III.8.3.- Technique de traitement.
Le but recherché est d'économiser le nombre de
pulvérisation, pour ce faire, on peut combiner l'application d'un
insecticide avec un traitement fongique anti-mildiou ou antialternaria en
veillant au préalable que les formulations à appliquer sont
compatibles.
S'agissant de l'application proprement dite du traitement, il
faut disposer d'un appareil de pulvérisation doté d'une pression
suffisante pour assurer une bonne répartition du produit sur la plante
en veillant surtout de traiter les faces inférieures des feuilles.
III.9.- La récolte
Qu'elle soit effectuée manuellement ou
mécaniquement, la récolte exige beaucoup de précautions
afin de ne pas gâcher en quelques heures, les soins apportés
pendant tout le cycle de la pomme de terre.
Il faut en effet considérer que le tubercule, bien
protégé en terre dans la fraicheur et une relative
humidité, est brusquement mis hors sol, exposé au soleil et
soumis aux chocs.
Si la récolte manuelle limite les brutalités,
par contre la récolte mécanique peut provoquer des
dégâts très importants ; de ce fait la conduite des
arracheuses doit être l'affaire de véritables spécialistes,
sachant bien régler leurs machines, souvent plusieurs fois dans la
journée.
Par ailleurs, il faut absolument éviter d'effectuer la
récolte :
- Par temps chaud, car les mottes sont aussi dures et
agressives que les pierres, il vaut mieux commencer l'arrachage de bonne heure
le matin et arrêter le chantier de récolte en début de
l'après midi.
- Par temps trop humide, car la terre adhère aux
tubercules et les risques de pourritures augmentent.
- Eviter également de laisser les pommes de terre
récoltées au soleil ; mais plutôt les couvrir de fanes et
les placer à l'ombre dans un endroit frais, sous les arbres par
exemple.
Aussi, lors de la récolte, un pré-calibrage doit
être réalisé aux champs pour séparer tous les
tubercules dont le calibre est inférieur à 28 mm et
supérieure à 5 mm. Cette opération permet de faciliter le
calibrage dans les centres de collecte surtout lorsque ce dernier est
dépourvu de calibreuse mécaniques.
Pour éviter le grossissement excessif des tubercules et
parfois leur infestation par les maladies virales, il est recommandé de
pratiquer un défanage avant la récolte (ITCMI, 2002).
IV.- LE PILOTAGE DES IRRIGATIONS
IV.1.- Définition
L'irrigation consiste à fournir à une culture
l'eau qui lui est nécessaire au complément des apports naturels
en vu d'assurer une meilleure production, en évitant les effets
néfastes d'un stress hydrique, elle se traduit par des arrosages.
Le pilotage de l'irrigation, encore appelé conduite ou
programme des arrosages, consiste à définir pour chaque arrosage
la date et la dose d'irrigation jugées « optimale »
(Decroix et Puech, 1985 in Boussaid et Kaced, 1996).
IV.2.- L'analyse de l'opération
pilotage
L'analyse de l'opération pilotage fait ressortir deux
points essentiels :
· Son déroulement dans le temps.
· Le choix de la dose et de la fréquence.
|