Mémoire de fin d'études
Le comportement du
consommateur et les films d'horreur
Delphine ROUCHON
Promotion 2011
Professeur-suiveur : Isabelle Horvath
Date de dépôt du document : 27 mai
2011
Statut de diffusion du mémoire
:
Diffusion libre via l'infomédiathèque
Indiquez les mots-clés qualifiant au mieux votre
mémoire (10 maximum) :
- - marketing,
- - comportement du consommateur,
- - promotion, - -
sociologie, - - film d'horreur,
- - cinéma,
- - société,
- - valeur.
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Résumé
Tout au long de ce mémoire, nous allons tenter de
répondre à la question suivante : Comment le marketing du
film l'horreur s'adapte t-il au comportement du consommateur moderne ?
Pour ce, nous sommes partie de l'hypothèse suivante :
L'industrie du cinéma d'horreur utilise les peurs modernes pour
attirer son public. Les facteurs clés de succ~s évolueraient
d'une génération à l'autre : l'adaptation et la
réactivité sont alors primordiales.
L'horreur est un dérivé du fantastique, il
provoque des réactions physiques et se complait dans la
démonstration. L'horreur caricature les sociétés, en
particulier dans le sous-genre slasher, très présent sur les
écrans. Le slasher met en scène la jeunesse et les rites
initiatiques : il s'agit d'un sous-genre très moralisateur mais
également très représentatif du genre horreur. Dans la
littérature de recherche, nous avons trouvé des auteurs traitant
de la relation choc sociaux/cinéma d'horreur. Nous en avons conclu que
l'industrie du cinéma d'horreur utilise les préoccupations
sociales comme trame de fond pour attirer les spectateurs : prenons l'exemple
du film Amityville. Amityville a comme toile de fond une
histoire de maison hantée par le diable. Mais son succès
reposerait en partie sur une notion économique implicitement
omniprésente tout au long du film, à une époque où
les Américains connaissaient une récession économique
importante.
Le public des films d'horreur est varié puisque le genre
horreur est père de
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nombreux sous-genres. Et la censure peut-être
utilisée comme un levier marketing : l'interdiction attise la
curiosité.
Nous avons testé la littérature sur deux
terrains : nous avons mené deux entretiens qualitatifs de groupe et six
entretiens qualitatifs individuels. Ainsi, nous avons noté que l'outil
promotionnel le plus important est le bouche-à-oreille, de plus en plus
développé au travers des forums et blogs. Le consommateur (ou
ici, le spectateur) est celui qui regarde le film. Son comportement
répond à deux valeurs : la valeur de l'objet culturel (le film)
et celle du lieu culturel (le cinéma).
Les facteurs clés de succès de l'industrie du
cinéma d'horreur sont : la peur, la violence et la défaite, la
cohésion avec la société et le filon des suites et des
sagas. Le point essentiel de nos préconisations porte sur la
légende urbaine. Elle est le reflet de la société.
Le marketing de l'industrie du cinéma d'horreur
s'adapte au consommateur moderne en utilisant l'actualité de
façon implicite. Le spectateur à besoin de se sentir
concerné pour apprécier un film. Nous avons en partie
validé notre hypothèse : l'industrie du cinéma d'horreur
doit etre aussi réactive que l'actualité et l'utiliser comme
levier marketing.
Abstract
Throughout this work, we will endeavor to answer this
question: how does the horror movies' marketing adapt itself to the
behavior of the modern consumer? We chose to start from this
hypothesis: the horror movies' industry uses modern fears to attract
spectators. Success key points could change from a generation to another:
adaptation and responsiveness are essential.
The Horror genre is derived from the fantasy genre. It causes
physical reactions and it shows things a lot. The Horror genre caricatures
societies. This is especially the case of slasher movies. Slasher movies
feature teenagers or very young adults and their initiation rites. They
constitute a moralistic subgroup but they represent very well the horror
movies type at the same time. During our research work, we found many
authors who had studied the link between social traumas and horror movies.
This led us to Page 3 sur 80
Mémoire de fin d'études, ESC Saint-Etienne,
promotion 2011
conclude that the horror movies' industry uses social problems
as an inspirational background to attract spectators.
The Amityville movie is a good example with its devil-haunted
house scenario. However, as the movie was out, American citizens were suffering
from a big economic recession. This might also be a reason for the success of
the movie knowing that there was such an ongoing implicit economic notion in
the movie.
The Public of horror movies is varied because the
«horror» type is the father of a lot of «sub-groups» (like
slasher movies). Censoring movies can represent a marketing lever: interdiction
pokes curiosity.
We tested the theory at two different levels: first we did 2
qualitative group interviews, then 6 qualitative individual interviews. In the
end we noticed that the most important promotional tool was the word of mouth
which is developing more and more thanks to forums and blogs. The consumer
(i.e. the spectator) is the person who watches movies. His behavior pattern
responds to two values: the value of the cultural object (the movie) and the
value of the cultural place (the cinema).
Success key points of the horror movies' industry are: fear,
violence and defeat. Coherence with the everyday life is another factor.
Sequels and remakes are also big hits. To conclude, we noticed that express
urban legend in horror movies is a key point success: Urban legends reflect the
society we live in.
By using what makes the news, the marketing of the horror
movies' industry adapts itself to the modern consumer. The spectator needs to
feel concerned to enjoy a movie. Thus, we have almost proven our primary
statement: the horror movies' industry has to react quickly to the news but
also use the news as a marketing lever.
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