VI.- LES INDICES DE SECHERESSE
VI.1.- Introduction
La sécheresse est l'une des principales causes
naturelles de dégâts agricoles, économiques et
environnementaux. Les sécheresses sont apparentes après une
longue période sans précipitation, mais il est difficile de
déterminer leur apparition, leur étendue et leur fin. Ainsi, il
est très difficile de quantifier objectivement leurs
caractéristiques en termes de l'intensité, l'ampleur, la
durée et l'étendue spatiale. Pour cette raison, beaucoup
d'efforts ont été consacrés à l'élaboration
de techniques d'analyse de sécheresse et de surveillance. Parmi eux, des
indices objectifs sont largement utilisés, mais la subjectivité
dans la définition de la sécheresse a rendu très difficile
d'établir un indice de sécheresse unique et universel. La plupart
des études liées à l'analyse de la sécheresse et
des systèmes de surveillance ont été menées en
utilisant soit
- la sécheresse de Palmer Indice de gravité
(ISSP) (Palmer, 1965), basée sur une équation bilan hydrique du
sol.
- l'approche standard d'indice des précipitations,
basée sur une approche probabiliste des précipitations.
Le plus utilisé est Le SPEI qui remplit les conditions
d'un indice de sécheresse puisque son caractère multi - scalaire
lui permet d'être employé par différentes disciplines
scientifiques pour détecter, surveiller et analyser des
sécheresses. Comme le PDSI et le SPI, le SPEI peut mesurer la
sévérité de sécheresse selon son intensité
et durée, et peut identifier le début et la fin des
épisodes de sécheresse. Le SPEI permet la comparaison
spatio-temporelle de sévérité de sécheresse, Le
SPEI est statistiquement robuste et facilement calculé, et a un
procédé clair et compréhensible de calcul.
(Vicente-Serrano S.M et al, 2010)
Le programme calcule une série chronologique de
précipitation - évapotranspiration (SPEI) à un moment
donné à partir d'un fichier de données d'entrée
contenant la série chronologique mensuelle des précipitations et
des températures moyennes, plus les coordonnées
géographiques de l'observatoire.
VI.2.- Indice basé sur `' Précipitation -
Evapotranspiration `' : SPEI
Le SPEI (Standardized Precipitation Evapotranspiration Index)
peut être calculée à l'échelle mensuelle avec
intervalle de temps = 1, ou du cumul à plus d'un mois avec intervalle de
temps > 1. Les valeurs typiques sont de 1, 3, 6, 12 et 24 mois. Si l'indice
cumulé est calculé, la date de départ de la série
SPEI résultante sera décalée d'un certain nombre de mois
égal à intervalle de temps - 1.
Le fichier d'entrée peut avoir n'importe quelle extension,
mais doit être un fichier texte (ASCII). La structure du fichier est la
suivante:
- Première ligne : nom de l'observatoire et est seulement
utilisée pour l'identification. - Deuxième ligne : latitude de
l'observatoire, en degrés.
- Troisième ligne : année et mois du premier
enregistrement dans les séries
chronologiques, séparés par un point-virgule
(;).
- Quatrième ligne : saisonnalité de la
série, et doit être réglée à 12.
Enfin, à partir de la cinquième ligne de la
série de données de précipitations mensuelles et la
température moyenne, séparés par un point-virgule (;). La
série doit être continue. Les lacunes et valeurs manquantes ne
sont pas autorisées.
Le fichier de sortie peut avoir n'importe quelle extension. Il
s'agira d'un texte brut (ASCII), avec la structure suivante:
- Trois premières lignes : nom de la station, la
latitude et la date initiale de la série SPEI. - Quatrième ligne
: valeur indiquant le paramètre utilisé cumulatives, intervalle
de temps - Les séries chronologiques SPEI sont données à
partir de la cinquième ligne.
Le programme est exécuté à partir de la
console Windows. Le plus simple est de trouver le programme et le fichier
d'entrée (s) dans le même répertoire.
I.- INTRODUCTION
L'objectif principal de cette étude est de tester des
scénarios de rotations de cultures ainsi que leurs itinéraires
techniques (irrigation et fertilisation) dans la zone d'Ahmer El Ain ayant fait
l'objet d'étude précédente dans le cadre du projet
Qualiwater. Nous avons ainsi testé deux situations :
- une monoculture `' pomme de terre primeur - pomme de terre
arrière saison `' - une rotation `' blé hiver - pomme de terre
arrière saison `'
Ces deux situations ont été analysées dans
trois conditions climatiques particulières afin de tester l'influence
des changements climatiques :
- Une saison humide - Une saison sèche
- Une saison normale
Toutes ces situations ont fait l'objet de simulations à
l'aide du modèle agro pédoclimatique Stics 6.2.
II.- PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE : LE BASSIN DE SIDI
RACHED
II.1.- Introduction
La plaine de la Mitidja comprend plusieurs bassins versants
qui se décomposent en sous bassins. À l'ouest, on trouve le
bassin versant de Attatba qui se constitue lui-même de plusieurs sous
bassins. Nous allons nous concentrer sur une de ces entités
géographiques, à forte vocation agricole. C'est le cas du sous
bassin versant de Sidi Rached.
II.2.- Situation géographique du sous bassin de
Sidi Rached
A un peu plus de 70 Km à l'ouest de la capitale Alger,
se situe le sous bassin versant de Sidi Rached, qui s'étend sur trois
communes : Ahmer El Ain, Bourkika, et Sidi Rached (Figure n°1).
Administrativement, il concerne la wilaya de Tipaza. Il est limité
géographiquement par:
- Au nord : La route n°67, la wilaya de Tipaza et le sahel.
- A l'est : Attatba, Ahmeur El Ain et El Affroun.
- A l'ouest : Bourkika et Hadjout.
- Au sud : L'atlas Blidiéen.
Figure n°1 : Dimensions du
sous bassin versant Source: Amichi,2010
II.3.- Caractéristiques géomorphologiques
du sous bassin versant II.3.1.- Paramètres
géométriques
La surface topographique est le paramètre le plus
important, il permet de contrôler l'intensité de plusieurs
phénomènes hydrologiques (apport, volume de précipitations
ou infiltration...). Le périmètre quant à lui correspond
à la limite extérieure du bassin.
La surface totale du bassin tracé sur la figure
n°1 est de S=159.2 Km2, avec un
périmètre total de P=53.16 Km. Les dimensions
sont obtenues à l'aide d'un système d'information
géographique (SIG) élaboré sous MapInfo.
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