Conclusion
Nous avons étudié le comportement du
consommateur face aux films d'horreur. Notre domaine scientifique
était le marketing et plus précisément le comportement du
consommateur et la promotion.
Au début de ce travail, nous nous posions la question
suivante : Comment le marketing du film l'horreur s'adapte t-il au
comportement du consommateur moderne ? Aujourd'hui, après avoir
étudié le sujet, nous pouvons dire que l'industrie du film
d'horreur s'attache à utiliser les peurs enfouies, primaires ou non, des
populations.
Loin de ne représenter qu'un simple divertissement, le
film d'horreur est souvent une réflexion, un point de vue sur la
société et ses malaises.
Notre hypothèse de départ : L'industrie
du cinéma d'horreur utilise les peurs modernes pour attirer son public.
Les facteurs clés de succ~s évolueraient d'une
génération à l'autre : l'adaptation et la
réactivité sont alors primordiales, est en partie
validée. En effet, la littérature et notre étude empirique
nous ont montré que les peurs modernes (les légendes urbaines)
sont un facteur clé de succès de l'industrie du cinéma
d'horreur. Ce genre de cinéma évolue suivant les
générations, car chaque génération a ses
préoccupations politiques, sociales.... Ainsi, après l'âge
d'or du slasher, les années 2000 ont dérivé vers
le torture porn.
De la littérature, nous avons tiré l'influence
des chocs sociaux, de nombreuses définitions sans lesquelles nous
n'aurions pas pu délimiter le sujet, des concepts (tel que celui de
valeur de l'objet culturel et du lieu culturel), des études...
Notre étude empirique a à la fois été
une source de vérification des dits littéraires mais
également un tremplin formidable vers de nouveaux points de
recherches.
Le comportement du consommateur et les films d'horreur -
Perspectives d'élargissement
Les points qui mériteraient un approfondissement sont
évidemment très nombreux.
Tout d'abord, nous avons évoqué Les
légendes urbaines comme source d'inspiration pour l'industrie
du cinéma : quelles industries en profitent en dehors
de l'industrie du cinéma d'horreur ? Par exemple, les
sociétés proposant des systèmes de sécurité
aux particuliers (comme les caméras, les alarmes...) ne sont-elles pas
bénéficiaires du transport de plus en plus rapide et efficace des
légendes urbaines ?
De plus, comment fonctionnent réellement les
légendes urbaines ? Pourquoi certaines sont intemporelles quand d'autres
ont beaucoup vieilli ?
Au départ, nous pensions aborder le sujet des films
d'horreur par le biais du cycle de vie 4'XQ ISro4Xit : «
Le concept de cycle de vie d'un produit est fondé sur trois
hypothèses principales : tout produit a une durée de vie
limitée ; son volume de vente et son niveau de profit varient en
fonction de chaque stade du cycle ; les politiques marketing appropriées
sont différentes à chaque étape » (Mayrhofer,
Marketing, 2002, p. 96), une fois que tout le monde a vu un film et/ou l'a
acheté en DVD, on entre dans une phase de déclin.
Cependant, nous avons pu noter la redondance des genres : les
genres sont cycliques et reviennent chaque décennie. Ainsi, chaque
génération a son ou ses film(s) de référence
concernant les vampires, les zombies... Au-delà des chocs sociaux, n'y
aurait-il pas un choc promotionnel qui propulse tel ou tel genre au rang de
référence d'une génération ?
Enfin, pour aborder quelque chose de plus moderne, nous
pourrions parler des nouveaux modes de consommation : le
téléchargement illégal nuit-il à l'industrie du
cinéma d'horreur ou au contraire la démocratise t-il ? Les films
d'horreur en 3D ont-il de l'avenir ?
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