Violences en milieux urbains au Togo: cas de Lomé( Télécharger le fichier original )par Pihèwa KAROUE Université de Lomé - Maà®trise 2011 |
DEUXIEME PARTIE :PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES, INTERPRETATION DES RESULTATSCHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES III.1. IDENTIFICATION DES ENQUÊTÉS.Tableau I : Répartition des enquêtés par sexe Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. De l'analyse de ce tableau on peut retenir la faible propension du genre féminin à la violence puisque notre population cible était composée de53 hommes soit 91.4% de l'échantillon et de 5 femmes, soit 8.6% de l'échantillon. Tableau II : Répartition des enquêtés par la situation matrimoniale Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. On retient de ce tableau une grande représentativité des célibataires et des mariés avec des enfants dans la population carcérale de la prison civile de Lomé. En effet, comme le montre le tableau ci-dessus, l'ensemble des détenus que nous avons interrogé est composé de 11 célibataires soit 19% de l'échantillon, de 2 veufs (ves) soit 3.4% de l'échantillon, d'une infime représentation ( 1 enquêté par catégorie) des mariés sans enfants et de veufs (ves) avec enfants ayant la même proportion de 1.7% , les mariés avec enfants sont les plus nombreux à être rencontrés à la prison civile ; 43 d'entre eux ont répondu à nos questions soit 74.1% de notre échantillon. Tableau III : Répartition des enquêtés par âge Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. La grande proportion des inculpés pour violence est composée de jeunes et les adolescents, par contre, sont très peu représentés. Ainsi, Les détenus qui sont âgés de 25 à 35 ans et ceux âgés de 35 ans et plus sont représentés dans une même proportion égale à 44.8% de notre échantillon soit 26 individus par tranche d'âge. Le monde carcéral de la prison civile de Lomé contient, par contre, peu d'adolescents, notre échantillon ne contenait que 6 jeunes âgés de 15 à 25 ans soit 10.3%. Tableau IV : Répartition des enquêtés par le niveau d'instruction Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. Les chiffres de ce tableau illustrent le faible niveau de scolarisation des détenus de la prison civile de Lomé. La majorité n'ayant fait que le primaire. Le tableau révèle que ces derniers occupent une proportion de 36.2% soit 21enquêtés. Ils sont suivis des détenus n'ayant fait que le secondaire ; ceux-ci étant 19 soit 32.6% de l'échantillon. Les enquêtés n'ayant pas mis pied à l'école représentaient 19% de l'échantillon soit 11 personne et ceux ayant atteint le supérieur sont 5 soit 8.6% de l'échantillon. Ceux qui ne sont pas du tout scolarisé, ceux étant instruits jusqu'à l'université et enfin ceux qui ont arrêté les études au lycée occupent successivement les proportions suivantes : 32.8%, 19%, 8.6% et 3.4%. Tableau V : Répartition des enquêté par le métier appris. Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. La majorité de nos enquêtés avaient appris un métier du secteur secondaire et une part non négligeable de notre échantillon était occupée par les non-qualifiés. Ce tableau révèle que les détenus ayant appris d'autres métiers que ceux prévus par notre questionnaire (soudure, artiste, couture, football, marketing etc.) occupent ensemble une proportion de 51.7% soit 30 individus. Ils sont suivis par les non-qualifiés qui étaient à 29.3% de notre échantillon soit 17 enquêtés. On a eu à interroger 7détenus ayant appris la mécanique soit 12.1% de l'échantillon et ceux ayant appris la menuiserie et la maçonnerie se partagent la même fréquence qui est de 3.4%. Tableau VI : Répartition des enquêtés selon l'exercice ou pas du métier appris Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. Ce tableau montre que les incarcérés pour les actes de violence urbaines sont dans une grande majorité soit sans qualification et sans activité soit n'exercent pas leur métier appris. Les chiffres révèlent dès lors que 39.7% des enquêtés soit 23 individus exerçaient leur métier contrairement aux 18 autres détenus (31%) qui n'exerçaient pas le métier qu'ils ont appris. Les 29.3% restant n'étaient pas censés répondre à cette question étant donné qu'ils n'avaient appris aucun métier. Tableau VII : Répartition des enquêtés par activité lucrative exercée autre que le métier appris Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. De toutes les modalités prévues concernant le métier, il s'est avéré que le commerce était l'activité la plus exercée par les détenus qui étaient soumis à notre questionnaire. Il concernait 41.4% de notre échantillon soit 24 enquêtés. Ceux qui exerçaient d'autres activités lucratives en plus leur métier et ceux qui n'avaient que ces activités lucratives pour survivre représentaient 34.5% de l'échantillon soit 20 individus interrogés. Les jeunes s'adonnant au business au port autonome de Lomé étaient 8 soit 13.8% de l'échantillon, les Zémidjan (Taxi moto) 3.4% (2 individus) et ceux ne faisant rien 6.9% (4 individus). Tableau VIII : Répartition des enquêtés par quartier de provenance Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. On remarque par ce tableau que la majorité des incarcérés pour acte de violences à la prison civile de Lomé viennent des quartiers périphériques (banlieues) dit « nouveaux quartiers ». Sept individus des 58 interrogées venaient de Bè (12.1%), 2 d'Ablogamé (3.4%), 2 de Kodjoviakopé (3.4%), 1 d'Hanoukopé (1.7%) et 1 aussi de Nyékonakpoè (1.7%). Les 45 restants viennent des quartiers périphériques de la ville dont la majorité d'Agoè, d'Avédji et une infime partie de Tokoin hôpital. Ils occupent à eux seuls 77.6% de l'échantillon. Tableau IX : Répartition des enquêtés selon la nationalité Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. En examinant le tableau ci-dessus, on remarque une forte représentation des détenus de nationalité togolaise. Ils y sont dans une proportion de 70.7% soit 41 individus et sont successivement suivi par les nigérians (10 individus) dans une proportion de 17.2%, par les Burkinabé (8.6% soit 5 individus) et enfin par les Béninois (3.4% soit 2 individus). Tableau X : Répartition des enquêtés selon le revenu mensuel Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. Ce tableau révèle le faible revenu mensuel des incarcérés de la prison civile pendant la période pré-emprisonnement c'est-à-dire quand ils étaient actifs. En classant nos enquêtés par rapport au revenu mensuel, on s'est rendu compte que la plus grande partie (48.3% soit 28 individus) gagnait 20 à 50 000 par mois, puis venait la tranche de ceux qui gagnaient de 10 à 20 000 par mois (24.1% soit 14 individus). Ceux qui gagnaient plus de 10 000 par mois représentaient 19% de notre échantillon soit 11 individus et ceux, enfin, qui gagnaient 50 000 à 100 000 par mois étaient 5 soit 8.6% de l'échantillon. III.2. CONTEXTE SOCIAL ET EMPRISONNEMENT Cette partie retrace brièvement les conditions familiales et sociales dans lesquelles les détenus ont vécu avant leur emprisonnement. Il s'agit d'analyser ce qui peut dans leur contexte pré -détention expliquer les comportements délictueux qui leur sont reprochés par des questions simples. Toutes les dimensions de leur vie sociale seront mises à profit dans l'analyse que nous feront ci-dessous à base des réponses que nous avons recueilli. Tableau XI : Répartition des enquêtés selon le temps déjà passé en prison Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. La proportion des détenus ayant relativement duré en prison est grande. Ainsi, les enquêtés ayant déjà passé entre 1 à 5ans en prison avant notre entretien occupent 43% de notre échantillon soit 25 individus. De plus 25.9% des enquêtés soit 15 individus ont passé moins d'un an en prison Ils sont suivis par ceux qui ont fait plus de 5 ans en prison (24.1% soit 14 individus) et ceux qui en ont passé plus de 11 (6.9% soit 4 individus). Tableau XII : Répartition des enquêtés selon la durée de vie à Lomé Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. On remarque ici que la majorité des incarcérés n'étaient pas nés à Lomé donc étaient des migrants. Ce tableau donne une proportion de 34.5% (20 individus) pour les détenus de notre échantillon ayant vécu plus de 5 ans à Lomé avant leur arrestation et de 32.8% (19individus) pour ceux qui y vivaient depuis leur naissance ainsi que pour ceux qui n'y ont pas vécu plus de 5ans. Tableau XIII : Répartition des enquêtés selon leur condition de vie à Lomé Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. Plusieurs détenus avaient leur parent hors de la ville de Lomé ; c'est ce qui ressort de l'analyse du tableau. En effet, 40 détenus (69%) avaient leurs parents hors de Lomé. Seuls 18 prisonniers soit 31% vivaient en famille à Lomé. Tableau XIV : Répartition des enquêtés selon la durée de vie en famille Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. Ce tableau révèle que l'ensemble des incarcérés composé des orphelins et de ceux qui n'avaient pas vécu longtemps avec leur parent est plus grand et représentatif. Dans la répartition des enquêtés, il apparaît que ceux ayant vécu de 5 à 10 ans en famille occupent la plus grande proportion. Ils représentent 51% de notre échantillon soit 30 individus, suivis par ceux qui ont vécu jusqu'à 11ans et plus au sein de leur famille (37.9% soit 22 individus). Ceux qui n'ont pas eu plus de 5 ans de vie de famille n'occupent que 1.7% de notre échantillon. Les enquêtés n'ayant jamais eu cette opportunité (orphelins, abandonnés dès le bas âge) occupent pour leur part 8.6% de notre échantillon soit 5 individus. Tableau XV : Répartition des enquêtés selon la raison de l'exode vers Lomé Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. On s'aperçoit par ce tableau que la grande majorité des incarcérés ont migré vers Lomé à la recherche du travail. Dès lors, parmi nos enquêtés, 17 soit 29.3% de l'échantillon avaient une famille à Lomé et y vivaient. 2 soit 3.4% avaient leurs parents au village et étaient venus à Lomé pour les études. 36 soit 62,1% par contre étaient venus à Lomé dans les mêmes conditions familiales que ces derniers mais pour chercher du travail. 5.2% de notre échantillon étaient venus à Lomé pour d'autres raisons comme les vacances, les missions etc. Tableau XVI : Répartition des enquêtés selon le secteur d'activité des parents
Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. La majorité de nos enquêtés avaient leur parents dans les activités du secteur primaire ou secondaire, comme le montre l'analyse du tableau. Ainsi, on remarque que 3 de nos enquêtés soit 5.2% de l'échantillon avaient un père travaillant dans le secteur tertiaire, 18 soit 31% de l'échantillon était né d'un père ayant une fonction du primaire et 63.8% avaient un papa travaillant dans le secondaire Tableau XVII : Répartition des enquêtés selon le lieu de résidence des parents Région de résidence des parents Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. Le tableau révèle que 32.8% (soit 19 individus) des enquêtés avaient leurs parents à Lomé ; 37.9% (soit 22 individus) avaient leurs parents au village ; 27.6% (soit 16 individus) avaient les leurs dans le pays d'origine et 1.7% avaient leurs parents soit décédés soit inconnus. Tableau XVIII : Répartition des enquêtés selon la cohabitation ou non avec les parents avant l'échéance Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. L'analyse du tableau révèle que presque tous les enquêtés ne vivaient pas avec leur parent avant leur emprisonnement. Dès lors, 86.2% (soit 50 individus) de nos enquêtés ne vivaient pas avec leurs parents alors que seulement 13.8% vivaient avec leur parents. Tableau XIX : Répartition des enquêtés selon le cadre de vie à Lomé Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. Dans notre échantillon, la fréquence des détenus vivant avec leurs époux (se) et leurs enfants avant l'emprisonnement est de 43.1% soit 25 individus, celle de ceux qui vivaient seul était de 17.2% soit 10 individus, celle de ceux qui vivaient avec des proches parents étaient représentés dans une proportion de 10.3% soit 6 individus et celle de ceux qui vivaient seuls avec leurs enfants était de 5.2% soit 3 individus. Tableau XX : Répartition des enquêtés selon les conditions familiales dans lesquelles ils ont vécu dès l'enfance. Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. Ce tableau montrant la condition de vies familiale de nos enquêtes révèle, dans la majorité des cas, une instabilité des familles desquelles ils sortent. Nos enquêtés dont les parents étaient divorcés et ceux ayant vécu dans une famille harmonieuse représentaient différemment 8.6% de notre échantillon soit 5 individus. 25.9 % soit 15 individus étaient nés de familles instables et 10.3% soit 6 individus étaient orphelins avant l'âge de 10 ans. 10.3 % de l'échantillon soit 6 individus avaient un papa alcoolique et 15.5% soit 9 individus n'avaient vécu qu'avec leur maman contrairement à 8.6% soit 5 individus qui autre à un âge plus ou moins avancé s'était vu obligés de ne vivre qu'avec le papa. 6.9% des enquêtés soit 4 individus n'ont jamais connu leur parents et n'avaient vécu que dans des orphelinats car étant abandonnés dès le bas âge. Tableau XXI : Répartition des
enquêtés selon Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. Parmi nos enquêtés, 53 soit 91.4% de notre échantillon s'occupaient d'eux - même soit seul ou avec en plus la famille, 6.9% soit 4 individus étaient pris en charge par leur proche - parent et seulement 1.7% soit un individu était pris en charge par ses parents. Tableau XXII : Répartition des enquêtés selon les délits commis Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. Le tableau montre que parmi les individus incarcérés, la majorité était accusée de vol à main armée. Parmi les détenus questionnés, 37.9% soit 22 individus étaient en prison, accusés pour vol à main armées, 8.6% soit 5 individus pour braquage, 19% soit 11 individus pour homicide et 34.5% soit 20 individus pour d'autres délits comme, les complicités de meurtres, les cambriolages etc. Aucun de nos enquêté n'était accusé pour kidnapping. Tableau XXIII : Répartition des enquêtés selon qu'ils reconnaissent ou non l'accusation portée contre eux Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. 55.2% soit 32 des enquêtés de notre échantillon reconnaissent les actes qu'on leur reproche contrairement à 44.8% qui ne reconnaissent pas les faits qui leur sont reprochés Tableau XXIV : Répartition des enquêtés selon les conditions dans lesquels ont été commis les délits. Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. 44.8% de nos enquêtés ne reconnaissant pas les faits étaient exemptes de cette questions. Par contre, 24.1% soit 14 individus avaient opéré seuls tandis que ceux qui avaient opéré en bande représentaient 31% de l'échantillon soit 18 individus. Tableau XXV : Répartition des enquêtés selon le nombre d'opérants. Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. Parmi les enquêtés ayant opéré en bande, 17.2% avaient un effectif allant de 2 à 5 personnes et 5.2% avaient un effectif dépassant 5 personnes. Tableau XXVI : Répartition des enquêtés selon l'usage ou non d'arme Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. L'analyse du tableau montre qu'il y a eu usage d'arme dans 24.1% des cas étudiés à la prison ; le cas contraire dans une proportion de 29.3% soit chez 17 individus. En effet, 27% de l'échantillon n'étaient pas concernés par la question étant donné la non- reconnaissance des actes qui leurs sont reprochés ou d'autres conditions particulières liées à leur délit. Tableau XXVII : Répartition des enquêtés selon la cause de leur acte. Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. Dans notre échantillon. 44.8% soit 26 individus n'étaient pas concernés par cette question ; estimant n'avoir pas été auteurs des actes pour lesquels ils sont détenus. 27.6% soit 16 individus par les amis et 12.1% soit 7 individus disaient être conduits aux actes de violence par la pauvreté. 15.5% soit 9 individus avaient évoqué d'autres raisons telles que les accidents et la naïveté. Tableau XXVIII : Répartition des enquêtés selon le type d'arme utilisé Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. 75.9% de l'échantillon n'étaient pas concernés par la question étant donné la non reconnaissance des actes qui leurs sont reprochés ou d'autres condition particulières liées à leur délit 17.2% des enquêtés soit 10 individus avaient utilisé une arme, 5.2% soit 3 individus un couteau et 1.7% soit 1 individu d'autres choses comme un bâton, une pierre.. Tableau XXIX : Répartition des enquêtés selon la condition d'acquisition de l'arme. Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. 75.9% de l'échantillon n'étaient pas concernés par la question étant donné la non reconnaissance des actes qui leurs sont reprochés ou d'autres conditions particulières liées à leur délit Parmi les enquêtés ayant opéré avec l'usage d'une arme, 3 soit 5.2% de l'échantillon l'avaient acheté et 19% l'avaient acquis dans des conditions peu élucidées. Graphique I Répartition des enquêtés selon le quartier de provenance et le délit commis Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. Les détenus faisant partie de notre échantillon dont le quartier de provenance est Bè, selon l'analyse de ce tableau ont perpétré 2 vols à main armée, 2 braquages, 2 homicides et un autre délit non défini. Par contre ceux venant de Kodjoviakopé, d'Ablogamé et de Hanoukopé étaient accusés pour vol à main armée. Ceux venant des banlieues comme Agoè, Avédji et Kégué ont commis 15 Vol à main armée 3 braquages 9 homicides et 18 autres délits à préciser. Le graphique ci-dessus donne une image claire de cette analyse. Graphique II Le secteur d'activité du papa x Niveau d'instruction Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. L'analyse de ce graphique montre dans un premier temps la propension des enfants dont le papa fonctionne dans le secteur primaire à être malfrat. La majorité de ces derniers n'ont fait que le cours primaire ou en plus de cela le secondaire et nombreux sont ceux qui ne sont même pas scolarisés. Les prisonniers dont le papa travaillait dans le secteur secondaire évoluent un peu plus et atteignent le collège ; ceux qui arrivent au lycée et à l'université étant très faiblement représentés. Les prisonniers dont le papa était situé dans le secteur tertiaire ont presque tous franchi le cap du cours primaire et une marge acceptable a aussi atteint l'université. Graphique III travail. Répartition des enquêtés selon les délits commis et leur caractéristique d'état Source : Etude des violences urbaines à la prison civile de Lomé, KAROUE, juillet 2011. Le graphique révèle que les détenus n'exerçant pas leurs métiers avaient moins commis de délits (18) que ceux exerçant leur métier (23) ils représentent successivement 31.1% et 39.7% de l'échantillon. Ceux par contre qui n'avaient pas appris de métier occupaient une proportion de 29.3%. En tout, la majorité des prisonnier n'avait appris aucun métier ou l'avaient appris mais ne l'exerçaient pas. CHAPITRE QUATRIEME : INTERPRETATION DES RESULTATS ET SUGGESTIONS |
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