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Les aspects épidémiologiques de la coinfection TUB/VIH a l'hopital provincial du nord Kivu

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par Hygens RUSIGA MAYAGWA
U. PRO.G.L GOMA -  0000
  

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3. DISCUSSION

A

u regard de résultat du tableau N°1 relatifs au patients tuberculeux toutes formes confondues enregistrés et traités durant la période de notre recherche, nous avons observée que 54,2% de tuberculeux ont bénéficié d'un dépistage pour le VIH contre 45,8 qui n'en ont pas bénéficiés.

Ces chiffres sont manifestement inférieurs à ceux trouvée par François Boillot qui prouve que 33% de tuberculeux ont été testés pour le VIH au Benin et 94% sont dépistés pour le VIH en RD Congo (6).

Ce faible taux de dépistage du VIH chez le tuberculeux au centre antituberculeux de Goma s'explique par le fait que ce Centre n'étant pas intégrés dans le projet de la co-infection TUB/VIH d'IHC recevait les patient tuberculeux connaissant leur statut sérologique (VIH+) dont la porte d'entrée est le service VIH de l'HPNK et c'est ne qu'en 2009 que le Centre antituberculeux de Goma commençant à effectuer le test de dépistage VIH chez tous les patient tuberculeux raison pour la quelle le taux de dépistage est passé de 31% en 2008 à 78,8% en 2009.

Le dépistage symétrique de deux infections devrait être automatique pour que la prise en charge soit meilleure. Des études comparables ont été menées par Marianne Langlet dans un programme de prise en charge globale de la TUB/VIH dans une région Thaïlandaise où la proportion de patient tuberculeux dépistés pour le VIH est passé de 32% en 2003 à 58% en 2005 (8).

Concernant la répartition de 256 cas de co-infection tuberculose et VIH enregistrés et traités durant période de l'étude relatif à la catégorie socio-professionnelle, les résultats montrent que 25,4% sont des commerçant, 22,7% des chauffeurs, 17,7% des élèves et étudiants 8,5 de cultivateurs comme le montre le tableau N°6.

Ces résultats sont discordent à ceux de l'étude menée par Rakstondramarina et Collaborateurs au Madagascar qui notent que 35% des tuberculeux sont sans profession, 32% de cultivateurs et éleveurs, 3% des commerçant, 3% de élèves et étudiants et 4% des chauffeurs (4).

Les patients co-infectés de la tuberculose et VIH des zones de santé voisines (71,5%) viennent consulter au Centre antituberculeux de Goma au sein de l'Hôpital Provincial du Nord-Kivu ayant un service de prise en charge de PVVIH et un service de prise en charge de tuberculeux en collaboration étroite avec d'autres services. Le Centre antituberculeux de Goma est un service spécialisé dans le diagnostic et le traitement de cas de tuberculose recevant le malade provenant du service VIH pour le dépistage de la tuberculose pour les patients connaissant leurs statuts sérologique ce qui fait que les malades en provenance des zones limitrophes n'ont cessés de croître.

Les résultats du tableau N°8 relatifs au nombre des patients hospitalisées selon l'origine montre que 61,2% n'appartiennent pas à la zone de santé et seuls 35,6% sont de la zone de santé. Le plus grand nombre d'hospitalisations pour les patients n'appartenant pas à la zone de santé est lié dans une certaine mesure, au fait que ces malades bénéficient des soins gratuits à l'hôpital Provincial du Nord-Kivu pour le compte de MDM et ceux vivant dans les régions difficiles d'accès sont obligés de se rendre à l'HPNK pour la prise en charge holistique surtout que ces derniers sont parfaitement à faible revenu.

Les hémoptysies, les altérations de l'état général et les toux chronique et les expectorations sont les premiers motifs d'hospitalisation respectivement dans 61,6%, 23,2% et 15,2% des cas.

Dans notre étude 58,2% des patients co-infectés de la tuberculose et VIH ont été déclaré guéri et/ou traitement achevé à la fin de l'épisode, pourcentage inférieur à la moyenne national qui est de 85% pour la cohorte 2005 des nouveau cas TPM+ (4).

Les résultats de l'étude de P. KADENDO et collaborateurs nous montrent que la réponse au traitement est automatique quelque soit le statut sérologique à condition que les antituberculeux soient administrés préalablement et que le traitement soit suivi, avec cependant une amélioration plus précoce chez les séronégatifs (14):

On note aussi que l'évolution sous traitement antituberculeux est plus traînante chez les tuberculeux VIH positif que chez les tuberculeux non infecté par le VIH.

Nous avons observés 2,7% des cas d'échec Thérapeutique comme le montre le tableau N°10 pour les 7 cas de TPM+ chez qui les frottis de crachats étaient positifs au 5e mois ou plus tard au cours ou traitement. Nous notons aussi une fréquence élevée chez les tuberculeux ayant une sérologie VIH positive soit 52,8% et une fréquence basse chez des tuberculeux ayant une sérologie VIH négative soit 47,5%. Comme le montre le tableau N°2, résultat de loin supérieur à ceux trouvés par François Boillot dons son étude de 2004-2008 qui trouve que seuls 16% de tuberculeux sont porteurs du VIH au Bénin et 13% en RD Congo (6).

Les formes pulmonaires (75%) dont 50,4% sont de TPM+ et 24,6% de TPM- ont été diagnostiqués à un stade assez, si non très avancée de la maladie, majoritairement chez les femmes (57,8%) contre 42,2% chez les hommes. (Tableau N°3 et 4). De plus, le TEP ne représente que 25% de l'ensemble des tuberculoses associées au VIH diagnostiquées au Centre antituberculeux de Goma.

La nette prédominance des femmes qui est retrouvé dans cette étude s'explique en partie par un mode de vie afférents selon les sexes est le fait que les hommes sont en général moins disponibles que les femmes pour consulter et s'occuper de leur santé et les hommes ont peur d'être indexé par les tiers personnes en fréquentant les services de prise en charge des maladies chroniques.

En rapport avec l'âge on a trouvé que 39,8% de nos patients co-infecté de la tuberculose et le VIH se trouve dans la tranche d'âge de 25-34 ans, 29,7% dans la tranche d'âge de 35-44 ans et 15,2% dans celle de 45-54 ans.

Ces résultats sont en accord avec ceux de PICHARD qui estime que les patients tuberculeux infecté du VIH sont jeunes et résident dans la catégorie socio-professionnelle défavorisée (5).

Enfin, nous constatons que la mortalité est plus élevée chez les patients présentant une tuberculose avec VIH positif (37,1%). Ces résultats sont en accord à ceux de N.N'NDRI et collaborateurs qui estime que la mortalité est plus élevée chez les patients tuberculeux avec VIH positif que chez les séronégatifs où elle ne dépasse pas 7% (7).

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille