Politique environnementale et développement durable en Cote d'Ivoire( Télécharger le fichier original )par Brou Germain Alexis Edoh KOMENAN Université Catholique de l'Afrique de l'Ouest/Unité Universitaire d'Abidjan - Maitrise 2009 |
Paragraphe 2 : L'imitation du cycle de la NatureLes modalités pratiques de ce vaste système qui à la fois naît de la politique environnementale et la détermine, consistent en une imitation politique de l'économie de la nature elle-même. C'est pourquoi il importe de connaître les principes écologiques de base (A) ainsi que des exemples de modes de vie écologiques (B) pour une intégration réussie du système économique humain actuel dans son ensemble. A. Des principes écologiquesA cet égard Lester Brown dit ceci : « Les écologistes comprennent les processus écologiques qui soutiennent la vie sur la Terre (...) Ils savent que les écosystèmes de la Terre fournissent des services tout autant que des biens, et que les premiers ont souvent plus de valeur que les seconds (...) La nature aussi repose sur des équilibres. Il s'agit des équilibres entre l'érosion du sol et la formation de nouveau sol, entre les émissions de carbone et la fixation du carbone, entre la mort des arbres et la régénération des arbres. La nature dépend de cycles pour maintenir la vie. Dans la nature, il n'y a aucun flux linéaire, aucune situation où des matières premières entrent par un bout tandis que des déchets sortent par l'autre. Dans la nature, ce qu'un organisme rejette est le moyen de subsistance d'un autre. Les substances nutritives sont continuellement recyclées. Ce système fonctionne. Le défi qui est le nôtre, c'est de l'imiter dans la conception de l'économie. Les écologistes apprécient le rôle de la photosynthèse, ce processus par lequel les plantes convertissent l'énergie solaire en énergie biochimique qui soutient la vie sur la Terre. Tout ce qui diminue le produit de la photosynthèse, comme la désertification, l'asphaltage de terres productives ou l'acidification des lacs par les pluies acides, réduit la productivité de la terre au sens le plus fondamental42(*). » L'auteur note par la suite que les Etats ont malheureusement « étendu l'activité économique au détriment du rendement durable et des équilibres fragiles de la nature. » Situation qui perdure en dépit de la somme des recherches scientifiques entreprises et des publications enregistrées, en dépit de la somme des connaissances acquises sur le fonctionnement de la planète, en dépit de l'exemple donné par certaines communautés et peuples qui, possédant une éthique certaine de la nature couplée à un savoir environnemental de haute valeur, s'en servent pour leur plus grand bien et celui de leur écosystème. * 42 Lester R. BROWN, op. cit., p. 124-125. |
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