III.7.- L'irrigation de la pomme de terre
L'irrigation est nécessaire dans la plus part des
situations algériennes. III.7.1.- Comment bien conduire
l'irrigation
Une irrigation bien conduite doit satisfaire les besoins de la
culture en quantité et au moment voulu.
III.7.2.- Conséquences d'une irrigation mal
conduites III.7.2.1.- Un déficit en eau
Même de courte durée (6 jours consécutifs par
exemple) provoque des chutes de rendement pouvant atteindre 50 à 60 %
(ITCMI, 2002).
III.7.2.2.- Un excès d'eau
Lessive inutilement le sol, entraînant en particulier les
engrais azotés en profondeur, il provoque l'asphyxie des racines, le
développement des champignons et des bactéries.
Les besoins en eau d'une culture de pomme de terre (plantation
de saison) sont de 3000 à 4000 m3 par hectare, les
quantités d'eau consommées varient en cours de
végétation ; elles sont faibles en début de
végétation, élevées au moment de la
tubérisation et du grossissement des tubercules et minimes lors de la
maturation.
Les besoins maximum peuvent atteindre 2 litres par jours et
par plant soit 12 litres par m2, ainsi en terre sableuse, il
faudrait irriguer tous les 2 jours en raison de leur capacité de
rétention très faible.
III.7.3.- Le choix de la technique d'irrigation
L'irrigation par aspersion est la technique la plus
adaptée à la culture de pomme de terre. En effet les arroseurs
« basse pression » appels communément « sprinklers »
du fait de leur faible débit permettant d'apporter sous forme de
pluviométrie un volume d'eau horaire variant de 3 à 10 mm selon
qu'il soit à un ou deux jets.
Cette technique d'irrigation fonctionne avec une puissance de
pompage modéré et s'adapte à des terrains plus ou moins
accidentés.
III.8.- La protection phytosanitaire
Les traitements fongiques en cours de végétation
sont dirigés surtout contre le mildiou (Phytophtora infestans)
et exceptionnellement contre l'alternaria (Alternaria solani).
La lutte contre le mildiou et l'alternaria repose sur un suivi
rigoureux de la climatologie locale et sur une surveillance vigilante de la
plante. Il faut retenir que le mildiou peut se déclencher par temps
chaud et humide. L'alternaria par contre peut se déclencher par forte
humidité mais dans une large plage de température (6 à 31
0C).
Dans les conditions décrites, et en l'absence de
traitement, l'extension de la maladie est très rapide et peut provoquer
des dégâts considérables sur tiges, feuilles et tubercules
(cas du mildiou). Les traitements sont toujours préventifs,
c'est-à-dire qu'ils doivent être effectués avant
l'apparition des premiers signes de la maladie.
III.8.1.- Les produits utilisés contre le mildiou
et l'alternaria Produits de contact :
- Manèbe 75% 2 kg / ha tous les 7 à 10 jours.
- Mancozébe 80% 2 kg / ha tous les 7 à 10 jours.
Produits systémiques :
- Ripost. M 2,5 kg / ha tous les 15 jours.
- Ridomi MZ 72 .. 2,5 kg / ha tous les 15 jours.
- Fulvax 2 à 3 kg / ha tous les 15
jours. III.8.2.- Les traitements insecticides en cours de
végétation
Les traitements insecticides en cours de
végétation sont dirigés contre les pucerons et la teigne,
contre les pucerons qui sont des vecteurs des maladies virales, il est
recommandé d'utiliser les produits suivants :
- Chess 25 WP 200 à 250 g / ha, 1 à 2 traitement
tous les 10 jours.
- Confidor 0,5 litre / ha, tous les 10 jours.
- Lannate l ... 1 litre / ha tous les jours
Contre la teigne, en plus de la lutte culturale qui consiste
à maintenir le sol toujours humide et si nécessaire
réaliser un buttage en fin de végétation. Les produits
recommandés sont :
- Lannate 20 l .. 1 litre / ha, tous les 12 à 15
jours.
- Decis 25 EC 2 à 2,5 litre/ ha, tous les 7 jours.
- Zolone 35 EC 1, 5 à 2 litre / ha, tous 2 à 3
semaines.
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