I-3-2. La faune
Dans cette partie nous ne traiterons que de l'avifaune et des
mammifères, car les insectes sont encore trop peu renseignés dans
ce type de milieu.
L'avifaune a été caractérisée par
la réalisation des sondages ornithologique sur site avec l'appui du Pr
Benyacoub .S et sur la base de données sur l'avifaune du parc national
d'ElKala (Benyacoub et al., 2007)
I-4. MENACES ET FACTEURS D'ALTERATION
Dans cette partie de l'étude, nous identifions les
différents facteurs d'altération et de dégradation
auxquels est soumise l'Aulnaie. Les effluents d'eaux usées sont
localisés et leur débit évalué. Une enquête
auprès des cultivateurs a permis de confirmer l'utilisation d'engrais
chimiques en bordure de l'aulnaie.
L'expansion urbaine a été estimée par une
méthode comparative des images Google 2001, 2005, 2009. Elle a
été appuyée par l'interprétation d'une image spot
de 2006 (BOUGHERARA et al., 2009).
II. CONTEXTE BIOGEOGRAPHIQUE
II-1.DESCRIPTION DE LA ZONE D'ETUDE
Annaba
Aulnaie de Ain
El Tarf
Figure 1: Localisation générale de l'aulnaie
de Ain Khiar
Le territoire de l'aulnaie de Aïn Khiar, à
l'instar des zones telliennes littorales algériennes, se
caractérise par un relief et une géologie relativement complexes.
D'une manière générale, on distingue, selon une ligne
fictive Nord-Sud, de grands ensembles géomorphologiques, des formations
collinaires basses de 30 à 310 m d'altitude, comme Djebel Koursi avec
une altitude moyenne de 100 m. Ces collines de basses altitudes qui peuvent
être dunaires près du littoral ou gréseuses plus à
l'intérieur, s'étirent sur une quinzaine de kilomètres
vers le Sud et s'interrompent au niveau de l'étroite vallée de
l'Oued El Kebir qui draine toute la région. C'est dans cette
vallée, qui marque un seuil entre les formations collinaires
précédentes et les contreforts des monts de la Medjerda, que se
constituent les aulnaies à la faveur de résurgences de la nappe
phréatique des dunes (Thomas, 1975) (GÉHU J.M.,et al.,1992
.1994).
L'aulnaie d'Aïn Khiar est caractéristique de ces
Aulnaies (Melloul, Oum Lagareb, Righia) qui bordent, au sud, les massifs
dunaires et qui se sont développées dans les dépressions
du littoral du nord-est du pays. Elle bénéficie à la fois
des apports hydriques quasi permanents provenant des aquifères dunaires
et de ceux des eaux des crues hivernales de l'oued Kébir. On peut
supposer que des échanges existent avec les nappes d'eau souterraine des
plaines alluviales du Kébir (Nefaâ et al. 2008). L'Aulnaie
d'Aïn Khiar se situe à 5 km au nord du chef-lieu de wilaya,
El-Tarf. Ses coordonnées géographiques sont : 36,799° N et
8,322° E. C'est une zone humide inscrite en 2003 sur la liste Ramsar des
sites d'importance internationale (Boumezbeur ,2002). Elle est
entièrement inscrite dans la commune d'El-Tarf
et dans le Parc national d'El Kala où elle n'a pas le
statut de Réserve intégrale (classe I) ou celui de Réserve
primitive et sauvage (classe II). Ceci est probablement dû à sa
faible étendue comparée à celles des autres zones humides
du Parc national. Cette aulnaie est à proximité immédiate
de l'agglomération d'Aïn Khiar qui a tendance à
s'étendre le long de la route qui la borde au nord et où est
déjà implanté l'établissement pénitentiaire
d'El-Tarf. À l'ouest, la mechta de Agbet Chaïr s'urbanise en
prenant de l'extension. Le sud de l'aulnaie est barré par un drain qui
récolte et évacue les eaux des crues hivernales qui avant cela,
immergeaient l'aulnaie pendant une longue période de l'année.
(KHERICI N.1985).
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