5. 4. Présentation des données d'analyse
Dans notre étude, nous utiliserons les dépenses
réelles de consommation des ménages des enquêtes ECAM I et
ECAM II réalisées respectivement en 1996 par la Direction
Nationale de la Statistique (DNS) et 2001 par l'Institut National de la
Statistique (INS).
L'Enquête Camerounaise Auprès des Ménages
: ECAM I avait duré trois mois, couvrait les dix provinces du pays et
concernait un échantillon aléatoire de 1731 ménages
urbains et ruraux. Elle visait trois principaux objectifs à savoir :
mesurer les effets de la crise et des ajustements sur le niveau et les
conditions de vie des ménages, établir les interrelations entre
les dimensions des niveaux de vie et analyser les tendances et les
évolutions par rapport aux autres sources de données. Il
s'agissait d'une enquête stratifiée à deux degrés
à Yaoundé et à Douala et à trois degrés dans
les autres villes du pays avec la distinction urbaine- rurale. Deux types de
questionnaires étaient élaborés l'un pour les villes et
les grandes villes, et l'autre pour le reste du pays. Ces questionnaires,
soumis aux ménages sélectionnés, comportaient 11 sections
dont plusieurs pouvaient permettre l'analyse de la pauvreté au Cameroun.
Pour ECAM I, six strates ont été retenues : Yaoundé,
Douala, les autres villes (d'au moins cinquante mille habitants selon les
estimations de 1995), la région Coton-Elevage dite «Rurale
savane» (localités rurales des provinces septentrionales :
Extrême-Nord, Nord et Adamaoua), la région Cacao dite «Rurale
Forêt» (localités rurales des provinces du Centre, du Sud, et
de l'Est) et la région Café dite «Rurale Hauts
plateaux» (localités rurales des provinces de l'Ouest, du
Nord-Ouest, du Sud-Ouest et du Littoral).
L'enquête Camerounaise Auprès des Ménages
: ECAM II était une enquête par sondage qui couvrait l'ensemble du
territoire national et portait sur un échantillon de 10992
ménages17. Elle visait à construire un profil de
pauvreté au niveau national et au niveau des dix provinces. A cet effet
Douala et Yaoundé ont été considérées comme
des strates à part, et chacune des dix provinces a été
divisée en deux strates, une rurale et une urbaine. L'enquête
était donc réalisée sur 22 strates, dont 10 rurales et 12
urbaines. Le questionnaire était articulé en 15 sections pouvant
permettre d'étudier les différents aspects de la pauvreté
au Cameroun.
17 A l'exclusion des membres du corps diplomatique et
leurs ménages
La collecte des données avait duré 3 mois dans
chacun des 3 milieux urbain, semi urbain et rural (de septembre à
décembre 2001). Par ailleurs un volet particulier de l'enquête
s'était occupé pendant la même période de relever
les données relatives aux prix afin de pouvoir évaluer
l'autoconsommation et rendre comparables les dépenses des ménages
des différentes régions.
Les objectifs visés à travers l'exécution
de ces deux enquêtes sont globalement similaires, à savoir
l'appréciation des conditions de vie des ménages.
Néanmoins, la taille de l'échantillon, la méthodologie de
collecte, la durée et la période de la collecte, et certains
postes de la nomenclature ne sont pas exactement les mêmes au cours des
deux opérations. Il a donc fallu retraiter ces différents aspects
pour disposer des données comparables. En outre, la confection des
indicateurs de niveau de vie devant servir à la comparaison entre les
deux enquêtes a nécessité que l'INS ramène les
dépenses à la même base.
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