1. 8. Définition des termes
Pour une bonne compréhension de notre étude, la
définition d'un certain nombre de concepts paraît judicieuse,
notamment:
-Fonction de bien-être social : c'est
simplement une représentation quelconque des fonctions d'utilité
individuelle. Elle permet de classer différentes allocations sur la base
des seules préférences individuelles, et elle est croissante par
rapport à l'utilité de chaque individu.
-L'optimum de Pareto : une organisation est dite
optimale ou efficiente au sens de Pareto, dès lors que toute
réorganisation qui augmenterait l'utilité d'un individu
diminuerait nécessairement celles d'un autre au moins.
-Le coefficient de Gini : c'est la mesure
d'inégalité la plus couramment utilisée, une statistique
de résumé qui varie le plus souvent entre 0 et 1. Elle est
notée G, lorsque G = 0 on a une égalité parfaite des
revenus entre tous les ménages ; G = 1 indique une
inégalité complète. En d'autres termes un individu ou un
ménage détient tout le revenu alors que les autres n'en ont
aucun.
-Equité relative d'une région : c'est
l'influence qu'exerce une région sur l'inégalité totale de
la société. Lorsque celle-ci est inférieure est à
1, elle augmente l'inégalité dans la société et
dans le cas contraire, elle est plutôt réductrice
d'inégalité.
-Part de revenu totale : représente la proportion
du revenu totale détenue par l'ensemble de la population d'une
région.
-Part relative de bien-être : c'est la
contribution de chaque région au bien-être total de la
société.
1. 9. Portée et limites de l'étude
Notre étude portera sur les différentes
régions du Cameroun. Ces régions seront organisées suivant
une stratification en zone géographique retenue par l'enquête ECAM
I, réalisée en 1996 par la Direction Nationale de la Statistique.
Nous aurons donc comme région : Yaoundé, Douala, Autres villes,
Rurale forêt, Rurale hauts plateaux et Rurale Savane.
Toutefois l'utilisation du concept de fonction de
bien-être constitue une façon très générale
de définir le bien-être social et du fait de cette
généralité, elle peut être utilisée pour
représenter de nombreux types de jugement de valeur. Par contre elle
n'est pas très utile quand il s'agit de décider quels types de
jugement éthiques pourraient être judicieux. Certaines autres
approches consistent donc à partir des jugements de valeurs et à
examiner ensuite leurs implications au niveau de la répartition
économique : c'est ce type d'approche qui est suivi dans l'étude
des allocations équitables.
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