II - LES AUTRES OBSTACLES LIES A L'INTRODUCTION EN BOURSE
D'UNE ENTREPRISE : Cas des entreprises Burkinabés.
Le problème majeur qui entrave le développement
des activités du marché financier régional au Burkina -
Faso réside au sein de l'entreprise burkinabé elle - même.
En effet les entreprises burkinabés, à l'exception de quelques
unes, filiales de grands groupes étrangers, connaissent de nombreuse
insuffisances. Nous allons essayer d'aborder en trois phases les
problèmes qui empêchent les entreprises burkinabés de
s'introduire en bourse.
Ø D'abord, nous avons le profil de l'entrepreneur,
même le cadre juridique il faut que ça soit une
société anonyme et une capitalisation boursière de deux
cent millions francs CFA (200.000.000). Il conçoit l'entreprise comme le
fruit d'énorme effort, gérer de manière familiale, qu'il
faut garder jalousement. Pourtant, l'introduction en bourse soit le
marché financier est un domaine des risques par excellence.
Ø Ensuite, il y a un grand déficit au niveau de
la gestion des hommes dans les entreprises burkinabés. On remarque
très souvent que les cadres compétents ne manque pas existe, mais
il ne met pas les gens souvent à la place qu'il faut c'est-à-dire
qu'il y a inadéquation entre son profil et le poste qu'il occupe. Et il
est en manque de moyen de travail et n'a pas d'autre motivation que son
salaire.
Ø Enfin au sein de notre société, il y a
un véritable problème d'organisation, elle se manifeste par
l'absence d'organigramme clair et détaille de manuels de
procédures, cumul de poste etc.
Au vu de ces problèmes, nous pouvons dire que les
gestionnaires des entreprises burkinabés est dans l'incapacité de
garantir une gestion transparente en produisant régulièrement des
documents comptables fiables comme le demande le marché financier. En un
mot la gestion des entreprises burkinabés, dans leur majorité est
loin de répondre à la rigueur managériale exigée au
niveau du marché financier.
III - QUELQUES SUGGESTIONS A L'ETAT BURKINABE
Les autorités Burkinabés connaissent mieux
l'environnement économique nationale, c'est pourquoi, nous
suggérons le renforcement de leur rôle dans la promotion et le
développement du marché boursier au Burkina - Faso. Ainsi, cette
présence dans la promotion du MFR peut s'effectuer dans le cadre d'un
projet parallèle.
En effet dans notre étude nous avons montré
que l'accès difficile au MFR, des entreprises Burkinabés
était dû à l'existence persistante de contraintes tant du
côté du marché que du côté de l'environnement
économique Burkinabé
Il est donc nécessaire que des mesures soient prises du
côté des autorités publiques afin de préparer les
entreprises Burkinabés à profiter de ces changements favorables
attendus sur le marché.
Ø Développement de la culture
boursière : la réalisation de cet objectif
permettra d'amener les agents économiques à porter leur
intérêt au financement du marché boursier
Ø Renforcement des capacités (capital
humain) : Les dirigeants doivent former leurs agents et
en lui dotant des outils appropriés pour réaliser les
opérations complexes du marché financier.
Ø Renforcer la bonne gouvernance au sein des
entreprises : le marché est très exigeant pour y
accéder il faut être compétitif et de passer par une
gestion sans complaisance. D'où la nécessité de la
promotion de la bonne gouvernance.
Ø Grande compagne d'information sur le marché
boursier à l'intention du public Burkinabé
Ø Identification et accompagnement des entreprises
intéressées
Ø Création et enseignement de module
marché financier à l'ENAREF, ENAM et aussi dans les instituts de
gestion.
Ø Soutenir à la création et à
l'enseignement de programmes relatif à l'initiation en bourse dans les
universités publiques et privés.
Ø Octroi de bourse d'études aux étudiants
inscrits dans le domaine du marché financier.
CONCLUSION
PARTIELLE
Après une décennie d'existence, le MFR surtout
à travers la BRVM « a fait la preuve de son utilité en
tant qu'instrument de mobilisation de l'épargne et de financement des
entreprises ».
Ces structures ont cependant privilégié la
protection des investisseurs sans tenir compte de l'environnement
économique de la sous région qui se caractérise par une
forte présence de PME/PMI. Ainsi les conditions d'accès au MFR,
bien que justifiées, sont souvent des obstacles quasiment
infranchissables pour les entreprises burkinabé qui sont
constituées, pour leur grande majorité de SARL
(Société Anonyme à Responsabilité Limitée)
et de Société Individuelle.
Néanmoins de nouvelles perspectives sont attendues dans
le cadre du PDMFR. En effet le volet ATAI de ce projet prévoit la
reforme des garanties, la baisse des coûts financiers Ces mesures sont de
nature à favoriser l'intégration du MFR dans son
environnement.
|