalisation ;
- Etre présent pendant la période
d'enquête ;
- Bénéficier d'au moins une visite de notre
part.
IV.5. Paramètres d'étude
- Nombre des patients hospitalisés (par hôpital
et par service)
- Nombre de patients présentant une
dénutrition
- Age
- Sexe
- Service
- Durée d `hospitalisation
- Hypothèses diagnostiques
- Degré de la dénutrition
- Prise en charge
- Outil diagnostique utilisé
- Cas diagnostiqué
- Consommation alimentaire
- Comite de liaison alimentation-nutrition(CLAN)
- Evolution
IV.6. Mots clés
Dénutrition, hôpitaux de Lubumbashi
IV.7. Traitement et Analyse de données
Le traitement et l'analyse des données ont
été faits au moyen des logiciels ci-après : Excel
2007 et Word 2007.
L'analyse a consisté en des mesures
épidémiologiques suivantes:
· Prévalence hospitalière, pourcentage,
· Tests statistiques: test Z
IV.8. Type de présentation de
résultats
Après analyse et traitement ; nos résultats
seront présentés sous forme des tableaux pour en faciliter leurs
compréhension et l'interprétation.
IV.9. Difficultés rencontrées et
biais
- Nous avons eu quelques difficultés lors de la
réalisation de cette étude comme c'est le cas dans toute
entreprise humaine :
- certains matériels utiles à notre étude
n'était pas disponible des fois (toise, audipomètre...),
- Certains gardes malades résistaient à nos
prélèvements ;
- Signalons également l'intervention d'un biais
d'information sur le poids habituel des patients .ce paramètre est
indispensable pour l'indice de Detsky qui évalue la perte de poids.
Nous n'avons pas pu vérifier le poids habituel qui nous était
dicté par le patient, aucun document médical ne pouvant confirmer
cette information
CHAP V. RESULTATS ET DISCUSSIONS
V.1.PRESENTATION DES RESULTATS
Tableau I Répartition des patients selon les
hôpitaux
Hôpital
|
n
|
%
|
Gécamines sud
|
87
|
41.6
|
Hôpital militaire de la Ruashi
|
43
|
20.6
|
Sendwe
|
79
|
37.8
|
Total
|
209
|
100
|
Ce tableau révèle que l'hôpital
Gécamines sud a été le plus fréquenté avec
41.6% patients pendant la durée de notre étude, tandis que
l'hôpital militaire de la Ruashi était le moins
fréquenté
Tableau II Répartition des patients selon les
hôpitaux et suivant les services
Hôpital
Service
|
Sendwe
n (%)
|
G/sud
n (%)
|
HM RUASHI
n (%)
|
TOTAL
n (%)
|
MEDECINE INTERNE
|
29 (36.7)
|
47 (54)
|
17(39.5)
|
93 (44.5)
|
Homme
|
16
|
22
|
13
|
51
|
Femme
|
13
|
25
|
4
|
42
|
CHIRURGIE
|
50 (63.3)
|
40 (46)
|
26(60.5)
|
116 (55.5)
|
Homme
|
33
|
27
|
22
|
82
|
Femme
|
17
|
13
|
4
|
34
|
TOTAL
|
79 (100)
|
87 (100)
|
43(100)
|
209 (100)
|
Au regard de ce tableau, nous trouvons que le service de
chirurgie a été le plus fréquenté lors de notre
étude, soit 55.5% des patients, la chirurgie de sendwe a réuni
63.6% des 79 patients internés dans cet hôpital.
Tableau III Prévalence hospitalière de la
dénutrition
Etat nutritionnel
|
n
|
%
|
Dénutrition
|
69
|
33
|
Normal
|
110
|
56.5
|
Surpoids
|
15
|
7.2
|
Obésité
|
7
|
3.3
|
Total
|
209
|
100
|
Il ressort de ce tableau que la dénutrition est le
problème nutritionnel le plus important rencontré lors de notre
étude, sa prévalence hospitalière s'est
élevée à 33%.
Tableau IV Prévalence de la dénutrition selon
les services
Service
|
Dénutris
|
Non dénutris
|
Total
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Médecine
interne
|
44
|
47.3
|
49
|
52.7
|
93
|
100
|
Chirurgie
|
25
|
21.6
|
91
|
78.4
|
116
|
100
|
Total
|
69
|
33
|
140
|
67
|
209
|
100
|
Ce tableau nous révèle que le service de
médecine interne a connu une grande prévalence de la
dénutrition soit 47.3% par rapport a la chirurgie qui a présente
21.6% de dénutris.
Tableau V Répartition des dénutris selon le
service et suivant les hôpitaux
Hôpital
Service
|
Sendwe
|
Gécamines sud
|
HM RUASHI
|
Total
|
Total patients
|
Dénutris
n (%)
|
Total
Patients
|
Dénutris
n (%)
|
Total
patients
|
Dénutris
n (%)
|
Total
patients
|
Dénutris
n (%)
|
Med int
|
29
|
21(72.4)
|
47
|
16(34.0)
|
17
|
7(41.2)
|
93
|
44(47.3)
|
Chirurgie
|
50
|
12(24)
|
40
|
6(15)
|
26
|
7(26.9)
|
116
|
25(21.6)
|
Total
|
79
|
33(41.8)
|
87
|
22(25.3)
|
43
|
14(32.6)
|
209
|
69(33.0)
|
Au vu de ce tableau, nous constatons que la fréquence
des patients dénutris est plus élevée dans le service de
médecine interne avec 47.3% du total, elle est plus remarquable en
médecine interne de sendwe qui regorge 72.4%de cet hôpital.
Tableau VI Prévalence hospitalière de la
dénutrition en médecine interne
Médecine interne
|
Dénutris
|
Non dénutris
|
Total
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Homme
|
29
|
56.9
|
22
|
43.1
|
51
|
100
|
Femme
|
15
|
35.7
|
27
|
64
|
42
|
100
|
Total
|
44
|
47.3
|
49
|
52.7
|
93
|
100
|
Il ressort de ce tableau que la prévalence
hospitalière de la dénutrition en médecine interne est de
44 cas sur 93 patients soit 47.3% ; et la médecine interne homme
est plus touche avec 56.9%.
Tableau VII Répartition des cas selon les
hypothèses diagnostiques en médecine interne
Hypothèse diagnostique
|
Dénutris
|
Non dénutris
|
Total
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n=93
|
%
|
Cardio-vasculaire
|
2
|
14.3
|
12
|
85.7
|
14
|
100
|
Cirrhose hépatique
|
6
|
75
|
2
|
25
|
8
|
100
|
Entérite et gastro entérite
|
0
|
0
|
16
|
0
|
16
|
100
|
Entérite et gastro-entérite sur hiv
|
13
|
59.1
|
9
|
40.9
|
22
|
100
|
HIV/SIDA
|
29
|
76.3
|
9
|
23.9
|
38
|
100
|
Infection ORL
|
0
|
0
|
2
|
0
|
2
|
100
|
Maladies métaboliques
|
4
|
36.4
|
7
|
63.6
|
11
|
100
|
Néphropathie
|
1
|
33.3
|
2
|
66.7
|
3
|
100
|
Neuro
psychiatrie
|
1
|
25
|
3
|
75
|
4
|
100
|
parasitose
|
0
|
0
|
8
|
0
|
8
|
100
|
Pneumopathie
|
1
|
7.7
|
12
|
92.3
|
13
|
100
|
Pneumopathie sur HIV
|
18
|
72
|
7
|
28
|
25
|
100
|
Sepsis et septicémie
|
0
|
0
|
4
|
0
|
4
|
100
|
Tumeurs malignes
|
7
|
70
|
3
|
30
|
10
|
100
|
En observant ce tableau, nous comprenons que la
dénutrition survient plus chez les patients présentant
l'infection à VIH/sida ,suivi de cirrhose hépatique ,pneumopathie
sur VIH et les tumeurs malignes avec respectivement 76.3%,75%,72 %et
70% ;a l'inverse les patients avec entérite ,gastroentérite,
les infections orl ,les parasitoses et les sepsis n'ont pas
présentés de dénutrition.
Tableau VIII Prévalence hospitalière de la
dénutrition en chirurgie
Chirurgie
|
Dénutris
|
Non dénutris
|
Total
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Général
|
14
|
29.8
|
33
|
70.2
|
47
|
100
|
Traumatologie
|
11
|
15.9
|
58
|
84.1
|
69
|
100
|
Total
|
25
|
21.6
|
91
|
78.4
|
116
|
100
|
La prévalence hospitalière de la
dénutrition en chirurgie est évaluée a 21.6% ; Avec
une fréquence légèrement plus élevée en
chirurgie générale avec 29.8%
Tableau IX Répartition des cas en chirurgie selon les
hypothèses diagnostiques
Hypothèses diagnostiques
|
Dénutris
|
Non dénutris
|
Total
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Adénome de prostate
|
3
|
25
|
9
|
75
|
12
|
100
|
Adénome néoplasique
|
1
|
25
|
3
|
75
|
4
|
100
|
Appendicectomie
|
0
|
0
|
5
|
100
|
5
|
100
|
Eviscération
|
1
|
33.3
|
2
|
66.7
|
3
|
100
|
Fracture réduite
|
3
|
14.3
|
18
|
85.7
|
21
|
100
|
Hernioraphie
|
2
|
28.6
|
5
|
71.4
|
7
|
100
|
Laparotomie (post-op)
|
2
|
40
|
3
|
60
|
5
|
100
|
Mal de pot
|
0
|
0
|
1
|
100
|
1
|
100
|
Neocarcinome
|
3
|
75
|
1
|
25
|
4
|
100
|
Polytraumatise
|
6
|
17.1
|
29
|
82.9
|
35
|
100
|
Rétention urinaire et sténose
|
2
|
40
|
3
|
60
|
5
|
100
|
Plaie diabétique
|
0
|
0
|
4
|
100
|
4
|
100
|
Traumatisme de l'épaule
|
0
|
0
|
3
|
100
|
3
|
100
|
Traumatisme crânien
|
2
|
28.6
|
5
|
71.4
|
7
|
100
|
Nous remarquons sur ce tableau que la dénutrition est
plus survenue chez les patients avec neocarcinome (75%), ceux avec une
rétention urinaire et sténose et ceux ayant subit une laparotomie
avec (40%) a chacun des cas et ceux présentant une
éviscération (33.3%).
Tableau X Répartition des dénutris selon le
sexe
Sexe
|
Dénutris
|
Non dénutris
|
Total
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
Masculin
|
49
|
35.8
|
88
|
64.2
|
137
|
100
|
Feminin
|
20
|
27.8
|
52
|
72.2
|
72
|
100
|
Total
|
69
|
33
|
140
|
67
|
209
|
100
|
Tous les deux sexes sont touches respectivement avec 35.8%
pour le sexe masculin et 27.8% pour le sexe féminin
Tableau XI Répartition des cas selon l'âge
Age (année)
|
Dénutris
|
Non dénutris
|
Total
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
12.9-21
|
6
|
33.3
|
12
|
66.7
|
18
|
100
|
21-29.1
|
11
|
27.5
|
29
|
72.5
|
40
|
100
|
29.1-37.2
|
4
|
30.8
|
9
|
69.2
|
13
|
100
|
37.2-45.3
|
13
|
30.2
|
30
|
69.8
|
43
|
100
|
45.3-53.4
|
15
|
42.6
|
20
|
57.1
|
35
|
100
|
53.4-61.5
|
7
|
21.2
|
26
|
78.9
|
33
|
100
|
61.5-69.6
|
9
|
47.4
|
10
|
52.6
|
19
|
100
|
69.6-77.7
|
3
|
50
|
3
|
50
|
6
|
100
|
77.7-85.8
|
1
|
50
|
1
|
50
|
2
|
100
|
Total
|
69
|
33
|
140
|
67
|
209
|
100
|
Une analyse de ce tableau, permet de voir que les patients de
différents âges sont tous touchés avec un pic dans les
tranches d'âges de 69.6-77.7 et 77.7-85.8, avec 50% de cas à
chacune.
Tableau XII Répartition des cas selon la durée
d'hospitalisation
Durée
d'hospitalisation
|
Dénutris
|
Non dénutris
|
Total
|
n
|
%
|
n
|
%
|
n
|
%
|
= 1 mois
|
39
|
40.6
|
57
|
59.4
|
96
|
100
|
> 1 mois
|
30
|
26.5
|
83
|
73.5
|
113
|
100
|
Total
|
69
|
33
|
140
|
67
|
209
|
100
|
Sur ce tableau, nous constatons que la fréquence de la
dénutrition est élevée chez les patients ayant
séjournés au plus 1 mois soit 40,6%
Tableau XIII Répartition des dénutris selon le
stade de dénutrition
Stade
|
n
|
%
|
Dénutrition légère
|
36
|
52.2
|
Dénutrition modérée
|
14
|
20.3
|
Dénutrition sévère
|
19
|
27.5
|
Total
|
69
|
100
|
Un nombre important des patients a présenté une
dénutrition sévère soit 27.5%des patients, bien la
majorité a souffert d'une dénutrition légère soit
52.2%
Tableau XIV Répartition des cas selon le stade de
dénutrition et selon le lieu
Hop
stade
|
Sendwe
n (%)
|
Gécamines sud
n (%)
|
HM Ruashi
n (%)
|
Léger
|
16 (48.5)
|
13 (59.1)
|
7 (50)
|
Modéré
|
5 (15.2)
|
5 (22.7)
|
4 (28.6)
|
sévère
|
12 (36.4)
|
4 (18.2)
|
3 (21.4)
|
Total
|
33 (100)
|
22 (100)
|
14 (100)
|
Au regard de ce tableau, nous constatons que l'hôpital
sendwe a regorgé le plus grand nombre des patients dénutris au 3
ieme degré soit 36.4% des patients hospitalisés dans
cet hôpital.
Tableau XV Répartition des dénutris selon
l'outil diagnostique utilisé
Outil diagnostique
|
n =69
|
%
|
PB
|
69
|
100
|
IMC ;Detsky
|
63
|
91.3
|
albuminémie
|
6
|
8.7
|
Pour diagnostiquer le cas de dénutrition, le PB a
été utilisé chez tous les patients pour l'orientation
diagnostique soit 100%, pour la classification l'IMC et l'indice de Detsky sont
intervenus dans 91.3% de cas, et l'albuminémie dans 6%
Tableau XVI Répartition des cas suivant la
présence des troubles digestifs
Troubles digestifs
|
n
|
%
|
Présents
|
48
|
69.6
|
absents
|
15
|
21.7
|
Non précis
|
6
|
8.7
|
Total
|
69
|
100
|
La majorité des dénutris a
présenté des troubles digestifs soit dans 69.6 % des cas.
Tableau XVII Répartition des cas selon la consommation
alimentaire
Consommation alimentaire
|
n
|
%
|
Normal
|
13
|
18.8
|
subnormal
|
17
|
24.6
|
Diminution nette
|
37
|
53.6
|
jeune
|
2
|
2.9
|
Total
|
69
|
100
|
Un grand nombre des patients dénutris connait une
diminution nette de la consommation alimentaire, ceci est survenu chez 37
patients soit 53.6% ; mais 2.9% traverse un état de jeune.
Tableau XVIII Répartition des dénutris selon la
reconnaissance des cas (diagnostic nutritionnel)
Dénutrition
|
n
|
%
|
Diagnostiquée
|
7
|
10.1
|
Non diagnostiquée
|
62
|
82.9
|
Total
|
69
|
100
|
Ce tableau révèle qu'uniquement dans 10.1% des
cas que la dénutrition a été explicitement
diagnostiquée dans les hôpitaux, et la majorité soit 82.9%
est passée inaperçue.
Tableau XIX Répartition des cas diagnostiques selon
l'outil utilise
Outil
|
n
|
%
|
Observation, IMC
|
5
|
71.4
|
albuminémie
|
2
|
28.6
|
Total
|
7
|
100
|
Les outils utilisés pour le diagnostic de
dénutrition dans les hôpitaux sont pour la majorité
l'observation et l'IMC dans 71.4% de cas ; et l'albuminémie dans
28.6%.
Tableau XX Répartition des cas selon la prise en charge
nutritionnelle
Prise en charge nutritionnelle
|
n
|
%
|
Effectuée
|
5
|
7.2
|
Non effectuée
|
64
|
92.8
|
Total
|
69
|
100
|
Nous remarquons sur le tableau ci-dessus que la prise en
charge nutritionnelle était effectuée dans seuls 7.2% des cas.
Tableau XXI Répartition des hôpitaux selon la
présence d'une organisation de prise en charge nutritionnelle(CLAN)
Organisation de prise en charge
|
n=3 hôpitaux
|
%
|
Présente
|
0
|
0
|
Absente
|
3
|
100
|
Total
|
100
|
100
|
Il est clair sur ce tableau qu'aucun hôpital ne
possède une organisation de prise en charge nutritionnelle
Tableau XXII Répartition des cas selon
l'évolution pondérale
Evolution pondérale
|
n
|
%
|
Gain pondéral
|
4
|
5.8
|
statique
|
43
|
62.3
|
Déficit pondéral
|
22
|
31.9
|
Total
|
69
|
100
|
Ce tableau révèle que l'évolution
pondérale de plusieurs patients dénutris été
statique dans 62.3% ; avec regret 31.9% des patients ont perdu le poids,
uniquement 5.8% des dénutris ont bien évolué.
V.2 DISCUSSION ET COMMENTAIRES
L'analyse des tableaux I et II nous
révèle que l'hôpital Gécamines sud a
été le plus fréquenté avec 41.6% patients pendant
la durée de notre étude, tandis que l'hôpital militaire de
la Ruashi était le moins fréquenté. Le service de
chirurgie est le plus fréquenté lors de notre étude, soit
55.5% des patients.
Il est admissible que la fréquentation soit
élevée dans cette entité, car tous les hôpitaux de
la ville se partagent de la ville, l'hôpital Gécamines
reçoit en plus et d'une manière exclusive les agents
Gécamines.
Nous pensons également que si le service de chirurgie
est légèrement plus fréquenté que la
médecine interne, cela est la conséquence des accidents de
circulation plus fréquents dans la province du Katanga.
Le tableau III, nous a ressorti une
prévalence hospitalière de la dénutrition de 33 %, faisant
d'elle le problème nutritionnel le plus important rencontré lors
de notre étude.
Ces résultats corroborent plusieurs études
publiées, qui estiment que 20 à 50 % des patients
hospitalisés sont dénutris ou à risque de
dénutrition. (Haut Comité de la Santé Publique,2000).
De sa part Paul Wiesel de la Clinique Cecil à
Lausanne, l'estime a environ 30% des patients à l'Hôpital, (Paul
Wiesel)
En outre, un rapport de 2002 de la haute autorité de
santé indique qu'environ 50% des personnes hospitalisées
souffrent d'un problème de dénutrition, en France.
La Prévalence de la dénutrition selon les
services telle inscrite au tableau IV, a
révélé une grande prévalence de la
dénutrition en médecine interne soit 47.3% par rapport a la
chirurgie qui a présenté 21.6% de dénutris.
Nos résultats appuient les recherches de Zazzo,qui a
trouvé une prévalence élevée en médecine
interne soit 43.3% qu'en chirurgie 15.8% (zozzo, 2008).
Par contre nos données ne se marient pas avec la
recherche de Gin et al, qui dans son étude à l'hôpital
universitaire de bordeaux (France) trouve une prévalence plus
élevée en chirurgie de 21% qu'en médecine qui a 19%( GIN
et al,2001 cite par Agence Nationale d'Accréditation et
d'Évaluation en Santé, 2003 ).
Cette différence serait due à la
différence de lieux, de la période d'enquête, même
des outils utilisés pour le diagnostic de la dénutrition.
Le tableau V, nous a permis de constater
que la fréquence des patients dénutris est plus
élevée dans le service de médecine interne avec 47.3%,
mais il introduit une précision montrant c'est la médecine
interne de sendwe qui regorge le plus de dénutris soit72.4%.
Ces résultats reflètent le stade de la maladie
dans lequel plusieurs patients consultent a l'hôpital sendwe obligeant le
plus souvent le professionnel de sante de pratiquer un acharnement
thérapeutique pour tenter de les récupérés.
En plus Jason sendwe ayant été une structure
hospitalo-universitaire, Certaines études suggèrent que la
prévalence est plus élevée au sein des hôpitaux
universitaires que dans les hôpitaux généraux.
(André van gossum ,2007)
De l'autre coté, il n'est pas exclu de penser que la
prise en charge tant préventive que curative n'est pas
complète.
Il ressort de ce tableau VI, nous que la
prévalence hospitalière de la dénutrition en
médecine interne est de 44 cas sur 93 patients soit 47.3% ; et la
médecine interne homme est plus touche avec 56.9%.
Bien que significative, nous n'avons trouvé aucune
explication scientifique conformément à ce fait.
En observant le tableau VII, nous comprenons
que la dénutrition survient plus chez les patients présentant
l'infection a VIH/sida ,suivi de cirrhose hépatique ,pneumopathie sur
VIH et les tumeurs malignes avec respectivement 76.3%,75%,72 %et 70% ;a
l'inverse les patients avec entérite ,gastroentérite, les
infections ORL ,les parasitoses et les sepsis n'ont pas présentés
de dénutrition.
Plusieurs chercheurs s'accordent sur le fait que les Maladies
Chroniques d'organes, pulmonaires, rénales, hépatiques et
cardiaques en particulier sont fréquemment associées à des
troubles nutritionnels dominés par la dénutrition. Sa
prévalence varie selon l'affection considérée et les
critères nutritionnels utilisés. Elle est en moyenne de 40% et va
de 20 à 70% selon le degré d'évolution de l'affection
considérée (Bourdillon et al, 2010 ).
Parlant de ces maladies cachectisantes, Avignon .A et al
précisent qu'au cours d'affections comme le cancer ou l'infection par le
VIH, la dénutrition est évidente en raison de l'accumulation des
facteurs de causalité : anorexie, troubles digestifs (dysphagie,
malabsorption), hypermétabolisme et hypercatabolisme protéique,
effets iatrogènes des traitements (Avignon et al 2001).
L'analyse du tableau VIII a montré
que la prévalence hospitalière de la dénutrition en
chirurgie est évaluée a 21.6% ; Avec une fréquence
légèrement plus élevée en chirurgie
générale avec 29.8%.
Nos résultats sont faibles comparativement a ceux d'une
étude de Tan et al portant sur 307 patients hospitalisés
en chirurgie, dont 49 % versus 62 % des patients étaient
dénutris, selon que la dénutrition était définie
à partir du rapport poids/taille ou de la circonférence
brachiale. (Agence Nationale d'Accréditation et d'Évaluation en
Santé (ANAES) 2003).
Nous avons remarqué au tableau IX que
la dénutrition est survenue plus chez les patients avec neocarcinome
(75%), ceux avec une rétention urinaire et sténose et ceux ayant
subit une laparotomie avec (40%) a chacun des cas et ceux présentant une
éviscération (33.3%).
Nos résultats sont expliques s par Zazzo et al qui
montrent qu' Au cours des maladies inflammatoires, de la chirurgie, de la
traumatologie ou de tout autre état d'agression, il existe une demande
en nutriments que le patient ne peut assurer par sa seule consommation
alimentaire(. Zazzo j et al 2010 p12), d'où
dénutrition.
Les résultats du tableau X ont
démontré que tous les deux sexes sont touches ;
respectivement avec 35.8% pour le sexe masculin et 27.8% pour le sexe
féminin.
Cette légère supériorité de la
prévalence de la dénutrition dans le sexe masculin a
été soumis au test de comparaison test Z. Apres analyse des
résultats par le test Z, nous avons trouvé que Z=1.78 ,valeur
inferieure a la valeur tabulaire de 1.96 au seuil de signification 5%.ainsi ,il
en ressort clairement que la différence n'est pas
significative ,soit que la dénutrition touche les personnes
quelques soit leur sexe ,de la même manière ; si elles sont
exposées aux facteurs de risques de dénutrition
Une analyse du tableau XI, permet de voir que
les patients de différents âges sont tous touches avec un pic dans
les tranches d'âges de 69.6-77.7 et 77.7-85.8 avec 50% de cas à
chacune.
Ces recherches confirment une étude prospective
multicentrique réalisée en Allemagne qui a analysé le
statut nutritionnel de 1886 patients hospitalisés, la fréquence
de la dénutrition rapportée était de 27.4% toutes
populations confondues, mais elle était plus importantes chez les sujets
âges de plus de 70 ans : 42,3% contre seulement 7.8%chez les sujets
de moins de 30 ans.De plus,
C'est en services de gériatrie que le taux
étaient les plus élevés 56.2%. (pirlich et al cité
par brocker,2008).
La Haute Autorité de Santé l'évalue
autour de 50% (Haute Autorité de Santé, 2007.)
Au tableau XII, nous avons trouve que la
fréquence de la dénutrition est élevée chez les
patients ayant séjournés au plus 1 mois soit 40.6% ; plus le
séjour augmente, la prévalence est faible soit 26,5%.
Ces résultats s'opposent à la conclusion de
plusieurs recherches, à l'occurrence, une étude menée en
1988 par nutrition care management Institute a révélé que
plus la durée d'hospitalisation n'augmente, plus le risque de
dénutrition n'augmente. Tucher et al en 1996 confirme le fait (OOLEED
NOORDALLY.M.D.2009).
Cette différence s'explique par le fait que lors de
notre étude plusieurs patients qui ont séjournés plus de 1
mois à l'hôpital, se trouve en traumatologie, attendant la
consolidation de leurs os, et ne présentant plus des problèmes
médicaux.
Un nombre important des patients a présenté une
dénutrition sévère soit 27.5%des patients, bien que la
majorité a souffert d'une dénutrition légère soit
52.2% ; comme le révèle le tableau
XIII ; l'hôpital sendwe a regorge le plus grand nombre des
patients dénutris au 3 ieme degré soit 36.4%
(tableau XIV).
Ces résultats prouvent à suffisance que la
dénutrition hospitalière est un sérieux problème de
sante publique dans nos hôpitaux, pour lequel une stratégie de
prise en charge doit être mise en place le plus tôt,
particulièrement à l'hôpital Jason sendwe.
Pour diagnostiquer le cas de dénutrition
tableau XV, le PB a été utilisé chez tous
les patients pour l'orientation diagnostique soit 100%, pour la classification
l'IMC et l'indice de Detsky sont intervenus dans 91.3% de cas, et
l'albuminémie dans 6%.
En accord avec la British Dietetic Association qui
recommande, qu'en l'absence de gold standard pour l'évaluation de
l'état nutritionnel, il n'est pas possible de produire un outil ou une
procédure de dépistage générique qui conviendrait
à tous les établissements et à toutes les populations.
Chaque établissement doit développer « son outil » qui
doit être fiable, validé et reproductible.
Pour notre part, comme aucun élément pris
isolément n'est spécifique de la dénutrition, nous avons
opté pour le PB, l'IMC, L'indice de Detsky et l'albuminémie
La majorité des dénutris a
présenté des troubles digestifs soit dans 69.6 % des cas selon le
tableau XVI.
Selon l'encyclopédie wikipedia, Un mauvais état
du dispositif digestif peut conduire a la denutrition.les facteurs sont varies
et regroupent les affections de la bouche (mucite, mauvais état
dentaire), difficultés a la digestion (nausées, vomissements,
constipations), maladies digestives (ulcères gastroduodénal,
divers syndromes de malabsorption). ( wikipedia )
Les troubles digestifs peuvent être la cause de la
dénutrition, mais aussi une des conséquences.
Un grand nombre des patients dénutris connait une
diminution nette de la consommation alimentaire, ceci est survenu chez 37
patients soit 53.6% ; mais 2.9% traverse un état de jeune
(tableau XVII).
Appuyant cette observation Zazzo et al confirment que
plusieurs études ont montré que lors d'un séjour
hospitalier, 'un patient ne consommait au mieux que 70 % de sa ration
protéino-énergétique, l'exposant à une
véritable« dénutrition nosocomiale » observation (
Zazzo et al 2010)
Ce tableau XVIII révèle
qu'uniquement dans 10.1% des cas que la dénutrition a été
explicitement diagnostiquée dans les hôpitaux, et la
majorité soit 82.9% est passée inaperçue.
Ce fait a été constate par d'autres
chercheurs ; Roubenoff et al a montré qu'avant la
formation de l'équipe médical, seulement 12,5 % des patients
dénutris avaient été reconnus comme tels et qu'aucun
patient n'avait été référé pour une prise en
charge nutritionnelle. (Roubenoff et al cité par Agence Nationale
d'Accréditation et d'Évaluation en Santé 2003).
Tous les cas repérés étaient internes
à l'hôpital Jason sendwe, et ont été
diagnostiqués après la séance de sensibilisation du
personnel médical de la médecine interne, tenue par notre
équipe.
Ayant observé la même chose ,le docteur
Jean-Fabien Zazzo, praticien hospitalier, coordinateur du CLAN central de
l'Assistance publique des hôpitaux de Paris, confirme que toutes les
enquêtes de ces dix dernières années révèlent
que dans moins de 10 % des dossiers médicaux figurent le poids, la
taille, l'indice de masse corporelle ou la notion d'une perte de poids
récente (Zazzo et al, 2010).
Le tableau XIX a insinué que les
outils utilisés pour le diagnostic de dénutrition dans les
hôpitaux sont pour la majorité l'observation et l'IMC dans 71.4%
de cas ; et l'albuminémie dans 28.6%.
La British Dietetic Association qui recommande, a
Chaque établissement de développer « son outil » qui
doit être fiable, validé et reproductible pour ce qui est du
dépistage de la dénutrition.
Nous avons remarqué au tableau XX
que la prise en charge nutritionnelle était effectuée dans seuls
7.2% des cas.
Corroborant cette observation OOLEED NOORDALLY, conclut son
étude : la dénutrition en milieu hospitalier, en montrant que
malgré les progrès récents, la dénutrition reste
insuffisamment diagnostiquée et insuffisamment traitée à
l'hôpital (OOLEED NOORDALLY 2009).
De sa part, zazzo affirme que des progrès restent
à faire de la part des professionnels de santé pour
intégrer dans la pratique quotidienne et l'organisation transversale
des soins la dimension nutritionnelle (zazzo et al, 2010).
Il est clair sur ce tableau XXI, qu'aucun
hôpital ne possède une organisation de prise en charge
nutritionnelle.
Et pourtant, pour permettre le dépistage dès
l'admission de la dénutrition et sa prise en charge, depuis 2002, les
CLAN se sont développés en France puisque au bout de six ans,
près de 73 % des établissements disposent d'un CLAN (plus de 96,1
% dans les CHU) et huit UTN pilote sont été mises en place, en
2008, dans les CHU (zazzo et al, 2010).
Ce tableau XXII révèle que
l'évolution pondérale de plusieurs patients dénutris
été statique dans 62.3% ; avec regret 31.9% des patients ont
perdu d'avantage le poids, uniquement 5.8% des dénutris ont gagné
du poids.
Nos résultants sont superposables a l'étude de
McWhirter et Pennington , la réévaluation de l'état
nutritionnel de 112 patients, qui à la fin de l'hospitalisation a
montré une perte de poids chez 39 % des patients ayant un état
nutritionnel initial normal et chez 75 % des patients initialement
dénutris. Cette perte de poids avait pour conséquence une
reclassification de 37 % des patients de la catégorie des
dénutris modérés à celle des dénutris
sévères. Aucun patient n'était passé du groupe
« dénutris » à celui d'état nutritionnel normal.
(McWhirter et al 1994).
Les mesures d'intervention ne peuvent être d'autant plus
efficaces que si elles sont entreprises précocement. (Avignon et al
,2001).
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
La dénutrition représente actuellement un
facteur majeur de morbidité et de mortalité, qui pose un grand
problème des hôpitaux se trouvant dans les pays en voie de
développement. Toute personne hospitalisée pour une affection
aiguë sévère, est à risque de dénutrition au
cours de son séjour, si elle n'est pas déjà dénutri
à l'arrivée.
Reconnue depuis les années 70, comme un problème
de santé publique dans certains pays développés, la
dénutrition doit être prévenue, diagnostiquée et
prise en charge correctement.
Malheureusement un constat amer se dégage a ce
propos ; elle passe souvent inaperçue, semble méconnue dans
plusieurs pays tant développés que non
développés.
Remarquant les conséquences de ce problème
nutritionnel, plusieurs pays de l'Europe ont mise à pied des mesures
concrètes dans leur politique nationale pour la prévenir, la
dépister et la prendre en charge au niveau de l'hôpital que de la
communauté.
Ayant remarqué, l'absence des statiques de la
dénutrition à Lubumbashi, dans la littérature à
notre portée, nous nous sommes décidés de mener cette
étude, pour tenter de répondre aux questions suivantes :
· quelle est la prévalence hospitalière de
la dénutrition dans les hôpitaux de Lubumbashi ?
· quels sont les aspects cliniques de cette
dénutrition ?
Cette étude tenait à ressortir la
prévalence et les aspects cliniques de la dénutrition et
contribuer à long terme à sa réduction.
Pour atteindre cet objectif, nous avons opté pour une
étude épidémiologique quantitative d'observation et la
méthode descriptive transversale.
A cet effet, nous avons utilisé l'observation directe
et la revue documentaire pour récolter nos données sur un
échantillon de 3 hôpitaux et 69 dénutris obtenus par un
échantillonnage probabiliste aléatoire non systématique
par tirage au sort avec remise à deux degrés
pour le lieu d'enquête ; et l'échantillonnage non
probabiliste de convenance pour la sélection des dénutris.
Utilisant les outils diagnostiques suivants :
périmètre brachial, IMC, indice de Detsky et l'albuminémie
durant une période de 3 mois, dans 3 hôpitaux de Lubumbashi soient
Jason sendwe, Gécamines sud, et hôpital militaire de la Ruashi,
nous avons aboutit aux conclusions suivantes :
v La prévalence hospitalière de la
dénutrition est de 33% ; donc nettement supérieure à
20%
v Le service de médecine interne a une
prévalence élevée de la dénutrition soit 47.3% par
rapport à celui de la chirurgie qui a présenté 21.6% de
dénutris ;
v La médecine interne de sendwe est plus touchée
avec 72.4% des dénutris ;
v La prévalence de la dénutrition est plus
remarquable dans les pathologies suivantes : En médecine
interne : l'infection a VIH/sida, cirrhose hépatique, pneumopathie
sur VIH et les tumeurs malignes avec respectivement 76.3%,75%,72 % et
70% ; En chirurgie : neocarcinome (75%), rétention urinaire
et sténose et laparotomie avec (40%) a chacun, une
éviscération (33.3%) ;
v Tous les deux sexes sont touchés ;
v Les tranches d'âges les plus concernées sont
celles de 69.6-77.7 et 77.7-85.8, avec 50% de cas à chacune ;
v La fréquence de la dénutrition est
élevée chez les patients ayant séjournés au plus 1
mois à l'hôpital soit 40,6% ;
v La prise en charge nutritionnelle n' était
effectuée que dans 7.2% des cas ;
v Aucun hôpital ne possède une organisation de
prise en charge nutritionnelle ;
v Uniquement 5.8% des dénutris ont bien
évolué.
Au vu de ces résultats, nous suggérons ce qui
suit :
1. Aux autorités sanitaires du pays et da
province :
- D'accorder plus d'attention a la dénutrition
hospitalière en faisant des recommandations claires et nettes sur la
prévention, le dépistage et sa prise en charge ; d'une
manière formelle.
2. Aux autorités de chaque hôpital
concerné par notre étude
- De développer « un outil » qui doit
être fiable, validé et reproductible pour ce qui est du
dépistage de la dénutrition ;
- D'utiliser le personnel le plus qualifié en nutrition
humaine ;
- D'instaurer les comités de liaison
alimentation-nutrition pour la prise en charge des dénutris ;
- De munir leur structure, des matériels pour le
dépistage de la dénutrition ;
3. Aux professionnels de santé ;
- De prélever chez tout patient à l'admission
les paramètres anthropométriques (poids, taille...), afin de
détecter ne fusse qu'une perte de poids ;
- D'orienter tout patient à risque de
dénutrition ou déjà dénutris vers le nutritionniste
pour une prise en charge nutritionnelle appropriée.
4. Aux futurs chercheurs de :
- Déterminer la prévalence de la
dénutrition« nosocomiale» dans les hôpitaux de
Lubumbashi ;
- Déterminer et analyser les facteurs incriminés
dans la survenue de la dénutrition dans les hôpitaux de
Lubumbashi.
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TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION.................................................................................1
1. Etat de la
question..............................................................................3
2. Choix et intérêt du
sujet........................................................................4
3.
Problématique...................................................................................6
4.
Hypothèses......................................................................................7
5.
Objectifs.........................................................................................7
5.1. Objectif
général..............................................................................7
5.2 .Objectif
spécifiques..........................................................................7
6.
Méthodologie....................................................................................7
6.1 Méthode et
techniques........................................................................7
6.2.
Population.....................................................................................8
7. Durée de
l'étude................................................................................8
8. Subdivision du
travail..........................................................................8
9. Délimitation du
sujet...........................................................................8
CHAPITRE I. La dénutrition
hospitalière......................................................9
I.1Generalites
......................................................................................9
I.2.Définition......................................................................................10
I.3.Physiopathologie.............................................................................10
I.4
.Etiologie......................................................................................13
I.5. Signes
cliniques..............................................................................15
1I.6.Facteurs de
risqué...........................................................................15
I.7.Conséquences.................................................................................16
I.8.Diagnostic....................................................................................18
I.9 .Prise en
charge..............................................................................20
CHAPITRE II .Evaluation de l'état
nutritionnel.............................................21
Introduction.......................................................................................21
1. Interrogatoire et examen
clinique...........................................................21
2. Eléments
objectifs............................................................................21
2.1
Anthropométrie..............................................................................22
2.2 Les marqueurs biochimiques et
biologiques.............................................25
3. Les index
nutritionnels.......................................................................28
CHAPITRE III Prise en charge de la dénutrition
...........................................33
Généralités........................................................................................33
1.
Prévention......................................................................................33
2
.supplémentation...............................................................................34
2.1
Besoins.......................................................................................34
2.2. Choix de la méthode d'assistance
nutritionnelle.......................................34
3. Surveillance
nutritionnelle...................................................................36
CHAPITRE IV. Milieu, Population, Méthode et
Matériel.................................37
IV1 Description du milieu
d'étude............................................................37
1.1 Hôpital Gécamines
sud.....................................................................37
1.2 Hôpital militaire de la
Ruashi..............................................................38
1.3 Hôpital Jason
sendwe........................................................................39
IV .2 Population
d'étude........................................................................40
2.1 Population
source...........................................................................41
2.2. Population
cible.............................................................................41
2.3. Population
accessible.......................................................................41
IV.3.Méthode et
matériel........................................................................41
3.1. Type
d'étude.................................................................................42
3.2.
Matériel.......................................................................................42
3.3. Outils diagnostiques
utilisés...............................................................42
3.4 Techniques de collecte des
données......................................................42
IV.4
Echantillonnage............................................................................44
4.1. Taille et techniques de
l'échantillonnage................................................44
4.2
Critères.......................................................................................44
IV.5.Paramètres d'étude
........................................................................45
IV.6 Mots
clés....................................................................................45
IV.7.Traitements et analyse des
données.....................................................45
IV.8 Type de présentation des
résultats.......................................................46
IV.9 .Difficultés Rencontrées et
biais.........................................................46
CHAPITRE V .Résultats et
discussions......................................................47
V.1.Présentation des
Résultats.................................................................47
V .2 Discussions et
commentaries.............................................................57
CONCLUSION ET
SUGGESTIONS.........................................................65
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES......................................................68
ANNEXE I Grille d'observation
ANNEXE II Listes des hôpitaux publics de Lubumbashi
TABLE DES
MATIERES......................................................................76
ANNEXE II
LISTE DES HOPITAUX DE LUBUMBASHI (inspection médicale
provinciale du Katanga)
N°
|
ZONE DE SANTE
|
HGR/HOPITAL/CSR
|
1
|
Kamalondo
|
CSR Kamalondo
|
|
|
CS BUMI
|
|
|
|
2
|
Kampemba
|
HGR Kampemba
|
|
|
|
3
|
Katuba
|
HGR Katuba
|
|
|
CSR BUKAMA
|
|
|
CS MASAIDIANO
|
|
|
|
4
|
Kenya
|
HGR Kenya
|
|
|
CSR KENYA 1
|
|
|
CSR KENYA2
|
|
|
CSR BACKHITA
|
5
|
Kisanga
|
CSR Kisanga
|
|
|
CSR Ste BERNADETTE
|
|
|
CSR St Andre Kim
|
|
|
|
6
|
Kowe
|
CSR Kowe
|
|
|
|
7
|
Lubumbashi
|
Hôpital Sendwe
|
|
|
Cliniques universitaires
|
|
|
Polyclinique AFIA
|
|
|
|
|
|
|
8
|
Mumbunda
|
CSR MUNUA
|
CSR MUMBUNDA
|
Hôpital GCM Sud
|
Cliniques GCM Sud
|
9
|
Rwashi
|
-Cliniques Rwashi
|
-CSR Hakika
|
|
|
CSR MAMBA 1
|
|
|
CSR AENAF/Néo
|
10
|
VANGU
|
HGR VANGU
|
|
|
HOP MILT de la RWASHI
|
11
|
TSHIAMILEMBA
|
CSR KIMBEIMBEI
CSR TSHIAMILEMBA
|
|