Analyse et prévisions à court terme des recettes fiscales: cas du Cameroun( Télécharger le fichier original )par Anaclet Géraud NGANGA-KOUBEMBA ISSEA - Ingénieur statisticien 2008 |
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONSAu terme de cette étude, nous disons que le stage nous a été bénéfique à la vue de l'atteinte des objectifs académiques, professionnels et empiriques. Sur le plan professionnel, le stage nous a permis d'appréhender notre environnement de travail, notamment les contraintes auxquelles nous serons soumise (esprit d'équipe, absence de données pour une étude, etc.). Sur le plan académique, le stage nous a permis : (i) de nous familiariser davantage avec les logiciels statistiques comme SPSS, EVIEWS et SPAD, (ii) de développer notre engouement et nos aptitudes pour la recherche, (iii) d'être mieux outillés dans la compréhension des notions de fiscalité en rapport avec les termes de référence des lignes budgétaires et (iv) parvenir à formuler des suggestions pour aider le décideur dans ses missions de régulation économique. L'étude empirique a tenté de prendre en mains quelques dimensions descriptives et explicatives de l'impôt au Cameroun. À cette fin, l'analyse empirique, basée sur la chronique fiscale de 1965 à 2007 avait pour finalité d'une part de construire puis analyser un profil temporel des facteurs d'impôts (élaboration d'un indicateur composite d'impôts : ICI) et, d'autre part, d'analyser l'impôt sur les biens et services locaux (IBSL) puis en faire une prévision pour 2008/2009. L'étude a donné quatre principaux résultats. En premier lieu, l'objectif de l'étude était de décrire puis analyser l'évolution temporelle des indicateurs d'impôts. La description s'est faite par une analyse élémentaire suivie d'une analyse en composantes principales couplée d'une classification hiérarchique. Elle a rapporté, entre autres, deux types d'opposition des périodes : opposition sur l'axe 1 et opposition sur l'axe 2. L'opposition des années le long du facteur 1 reflète celle entre l'impôt sur le revenu et les autres impôts directs, alors qu'à l'inverse, la 2ème composante principale dévoile une opposition des années entre impôts sur les sociétés (IS) et impôts sur les dépenses de consommation. En deuxième lieu, l'objectif de l'étude était d'analyser les liaisons (corrélations) entre les différentes catégories d'impôts. À cet effet, il a été détecté d'une part une liaison linéaire négative entre l'impôt sur les Sociétés (IS) et l'impôt IBSL et, d'autre part, une corrélation linéaire positive entre l'impôt sur le revenu (IR) et l'impôt sur le revenu-prêts nets inclus (IR_PNI). En troisième lieu, l'examen de l'ICI suggère que le profil de l'impôt est resté instable de 1980 à 2007, aussi bien sur le 1er que sur le 2ème facteur. S'agissant particulièrement du 2ème facteur, l'ICI connaît une tendance globale à la hausse, ce qui s'explique par les vertus engendrées par l'avènement de la réforme fiscalo-douanière dans la sous-région d'Afrique centrale. En quatrième lieu, l'étude a examiné la dynamique de l'IBSL dont on a estimé les valeurs en 2008/2009. La chronique IBSL est instable (alternance expansion/récession). Son trend semble osciller autour de 35,5 %. Un lissage exponentiel simple a révélé que, toutes choses étant égales par ailleurs, la valeur de l'IBSL (rapportée au revenu national) qui est de 47 % en 2007, passera à près de 49 % en 2008, soit une expansion d'environ 4, 26 % entre 2007 et 2008 ou 2009. Globalement, l'étude montre que, malgré les efforts consentis par le Gouvernement camerounais dans l'élan de la réforme fiscale, le profil temporel de l'impôt a connu des périodes de prospérité et de crise. Ce profil est resté très instable surtout dans la première moitié de la période 1980-2007. Ainsi, à la lumière de ces quelques principaux résultats, une synergie serait par exemple d'engager de concert avec les institutions tant nationales qu'internationales : (i) le suivi des indicateurs de recettes fiscales (en particulier l'impôt sur les transactions internationales), (ii) la liquidation et le recouvrement des impôts, (iii) le renforcement de la production puis consolidation des données de recettes fiscale, (iv) l'utilisation efficace et efficiente des techniques d'analyse temporelle des données sur les recettes et les dépenses du Budget de l'État au sein de la DGB, (v) l'application rigoureuse des principes de la réforme fiscalo-douanière dans l'économie camerounaise. INDICATIONS BIBLIOGRAPHIQUES
Autre article utilisé : Annexe budgétaire n° 2003/011/PM du 09 janvier 2003. Site web consulté : http://www.banquemondiale.org. |
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