CONCLUSION GENERALE
Notre étude n'a pas la prétention
d'être exhaustive et achevée mais un support sur la gestion
financière par le biais de la structure financière. Car toute
analyse sectorielle n'est que partielle et la validité des conclusions
qu'on peut retirer du point de vue ensemble est forcément tributaire en
grande partie de la réalisation des conditions de son insertion dans
l'ensemble. Aussi, toute critique dans le sens de l'amélioration de
l'étude sera-t-elle la bienvenue.
Passant successivement du cadre conceptuel de
l'étude à l'approche pratique, nous tenions à porter un
jugement sur la structure financière d'AMICONGO partant de
l'hypothèse selon laquelle AMICONGO présente une structure saine
et équilibrée.
Les investigations menées entre 2007-2009 sur ses
états financiers par les biais des certains indicateurs choisis nous ont
permis d'établir le diagnostic suivant sur la santé
financière d'AMICONGO :
- Le FRN indicateur d'appréciation
d'équilibre, est demeuré négatif durant toute la
période sous analyse. AMICONGO s'est révélé
incapable de couvrir les besoins nés de son cycle d'exploitation
à l'aide de ressources financières stables. Ce qui suppose que
son cycle d'exploitation a pu tourner grâce aux crédits
fournisseurs avec le risque de compromettre la sécurité
financière de l'entreprise. Donc l'équilibre financier n'est pas
respecté et sa structure financière n'est pas saine. Les
immobilisations nettes sont supérieures aux capitaux permanents ou ce
qui revient au même, que l'exigible à court terme est
supérieur à tout actif circulant. Cette situation de
déséquilibre financier chronique de l'entreprise est
extrêmement grave et s'avère très dangereuse pour la vie
de l'AMICONGO.
- Le BFR reste négatif, durant la
période sous analyse. Le signe négatif de BFR, dans ce cas, ne
doit pas être directement interprété comme l'expression
d'une gestion efficace des ressources de l'entreprise en ce sens que le cycle
de d'exploitation, loin d'être une charge pour l'entreprise, produit de
la trésorerie au lieu d'en absorber.
- La trésorerie nette d'AMICONGO s'et
avérée très serrée. Durant la période sous
analyse ses disponibilités se sont révélées
insuffisantes pour lui permettre de faire face aux exigences de court terme.
Elle se trouve donc à la position de faiblesse face à ses
créanciers. Cette situation est la résultante de deux
agrégats à savoir FRN et BFR. Elle est la conséquence
d'une mauvaise répartition des ressources de financement
(c'est-à-dire on a alloué plus de ressources au cycle
d'exploitation et moins dans le cycle d'investissement).
- Les ratios de liquidité et de solvabilité sont
respectivement inférieurs à l'unité et supérieurs
à l'unité. Ces rations démontrent d'une part qu'AMICONGO
est incapable de faire face à ses exigences à court terme. Elle
n'a pas assez de liquidité et ne peut transformer suffisamment vite
certains de ses actifs circulants pour couvrir ses dettes à court
terme ; d'autre part que cette entreprise ne dispose pas d'autonomie
financière.
- Après l'examen des indicateurs
précités, nous constatons qu'ils sont tous au rouge, tendance
à la faillite et par conséquent, l'hypothèse de travail
est rejetée d'autant plus que la structure financière de
l'AMICONGO n'est pas saine et le règle d'équilibre financier
minimum n'est pas respectée durant la période sous examen.
Au vu de tout ce qui précède nous
suggérons aux gestionnaires surtout aux décideurs de :
- Convertir ses dettes à court terme en
actions ;
- Désinvestir ou céder ses actifs
fixes ;
- Procéder à la conquête de l'autonomie
financière en augmentant le capital social par la souscription en
numéraire ou par des apports des actifs autre que les
immobilisations.
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