II.1.1.- La fertilisation organique
Les engrais organique sont des sous produits animaux ou
végétaux ou un mélange des deux. Les déjections
animales en constituent l'essentiel.
· Engrais organique d'origine animale
Ce type d'engrais se présente sous de multitude formes
: sec, liquide, lisier, (lisier et sec mélangés) ou compost,
ainsi que les boues de station d'épuration sont utilisées dans
certains régions, bien qu'elles représentent
l'inconvénient de contenir des quantités non négligeables
de métaux lourds.
Les engrais apportent de la matière organique qui a un
effet favorable sur la structure et la teneur en humus des sols.
Une partie des éléments minéraux de
l'engrais organique se présente sous forme soluble dans l'eau,
immédiatement disponible pour la culture. Le reste, inclus dans la
matière organique, doit être décomposé
(minéralisé) par des micro-organismes avant de devenir
assimilable (bockman et al, 1990).
· L'engrais vert
La matière végétale directement
incorporée au sol, sans phase de décomposition ou d'injection
préalable par les animaux, forme se qu'on appelle « engrais vert
». Elle est enfouie comme lors du labour de printemps. Cependant, Cette
pratique est peu adaptée sur les sols lourds, ou un labour d'automne est
souvent préférable. Son utilisation limite les risques
d'érosion et permet la fixation des éléments nutritifs.
II.1.2.- La fertilisation azotée
L'apport d'azote est indispensable pour assurer le
grossissement des tubercules mais favorise aussi le développement de la
végétation, au détriment de la tubérisation en cas
d'excès. L'excès d'azote est aussi un facteur négatif pour
la qualité des tubercules, avec d'une part le risque de dépasser
la norme pour la teneur en nitrates et d'autre part une teneur plus
élevée en sucres réducteurs qui entraîne le risque
de brunissement à la friture (Chambenoit et al, 2002)
La fertilisation azotée constitue un enjeu majeur de
la conduite de la culture : ses effets sont multiples sur le rendement, la
qualité des tubercules ainsi que sur le volet environnemental au travers
de la quantité d'azote minéral restante dans le sol à la
récolte. Lorsque toutes les conditions d'une bonne croissance sont
assurées (eau, structure du sol, nutrition satisfaisante en P-K et
autres éléments, conditions climatiques etc.) c'est le niveau de
fumure d'azote qui permettra d'exploiter au maximum les potentialités du
rendement (Gros, 1979)
La durée du cycle et par voie de conséquences la
maturité sont sous la dépendance de la nutrition azotée,
la croissance des parties aériennes augmente avec la
disponibilité en azote. Par ailleurs un feuillage trop
développé peut favoriser le développement des maladies et
un stress azoté peut provoquer une diminution importante de la
croissance des parties aériennes, compromettant par la suite les
disponibilités de transfert en quantité suffisante vers les
tubercules. Il y'a donc un optimum autour duquel il est souhaitable de se
situer au long du cycle de la culture.
Parmi ces engrais allant des molécules les plus
complexes aux produits les plus simples on peut citer : azote total, azote
organique, azote de synthèse organique, azote uréique, azote
ammoniacal, azote nitrique (Chambenoit et al, 2002)
|