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Prise en charge des infections urinaires chez les enfants de 0 à  10 ans, durant l'année 2010

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par Belarmain Mankulu mbala
Kongo - Docteur en médecine, chirurgie et accouchement 2011
  

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Chap. III : DISCUSSION

La fréquence de l'infection urinaire observée dans notre étude était de 6,4% ; ce taux est de loin supérieur à celui de la littérature (1,2 )et elle s'explique par le fait de la prescription abusive des antibiotiques observée dans la présente étude, avant que le patient n'arrive à l'hôpital et aussi par le fait que le médecin accorde peu d'intérêt à suspecter l'infection urinaire à partir des symptômes peu spécifiques comme démontré par Binda et Coll.(15).Elle s'explique également par l'importance des diagnostics erronés ,non fondés sur des cultures ou fondés sur des cultures d'urines prélevés selon des techniques inappropriées (8).Cette fréquence est inférieure à celle trouvée par Nzeza 15%(3) et par Mateso 13,4% (4)et cela s'explique par les difficultés matérielles dans le prélèvement.

La répartition des enfants par sexe a donné 31 garçons soit 26,5% contre 86 filles soit 73,5% (tableau II) avec un sex-ratio de 0,36.La prédominance du sexe féminin observée dans cette étude rejoint les observations de la littérature où l'infection urinaire frappe plus le sexe masculin bien que cette proportion soit inverse avant l'âge de 1 an (1, 2, 5, 10,13).

Quant à l'influence de l'âge, notre travail a trouvé une fréquence élevée chez les enfants d'âge inférieur ou égal à 5ans (tableau I) ; ceci peut s'expliquer probablement par fait qu'a cet âge, les enfants n'ont pas encore acquis la notion de la propreté individuelle.

L'infection urinaire basse était la plus fréquente avec 94,9% contre l'infection urinaire haute qui était de 5,1% ; ceci peut s'expliquer par fait que le clinicien n'accorde pas assez d'intérêt a rechercher l'infection urinaire avec des symptômes peu spécifique surtout avec des explorations radiographiques (15) (Tableau V).

Les motifs d'hospitalisations étaient variés ; 93 enfants soit 79,4% ont présentés d'emblé un paludisme (tableau IX), d'autres pathologies qui étaient aussi fréquemment associées étaient la parasitose intestinale avec 73,5%, salmonellose avec 62,4% alors que l'insuffisance rénale occupait la dernières position avec une fréquence de 2,6%.Nos résultats sont en discordance avec celle de Binda qui avait comme motif d'hospitalisation la rougeole(15) et quant à la durée de l'hospitalisation, 86,3% des patients avaient une durée d' hospitalisation inférieure à une semaine(tableau X).

Quant aux symptômes et signes cliniques, la fièvre, dans notre étude était le symptôme dominant avec 87,2% suivie des symptômes en rapport avec le tube digestif (Diarrhée 83%, Vomissement 80%, Douleur abdominale 66%). Notre étude rejoint les observations faites dans la littérature (1, 2, 9,13).

La bandelette urinaire qui est un test rapide et d'orientation pour le clinicien (1, 2, 13,14) a été réalisé chez 100% des patients alors que l'ECBU qui est un examen de confirmation (1, 2, 13,14) n'a été réalisé que chez 8 patients soit 6,8%. L'échographie rénale n'a été réalisée que chez 6 patients, soit dans 5,1%.

Quant au germe trouvé, l'E. Coli était le plus rencontré avec 75%, ce taux est légèrement élevé par rapport à celui trouvé par Bourskraoui et coll. 72%(8) mais elle rejoint les observations faites par différents auteurs repris dans la littérature(1,2,5,8,15).La fréquence du Klebsiella et de Proteus mirabilis dans notre étude était respectivement 12,5 ;12,5.Le taux de Klebsiella est bas par rapport à celui trouvé par Bourskraoui et coll.36%(8) mais il est proche de celui de Proteus mirabilis 12% .

L'antibiotique le plus utilisé et qui répondait le mieux dans notre étude était le ceftriaxone avec 66,7%.Cette sensibilité a était aussi prouvée par Bourkraoui et coll. (8).

Le taux de guérison était observé dans 66,7% et le taux de mortalité était de 7,7%.Ce taux de mortalité était légèrement faible par rapport à celui observé par NZEZA 9%(3) et par rapport à celui trouvé par TSHUNDA 8,5%(6) ; il est loin inférieur qu'au taux trouvé par BIYANGA 11%(6).

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon