II.2. GESTION DE LA DIFFERENCE DE CHANGE EN COMPTABILITE
PLURIMONETAIRE
Une entreprise amenée à faire des
opérations en monnaie étrangère (achat, vente, prestation
de service, rémunération d'intermédiaires, etc) est
confrontée au problème de la conversion en unité
monétaire légale du pays dans lequel les opérations sont
réalisées, inversement de la conversion en monnaie
étrangère des unités monétaires légales du
pays leur servant d'unités de mesure. Les mouvements en monnaies
étrangères sont suivis de façon distincte en
comptabilité. Le nombre de monnaies en cause et la fréquence des
opérations, de même que les conditions d'organisation
générale de la comptabilité conduiront, l'entreprise
à utiliser l'une des trois méthodes suivantes :
- La méthode de l'intégration directe ;
- La méthode de l'intégration
différée également dénommée La
méthode de la comptabilité fractionnée »
- La méthode de l'intégration mixte
II.2.1. Méthode de l'intégration directe
(méthode dite également monétaire)
Elle est utilisée lorsqu' il n' y a qu'un petit nombre
d'opérations réalisées dans une seule monnaie
étrangère. La comptabilité n'est tenue qu'en unité
monétaire légale du pays. Deux solutions sont possibles pour la
conversion des opérations ;
1) Toutes les sommes en monnaies étrangères sont
immédiatement converties sur la base du cours du jour de la devise
à la date de l'opération ;
2) Toutes les sommes en monnaies étrangères
sont immédiatement convertie sur la base d'un cours fixe choisi pour
toute une période (cours standard)
Dans les deux cas, le solde en devise à la
clôture de l'exercice est ajusté en fonction du dernier cours
officiel de la devise considérée, conformément aux
dispositions prévues pour les opérations traitées en
monnaies étrangères.
Le choix de la comptabilisation selon le cours du jour ou
selon un cours fixe est neutre sur le résultat de l'opération,
mais il ne l'est pas quant à la répartition de la valeur sur les
éléments composants du résultat (achats, ventes, etc et
différence de change).
III.2.2. Méthode de
l'intégration différée (dite également
méthode de la comptabilité fractionnée ou méthode
plurimonetaire)
Elle est conseillée dès que les
opérations avec l'étranger prennent une certaine ampleur
(plusieurs monnaies étrangères en cause de nombreuses
opérations). Cette méthode s'apparente à celle
utilisée pour la comptabilité de succursales. Outre la
comptabilité normale en unités monétaires légales
(UML) l'entreprise tient autant de comptabilités auxiliaires distinctes
qu'il y a de catégories de monnaie étrangères. Les comptes
tenus en monnaies étrangères sont préalablement converti
en UML sur la base des cours au jour de l'inventaire. Ces soldes convertir
figurent dans la balance de vérification avant écritures
d'inventaire. La comptabilité en monnaie étrangère peut
également être intégrée en cours d'année pour
déterminer le résultat d'opération faites avec
l'étranger.
|