Etude de faisabilité de création d'une unité de production de sucre dans la province du nord Kivu à Rutshuru; analyse financière et économique( Télécharger le fichier original )par Chantal FAIDA Mulenga-byuma Université Libre des Pays des Grands Lacs, ULPGL/GOMA - Licence en sciences économiques et de gestion, option Gestion Financière 2011 |
0. INTRODUCTIONO.1 ProblématiqueDans la littérature économique actuelle, l'activité industrielle a un caractère productif et la production est orientée par le souci de satisfaire les besoins jugés prioritaires. Vu sous cet angle, une réponse à tous ces défis est la conception, le financement, la mise en oeuvre ou l'exécution des projets d'investissements durables. Les projets étant des interventions destinées à provoquer des changements, ils comportent inévitablement des risques, étant donné que les résultats futurs dont ils recalent sont par nature incertains. Cependant, au-delà de leurs résultats directs, ces projets entrainent des effets sur l'économie, l'environnement naturel, les relations sociales, institutionnelles, ou politiques.1(*) L'on peut remarquer qu'en 1997, l' agriculture était le principal secteur de l'économie, représentant 57,9 % du PIB en 1997 en RDC. Les principales productions étaient exportées : le café, l' huile de palme, le caoutchouc, le coton, le thé, et le cacao tandis que les cultures vivrières concernent essentiellement : le manioc, la banane plantain, le maïs, l' arachide, et le riz. En 1996, l'agriculture occupait 66 % de la population active. Le secteur primaire demeure moins exigeant par rapport à d'autres en ce qui concerne les matériels utilisées pour l'exploitation. Mais aussi paradoxalement que cela puisse paraître, en RDC, ce secteur n'est pas développé étant donné le coût moindre qu'il peut entrainer. Tout reste à promouvoir, de l'agriculture en passant par l'agro alimentaire jusqu'aux confiseries d'une part et de l'autre de la transformation jusqu'à l'usage tertiaire des produits et des services par différents secteurs institutionnels. Dans ces vagues des produits aptes à satisfaire plusieurs besoins à des niveaux variés, certains produits s'illustrent avec beaucoup d'acuité et leurs consommations dans le milieu congolais restent inconditionnelle. Mais jusque là ces produits proviennent de l'extérieur alors que d'autres pays en produisent déjà localement. C'est le cas du sucre importé jusque là alors que des superficies emblavées des cannes à sucre demeurent sous exploité faute d'usine pouvant produire le sucre dans le territoire de prédilection de cette plante et particulièrement au Nord Kivu où la majorité d'espaces cultivé contient des sols riches favorables à cette culture. Comment mettre à profit cette culture et créer de la valeur réalisée sur la production du sucre de canne dans cette partie du territoire national ? Ces quelques exportations bien qu'étant brutes sont plus visibles dans d'autres coins du pays qu'au Nord Kivu pourtant elle est une province à vocation agricole élevée.2(*) Le Cas du sucre de canne qui reste inexploité jusqu'à ce jour, pourtant il est produit à grande quantité dans le Territoire de Rusthuru est frappant. Nul n'ignore, cependant que la demande du sucre ne cesse d'augmenter dans notre pays, la RDC en général en particulier dans la Province du Nord Kivu. Celle-ci est l'accroissement démographique et la création des unités de boulangerie, etc. En 2008 le rapport annuel de la Banque Centrale du Congo dans la partie des importations, montre que 1,7 sur les 100% des importations est constitué de celui du sucre suivi de celui des biscuits avec 0,58% ce qui fait le total de 3,17% soit 4.575.574,5$ de sortie de fonds sur le total de 144.130.234,31$ ; et en 2009, 4,12% sur les 100% des importations est constitué de celui du tabac suivi de celui du sucre avec 2,42% ce qui fait le total de 8,49% soit 7517809,8 de sortie de fonds sur le total de 88 515 606,59. Ces importations pèsent lourdement sur la balance commerciale de la RDC et la création d'une unité de production locale du sucre peut réduire tant soit peu ce déficit crée ; c'est dans cette optique que ce travail se propose d'étudier la possibilité de la création d'une manufacture de sucre à Rutshuru. Néanmoins, des préalables majeurs, en l'occurrence l'étude de l'offre et de la demande du marché, le prix, les ressources matérielles, financières et humaines disponibles, l'on doit se rassurer si les critères de réalisation d'une rentabilité positive sont garantis dans l'environnement où on cherche à créer une telle entreprise. Ceci étant, la question principale découlant de cette recherche est la suivante : la création d'une unité de production de sucre à Rutshuru est-il rentable financièrement et économiquement ? Dans le but de répondre à cette question principale, les questions spécifiques suivantes ont été formulées : Ø Point de vue économique - quelle est la part du sucre dans le volume des importations et de combien voulons-nous réduire ces importations ? - quelle est l'incidence de cette réduction sur le prix du sucre ? - quelle est l'incidence de ce projet sur l'augmentation de l'emploi ? Ø Point de vue financière - quelle est la rentabilité de ce projet ? - dans quel délai, les fonds investis dans ce projet seront-ils récupérés ? * 1 Laurent., MUSAY, cours inédit, Evaluation et préparation des projets, ULPGL, 2010-2011. * 2 www.google.com, consulté le 04 mars 2011. |
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