BURKINA FASO
Unité-Progrès-Justice
Ministère des Enseignements
Secondaire
Supérieur et de la Recherche
Scientifique
(M.E.S.S.R.S)
-------------------------------
Institut Supérieur d'Informatique
de Gestion (ISIG)
Mémoire pour l'obtention de la
Maîtrise professionnelle en gestion des
ressources humaines
Thème
Présenté et soutenu par
Martine KANKYONO
épouse DOUAMBA
Devant le jury composé de :
Président : Docteur TASSEMBEDO Aimé
Claude, enseignant de GRH à l'ISIG,
gérant associé AFKA, cabinet
RH
Rapporteur : Madame Claude BARNIER/PARE,
Enseignante de RH à l'ISIG,
Directrice générale de OPTIMA-RH ;
Membre : Monsieur Emmanuel
BADOLO,
DRH de la SONAR, maître de stage.
Membre : Monsieur Hamadou
Amadou
MAIGA, Directeur de
mémoire ;
Mention :
Très bien
Sous la direction de :
Monsieur Hamadou Amadou MAIGA
Directeur des ressources humaines de IAM GOLD Essakane SA
Sous la direction de :
Monsieur Hamadou Amadou MAIGA, DRH
de
IAM GOLD Essakane SA
Jeudi le 30 juillet 2009
Avertissement
L'Institut Supérieur d'Informatique de Gestion (ISIG)
n'entend donner ni approbation, ni improbation aux idées et opinions
émises dans le présent mémoire. Par conséquent, ces
opinions doivent être considérées comme propres à
leurs auteurs.
DEDICACE
Je dédie ce mémoire à
Mon époux et mes enfants, pour leur soutien et leur
compréhension
tout au long de ce parcours ;
Maman Thérèse KANKOALA épouse BAKYONO et
Papa Jean-Baptiste BAKYONO qui ont guidé mes pas à
l'école, alors qu'eux-mêmes n'ont pas eu cette chance ;
Maman Solange ZEBANGO épouse DOUAMBA qui est par moment,
ma fille ou ma belle fille ;
A ceux qui ont toujours répondu oui à mes
appels ;
A tous, je dédie ce modeste travail en guise
de reconnaissance
REMERCIEMENTS
Nous ne saurons entrer dans le vif du sujet sans adresser nos
remerciements à tous ceux qui, d'une manière quelconque, ont
contribué à la réalisation de cette recherche. Nos
remerciements vont particulièrement au (x) :
ü Directeur de mémoire, monsieur MAIGA Hamadou
Amadou qui n'a pas hésité un seul instant à accepter de
nous encadrer et pour la confiance qu'il a placé en nous ;
ü Directeur général de l'ISIG, monsieur
Isidore KINI, au personnel administratif et au corps professoral pour la
formation reçue et les conseils dont nous avons
bénéficié tout au long de notre cursus ;
ü Directeur général de la SONAR, en
particulier, le Directeur des ressources humaines, monsieur BADOLO Emmanuel et
notre maître de stage, pour nous avoir considéré comme un
des leurs et pour leur soutien multiforme ;
ü travailleurs du groupe SONAR et
particulièrement, ceux qui ont bien voulu remplir nos questionnaires
;
ü personnes de bonne volonté, qui se
reconnaîtront dans ce travail par leurs suggestions, leur
disponibilité, leurs conseils et qui ont été d'un appui
inestimable pour l'aboutissement de ce travail de recherche. Ces vaillantes
personnes sont des enseignants de la GRH, des praticiens de la matière
ou simplement des personnes qui n'ont aucun lien apparent avec le domaine. Nous
appellerons à cette liste non exhaustive, messieurs Zachaël KI,
OUOBA Valentin Yacouba TRAORE, Ber-Zan COULIBALY, François NAON, MAIGA
Ousmane, Barthélemy OUEDRAOGO, Ludovic ZAKSONGO, Julien ZANGA, Francis
HIEN et mesdames Jeanne d'Arc SOME/PARE, Germaine ZERBO, Mireille
KANSOLE/TOUGMA, GUIGMA Julia Irène et Emilienne OUIYA/SIMPORE ;
ü Toute la promotion 2006-2007 de la maîtrise
professionnelle en gestion des ressources humaines de l'ISIG.
A tous, nous exprimons notre profonde gratitude
AVANT
PROPOS
Ce mémoire s'inscrit dans le cadre des exigences de fin
de formation du second cycle de l'enseignement supérieur de l'Institut
Supérieur d'Informatique de gestion (ISIG). En effet, les
étudiants sont soumis à la rédaction d'un mémoire
à soutenir, pour l'obtention du diplôme de
Maîtrise professionnelle en gestion des ressources
humaines. Nous sommes la toute première (1ère)
promotion à préparer ledit diplôme à l'ISIG, et
cela, durant l'année académique 2006-2007.
Le présent document propose une appréciation des
pratiques de la SONAR, en tenant compte de certaines approches
théoriques en matière de développement des
compétences des ressources humaines de la SONAR.
En effet, les changements technologiques et organisationnels,
la concurrence exacerbée sur les marchés, présentés
comme paramètres structurants d'un nouvel ordre économique,
réclament des comportements appropriés de la part des
salariés et des employés. Ils doivent faire preuve d'engagement,
de disponibilité, de souplesse, d'adaptabilité dans le travail.
Ces nouveaux besoins passent par la capacité du salarié à
faire évoluer ses compétences et à l'employeur d'en tenir
compte et de contribuer également au développement de ces
compétences pour répondre à ces nouvelles exigences.
SIGLES ET ABREVIATIONS
ABGRH
|
: Association Burkinabè des Gestionnaires des Ressources
Humaines
|
AN
|
: Assemblée Nationale
|
ANPE
|
: Agence Nationale de la Promotion de l'Emploi
|
APSAB
|
: Association Professionnelle des Sociétés
d'Assurances du Burkina
|
CAPES
|
: Centre d'Analyse des Politiques Economiques et Sociales
|
CIMA
|
: Conférence Interafricaine des Marchés
d'Assurances
|
DGA
|
: Directeur Général Adjoint
|
DGTCP
|
: Direction Générale du Trésor et de la
Comptabilité Publique
|
DIF
|
: Droit Individuel à la Formation
|
DRH
|
: Direction/Directeur des Ressources Humaines
|
FAFPA
|
: Fonds d'Appui à la Formation Professionnelle et à
l'Apprentissage
|
FANAF
|
: Fédération des sociétés d'Assurance
de Droit National d'Afrique Francophone (siège à Dakar)
|
GIE
|
: Groupement d'Intérêt Economique
|
GPEC
|
: Gestion Prévisionnelle des Emplois et des
Carrières
|
GRH
|
: Gestion/Gestionnaire des Ressources Humaines
|
IARD
|
: Incendie Accident Risques Divers
|
Ibidem
|
: Au Même endroit ou ici même (pour citer le
même auteur plusieurs fois sur la même page)
|
IIA
|
: Institut International des Assurances (à
Yaoundé)
|
IRD
|
: Institut de Recherche pour le Développement
|
ISIG
|
: Institut Supérieur d'Informatique de Gestion
|
Op. cit.
|
: Opus Citatum ou opere citato (pour
citer le même auteur et le même ouvrage, mais à des pages
différentes)
|
RH
|
: Ressources Humaines
|
SRH
|
: Service des Ressources Humaines
|
TIC
|
: Technologies de l'Information et de la Communication
|
TPA
|
: Taxe Patronale d'Apprentissage
|
LISTE DES GRAPHIQUES ET TABLEAU
Graphique 1 : Bénéficiaires de
formation
2
Graphique 2 : Domaines de formation
concernés
2
Graphique 3 : L'initiative de la formation
2
Graphique 4 : Evaluation de la formation
2
Graphique 5 : Sources de financement des
nouvelles qualifications
2
Graphique 6 : Suggestions et observations des
travailleurs pour le plan de carrière
2
Graphique 7 : Niveaux de qualification
actuelle et à l'embauche
2
Graphique 8 : Perception de la mobilité
par les travailleurs
2
Tableau 1 : Classification des facteurs
motivants à la formation
2
RESUME
Dans cette étude, il été a question
d'identifier les sources de développement des compétences des
travailleurs à la SONAR. Nous avons combiné pour ce faire,
recherche documentaire et enquête de terrain. Les résultats
révèlent en substance, que les pratiques en vigueur dans cette
institution regroupent des mesures assez disparates.
Le dispositif en cours à la SONAR s'inspire de la
prise en compte des besoins de l'organisation pour le développement des
compétences de ses travailleurs. Même s'il est
généralement jugé efficace, ce dispositif nécessite
la mise en place d'un certain nombre de garde-fous sans lesquels, le
système court le risque d'une dérive.
Par ailleurs, l'étude a permis d'isoler un certain
nombre de défis que devra relever la SONAR dans les années
à venir, si elle veut instaurer une adéquation poste/profil pour
assainir le climat, de travail par la motivation des travailleurs et
l'accroissement du rendement pour une meilleure compétitivité.
Mots-clés :
Développement, compétence, formation,
potentialité, performance et compétitivité
ABSTRACT
This study aimed at identifying the sources of SONAR workers
expertise development. For that, we combined documentary research and
investigation. These results reveal in substance, that the in force practices
in this institution group together some enough disparate measures.
The device is inspired by the hold into account of the
organization needs for the development of the workers competence. Even if it is
generally efficient, this type of practices requires the setting up of a
certain number of parapets without which, the system will drift away.
Furthermore, the study could isolate a certain number of
challenges that should raise SONAR in the coming years, if it wants to
establish an adequacy between post office and profile to cleanse the work
climate by of workers motivation and the output growth for a better
competitiveness of SONAR.
Key-words:
Development, competence, training, potentiality, performance and
competitiveness.
SOMMAIRE
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
AVANT PROPOS
IV
SIGLES ET ABREVIATIONS
V
LISTE DES GRAPHIQUES ET TABLEAU
VI
RESUME
VII
SOMMAIRE
1
INTRODUCTION GENERALE
3
PARTIE I : CADRE THEORIQUE ET
INSTITUTIONNEL DU DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES
7
Chapitre I : Approche conceptuelle
8
Section I : Définition des concepts
et typologie
8
Section II : Les techniques et
théories de développement des compétences en ressources
humaines
12
Chapitre II : Cadre institutionnel,
juridique et méthodologie de recherche
26
Section I : Cadre institutionnel et
juridique
26
Section II : La
méthodologie
33
PARTIE II : ANALYSE
SITUATIONNELLE
37
Chapitre I : Les pratiques de
développement des compétences à la SONAR
38
Section I : La détermination des
besoins de formation et l'élaboration de plan de formation à la
SONAR
38
Section II : Les actions de formation et
les réalisations
41
Chapitre II : Appréciation des
pratiques de développement des compétences des travailleurs de la
SONAR
50
Section I : Les points forts et les
faiblesses des pratiques
50
Section II : Suggestions
53
CONCLUSION GENERALE
63
BIBLIOGRAPHIE
65
ANNEXES
INTRODUCTION GENERALE
Les nouveaux défis de la compétitivité
ont pour noms : « qualité, réactivité,
économie de la variété, innovation ». Pour
les relever dans un contexte de mondialisation, les procédures ne
suffisent plus, même si elles sont souvent indispensables.
Le Bureau International du Travail (BIT) a estimé en
1999 que « le niveau de compétence et la qualité de
la main-d'oeuvre feront de plus en plus la différence dans la course aux
débouchés sur un marché
mondialisé »1(*). Alors, l'entreprise gagnante sera celle qui saura
« mettre l'homme qu'il faut à la place qu'il faut en temps
opportun ».
L'entreprise du troisième millénaire ne pourra
donc faire face à la globalisation de l'économie mondiale, que
par une saine gestion de ses ressources humaines, toute chose qui passe par le
développement des compétences.
C'est ce qui justifie le choix du thème de la
présente étude
intitulée : « Développement des
compétences à la SONAR : Essai d'étude critique d'un
système ».
Le développement des compétences permet à
l'entreprise d'atteindre un niveau élevé de
compétitivité par l'implication de travailleurs
motivés ; ce qui est d'une importance capitale dans le contexte
actuel de forte concurrence.
A la faveur de la relecture du code du travail, un conseil
national de l'emploi et de la formation professionnelle2(*) a été
créé. La clause de dédit de formation3(*) est une innovation majeure
consacrée par l'article 8 du code du travail. Cela constitue une mesure
conservatoire entre les mains de l'employeur pour préserver les
investissements en formation de ses ressources humaines.
De ce fait, il est nécessaire pour les entreprises
telles que la SONAR, qui voudraient consolider son positionnement sur le
marché des assurances au Burkina Faso, de disposer d'une
véritable politique de gestion de l'ensemble de ses ressources, aussi
bien matérielles, financières que humaines. Les ressources
humaines sont une richesse, toute chose qui fut affirmée en ces
termes : « Le capital, c'est
l'homme »4(*).
Cependant, s'il est vrai que le développement des
compétences revêt un intérêt certain, force est de
reconnaître que l'inadéquation entre poste et profil peut
engendrer des difficultés au niveau de la gestion des ressources
humaines comme la démotivation, la baisse de rendement, voire la
détérioration du climat social.
Problématique
En matière de gestion des ressources humaines,
développer les compétences des travailleurs, c'est
accroître leur savoir, leur savoir- faire et leur savoir- être pour
leur permettre de réaliser, avec le maximum d'efficacité et
d'efficience, les missions et tâches qui leur sont confiées.
On y parvient au terme d'un processus qui consiste à
définir les emplois et les profils requis pour y accéder,
à déterminer les besoins de formation, à élaborer
un plan de formation et à l'administrer.
Qu'en est-t-il à la SONAR ?
Les pratiques de développement des compétences
en vigueur à la SONAR permettent-elles d'assurer une adéquation
optimale entre le profil des travailleurs et les emplois qu'ils occupent ?
C'est dans le but de répondre à cette interrogation que nous nous
proposons d'étudier la politique de développement des
compétences des travailleurs de la SONAR, à travers le
questionnement spécifique suivant :
- comment est organisé le développement des
compétences à la SONAR ?
- quelles sont les forces et les faiblesses des pratiques
visant à développer les compétences à la
SONAR ?
- quelles sont les perspectives de développement des
compétences à la SONAR ?
Ce sont là, autant de questions que nous nous sommes
posées et qui constituent le coeur de notre problématique. La
présente étude se fonde sur les hypothèses
suivantes :
Hypothèses de recherche
- Le développement des compétences à la
SONAR est basé uniquement sur la formation des travailleurs ;
- Il existe, non pas une politique, mais des actions qui
concourent au développement des compétences des travailleurs
à la SONAR.
Objectif général
L'objectif général de notre étude est de
voir la place accordée au développement des compétences
des ressources humaines de la SONAR, dans un environnement fortement
concurrentiel.
Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques nous permettront :
- d'identifier les techniques de développement des
compétences des travailleurs ;
- d'analyser et apprécier l'importance que la SONAR
accorde au développement des compétences de ses
travailleurs ;
- de faire des propositions qui permettraient à la
SONAR de développer les compétences de ses travailleurs.
En outre, notre étude revêt un
intérêt certain pour les différents acteurs en
présence.
D'abord, l'étude permet à
l'ISIG d'apprécier la qualité des enseignements
dispensés aux étudiants. Aussi, témoigne-t-elle de la
bonne collaboration entre l'ISIG et les grandes sociétés de la
place.
Ensuite, elle permet aux étudiants que
nous sommes de concilier la théorie de la GRH dont nous avons
bénéficié à l'ISIG, à la pratique, par le
stage à la SONAR ;
Enfin, elle permet à la SONAR de
marquer son attachement au développement des compétences et
d'apporter son soutien aux grandes écoles de formation. Par ailleurs, la
SONAR, par sa contribution au choix du présent thème, s'ouvre
à un regard extérieur pour apprécier la manière
dont elle gère ses ressources humaines.
Pertinence
Dans un contexte de crise économique, marqué
notamment par la rareté des ressources
financières, notre étude vise à permettre
à la SONAR de demeurer une organisation viable, compétitive et
toujours leader des assurances au Burkina Faso, et ceci, grâce à
l'action sur les ressources humaines.
Résultats attendus
- le diagnostic de la situation est posé ;
- les éléments du diagnostic sont
analysés ;
- des propositions et suggestions des mesures tendant à
améliorer le développement des compétences à la
SONAR sont proposés.
Difficultés rencontrées
Les recherches pour la rédaction ne se sont pas faites
sans difficultés. En effet, l'absence d'expert en formation à la
SONAR, la jeunesse de la DRH, la relecture des instruments juridiques5(*), la non
opérationnalité de certains outils de GRH que sont les fichiers
du personnel, le répertoire des postes et des emplois, les plans de
formation et de mobilité ne nous ont pas permis d'avoir certaines
données. En outre, celles qui sont disponibles ne couvrent pas toute la
période de référence de notre étude.
Malgré ces difficultés rencontrées lors
de nos recherches, nous avons essayé de mener à bien cette
étude, ce qui nous a permis d'élaborer ce présent
mémoire, articulé en deux parties principales :
-
Cadre théorique et institutionnel du développement des
compétences (Partie I),
- Analyse situationnelle (Partie II).
- La première partie est consacrée au cadre
théorique et institutionnel du développement des
compétences à la SONAR. Quant à la seconde partie, elle
est relative à la l'analyse situationnelle.
PARTIE
I : CADRE THEORIQUE ET INSTITUTIONNEL DU DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES
L'existence des organisations est étroitement
liée à la présence des hommes et des femmes qui s'adonnent
à leur devoir, tant et si bien que les ressources humaines constituent
de nos jours la sève nourricière des organisations. Le proverbe
Arabe ne dit-il pas que : « La différence entre un
jardin et un désert, ce n'est pas l'eau, c'est
l'homme » 6(*).
De nombreux chercheurs se sont intéressés
à la question du développement des compétences.
L'intérêt du concept justifie l'abondante littérature y
relative.
Afin de mieux cerner le contenu de la première partie
de notre étude, nous nous imposerons tout d'abord, une approche du
concept de développement des compétences (chapitre I) ;
puis, nous aborderons le cadre juridique et institutionnel de la SONAR, et la
méthodologie de recherche (chapitre II).
Chapitre I : Approche conceptuelle
Ce chapitre nous permettra d'abord, de définir les
concepts (section 1), et ensuite, nous guidera vers quelques techniques de
développement des compétences (section 2).
Section I : Définition
des concepts et typologie
Dans cette section, nous définirons les
concepts de développement des compétences (paragraphe I), puis
nous aborderons les théories et techniques de développement des
compétences (paragraphe II).
Mais auparavant, qu'entend t-on par essai d'étude
critique d'un système ? Etymologiquement, un essai est axé
sur l'appréciation de tous les points négatifs.
Mais, dans le cas de notre recherche, nous percevons par ce
titre, une approche conceptuelle et une analyse situationnelle des pratiques de
développement des compétences à la SONAR.
Paragraphe I : Définition
La définition des concepts clés est
nécessaire pour mieux appréhender la présente
étude. C'est pourquoi nous allons définir d'abord le concept de
compétence et ensuite celui de développement des
compétences.
A.
Concept de compétence
Selon le Dictionnaire des ressources humaines7(*),, « la
compétence rassemble trois types de savoir : un savoir
théorique (connaissances), un savoir-faire (expériences) et un
savoir-être (une dimension comportementale) mobilisés ou
mobilisables8(*) qu'un
salarié met en oeuvre pour mener à bien la mission qui lui est
confiée ».
De cette définition, on peut retenir essentiellement
deux enseignements : le premier est que la compétence est vue
d'abord comme un élément individuel, car elle est liée
à des caractéristiques propres au salarié. C'est dans ce
sens que David COURPASSON et Yves-Frédéric LIVIAN affirment
que : « Si l'on a pu parler de qualification collective pour
décrire les phénomènes d'adaptation au fonctionnement de
l'organisation existant au niveau d'un collectif de travail, la
« compétence », elle, (dans son acception
récente) est individuelle et liée à des
caractéristiques personnelles du salarié» 9(*).
Le second enseignement à retenir est que les
compétences sont valablement mises en application dans des situations de
travail bien concrètes. Ainsi, selon Dimitri WEISS10(*), pour qui la compétence
est finalisée, parce qu'elle est entièrement tournée vers
une action, le terme se définit comme « un ensemble de
connaissances, de capacités d'actions et de comportements
structurés en fonction d'un but, dans un type de situation
donnée ».
Alain MEIGNANT semble soutenir cette définition de la
compétence, tout en insistant davantage sur la dimension
d'utilité pour l'organisation. Car, selon lui, « la
compétence est un savoir-faire opérationnel validé :
savoir-faire, c'est-à-dire capacité à faire (et pas
seulement à connaître), opérationnel, c'est-à-dire
mis en oeuvre concrètement en situation de travail, validé,
c'est-à-dire reconnu par l'environnement ». C'est une
autre façon de dire « utile, utilité,
utilisé ».11(*)
De l'avis de Christian BATAL, « les
compétences d'un emploi correspondent aux savoirs, savoir-faire et
savoir-être qu'il est nécessaire de mobiliser pour pouvoir
réaliser correctement les activités propres à cette
situation de travail, tandis que les compétences d'un individu se
résument aux mêmes savoirs, qu'il maîtrise effectivement et
qu'il est capable de mettre en oeuvre, en situation, s'il en éprouve le
besoin ». Aussi, pour lui, cette catégorisation du concept de
compétence distingue12(*) :
- les « savoirs », qui correspondent
à des connaissances aussi bien générales que
spécialisées sur un thème précis (ex :
connaître les lois élémentaires de l'assurance ;
les
« savoir-faire » , qui correspondent
à la maîtrise de la mise en oeuvre concrète de techniques,
de méthodes ou d'outils, c'est-à-dire
« d'habilités » manuelles, sociales ou cognitives
(ex : savoir mettre en oeuvre les techniques d'animation de
réunion, ou savoir utiliser un voltamètre13(*)) ;
les
« savoir-être », qui correspondent
à la maîtrise d'attitudes comportementales, c'est-à-dire
à des «postures mentales» (ex : être honnête,
être discret, être diplomate, être organisé ou savoir
communiquer).
Mais, que peut-on dire à présent du concept de
développement des compétences ?
B. Le concept de
développement des compétences
Le développement, en matière de
ressources humaines « englobe les activités de
détermination des besoins de formation au niveau des différentes
catégories de personnel, la mise sur pied de programmes de formation et
leur évaluation. Ces activités permettent aux travailleurs
d'acquérir les connaissances et les habiletés nécessaires
pour une meilleure performance ou encore pour accéder à des
emplois qui comportent des responsabilités plus
importantes »14(*).
Le développement des
compétences se réfère aux activités
d'apprentissage susceptibles d'accroître le rendement actuel et futur des
travailleurs, en augmentant leur capacité d'accomplir les tâches
qui leur sont demandées, par l'amélioration de leurs
connaissances, habiletés et aptitudes.
En effet, le développement des compétences
permet d'adapter les compétences des travailleurs à
l'environnement externe et interne et aussi, au but visé par
l'organisation.
A la lumière de ces différentes
définitions, on peut retenir que le développement des
compétences est l'action de faire évoluer les compétences
d'un niveau insuffisant à un niveau idéal. Toutefois, il existe
plusieurs types de compétences.
Paragraphe II : Typologie des
compétences
Les compétences peuvent être classées
suivant une logique qui distingue la catégorisation suivante15(*) :
A.
Les compétences générales ou transversales
Ce sont celles qui ne sont pas spécifiques à un
métier, donc qui sont utiles dans de nombreux emplois (exemple : savoir
mettre en oeuvre les méthodes de synthèse) et qu'on va, par
conséquent, retrouver souvent dans les référentiels de
compétences.
B.
Les compétences professionnelles
Elles sont propres à une filière de
métier (exemple : connaître les différentes
méthodes pédagogiques et leur mode d'usage, constitue une
compétence professionnelle parce qu'elle n'est, a priori, utile qu'aux
métiers de formation). Elles contribuent à faciliter la
mobilité d'un domaine à l'autre.
C.
Les compétences spécifiques
Ce sont celles qui sont propres à une structure, un
domaine et qu'on ne retrouve pas ailleurs (exemple : connaître la
procédure de gestion des incidents techniques propres à une
structure donnée). Elles sont nécessaires pour exercer les
activités qui constituent le noyau du domaine. L'utilité de cette
dernière catégorisation réside dans la
préoccupation de gestion de la mobilité ou du recrutement.
L'intérêt de cette catégorisation est la
distinction des emplois généralistes qui se caractérisent
par le fait qu'ils requièrent surtout des compétences
générales ou transversales, par opposition aux emplois de
spécialistes qui requièrent une majorité de
compétences professionnelles.
D.
Les compétences collectives
Elles font référence aux compétences des
différents postes de travail, et sont liées à la
qualité d'interface qui existe entre les situations de travail, donc
entre les individus qui les occupent. Elles sont constituées de trois
catégories d'éléments16(*) qui sont d'abord la complémentarité des
membres de l'équipe de travail, ensuite la possession d'un langage ou
d'un vocabulaire commun de représentation partagée des
finalités, des priorités et des objectifs de l'unité de
travail et enfin, la capacité des membres de l'équipe
à travailler ensemble, c'est-à-dire à coopérer.
En plus de la croissance actuelle et future du rendement, le
développement des compétences accroît le sentiment
d'appartenance que les employés témoignent à
l'organisation et améliore leur perception dudit sentiment : c'est
la culture d'entreprise.
Le développement des compétences s'inspire de
techniques et de théories, objet de la section suivante.
Section II : Les techniques et théories de
développement des compétences en ressources humaines
Le développement des compétences
revêt une importance capitale et constitue une approche
stratégique qui a des impacts, tant sur la gestion des carrières
des employés que sur la performance organisationnelle.
Nous examinerons les techniques de développement des
compétences (paragraphe I) et les théories de
développement des compétences (paragraphe II).
Paragraphe I : Les techniques de développement
des compétences
A ce niveau, nous avons l'organisation qualifiante, la
formation et la mobilité, (A) l'évaluation des emplois, le
recrutement, la gestion des carrières, et la motivation (B). Nous les
avons regroupés en deux points pour des besoins rédactionnels.
A. De l'organisation qualifiante à
la formation et à la mobilité des travailleurs
1. L'organisation qualifiante
C'est l'organisation qui offre à ses travailleurs une
plus-value sur le plan professionnel, en termes d'expérience acquise
bien sûr, mais également de maintien et d'acquisition de
compétences nouvelles, améliorant ainsi leur
employabilité. Pour ce faire, cette approche nécessite un
processus dynamique d'inventaire et de traitement de l'offre et de la demande
d'évolution professionnelle17(*).
2. La formation
a)
Définition
La formation peut être considérée
comme une stratégie de premier ordre de développement des
compétences. Selon St Onze « le premier paramètre du
capital de compétence de l'entreprise est bien cet ensemble
d'activités cherchant à développer, au moyen de diverses
approches pédagogiques, un système intégré de
savoirs, de savoir-faire et de savoir-être destinés à
rendre les employés plus performants dans la réalisation de leur
travail »18(*).
La formation en organisation est un ensemble
d'actions, de moyens, de techniques et supports planifiés à
l'aide desquels les salariés sont incités à
améliorer leurs connaissances, leurs comportements, leurs attitudes,
leurs habiletés et leurs capacités mentales, nécessaires
à la fois pour atteindre les objectifs de l'organisation et des
objectifs personnels ou sociaux du travailleur pour s'adapter à leur
environnement et pour accomplir de façon adéquate leurs
tâches actuelles et futures19(*).
En effet, la formation20(*) a pour objectif de transférer aux
salariés des connaissances ou du savoir-faire pour leur permettre de
bien s'acquitter de leurs tâches.
b)
Les différents types de formation
La formation se présente sous des formes diverses et
diversifiées que sont la spécialisation, la formation continue,
le coaching, la formation professionnelle, et l'auto-formation.
La spécialisation : elle est
définie par le dictionnaire des ressources humaines21(*) comme le type de
développement se caractérisant par une concentration, une
mobilisation et un renforcement constant des ressources humaines d'une
entreprise sur un seul domaine afin d'y acquérir une position forte.
Ce type de formation a été utilisé par la
SONAR pour assurer la spécialisation de ses travailleurs dans les
grandes écoles d'assurances ;
La formation continue : c'est le
recyclage ou formation incessante du travailleur pour lui permettre de se
mettre à jour dans une discipline, une technique, un métier ou
une profession. Cette formation lui permet implicitement de s'adapter au
changement des techniques et des conditions de travail.
C'est dans ce cadre que se situent les formations dont
bénéficient certains cadres de la SONAR, au vue de la rapide
évolution technologique ;
Le coaching : c'est l'accompagnement individuel apporté par un
membre dans l'organisation (à l'interne) ou par un consultant (à
l'externe) dans le but d'aider un salarié à accroître sa
performance. C'est un système qui favorise le transfert des
compétences et contribue au développement des compétences
du bénéficiaire, et que la SONAR pourrait explorer ;
La formation professionnelle :
c'est celle qui est donnée dans un établissement scolaire,
technique ou autre et qui permet au bénéficiaire
d'acquérir des connaissances théoriques et pratiques
nécessaires pour exercer un métier ou une profession dans un
domaine spécifique. Elle est pratiquée dans certains
établissements, instituts et universités, tant sur le plan
national qu'international qui assurent des formations en assurances. Certaines
institutions disposent aussi de leur centre de formation communément
appelée centre de formation professionnelle (CFP), qui permet de
développer les compétences des travailleurs ;
L'auto-formation : est un terme
qui concerne les conceptions de la formation tournées vers la prise en
compte et le développement de l'autonomie des apprenants.
Les travailleurs de la SONAR pratiquent ce type de formation
par le biais des cours du soir leur permettant d'avoir de nouveaux
diplômes, toute chose qui développe les compétences par
l'acquisition de nouvelles qualifications et leur mise en oeuvre en milieu
professionnel.
3. La
mobilité
a) Définition
Le monde de l'entreprise est en pleine mutation. On
parle de plus en plus de mobilité d'horaires, de postes et de
compétences, etc. Le salarié ne pourra plus, comme c'était
le cas il y a encore 35 ans, entamer et terminer sa carrière dans un
seul poste au sein d'une même entreprise. Mais, loin de considérer
cette situation comme une évolution de la société
industrielle et commerciale, il faut y voir un parcours professionnel dynamique
basé sur la formation continue et l'épanouissement dans le
travail.
b)
Les différents types de mobilités
Nous pouvons retenir essentiellement deux formes de
mobilité : d'une part, la mobilité externe qui est le
«changement d'entreprise »23(*) consécutif aux
démissions, aux licenciements, aux recrutements, aux mises à
disponibilités ou aux détachements, et d'autre part, la
mobilité interne.
La mobilité interne est le
changement de poste de travail, de métier, de fonction au sein de la
même entreprise ou du même groupe24(*). Elle peut permettre au travailleur d'acquérir
des compétences, qui seront profitables, aussi bien pour lui que pour
son employeur. La mobilité interne regroupe la mobilité verticale
ou promotion, la mobilité horizontale dite aussi fonctionnelle ou
professionnelle et la mobilité d'environnement25(*).
La mobilité verticale ou
promotion, est caractérisée par les
évolutions hiérarchiques des travailleurs dans l'organisation.
Elle est assimilée à la carrière et est synonyme de
progression. Elle est acquise par la promotion interne, le recrutement interne
et la valorisation des compétences acquises.
Pour ce qui est de la mobilité
horizontale, fonctionnelle ou professionnelle, elle se
définie comme étant le changement de poste de travail sur un
même niveau hiérarchique. Elle se manifeste par les mutations, les
affectations, les rotations, les reconversions et peut être source de
développement de compétences.
Enfin, la mobilité
d'environnement concerne les personnes qui occupent la même
fonction, à un même niveau hiérarchique, mais qui changent
de lieu d'exercice de leurs activités. Elle englobe la mobilité
géographique et se fait pour des raisons diverses.
Parmi les auteurs qui ont travaillé sur la
mobilité, SCHEIN26(*) a élaboré une dimension propre
à la mobilité. En effet, il accentue ses travaux
particulièrement sur la dimension radiale. Cette
dimension radiale de la mobilité est relative à la notion de
pouvoir et d'influence du salarié, acteur dans la construction de sa
carrière. La dimension radiale correspond au rapprochement des
salariés vers les centres de pouvoir des
organisations.
La possibilité de coexistence des différentes
formes de mobilité est précisée par DEFFAYET et VAN HEEMS27(*). Néanmoins, il faut noter que cette
coexistence des diverses formes de mobilité dans une entreprise,
dépend de plusieurs facteurs qui déterminent la
prédominance d'une des formes.
La
mobilité et la promotion sont fortement liées. « La promotion peut désigner une
progression de carrière qui comporte ou non une affectation à un
nouveau poste »28(*). Les changements qui marquent cette progression
peuvent consister en un accroissement d'autorité, de
responsabilité, de rémunération ou de prestige. C'est
pourquoi « La promotion interne est la ressource principale de la
banque, de l'énergie, des assurances, des
transports »29(*). Toutefois, les différences sont fortes selon
les secteurs.
Du point de vue de Jean-Marie PERETTI, il existe deux
types de promotion interne qui sont la promotion au coup par coup et
la promotion organisée.
La
première ne se situe pas dans le cadre d'une gestion des ressources
humaines élaborée. Quant à la
deuxième, elle repose sur une gestion prévisionnelle des emplois
et un système d'évaluation du personnel. Elle nécessite de
sérieuses prévisions, une préparation minutieuse
et une étude des répercussions. Elle est soumise au respect de
trois conditions qui sont : l'obtention du diplôme
exigé pour l'occupation du poste de travail, un poste
vacant et un lien fonctionnel et utilitaire entre le
diplôme et le poste.
B. De l'évaluation des emplois et
du recrutement, à la gestion des carrières, et la motivation
1. L'évaluation des emplois
L'évaluation est définie comme une
activité qui consiste à : « porter un jugement
global et objectif sur un salarié quant à l'accomplissement de
ses tâches pendant une période déterminée dans une
organisation en prenant appui sur des critères explicites et des normes
établies »30(*).
2. Le recrutement
Le recrutement est, selon Jean-Marie PERETTI, une
«opération ayant pour but de pourvoir un
poste »31(*). En d'autres termes, c'est le processus par lequel
l'entreprise tente d'attirer les ressources humaines nécessaires au bon
fonctionnement de l'organisation. Nous distinguons le recrutement externe et le
recrutement interne.
Le recrutement interne est défini comme une
« opération ayant pour but de pourvoir un poste en
interne, c'est-à-dire en sélectionnant le candidat retenu parmi
les salariés actuels».32(*) Il consiste à porter l'avis de
recrutement à la connaissance des travailleurs au sein de l'organisation
afin que ceux-ci puissent postuler. L'identification des candidatures
intéressantes se fait généralement au moment de
l'évaluation. Pour ce faire, il faut que des conditions
et critères puissent être déterminés.
Le recrutement interne permet la valorisation des
qualifications acquises par les travailleurs en cours de formation, toute chose
qui les motive.
3.
La gestion des carrières
La gestion des carrières se définit
comme étant une succession d'affectations. Elle inclut le suivi dans le
passé, le présent et l'avenir des affectations d'un
salarié au sein d'une organisation33(*). Gérer les carrières consiste à
prendre en compte les besoins de l'entreprise et les potentiels des
salariés.
Cette gestion implique un système d'appréciation
permettant de détecter les potentiels et d'orienter la gestion
personnalisée de l'emploi. Cela nécessite également
l'existence d'une politique de promotion et d'une gestion des
carrières.
La
gestion des carrières fait appel à un bon système
d'appréciation, l'existence des différentes formes de
mobilité, le bilan de compétences et de carrière, la mise
en oeuvre d'une politique de mobilité, la prise en compte des plateaux
de carrière34(*) et
la gestion des départs.
4. La motivation
La motivation détermine le déclenchement
dans une certaine direction avec l'intensité souhaitée et en
assure la prolongation jusqu' à aboutissement ou interruption.
On distingue généralement deux formes de
motivation que sont la motivation intrinsèque et la motivation
extrinsèque.
Une personne est
intrinsèquement motivée lorsqu'elle
effectue des activités volontairement et par intérêt pour
l'activité elle-même sans attendre de récompense, ni
chercher à éviter un quelconque sentiment de culpabilité.
Par contre, une personne est extrinsèquement
motivée si elle agit dans l'intention d'obtenir une conséquence
qui se trouve en dehors de l'action elle-même, par exemple, recevoir une
récompense, éviter de se sentir coupable, gagner l'approbation
(de ses supérieurs) par exemple :
En entreprise, c'est généralement cette
dernière forme qui est rencontrée.
Il existe plusieurs éléments de motivation
extrinsèque : D'abord, la rémunération peut
être considérée comme une technique de développement
des compétences, car elle est un facteur attractif et aussi, maintient
les travailleurs qualifiés, car ces derniers feront un effort de
d'auto-formation pour conserver leur poste ou bénéficier d'une
promotion au sein de l'entreprise.
Ensuite, les conditions de travail, car les
travailleurs sont très sensibles aux conditions dans lesquelles ils
travaillent. En effet, le travailleur qui est pris en charge en cas d'accident
de travail ou de maladie, n'hésitera pas à s'investir pour
l'atteinte des objectifs à lui fixés. Il est plus motivé
et cherche même à augmenter sa performance.
Enfin, les avantages sociaux sont très
importants pour la motivation du travailleur. Les entreprises qui ont le souci
de l'équilibre entre la vie professionnelle et familiale35(*) peuvent utiliser ce facteur
comme moteur de développement des compétences.
En somme, tous ces éléments de
motivation extrinsèque sont des stimuli capables de faire rejeter les
travailleurs dans le but de mieux faire à travers la recherche de
nouvelles connaissances qui leur permettent d'améliorer effectivement
leurs qualifications.
A la suite des techniques de développement des
compétences, nous ferons un aperçu sur les théories y
relatifs (paragraphe II).
Paragraphe II- Les théories de développement des
compétences
Les entreprises sont confrontées de nos jours à
un marché fortement concurrentiel. Cette situation est liée
à la mondialisation et la rapide évolution technologique,
auxquelles doivent s'adapter toute entreprise qui se veut viable.
En effet, il n'existe pas de pratiques universelles en
matière de gestion des ressources humaines (GRH). Les pratiques
performantes sont celles qui, adaptées au contexte, permettent de
répondre aux défis auxquels doit affronter une entreprise
à un moment donné.
Pour y parvenir, le GRH, de concert avec l'organe dirigeant de
l'entreprise, est amené à prendre des décisions, tant
stratégiques, qu'opérationnelles qui concernent le
développement des compétences. Pour ce faire, nous verrons les
théories de développement des compétences, sous l'angle de
l'approche systémique (A) et celui de l'approche compétence
(B).
A. L'approche systémique
Pour les théoriciens de cette approche, l'objectif est
de rendre efficace la formation professionnelle des agents. Le
développement des compétences, selon cette approche, s'appuiera
sur la démarche de Jacques SOYER (2000) et de Alain MEIGNANT (2006).
1. La démarche de Jacques
SOYER
Pour Jacques SOYER36(*), une logique fonctionnelle doit être
respectée pour la mise en oeuvre de la formation en entreprise. Ainsi,
il propose une structuration de la formation basée sur une analyse
systémique.
L'intégration de quatre sous systèmes de la
formation est préconisée dans sa démarche. Ces
sous-systèmes se résument au technique, l'organisationnel, le
social et l'humain.
Par ailleurs, la fonction formation se compose de quatre sous
fonctions que sont le pilotage, la régulation, la réalisation et
le contrôle.
La fonction pilotage vise à
maintenir le système en adéquation avec son environnement,
anticipe, structure pour optimiser les compétences et les coûts,
organise, anime l'ensemble de l'entreprise dans l'assurance d'une convergence
et d'une cohérence avec les autres systèmes.
Quant à la fonction
régulation est chargée de la gestion des
réalisations dans le cadre des finalités définies.
La fonction réalisation,
elle vise concrètement les actions de formation.
Enfin, la fonction contrôle
se charge de l'analyse des informations sur la formation au profit de la
fonction pilotage. Elle détermine les écarts issus de l'analyse
des tableaux de bord, des bilans de formation.
L'avantage d'une telle démarche pour la SONAR est de
contribuer à la mise en place d'un système efficace et
méthodique de la formation professionnelle de ses travailleurs.
Ainsi, toutes les actions seront bien planifiées, mieux
exécutées au profit de la société qui en a besoin
pour conforter sa position de leader, sur le marché des assurances.
De multiples raisons peuvent inciter les organisations
à entreprendre un programme de formation. Ce programme doit s'inscrire
généralement dans un cadre plus vaste de politique de la
formation.
2. La démarche de Alain MEIGNANT
De son point de vue, le management de la formation s'inscrit
dans la finalité de la gestion des ressources humaines, finalité
qui se résume à l'action sur ces ressources de manière
à « disposer à temps, en effectif et en permanence des
personnes compétentes et motivées pour effectuer le travail
nécessaire, en valorisant leurs talents avec un niveau
élevé de performance et de qualité à un coût
salarial comptable avec ses objectifs économiques et dans un climat
social le plus favorable »37(*).
Le management de la formation repose sur quatre
piliers de réussite que sont le processus de
sélection, la qualité pédagogique, le bon moment et
l'importance perçue.
a) Le processus de sélection
Il s'agit d'utiliser tous les procédés de
sélection fiables des candidats. L'entretien annuel est un outil
pratique. C'est une étape qui demande de bien maîtriser le
processus d'analyse des besoins en les liant explicitement aux résultats
attendus en termes de compétence à acquérir.
b) La qualité
pédagogique
Il convient à ce niveau d'adapter les contenus et la
pédagogie au public. La qualité du matériel
utilisé, les compétences du formateur, sont des données
non négligeables.
c) Le bon moment
La programmation d'une action de formation doit tenir aussi
compte du contexte. Le changement de matériel, l'expression de besoins
par les employés sont à prendre en compte pour la réussite
de la formation.
d) L'importance perçue
Il s'agit d'analyser la perception qu'ont les travailleurs de
la formation. La perception que les individus se font de la formation les
incite à s'investir dans les apprentissages.
B. L'approche
compétence
Le concept de compétence est d'actualité de nos
jours, et ressort dans bon nombre de plans d'actions, tant sur le plan national
qu'international.
Nous verrons les modèles de certains auteurs de la
logique compétence et la théorie du capital humain.
1. La logique compétence
Des chercheurs en GRH tel que Guy Le BOTERF et Philippe
ZARIFIAN développent cette logique de compétence dans les
démarches suivantes :
a) La démarche de Philippe
ZARIFIAN
Ce chercheur, sociologue, trouve dans la compétence, un
substitut de la conception Taylorienne. Il tente de définir la
compétence en insistant sur le fait que les salariés,
l'organisation et le travail en sont les objets. Ainsi, il montre qu'il y a une
synthèse entre les mutations, le travail et le besoin des
salariés.
En effet, les transformations sociales et l'évolution
technologique influencent les individus et les modes de travail. Ensuite, les
transformations des situations de travail font référence à
l'influence des technologies, mais aussi à la rationalisation des
tâches. Enfin, la montée de la notion économique de
service conduit les travailleurs compétents à produire des
services dans leur domaine de responsabilité.
En somme, du point de vue de Philippe ZARIFIAN, la GRH doit
s'inscrire dans une logique de gestion des compétences. Cela inclue non
seulement la mise en place d'un système organisationnel prenant en
compte les compétences des individus, mais aussi leur formation.
b) La démarche de Guy Le
BOTERF
Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur la notion de
compétence. Ainsi, il prône la conception de la
nécessité d'une démarche compétence dans la gestion
des organisations. Cette démarche est le pilier qui consolidera et
valorisera les ressources humaines.
La compétence se reconnaît en situation de
travail. Il s'agit alors, pour le gestionnaire de savoir déceler les
situations à même de mettre les individus dans des conditions
professionnelles pour pouvoir mettre en pratique leurs savoir et savoir
faire.
2. La théorie du capital
humain
Gary BECHER (1975)38(*) est le précurseur de cette théorie. La
théorie du capital humain considère la formation comme un
investissement, au même titre que les autres actifs de l'entreprise. De
son point de vue, de l'investissement dans ce capital dépend la
rentabilité, la compétitivité de l'entreprise et le
maintien des compétences des salariés.
Nul ne doute que la formation peut contribuer à
développer les compétences. Cela tient aussi en ce qu'elle
constitue un moyen d'action dont l'activation n'est remise en cause par aucun
acteur. La distinction introduite ici entre la formation générale
et la formation spécifique renvoie aux distinctions introduites par la
théorie du capital humain.
Cette théorie part du constat de
l'hétérogénéité du facteur travail et se
focalise sur les stratégies individuelles des agents.
Les efforts des salariés pour développer leur
niveau d'éducation générale sont alors justement
rémunérés sur le marché de l'emploi. Au-delà
du capital humain général qu'elle acquiert à l'embauche,
l'entreprise peut également contribuer elle-même à
développer un capital humain spécifique que les agents
acquièrent alors essentiellement par l'expérience.
Dans la relation salariale, le caractère consensuel de
la formation n'est qu'apparent. Lorsque la formation est organisée
à l'initiative du salarié, il se prive de consommer dans l'espoir
de gains futurs.
Organisée à l'initiative de l'entreprise, elle
est un détour de production. Elle sort des individus du cycle de
production dans l'espoir de gains engendrés dans le futur par des
individus compétents.
En somme, l'approche systémique et l'approche
compétence sont importantes pour une organisation qui envisage de
disposer des ressources humaines compétentes.
En effet, l'approche systémique s'appuie sur les
évolutions et le processus d'analyse des besoins qui sont liés
aux résultats attendus. C'est le cas de la SONAR, car la plupart des
formations sont proposées par elle.
Quant à l'approche compétence, elle s'attache
à la mise en place d'un système organisationnel (organisation
qualifiante) par une démarche pour la valorisation des ressources
humaines. C'est ainsi que la formation est considérée comme un
investissement.
Ces deux approches ne s'excluent pas et sont
complémentaires. Une organisation qui souhaite relever les défis
contemporains pourrait s'en inspirer.
A la suite de la conceptualisation et de l'exposé
sommaire des techniques et théories du développement des
compétences, il est important de situer le contexte de l'étude,
qui constituera le chapitre suivant.
Chapitre II : Cadre
institutionnel, juridique et méthodologie de recherche
L'examen du cadre institutionnel et juridique se fera à
la section I et la méthodologie de recherche sera abordée
à la section II.
Section I : Cadre institutionnel et juridique
L'examen du cadre institutionnel de la SONAR au
paragraphe I, se fera à travers les organes internes à la SONAR
d'une part et d'autre part, à travers les structures externes
à la SONAR, mais qui agissent sur la vie de celle-ci. Le paragraphe II
sera consacré au cadre juridique régissant la SONAR à
travers une approche « ressources humaines ».
Paragraphe I : Le cadre
institutionnel
Un certain nombre d'éléments, dans le cadre
institutionnel, concourent au développement des compétences des
travailleurs de la SONAR.
Avant d'aborder les acteurs, il faut noter qu'au dessus de ces
différents organes, il y a le conseil d'administration (CA) qui est
l'organe suprême de la SONAR. Il est constitué des administrateurs
et du commissaire au compte. Le conseil d'administration (C.A.) tient deux
sessions ordinaires par an.
A. Les acteurs
internes
1. Aperçu
des acteurs internes
La SONAR a une structuration hiérarchique qui
regroupe l'ensemble des organes internes en quatre niveaux que sont la
direction générale, animée par le Directeur
général, les deux Directeurs adjoints (DGA) et leurs
équipes, les directions techniques, animées par des directeurs,
les services animés par des chefs de service et les agents.
La SONAR est organisée en organes centraux et
déconcentrés39(*) rattachés à la Direction
générale. Les différentes directions rattachées
à la Direction générale, sont localisées au
siège à Ouagadougou. Ce sont :
la direction de la production automobile,
la direction incendie et risques divers (IRDT),
la direction marketing et commerciale,
la direction des sinistres et du contentieux,
la direction informatique,
la direction audit interne et contrôle de gestion,
la direction comptable et financière,
la direction des ressources humaines et logistique,
la direction de Bobo-Dioulasso.
A ces principales directions, l'on peut ajouter la direction
générale du groupe SONAR, avec à sa tête, la
direction générale, assistée de deux directions
générales adjointes du groupe SONAR (SONAR-VIE et SONAR-IARD).
Pour répondre à la double
préoccupation du personnel et de la Direction générale de
la SONAR, un service des ressources humaines (SRH) a été
crée en juillet 2007, et a été érigé en
direction des ressources humaines et logistique (DRHL) en janvier 2009.
Pour le personnel, cela devrait leur permettre de
bénéficier d'un cadre d'optimisation des compétences. Pour
la Direction générale, il s'agit de parvenir à une
meilleure rentabilité des ressources humaines et une plus grande
compétitivité de l'organisation.
2. Présentation de la Direction des Ressources
Humaines et logistique (DRHL)
A la SONAR, le Service des Ressources Humaines (SRH) 40(*) a été
érigé en DRHL en janvier 2009, à la faveur de la
révision de l'organigramme et de son approbation par le conseil
d'administration41(*).
C'est l'organe chargé de la gestion des ressources humaines et, par
conséquent, du développement des compétences des
travailleurs de l'entreprise. La DRHL est placée sous l'autorité
de la Direction générale qui définit ses missions.
a) Les missions de la Direction des
Ressources Humaines et de logistique
Conformément à l'organigramme
adopté en Conseil d'Administration, la direction des ressources humaines
et logistique (DRHL), au regard de l'intérêt que les premiers
responsables accordent à la gestion des ressources humaines, la
direction en charge de la question est hiérarchiquement sous la tutelle
de la Direction générale de la société. Il lui a
été assignée les missions de :
- gérer les ressources humaines au plan administratif,
- développer des stratégies en matière
de ressources humaines,
- gérer les relations sociales,
- gérer la sécurité et les conditions de
travail.
- assurer des missions en logistique pour fournir aux
directions et services du groupe SONAR des moyens matériels.
Aussi, convient-il d'examiner son organisation (b).
b) L'organisation
de la Direction des Ressources Humaines et Logistique (DRHL)
La DRHL est sous la responsabilité d'un
Directeur des ressources humaines, chargé de la mise en oeuvre des
missions qui lui sont assignées. Elle se compose du service ressources
humaines et affaires juridiques, du service logistique et personnel d'appui et
de la section paie42(*).
La direction est pilotée par le Directeur des ressources humaines et
logistique (DRHL) qui anime le service ressources humaines et affaire
juridiques. Le service logistique est animé par un chef de service,
appuyé par deux (2) collaborateurs et les agents d'appui qui lui sont
directement rattachés. La section paie est placée sous
l'autorité du DRHL.
La DRHL de la SONAR entretient des relations avec les
structures internes et externes, car la fonction ressources humaines (RH) est
une fonction partagée. A ce titre, au niveau interne, la DRHL
entretient des relations de partenariat avec les différents
échelons hiérarchiques et tout le personnel, pour mener à
bien ses missions. Elle fait aussi recours à des acteurs externes.
B. Les acteurs externes
Dans le cadre de l'exécution de ses missions,
la DRHL de la SONAR entretient des relations en rapport avec ses attributions,
avec des partenaires externes que sont les cabinets de formation et de
recrutement, la maison de l'entreprise, le fonds d'appui à la formation
professionnelle et à l'apprentissage (FAFPA), la
fédération des sociétés d'assurance de droit
national d'Afrique francophone (FANAF) et bien d'autres structures.
1. Le Fonds d'Appui à la
Formation Professionnelle et à l'Apprentissage (FAFPA)
Le FAFPA est le fonds étatique qui finance les
formations des ressources humaines des entreprises. Il finance 75 % des besoins
de formation au Burkina et à l'extérieur. Les 25 % restent
à la charge de l'organisation requérante et payable avant le
début de la formation.
La SONAR a bénéficié d'un appui technique
et financier dans le cadre de l'exécution de plusieurs actions de
formation.
2. La Maison de
l'Entreprise
La Maison de l'Entreprise, quant à elle, peut
contribuer à hauteur de 75% pour les associations et 50% pour les
entreprises. Toutefois, les sociétés où l'Etat
détient plus de 20% des parts d'actions ne peuvent pas être
membres de la Maison de l'Entreprise et par conséquent, ne sont pas
éligibles au financement de cette institution.
Pour le cas de la SONAR, l'Etat détient à ce
jour plus de 20 % des parts, donc ne peut pas prétendre au financement
de la Maison de l'Entreprise. Mais, la SONAR étant membre de
l'Association Professionnelle des Sociétés d'Assurances du
Burkina (APSAB), elle utilise cette dernière pour
bénéficier indirectement de l'appui de la Maison de
l'Entreprise.
A l'image des autres activités de la DRHL,
l'exercice de son activité de développement des
compétences se fait dans le respect des normes nationales en vigueur au
Burkina Faso et des normes internes à la SONAR.
Paragraphe II - Le cadre
juridique
L'examen du cadre juridique revèle des
dispositions qui aident au développement des compétences des
travailleurs de la SONAR. Ce développement s'effectue dans le cadre des
normes légales et règlementaires, et dans le respect des
procédures internes spécifiques à la SONAR.
A. Les normes légales et
règlementaires
Ces dispositions légales et
règlementaires définissent le cadre général de la
politique nationale de développement des compétences et sont
contenues notamment dans le code du travail (1) et le code des impôts
(2).
1. Le code du
travail
A la faveur des différentes rencontres
Gouvernement/secteur privé (S.P), les employeurs qui inscrivent la
formation professionnelle dans leurs stratégies de développement
ont pu exprimer leurs inquiétudes quant à la sécurisation
de leurs investissements en formation. Le dispositif légal en vigueur,
jusqu'au nouveau Code du travail ne leur semblait aucunément assez
protecteur sur cet aspect.
C'est pour prendre en compte cette
préoccupation que le nouveau Code du travail, dispose en son article 8
que : « Lorsque le travailleur bénéficie
d'une formation ou d'un perfectionnement professionnel à la charge de
l'employeur, il peut être convenu que le travailleur reste au service de
ce dernier pendant un temps déterminé en rapport avec le
coût de la formation ou du perfectionnement».
Cette clause, dite de dédit de formation,
interprétée par certains observateurs comme étant une
limite à la liberté d'aller et de venir du travailleur, est au
contraire un argument de poids entre les mains du gestionnaire des ressources
humaines (GRH) pour convaincre les employeurs, sceptiques d'investir dans le
développement des compétences. Dans cette disposition du nouveau
Code, le travailleur est libre de quitter à tout moment son employeur
après une action de formation, mais seulement à charge pour lui
de rembourser à son employeur le coût de la formation, s'il a
signé une telle clause, préalablement à l'exécution
de l'action de formation.
2. Le code des
impôts
L'article 123 du code des impôts dispose
que : «Sur la demande des assujettis, des atténuations de
taxes peuvent être accordées, en considération des
dispositions prises par eux, en vue de favoriser l'enseignement technique et
l'apprentissage soit directement, soit par l'intermédiaire d'organismes
spécialisés ».
L'atténuation constitue un crédit
d'impôts à faire valoir sur la taxe patronale et d'apprentissage
à payer au cours du mois à venir. Celle-ci sera imputée
sur les versements mensuels de la taxe patronale et d'apprentissage (TPA),
jusqu'à concurrence de ce montant.
L'atténuation est de 50 % des sommes réellement
affectées à la formation professionnelle, à concurrence de
150 000 F par apprenti et ce, sur demande d'atténuation à
soumettre à l'agence nationale pour l'emploi (ANPE), pour avis43(*).
Cette disposition du Code des impôts constitue l'un des
dispositifs légaux qui encouragent le développement des
compétences au niveau des entreprises, mais reste malheureusement
méconnue de la plupart des employeurs.
B. Les
procédures internes à la SONAR : le statut du personnel
A l'instar de beaucoup d'autres entreprises au Burkina
Faso, la SONAR est dotée d'un statut du personnel dont certaines
dispositions régissent la politique interne du développement des
compétences.
Il est à signaler que le statut actuel du personnel a
fait l'objet d'une relecture au cours du dernier trimestre de l'année
2008 afin de le mettre en conformité avec les dispositions du nouveau
Code du travail.
Ainsi, l'article 14 du statut du
personnel de la SONAR stipule que : « selon les besoins de
la société, les agents pourront bénéficier d'une
formation ou d'un perfectionnement professionnel au Burkina Faso ou à
l'étranger, dans des écoles ou institutions
spécialisées.
Lorsque le travailleur bénéficie d'une formation
ou d'un perfectionnement professionnel à la charge de la SONAR, il peut
être convenu que le travailleur reste au service de la
société pendant un temps déterminé en rapport avec
le coût de la formation ou du perfectionnement ».
Ce dernier alinéa de l'article sus-cité a
été ajouté pour un meilleur développement des
compétences et une sécurisation des investissements de formation
de la société.
Une bonne notation et l'avancement régulier permettent
en principe aux travailleurs de développer leur compétences et
à l'employeur d'apprécier ses ressources humaines en vue d'une
bonne gestion de leurs compétences.
Mais les critères de notation et
d'avancement, varient selon les catégories
professionnelles. La ponctualité, l'assiduité, la manière
de servir et les connaissances professionnelles sont les critères
d'évaluation des agents de maîtrise et des agents
d'exécution.
Quant aux cadres, la compétence technique, le
sens des relations publiques, l'efficacité et la rentabilité sont
prises en compte pour leur évaluation annuelle. Toutefois, il faut
relever qu'il y a en ce moment, un projet en cours visant à mettre en
place des contrats d'objectifs qui serviront de base à
l'évaluation des travailleurs. Ce système de management par
objectif a l'avantage de mesurer avec précision l'apport de chaque
travailleur dans la performance globale de la société, diminuant
ainsi les risques de subjectivité que les critères définis
ci-dessus peuvent engendrer. A la SONAR, le processus d'élaboration est
en cours. En effet, le projet doit être soumis au personnel pour
amendement et au conseil d'administration pour approbation.
Section II : La méthodologie
La méthodologie utilisée pour la
réalisation de la présente étude a consisté en une
étude documentaire et en l'élaboration d'outils de collecte
d'informations. En effet, nous avons d'abord fait un état des lieux, ce
qui nous a guidé dans notre analyse critique. De cette analyse, seront
identifiés les forces et les faiblesses qui aboutiront à la
formulation de suggestions pour une amélioration des pratiques de
développement des compétences déjà
utilisées.
Paragraphe I : Etude
documentaire
Nous avons fait des recherches sur des sites web et
consulté des documents en bibliothèque physique.
A. La recherche documentaire
Cette technique revêt une grande importance et a
constitué un long processus de collecte d'informations. Elle a pour but
de bâtir notre travail sur des écrits antérieurs.
Dans le cadre de la présente étude, nous
avons eu à faire des recherches d'abord à la Bibliothèque
Centrale Universitaire (B.U.C) de Ouagadougou, à la bibliothèque
de l'Institut Supérieur d'Informatique de Gestion (ISIG) et dans celle
de l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM).
Puis, au centre de documentation du Centre d'analyses des
politiques économiques et sociales (CAPES)44(*), aux salles de documentation
de l'Assemblée Nationale (AN), de l'Institut de Recherche pour le
Développement (IRD) et du 1er ministère.
Enfin, aux archives nationales du Burkina.
La recherche documentaire a consisté
essentiellement à l'analyse des documents identifiés sur ces
différents sites, des cours de maîtrise en GRH et des archives de
la SONAR.
B. La recherche sur les sites web
La recherche par l'Internet nous a permis de faire davantage
connaissance avec le développement des compétences en entreprise.
L'exploitation des sites web a fortement contribué à la collecte
d'informations. Ce moyen nous a également permis de connaître
plusieurs ouvrages et auteurs traitant du sujet.
Paragraphe II : La collecte
de données
La collecte des données est le fondement même de
la rédaction. Pour ce faire, les techniques de collecte ont
consisté en la détermination de méthodes de collecte de
données et en l'élaboration d'outils de collecte.
A. Les méthodes de collecte de données
Les méthodes de collecte de données se
sont basées sur la méthode, la technique et la
détermination du champ d'investigation.
1 La méthode
L'enquête est la méthode qui a
été utilisée pour collecter les données de la
présente étude.
2 La technique
Pour cela, l'enquête a été faite
par le biais d'un questionnaire administré aux travailleurs de la SONAR
et nous avons aussi mené des entretiens individuels.
3 L'échantillonnage
Le questionnaire et le guide d'entretien ont
été administrés à un échantillon
représentatif de l'ensemble des travailleurs de la SONAR. En effet, nous
avons retenu des travailleurs de toutes les catégories professionnelles,
de SONAR-VIE et SONAR-IARD et enfin de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.
La définition de l'échantillon
d'étude a été fait en accord avec notre directeur de
stage. En effet, sur les cent vingt cinq45(*) (125) travailleurs de la SONAR, nous avons
enquêté cinquante cinq (55), soit un pourcentage de 44 %. Le
choix de l'échantillon s'est surtout porté sur
l'ancienneté des travailleurs, qui était de trois (3) ans
minimum.
B. Elaboration des outils, conduite des entretiens,
dépouillement et analyse des données
L'élaboration des outils de collecte des
données a été faite dans le respect de certaines variables
de la population que sont entre autres, le sexe, la classification
catégorielle, l'ancienneté et la qualification.
Cela nous a permis de conduire les entretiens, d'effectuer le
dépouillement et de procéder à l'analyse.
1. L'élaboration des outils de
collecte
L'élaboration desdits outils a consisté
en l'élaboration d'un guide d'entretien à l'adresse du Directeur
des ressources humaines et un questionnaire à l'adresse de l'ensemble de
l'échantillon déterminé dont le contenu permettra
l'atteinte des objectifs de l'étude.
2. La validation des instruments
La méthode des juges et le pré-test ont
servi à la validation des instruments utilisés.
La méthode des juges a consisté à
soumettre les instruments de collecte des données à
l'appréciation de notre directeur de mémoire.
Ensuite, ces instruments validés ont
été administrés à des travailleurs,
étudiants et gestionnaires des ressources humaines pour mesurer la
compréhension des questions. Ce pré-test nous a permis
d'améliorer le questionnaire, par des reformulations, des suppressions
et des ajouts de questions.
3. La conduite des entretiens
Les entretiens se sont déroulés de
façon individuelle et confidentielle dans les bureaux des personnes
enquêtées. Ceci a permis l'expression libre des différents
interviewés.
L'administration dudit questionnaire a eu lieu de
novembre à décembre 2008 et a porté sur une période
de référence de cinq (5) ans, soit de 2004 à 2008.
4. Le dépouillement et l'analyse
des données
Les données recueillies à partir du
questionnaire à l'adresse des travailleurs de la SONAR ont
été analysées à l'aide du logiciel statistique EPI
INFO. Les principales étapes ont été les
suivantes :
ü Codification des variables,
ü Création des masques de saisie,
ü Saisie des données,
ü Analyse des données,
ü Edition des résultats des divers
traitements.
Les graphiques ont été faits sur la base des
résultats édités et à partir de Excel
C. Les difficultés rencontrées
Cette étude, comme toute oeuvre humaine,
présente sûrement des limites objectives et comporte certainement
des erreurs, des insuffisances et des incohérences, liées
à notre manque d'expériences dans le domaine de la GRH et aussi
aux difficultés d'accès aux données et informations de
toute la période de référence de l'étude.
PARTIE II : ANALYSE
SITUATIONNELLE
Cette partie de l'étude nous permettra de faire un
état des lieux des pratiques en matière de développement
des compétences à la SONAR.
En effet, il est plus indiqué de mener une étude
sur le développement des compétences en procédant à
une enquête46(*).
C'est en règle générale, à cette occasion que les
travailleurs révèlent leurs préférences.
Cette partie traite essentiellement des pratiques de
développement des compétences à la SONAR (Chapitre I),
assortie d'une appréciation desdites pratiques (Chapitre II).
Chapitre I : Les pratiques
de développement des compétences à la SONAR
Les résultats de
l'enquête révèlent pour l'essentiel, que la SONAR s'appuie
essentiellement sur la formation pour développer les compétences
de ses travailleurs. C'est cela qui nous a conduit à consacrer
uniquement notre analyse sur la politique de formation des travailleurs de la
SONAR.
Nous allons, d'abord, cerner les
techniques d'identification des besoins de développement des
compétences à la SONAR (Section I), et nous imprégner des
actions de formation et les réalisations à la SONAR (Section
II).
Section I : La détermination des besoins de
formation et l'élaboration de plan de formation à la SONAR
Cette section consistera à faire ressortir la
méthode que la SONAR utilise pour déterminer ses besoins de
formation (Paragraphe I) et abordera l'élaboration des plans de
formation (Paragraphe II).
Paragraphe I - La phase de
détermination des besoins de formation
Au plan théorique, la
détermination des besoins de formation dans toute organisation constitue
la première étape de l'élaboration d'un programme de
formation. Cette étape aura une incidence sur l'élaboration et
l'application des programmes de formation.
Le concept de besoin
apparaît dès les années soixante notamment, dans le domaine
de la formation. Il s'est imposé depuis, comme un terme consacré,
particulièrement depuis l'ouvrage de Marcel Lesne et Jean-Marie
Barbier47(*). Cependant,
le terme « besoin » porte en lui un certain nombre
d'ambiguïtés et apparaît comme polysémique.
Pour Shimon DOLAN48(*) et autres, l'engagement des
organisations à la formation est souvent hâtif, car les raisons
avancées ne sont pas souvent rationnelles. Ces raisons sont, entre
autres, la récompense des employés, la dépense de
l'excédent budgétaire de l'année, en activités de
formation et bien d'autres.
En gestion des ressources
humaines, les trois méthodes les plus connues pour la
détermination des besoins sont : L'analyse du rendement,
l'analyse des compétences et l'analyse générale.
Selon DOLAN, l'analyse
générale des besoins de formation est la plus ancienne et la plus
populaire.49(*) Elle se
situe à trois niveaux, à savoir l'analyse effectuée :
du point de vue de l'organisation, du point de vue des tâches à
effectuer et enfin, du point de vue de l'individu, afin que tous les acteurs en
présence y trouvent leur compte.
A la SONAR, la
détermination des besoins de formation se fait principalement par
l'expression des besoins par les directions au moment de l'élaboration
des budgets et des entretiens d'évaluation des agents, par leurs
supérieurs hiérarchiques. Il revient alors au DRHL de faire
une synthèse des besoins de formation exprimés pour
élaborer le programme de formation de la société, qui sera
soumis à la direction générale pour approbation.
En l'absence d'un
référentiel de compétences ou répertoire des
emplois définissant clairement les emplois et les profils requis pour y
accéder, sur quelle base peut-on objectivement procéder à
une véritable détermination des besoins de formation à la
SONAR ?
La méthode utilisée
à la SONAR n'est pas adaptée, et c'est là où
réside la faiblesse de la politique de formation ou de
développement des compétences de la société.
Paragraphe II -
L'élaboration de plans de formation
Pour Joël CAUDEN,50(*) le plan de formation
retient et organise des actions de formation en fonction des objectifs retenus
ou, en d'autres termes, la liste des moyens prévus pour atteindre les
objectifs définis. Il précise les objectifs, les
priorités, le contenu, la pédagogie, la durée, le
calendrier, le budget et les catégories de bénéficiaires.
Dans une organisation bien structurée, qui met en oeuvre une gestion
rationnelle et prévisionnelle de ses ressources, la traduction des choix
de politiques de formation se fait par le plan de formation qui organise des
actions de formation en fonction des objectifs. La période
recommandée est de trois (3) à cinq (5) ans pour une mise en
oeuvre effective51(*).
L'élaboration d'un plan de
formation est indispensable pour adapter les compétences des
salariés aux orientations stratégiques de l'entreprise,
développer le capital humain, et offrir à tous des
possibilités de progression.
A la SONAR, l'élaboration
des plans de formation demeure sous-tendue par des considérations
dictées par un souci de résolution de problèmes
épineux de gestion de carrière ou de comblement de déficit
de compétences pour certains postes de responsabilité.
Depuis sa création en 2007,
le service chargé de la gestion des ressources humaines de la SONAR,
devenue direction des ressources humaines et logistique, cherche à
pallier cette insuffisance en adoptant des programmes annuels de formation
conçus en relation directe avec les principaux responsables des
différentes structures. Bien qu'il n'existe pas encore de plans de
formation à la SONAR, cette direction dispose de programme annuel de
formation et des actions de formation à son actif.
Section II : Les actions de formation et les
réalisations
Nombre d'actions de formation ont
été entreprises par la DRH de la SONAR durant la période
du 1er janvier au 30 juin 2008.
Paragraphe I - Les actions de
formation entreprises
Au titre des actions, le SRH a
exécuté dix (10) actions de formation. Soixante et un (61) agents
en ont bénéficié, soit environ un agent sur
deux. Le recours aux compétences internes pour
l'animation des formations dites internes a permis d'élargir à la
fois les offres et le nombre de bénéficiaires au sein du
personnel.
L'atténuation de la TPA est de 50 % des sommes
réellement affectées à la formation professionnelle,
à concurrence de 150 000 F par apprenti et ce, sur demande
d'atténuation à soumettre à l'agence nationale pour
l'emploi (ANPE) pour avis52(*).
L'exploitation des possibilités qu'offre l'article 124
du code des impôts a permis à la SONAR d'économiser environ
4 000 000 FCFA sur la TPA due au titre de l'exercice 2008, au regard
des actions de formation qu'elle a réalisées en 2007.
Des contraintes budgétaires
ont amené la DRHL à entreprendre des démarches
auprès de diverses structures, soit pour des financements
complémentaires, soit pour la mise en oeuvre même de la formation.
A ce titre, nous pouvons citer le FAFPA, la FANAF, les démarches
auprès du ministère de l'Economie et des Finances pour
l'atténuation de la TPA et auprès de la Maison de
l'Entreprise.
Le budget alloué à la formation témoigne
de l'importance stratégique que les entreprises accordent
généralement au développement des compétences. A
titre illustratif, dans certains pays industrialisés, les entreprises
sont tenues de consacrer un certain pourcentage de la masse salariale au
développement des compétences des travailleurs :
Japon (10 %), Canada (2 %), France (3 % environ)53(*).
Pour ce qui concerne le Burkina
Faso, ce dispositif légal n'existe pas encore. Les entreprises fixent
librement le montant de leur budget de formation en fonction de leurs
priorités stratégiques. A la SONAR, il est alloué
annuellement un budget de vingt millions (20 000 000) de francs CFA
pour soutenir les actions de formations.
Paragraphe II -Les
résultats atteints
La DRHL de la SONAR a
développé une large collaboration avec les structures qui
soutiennent ou assurent la formation professionnelle telles que les
cabinets de formation, le fonds d'appui à la formation professionnelle
et à l'apprentissage (FAFPA), la Maison de l'Entreprise, la
fédération des sociétés d'assurance de droit
national Africain (FANAF).
Dans l'analyse de la collecte des
informations recueillies, nous identifierons successivement les
bénéficiaires de formation (1), les domaines de formation (2),
l'initiative de la formation (3), l'évaluation de la formation (4) et
les sources de financement.
A. Les bénéficiaires de
formation
A partir de la synthèse des
réponses au questionnaire présenté au personnel de la
SONAR, il ressort que 76 % des travailleurs ont bénéficié
de formation au cours des cinq (5) dernières années. Ce taux
correspondant à la période de janvier 2004 à septembre
2008.
Graphique 1 :
Bénéficiaires de formation
Source : Résultats de l'enquête
de notre étude réalisée en novembre et décembre
2008
Ce schéma illustre le grand effort de formation que
fournit la SONAR à l'endroit de ses travailleurs. Cela lui a valu les
félicitations et remerciements du FAFPA54(*).
B. Les domaines de formation
Il ressort également de la
synthèse des réponses à notre questionnaire d'
enquête que les différentes formations réalisées ont
concerné des domaines diversifiés tels que l'assurance, la
comptabilité, la fiscalité/juridique, l'informatique, les
ressources humaines et bien d'autres non clairement spécifiés. Le
pourcentage des différents types de formation est illustré dans
le schéma ci-dessous.
Graphique 2 :
Domaines de formation concernés
Source : Résultats de l'enquête
de notre étude réalisée en novembre et décembre
2008
Les différents domaines de la formation permettent
d'appréhender les volets auxquels la SONAR attache du prix. L'accent a
été mis sur la formation en informatique au cours des cinq
dernières années.
Les formations en assurances se situent en deuxième
position (25 %) après l'informatique (28 %). L'évolution
technologique permanente amène les différents corps de
métiers à assurer la mise à jour régulière
des connaissances des travailleurs par la formation afin d'éviter
l'obsolescence.
C. L'initiative de la formation
Les conditions d'accès aux
différentes formations sont de trois ordres à la SONAR :
à la demande du travailleur, sur proposition de la SONAR ou les deux
à la fois.
Durant la période de
référence de notre étude (2004 à 2008), certains
travailleurs ont bénéficié de plusieurs formations. Des
travailleurs formés, certains ont bénéficié des
deux ordres de formation, c'est-à-dire, la formation proposée par
la SONAR et aussi celle sur demande des travailleurs eux-mêmes.
Graphique 3 :
L'initiative de la formation
Source : Résultats de l'enquête
de notre étude réalisée en novembre et décembre
2008
En référence au
graphique n° 3 ci-dessus relatif aux bénéficiaires de
formation, nous constatons que 7% l'ont été sur la demande du
bénéficiaire, 88 % sur proposition de la SONAR et seulement 5 %
l'ont été sur proposition conjointe de la SONAR et du
bénéficiaire.
D. L'évaluation de la
formation
Des enquêtés ayant
bénéficié de la formation au cours de la période de
référence, il ressort que 50 % ont déclaré avoir
bénéficié d'un renforcement de leur capacité,
contre 19 % qui disent avoir acquis de nouvelles connaissances.
Graphique 4 :
Evaluation de la formation
Source : Résultats de l'enquête
de notre étude réalisée en novembre et décembre
2008
Aussi, faut-il noter que ces
formations ont été de courte durée (moins d'un an), toute
chose qui explique les bénéfices tirés de la formation,
exprimés par les travailleurs. Il n'y a pas eu de formation de longue
durée.
E. L'effort de formation des
travailleurs
De nombreux travailleurs ont
acquis parallèlement des diplômes en cours de carrière. Le
financement de ces formations parallèles est réalisé
à hauteur de : 76 % par les travailleurs eux-mêmes, 12
% par la SONAR, et 12 % conjointement par les deux.
Graphique 5 : Sources
de financement des nouvelles qualifications
Source : Résultats de l'enquête
de notre étude réalisée en novembre et décembre
2008
Il faut souligner que le financement des formations
qualifiantes organisées par la SONAR a existé avant la
période de référence de l'étude. Cela peut
s'expliquer par le nombre limité de cadres en assurances sur le
marché du travail au cours des années antérieures.
Parmi les travailleurs qui ont financé leur formation,
certains espèrent bien faire valoriser leurs nouvelles qualifications,
soit par des promotions internes ou des recrutement internes, source de
motivation.
Chapitre II :
Appréciation des pratiques de développement des
compétences des travailleurs de la SONAR
Dans ce dernier chapitre, nous aborderons les points forts et les
points à améliorer des pratiques de la SONAR en matière
de développement des compétences (section I), et nous ferons des
suggestions pour l'amélioration desdites pratiques (section II).
Section I : Les points forts et les faiblesses des
pratiques
De cette section, il sera question de relever les actions
positives (Paragraphe I) et celles qui nécessitent d'être
améliorées (Paragraphe II).
Paragraphe I- Les points
forts
La Direction des Ressources Humaines et Logistique (DRHL) de
la SONAR, a déjà mené diverses actions et
réalisations en matière de développement des
compétences.
Nous avons pu noter que la DRHL prend la question de la
formation au sérieux. Ainsi :
Premièrement, nous avons noté le grand dynamisme
de la DRHL de la SONAR et son ouverture aux partenaires externes pour une
meilleure mise en oeuvre de ses activités.
Deuxièmement, il faut noter que l'instauration des
formations internes à la SONAR depuis la création du SRH en 2007
a permis à 76 % des travailleurs de bénéficier d'au moins
une action de formation. Lesquelles actions portent essentiellement sur les
technologies de l'information et de la communication (TIC).
Le choix de ce domaine prioritaire peut se justifier dans
notre contexte actuel, car les analphabètes du siècle sont ceux
qui ne maîtrisent pas l'outil informatique. Alors, la veille
technologique est très importante pour s'adapter aux changements et
évolutions.
Troisièmement, la fluidité de l'information est
un atout pour la SONAR. La diffusion se fait, par le biais des technologies de
l'information et de la communication (TIC) que sont l'intranet et outlook. Les
travailleurs sont tous informés au même moment par le biais de ce
canal.
Quatrièmement, les travailleurs, soucieux de leur
employabilité, mettent l'accent sur l'auto-formation qui est une
« action menée par le salarié pour se former
lui-même à l'aide de divers supports pédagogiques, depuis
le livre jusqu'aux supports multimédias »55(*).
En effet, 45,45 % des travailleurs ont acquis des
diplômes en cours de carrière. Ces nouvelles qualifications sont
généralement acquises par la pratique des cours
parallèles, communément appelées, « cours du
soir ».
Nous avons noté l'appui financier de la SONAR au profit
des travailleurs à hauteur de 12% pour l'acquisition de nouvelles
qualifications.
En définitive, les pratiques révèlent des
aspects positifs dans l'ensemble. Toutefois, force est de reconnaître
qu'il y a lieu d'améliorer certains points.
Paragraphe II- Les points
faibles
En dépit des efforts de la DRHL, l'absence de logiciel
spécifique de RH constitue une limite dans la gestion
opérationnelle et stratégique.
De l'étude, il ressort que la politique de
mobilité des travailleurs de la SONAR est à revoir. En la
matière, les améliorations porteront sur la promotion, la
rotation, et le besoin de reconversion des ressources humaines pour une grande
efficacité et efficience professionnelle. Au niveau des statuts de la
SONAR, les affectations sont évoquées en son article
8 « Les agents soumis aux présents statuts peuvent
être affectés sur tout le territoire national où es
installée la SONAR. Les frais de voyage sont à la charge de la
SONAR. »
Nous avons constaté qu'au cours des cinq
dernières années, la SONAR n'a pas pris en charge des formations
de longue durée. Nous pouvons alors, en l'absence de formation
diplômante, déduire que le bénéfice réel
tiré de la formation selon les réponses aux questions
posées (voir supra) est d'abord, le renforcement des capacités
des ressources humaines (50 %), ensuite l'acquisition des connaissances (19 %)
et le reste réparti entre « efficacité »,
ceux qui disent ne tirer « aucun » bénéfice
et ceux qui n'ont pas répondu à la question « non
répondus ».
Le taux d'abstention non négligeable (17 %) concerne
les travailleurs qui n'ont pas répondu à la question. Ce silence
pourrait être pris en compte par la SONAR dans la définition et la
détermination de sa politique de formation.
Les formations dispensées à la SONAR sont en
majorité proposées par l'employeur, au regard du taux
élevé de 88 %. Cela peut dénoter, selon DOLAN,
qu'à la SONAR, c'est la prise en compte des besoins de l'organisation
qui prévaut en matière de formation. Cet état de fait peut
conduire à la démotivation des travailleurs, donc à la
baisse de la productivité, d'où des répercussions sur la
performance des activités de la SONAR. La prise en compte de l'analyse
du rendement et des besoins de l'individu permettra d'optimiser les efforts de
formation des travailleurs.
Section II : Suggestions
Cette section fait un bref aperçu sur les suggestions
de développement des compétences.
L'acquisition de nouvelles qualifications des
travailleurs à leurs frais crée en eux une attente de
valorisation de ces qualifications. C'est pourquoi la promotion interne par le
biais du recrutement interne pourrait être formalisé. Il
contribuera à la motivation, à l'assainissement du climat social
et à la productivité.
En terme de motivation, il n'est pas superflu de signaler que
divers facteurs motivent les travailleurs à se former. Selon les
résultats de l'enquête, les travailleurs veulent être
formés pour être compétents à leurs postes, ensuite
pour la bonne marche de la SONAR, puis pour mettre à jour leurs
connaissances et aussi, pour être compétents et changer de
poste.
Tableau 1 : Classification
des facteurs motivants à la formation
Classi- fication
|
Compétent au poste
|
Bonne marche de la SONAR
|
Connai-ssance
|
Compétent et changer de catégorie
|
Compétitif
|
Avantage financier
|
Me reposer
|
Autres
|
Total
|
% de réponses
|
1
|
14
|
4
|
11
|
11
|
9
|
2
|
3
|
1
|
55
|
100%
|
2
|
10
|
16
|
9
|
5
|
11
|
2
|
0
|
0
|
53
|
96%
|
3
|
14
|
16
|
16
|
6
|
3
|
0
|
0
|
0
|
55
|
100%
|
4
|
7
|
10
|
8
|
12
|
10
|
2
|
1
|
0
|
50
|
91%
|
5
|
8
|
5
|
6
|
15
|
12
|
8
|
0
|
0
|
54
|
98%
|
6
|
0
|
2
|
3
|
2
|
4
|
33
|
4
|
3
|
51
|
93%
|
7
|
0
|
1
|
1
|
0
|
3
|
3
|
35
|
0
|
43
|
78%
|
Total
|
53
|
54
|
54
|
51
|
52
|
50
|
43
|
4
|
361
|
|
Source : Résultats de l'enquête de
notre étude réalisée en novembre et décembre
2008
De ce qui précède, la mise en place d'une
Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC)
s'avère nécessaire, pour une gestion rationnelle des
compétences à la SONAR.
Les travailleurs de la SONAR (45,45% de l'échantillon)
fournissent d'énormes efforts personnels pour l'acquisition de nouvelles
qualifications. Leur motivation et le renforcement de la culture d'entreprise
passeront par la gestion des carrières, la promotion, la rotation et la
reconversion.
A. La
gestion des carrières
La gestion des carrières faisant appel à un bon
système d'appréciation, l'évaluation par objectif en cours
d'élaboration à la SONAR, vient à point nommé.
En effet, à la SONAR, la gestion des carrières
des agents est faite par le DRHL qui en assure la confidentialité.
L'avancement des travailleurs se fait tous les deux ans en fonction de la note
obtenue, suite à l'évaluation annuelle. Beaucoup de
travailleurs y ont fait carrière, de part leur ancienneté, dont
la maximale est de 34 ans, toute chose qui implique des attentes
diversifiées.
Graphique 6 : Suggestions et
observations des travailleurs pour le plan de carrière
Source : Résultats de l'enquête de
notre étude réalisée en novembre et décembre
2008
Il ressort de ces attentes q'une proportion assez
appréciable de travailleurs (15 %) accordent une grande importance au
plan de carrière. Alors, ils aspirent à un plan de
carrière élaboré qui renforcera leur
employabilité.
Cette gestion des carrières implique un système
d'appréciation permettant de détecter les potentiels et
d'orienter la gestion personnalisée de l'emploi. Cela est d'autant
important qu'elle nécessite l'instauration d'une politique de
promotion.
B. La promotion
La promotion au coup par coup qui est jusque là en
vigueur, doit céder place à la promotion organisée. Cela
serait possible grâce à la détermination de critères
de promotion. Cette politique de promotion instaurera sans nul doute le
recrutement interne, source de motivation du personnel, donc de
productivité et de compétitivité. Le succès de
cette politique dépendra des décisions stratégiques de la
SONAR, surtout que des efforts sont faits par les travailleurs pour
l'acquisition de qualification en cours de carrière. Les efforts
d'acquisition de nouvelles qualifications sont les suivants : 45,5 % des
enquêtés ont acquis des diplômes en cours de
carrière. De ces diplômés, 76 % ont assuré leur
formation à leur frais.
Le statut de la SONAR traite de la promotion et du
reclassement en son article 13.
Pour ce qui est des diplômes acquis en cours de
formation, leur prise en compte se fait généralement dans le
respect de critères qui seront déterminés par la SONAR. En
effet, l'expression de besoins doit être faite par la SONAR qui, sur la
base de critères déterminés, consultera le
répertoire des compétences internes.
Le graphique comparatif des niveaux de qualification actuel et
à l'embauche illustre l'effort d'élévation du niveau de
qualification.
Graphique 7 : Niveaux de
qualification actuelle et à l'embauche
Source : Résultats de l'enquête de
notre étude réalisée en novembre et décembre
2008
C. La rotation
La nécessité de rotation, passe par
l'enrichissement des tâches pour une bonne polyvalence. C'est l'aptitude
du salarié à tenir plusieurs postes de niveaux
comparables56(*). En
effet, les travailleurs enquêtés de la SONAR perçoivent la
mobilité comme un changement de poste (33 %), comme une polyvalence (24
%) et comme une promotion (15 %). Il en ressort que la polyvalence permet
l'acquisition de connaissances et l'élargissement du domaine de
compétence des travailleurs. En outre, les travailleurs disent que la
mobilité évite l'ennui au poste et aussi la sclérose.
De l'étude, la perception de la mobilité par les
travailleurs, facteur de développement des compétences
s'illustre comme suit :
Graphique 8 : Perception de la
mobilité par les travailleurs
Source : Résultats de l'enquête de
notre étude réalisée en novembre et décembre
2008
Ainsi, la mobilité permet de développer
l'employabilité des salariés en jouant sur les différents
aspects. En effet, elle participe au développement des
compétences, des capacités d'apprentissage et
d'adaptabilité au poste.
D. Le besoin de reconversion
Il est indispensable de répondre au besoin de
reconversion au service production de la SONAR-IARD, par l'apport de
compétences nouvelles à ce service, afin de lui permettre de
faire face aux exigences actuelles de la clientèle, face à un
marché fortement concurrentiel.
E. Le recrutement interne
La notion de marché interne a été
développée par P.B. Doeringer et M.J. Piore. Ils
définissent un marché interne comme « une
unité administrative à l'intérieur de laquelle la
rémunération et l'affectation du travail sont
déterminées par un ensemble de règles et de
procédures administratives »57(*). Trois causes principales
expliquent la formation de tels marchés internes : l'apprentissage
ad hoc, l'existence au sein de l'entreprise de qualifications
spécifiques et la présence de coutumes fortes et propres à
l'entreprise. Mais, ces trois facteurs ne sont pas totalement
indépendants les uns des autres.
En considération de tout ce qui précède,
il conviendrait de rendre opérationnelle la mobilité interne
à la SONAR, par le biais de la mise en place de la GPEC.
Aussi, les recrutements opérés par la SONAR
pourraient être ouverts au marché interne en lui accordant un
quota, toute chose qui pourrait être source de motivation des
travailleurs, comme l'a si bien soulignée C. Vermot, dirigeante de
sociétés spécialisées dans le conseil en RH :
« Tout le monde n'aspire pas à évoluer, mais chacun
a besoin de savoir quelles sont les perspectives qui s'ouvrent à lui et
les efforts nécessaires pour y parvenir »58(*). En effet, il y a des
frustrations directes ou indirectes en voyant un poste jugé
« intéressant » pourvu par quelqu'un «de
l'extérieur ». Alors, lorsqu'un poste est à pourvoir,
deux possibilités s'offrent : les profils requis sont disponibles
ou indisponibles dans l'organisation.
Il est nécessaire pour la SONAR de se doter d'un
tableau de bord (T.B.) pour le suivi des travailleurs. En effet, le T.B.
réduit l'incertitude de la décision en stabilisant les
informations et contribue ainsi à une maîtrise moyenne du risque.
C'est aussi un outil qui peut faciliter la communication et dynamiser la
réflexion59(*).
La présentation du tableau de bord doit faciliter son
utilisation permanente et sa clarté. Il doit être la
synthèse des formations essentielles à la prise de
décision dans le court terme et être relayé par d'autres
sources d'informations pour approfondir l'étude des problèmes
spécifiques ou décisions qui ont des conséquences à
moyen terme.
Il n'y a pas de ratios obligatoires, ni de tableaux de bord
types ; ces éléments sont spécifiques à chaque
organisation ou entreprise, dont le caractère est évolutif.
Cependant, l'effort de formation peut être mesuré par des ratios.
Nous en retenons quelques uns avec Jean-Marie PERETTI60(*) qui se résument en
l'espérance de formation individuelle, le budget de formation par
salarié, la durée moyenne des stages et le taux d'accès
à la formation.
Le calcul de ces ratios se présente comme
suit :
Nombre d'heures de stages
Effectif moyen de l'année
- l'espérance de formation individuelle :
Montant consacré à la formation
Effectif moyen de l'année
- Le budget de formation par salarié :
Nombre d'heures de stages
Nombre de stagiaires
- La durée moyenne des stages :
Nombre de stagiaires
Effectif moyen
- Le taux d'accès à la formation :
Le budget de formation de la SONAR était de vingt
millions (20 000 000 F CFA) en 2008. Nous suggérons sa
révision à la hausse, au vu de la demande en formation, sans
cesse en augmentation, provenant des travailleurs de la SONAR.
Il serait judicieux de rendre opérationnels certains
outils de la GRH, tel que les fichiers du personnel, le répertoire des
postes et des emplois, les plans de formation et de mobilité. Ces outils
permettront de jauger le niveau de compétence des travailleurs de la
SONAR.
La DRHL envisage comme solutions aux problèmes
posés, l'élaboration d'un plan de formation d'une part, et
d'autre part, la motivation des travailleurs pour les inciter à la
productivité, en passant par la mise en place de certains
mécanismes. Le DRHL agissant dans ce sens, prévoit de mettre en
place « un prix d'excellence ».
En définitive, pour une meilleure gestion des
compétences, gage d'une compétitivité plus accrue de la
SONAR, nous suggérons que la direction générale puisse,
dans un délai raisonnable, mettre les moyens (humains, matériels
et financiers) à la disposition de la DRHL, afin que celle-ci soit
à même d'agir rapidement pour mettre en oeuvre les initiatives qui
pourront se traduire par l'introduction d'une GPEC.
CONCLUSION GENERALE
L'une des missions dévolue à la direction des
ressources humaines et logistique de la SONAR consiste à mettre en
oeuvre le développement des compétences des ressources
humaines.
Cette mise en oeuvre implique nécessairement diverses
techniques car, quel que soit le rythme et le type du développement des
compétences, il est universellement reconnu qu'aucune compétence
ne peut échapper à la dégradation, car le capital
compétence d'une entreprise est « un actif fragile et
biodégradable »61(*). C'est pourquoi, bon nombre d'entreprises
considèrent le capital compétence comme un atout
compétitif dans un contexte de mondialisation.
En dépit des efforts budgétaires
réalisés chaque année, la SONAR n'est pas encore parvenue
à mettre en place à ce jour, un véritable plan
pluri-annuel de formation62(*).
Dans cette organisation, il existe des pratiques de formation
qui ne peuvent être ramenées strictement à une politique
et à des stratégies de développement des
compétences. Un plan de formation triennal est en phase
d'élaboration avec l'appui du Fonds d'appui à la formation
professionnelle et à l'apprentissage (FAFPA).
Alors, la SONAR pourra mener une politique de
différenciation par son capital humain en le développant, afin de
renforcer le leadership qui n'est pas un fait du hasard, comme l'illustre bien
son slogan « on n'est jamais leader par hasard ».
A cet effet, elle pourra s'inspirer de la pensée de Kuan Chung Tzu qui
dit ceci : « si tu veux des résultats durant
l'année, sèmes des graines, si tu veux des résultats
durant 10 ans, plantes des arbres, si tu veux des résultats durant la
vie, développes les hommes »63(*).
Au terme de nos recherches, l'on peut reconnaître que la
création d'un service des ressources humaines à la SONAR en
juillet 2007, érigé en direction des ressources humaines et
logistique en janvier 2009 a été capitale en matière de
développement des compétences de son capital humain que sont ses
travailleurs.
Au regard des conclusions auxquelles nous sommes parvenues,
nous pouvons affirmer que l'objectif général de l'étude a
été atteint, car il est ressorti de nos recherches qu'une place
de choix est accordée au développement des compétences des
ressources humaines de la SONAR, quoiqu'une politique en la matière ne
soit pas élaborée.
Toutefois, des efforts restent encore à faire pour
asseoir une véritable politique de développement des
compétences à la SONAR.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages généraux
- AUBERT J., GILBERT P., PIGEYRE F., Management des
compétences, Editions DUNOD, Paris 2002 ;
|
- BATAL Christian, La gestion des ressources humaines dans
le secteur public, l'analyse des métiers, des emplois et des
compétences, tome 1, édition d'organisation, 2è
tirage 1998, 255 pages ;
|
- CADIN Loïc, GUERIN Francis, PIGEYRE
Frédérique, Gestion des ressources humaines : pratique
et éléments de théorie, édition DUNOD, Paris,
2002, 434 pages ;
|
- CAUDEN Joël, Adérito Alain Sanches, Gestion
des ressources humaines, 2ème édition, gestion
pub, Berger-Levrault;
|
- COURPASSON David, LIVIAN
Yves-Frédéric, Le développement récent de
la notion de « compétence », Glissement
sémantique ou idéologie ? , Revue de gestion des
ressources humaines. Octobre 1991 n° 1. ;
|
- C. VERMOT-Gaud, Gérer le licenciement et la
mobilité interne en douceur, édition BORDAS, Paris, novembre
1989, 207 pages ;
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- DEFFAYET S. et VAN HEEMS F., Mobilité
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n° 365, décembre 1995, P. 36-41 ;
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- DOERINGER P.B. and PIORE M.J., Internal Labor Markets
and Manpower Analysis, M.E. Shape, Lexington, MA., 1971
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- DOLAN L. Shimon, SABA Tania, JACKSON E. Susan, SCHULER S.
Randall, La gestion des ressources humaines, tendances, enjeux et pratiques
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|
- EMERY Yves, GONIN François, Dynamiser les
ressources humaines : une approche intégrée pour
les services publics et entreprises privées compatibles avec les normes
de qualité, Collection diriger l'entreprise, 1999, 238
pages ;
|
- FERNANDEZ Alain, l'essentiel du tableau de bord,
4ème tirage 2007, EYROLLES, édition d'organisation,
178 pages ;
|
- BOUTEILLER Dominique, Former pour performer, les
enjeux du développement des compétences, Collection racines du
savoir ;
|
- LESNE Marcel, BARBIER Jean-Marie, L'analyse des besoins
en formation, Paris, Robert Jauze, 1977 ;
|
- MARTORY Bernard, /CROZET Daniel Bernard, Gestion des
ressources humaines, 3ème édition, édition
Nathan 1988
|
- PERETTI Jean-Marie, Gestion des ressources
humaines, 14ème édition (2006-2007), 261
pages ;
|
- PERETTI Jean-Marie, Dictionnaire des ressources
humaines, 2ème édition, édition Vuibert
2001, 260 pages ;
|
- Onge Sylvie, AUDET Michel, HAINES Victor, PETIT
André, Relever les défis de la GRH, Edition Gaëtan MORIN,
Montréal 1999
|
- PERETTI Jean-Marie, Ressources humaines,
10ème édition, édition Vuibert,
(2006-2007) 596 pages ;
|
- PERETTI Jean-Marie, Tous DRH : les
responsabilités ressources humaines des cadres et dirigeants,
2ème édition, 2002, édition d'organisation, 479
pages ;
|
- PETIT André, BELANGER Laurent, BENABOU Charles,
FOUCHER Roland, BERGERON Jean-Louis., Gestion stratégique et
opérationnelle des ressources humaines, édition Gaëtan
Morin, Montréal, 1993 , 779 pages ;
|
- SEKIOU Lakhdar, BLONDIN, FABI, BAYAD, PERETTI, ALIS,
Chevalier, Gestion des ressources humaines, 2ème
édition, les éditions AL Inc 2001, 811 pages ;
|
- WEISS Dimitri, Ressources Humaines,
3ème édition, Edition d'organisation, 2005, 805
pages.
|
II. Ouvrages spécialisés
- ARDOUIN Thierry, Ingénierie de la formation pour
l'entreprise, édition Dunod, Paris, 2003, 260 pages ;
|
- LE BOTERF Guy, construire les compétences
individuelles et collectives, édition d'organisation 2000, 2001,
2ème édition, 218 pages ;
|
- MARSAL Luc, la détection des potentiels pour une
gestion anticipée des RH et des carrières, édition
ESF, Paris, 147 pages ;
|
- MEIGNANT Alain., Manager la formation, Paris,
Editions Liaisons, 1991 ;
|
- SOYER J., Fonction Formation, Paris, Editions
d'Organisation, 1998 ;
|
- WEISS Dimitri. et autres « La gestion des
compétences. Au-delà des discours et des outils, un guide
pour l'action des DRH », Personnel n° 330, févier 1992,
342 pages ;
|
III. Documents officiels
|
- Lettre n° 2009/00-314/MJE/SG/FAFPA du 4 juin 2009,
relative à l'accord d'appui à l'élaboration de plan de
formation triennal ;
|
|
|
- Lettre n° 2009/05/MJE/SG/FAFPA du 30 janvier 2009, de
remerciements et encouragements ;
|
|
|
- Décret N° 2008-331/PRES du 19 juin 2008
promulguant loi. N° 028-2008/AN du 13 mai 2008 ;
|
|
|
- Code du travail du 13 mai 2008, adopté le 6 juin 2008
;
|
|
|
- Loi N° 028-2008/AN du 13 mai 2008 portant code du
travail ;
|
|
|
- Note de Service n° 011/2007/SNA/DG du 1er juillet 2007,
portant création du Service des Ressources Humaines
(SRH) ;
|
|
|
- Note de Service du 14 novembre 1995 relative à la
notation du personnel ;
|
|
|
- Règlement intérieur de la SONAR du 21
décembre 1994 ;
|
|
|
- Statut du personnel de la SONAR du 21 décembre
1994 ;
|
|
|
- Arrêté N° 045/MFCM/DI., portant
Agrément de la société nationale d'assurances et de
réassurances du ministre des finances et du commerce du 23 janvier
1974 ;
|
|
|
- Code des impôts.
|
|
IV. ARTICLES
|
- Livret de l'association Burkinabè des
sociétés d'assurances du Burkina (APSAB), conférence
de presse sur le marché de l'assurance au Burkina Faso en 2007,
tenue le 10 octobre 2008 à Ouagadougou par l'APSAB, dont le
Président est le Directeur du groupe SONAR, 06 pages.
|
|
V. MEMOIRES
|
- BOURCIER Caroline, Enjeux et pratiques de la
mobilité interne : une approche par les compétences,
mémoire de Master en Recherche de GRH et Relations Sociales,
Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne, année
universitaire 2005-2006, 84 pages ;
- Martine KANKYONO/DOUAMBA, Développement des
compétences et mobilité des travailleurs : cas de la SONAR,
mémoire de fin de cycle en GRH, Ecole nationale d'administration et
de magistrature (ENAM), mars 2009, 69 pages.
- SANON Pascaline Edoxie, La politique de
développement des compétences à la BICIA-B,
mémoire de fin de cycle en GRH, ENAM, mars 2006, 57 pages ;
- YETIMBAYE K. Jean Luc, La politique de
développement et de conservation des compétences dans les
entreprises : cas de la SONABEL / Société d'Etat,
mémoire de fin de cycle en GRH, ENAM, mars 2004, 94 pages ;
- TOE Annie Gertrude, les enjeux de la formation du
personnel dans un monde de forte concurrence : cas de la
société nationale des postes (SONAPOST), mémoire de
maîtrise professionnelle en GRH, ENAM, année académique
2005-2006, 55 pages.
|
|
VI. LES SITES WEB CONSULTES
- www.me.bf ;
- www.sonar.bf ;
- www.jsconseil.com ;
- www.solutionrh.com ;
- www.wikipedia.com ;
-
www.valeurshumaines.org.
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
AVANT PROPOS
IV
SIGLES ET ABREVIATIONS
V
LISTE DES GRAPHIQUES ET TABLEAU
VI
RESUME
VII
SOMMAIRE
1
INTRODUCTION GENERALE
2
PARTIE I : CADRE THEORIQUE ET
INSTITUTIONNEL DU DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES
6
Chapitre I : Approche conceptuelle
7
Section I : Définition des concepts
et typologie
7
Paragraphe I : Définition
7
A. Concept de compétence
7
B. Le concept de développement des
compétences
9
Paragraphe II : Typologie des
compétences
10
A. Les compétences
générales ou transversales
10
B. Les compétences
professionnelles
10
C. Les compétences
spécifiques
10
D. Les compétences collectives
11
Section II : Les techniques et
théories de développement des compétences en ressources
humaines
11
Paragraphe I : Les techniques de
développement des compétences
12
A. De l'organisation qualifiante à la
formation et à la mobilité des travailleurs
12
1. L'organisation
qualifiante
12
2. La formation
12
a) Définition
12
b) Les différents types
de formation
13
3. La mobilité
14
a) Définition
14
b) Les différents types
de mobilités
15
B. De l'évaluation des emplois et du
recrutement, à la gestion des carrières, et la motivation
17
1. L'évaluation des
emplois
17
2. Le recrutement
17
3. La gestion des
carrières
17
4. La motivation
18
Paragraphe II- Les théories de
développement des compétences
19
A. L'approche systémique
20
1. La démarche de
Jacques SOYER
20
2. La démarche de Alain
MEIGNANT
21
a) Le processus de
sélection
21
b) La qualité
pédagogique
21
c) Le bon moment
21
d) L'importance
perçue
21
B. L'approche compétence
22
1. La logique
compétence
22
a) La démarche de
Philippe ZARIFIAN
22
b) La démarche de Guy Le
BOTERF
22
2. La théorie du capital
humain
23
Chapitre II : Cadre institutionnel,
juridique et méthodologie de recherche
25
Section I : Cadre institutionnel et
juridique
25
Paragraphe I : Le cadre
institutionnel
25
A. Les acteurs internes
25
1. Aperçu des acteurs
internes
25
2. Présentation de la
Direction des Ressources Humaines et logistique (DRHL)
26
a) Les missions de la Direction
des Ressources Humaines et de logistique
27
b) L'organisation de la
Direction des Ressources Humaines et Logistique (DRHL)
27
B. Les acteurs externes
28
1. Le Fonds d'Appui à la
Formation Professionnelle et à l'Apprentissage (FAFPA)
28
2. La Maison de
l'Entreprise
28
Paragraphe II - Le cadre juridique
29
A. Les normes légales et
règlementaires
29
1. Le code du travail
29
2. Le code des
impôts
30
B. Les procédures internes à
la SONAR : le statut du personnel
30
Section II : La
méthodologie
32
Paragraphe I : Etude
documentaire
32
A. La recherche documentaire
32
B. La recherche sur les sites web
33
Paragraphe II : La collecte de
données
33
A. Les méthodes de collecte de
données
33
1 La méthode
33
2 La technique
33
3
L'échantillonnage
33
B. Elaboration des outils, conduite des
entretiens, dépouillement et analyse des données
34
1. L'élaboration des
outils de collecte
34
2. La validation des
instruments
34
3. La conduite des
entretiens
35
4. Le dépouillement et
l'analyse des données
35
C. Les difficultés
rencontrées
35
PARTIE II : ANALYSE
SITUATIONNELLE
36
Chapitre I : Les pratiques de
développement des compétences à la SONAR
37
Section I : La détermination des
besoins de formation et l'élaboration de plan de formation à la
SONAR
37
Paragraphe I - La phase de détermination
des besoins de formation
37
Paragraphe II - L'élaboration de plans
de formation
39
Section II : Les actions de formation et
les réalisations
40
Paragraphe I - Les actions de formation
entreprises
40
Paragraphe II -Les résultats
atteints
41
A. Les bénéficiaires de
formation
42
B. Les domaines de formation
43
C. L'initiative de la formation
44
D. L'évaluation de la formation
46
E. L'effort de formation des
travailleurs
47
Chapitre II : Appréciation des
pratiques de développement des compétences des travailleurs de la
SONAR
49
Section I : Les points forts et les
faiblesses des pratiques
49
Paragraphe I- Les points forts
49
Paragraphe II- Les points faibles
51
Section II : Suggestions
52
A. La gestion des carrières
54
B. La promotion
55
C. La rotation
56
D. Le besoin de reconversion
58
E. Le recrutement interne
58
CONCLUSION GENERALE
62
BIBLIOGRAPHIE
64
ANNEXES
ANNEXES
Annexe 1 : Classification des
travailleurs à la SONAR
Annexe 2 : Guide d'entretien du
Directeur des ressources Humaines de la SONAR
Annexe 3 : Questionnaire aux
travailleurs de la SONAR
Annexe 4 : organigramme de la DRHL
Annexe 1 : Classification des
travailleurs à la SONAR
La classification des travailleurs à la SONAR
répond au schéma ci-dessous :
Classifications
|
Catégories
correspondantes
|
Diplômes équivalents
|
Agents
|
10
|
sans qualification
|
9
|
CEPE
|
8
|
BEPC - CAP
|
Agents de maîtrise
|
7
|
BEP - BEP assurances
|
6
|
BAC
|
Cadres moyens
|
5
|
IAA - ENAS
|
4
|
DEUG - DUT- DTSA
|
Cadres supérieurs
|
3
|
Licence
|
2
|
Maîtrise
|
1
|
DESA - DESS - Doctorat
|
Annexe 2 : Guide d'entretien du Directeur
des DRH de la SONAR
GUIDE D'ENTRETIEN
(Directeur des ressources humaines)
I. Au sujet de la SONAR
1. Existe-t-il un texte portant organisation et fonctionnement
des directions et services de la SONAR ? (statut du personnel,
organigramme et manuel de procédure.....).
2. Quel est l'effectif actuel de la SONAR (période de
référence) ?
Nombre de travailleurs ayant fait l'objet de mobilité
et de développement de compétences au cours des 3
dernières années ? (2006-2007-2008).
3. qu'est-ce qui est fait pour permettre la valorisation des
compétences au sein de votre institution ?
II. Au sujet du service des ressources humaines
(SRH)
1. qu'es-ce qui a motivé la création du service
des ressources humaines (SRH) ?
2. Quelles sont les missions principales, les objectifs et les
priorités du moment du SRH ?
3. Existe-t-il des groupes de pression à la
SONAR ? si oui, quelle est leur participation à
l'élaboration des politiques de GRH ?
- Quels types de rapports votre service entretien avec
eux ?
4. pensez-vous que les profils dont vous disposez
correspondent aux postes ?
5. Faites vous usage des technologies de l'information (TIC)
dans la pratique de la GRH ? (logiciel de GRH).
III. Au sujet de la politique de gestion des
ressources humaines (GRH)
1. Quelles sont les différentes filières
professionnelles à la SONAR ?
2. Existe-t-il des études qui ont été
menées sur la GRH à la SONAR ?
Si oui, sur quel volet ?
..............................................................................
Si non, pourquoi ?
...........................................................................
3. existe-t-il un document de politique de gestion de
ressources humaines (GRH) et quelles en sont les composantes ?
4. quelle place est faite au développement des
compétences des travailleurs dans ce document ?
5. quel est le processus d'élaboration du plan de
formation?
- en application de cette politique, la SONAR dispose-t-elle
de plan de
formation ? Si oui, dans quel domaine ? Comment se
fait le reclassement
après la formation ?
6. l'auto formation est-t-elle prise en compte dans la gestion
des ressources humaines (GRH) ?
7. Quels sont les principaux outils utilisés pour la
gestion des ressources humaines à la SONAR ? comment sont-ils
élaborés ? (Référentiel des
compétences, répertoire de poste et de description des postes
pour l'adéquation poste/profil ......).
8. Quelle est la politique de stage menée à la
SONAR ? (existence de convention avec établissements d'enseignement
ou autres institutions).
9. quelle est la politique de développement des
compétences de la SONAR? (rotation, enrichissement des
postes............).
a. Comment est-elle concrètement mise en oeuvre (cadre
règlementaire) ?
b. Quelle structure en est chargée ?
10. comment se font les mutations des travailleurs ? sur
quelle base ?
11. comment se fait la promotion des agents ?
12. comment le personnel est-t-il évalué ?
et sur quelle base ?
13. quelle est la politique de motivation des agents?
(récompense des compétences ?).
14. quelles sont les perspectives de l'institution en
matière de développement des compétences et de
mobilité ?
15. quelles sont les difficultés rencontrées
dans l'exercice de vos fonctions ?
Annexe 3 : Questionnaire aux travailleurs
de la SONAR
QUESTIONNAIRE
Madame / Monsieur, dans le cadre de l'élaboration de
notre mémoire de maîtrise en gestion des ressources humaines dont
le thème est : « Développement des
compétences à la SONAR : état des lieux et
perspectives », nous souhaitons votre collaboration
à ce questionnaire.
(Travailleurs de la SONAR)
1. Sexe : F M
2. Catégorie professionnelle actuelle :
..........
3. Catégorie professionnelle à
l'entrée : .........
4. Ancienneté à la SONAR (inscrire
le nombre d'années) : ..........
5. Ancienneté au service (inscrire le
nombre d'années) : ..........
6. Ancienneté au poste : (inscrire le
nombre d'années) : ..........
7. Diplôme (s) à l'embauche : Aucun
CEPE BEPC/CAP BEP BAC IAA/ENAS DEUG/DUT/ DTSA LICENCE
MAITRISE DESA/DESS/Doctorat
Autre (Précisez) :
......................................................................................................
8. Diplôme (s) actuel (s) : Aucun
CEPE BEPC/CAP BEP BAC IAA/ENAS DEUG/DUT/ DTSA
LICENCE MAITRISE DESA/DESS/Doctorat
Autre (Précisez) :
......................................................................................................
9. Précisez la source de financement de vos
nouvelles qualifications :
SONAR Personnel
Autres : (précisez)
............................................................................................
10. Avez-vous bénéficié de
formation(s) au cours des 5 dernières années (2004 à
2008) ?
Oui Non
- Si oui : sur votre demande sur proposition de
la SONAR
Quel bénéfice vous en avez tiré ?
.....................................................................................................................
................................................................................................................
Veuillez remplir le tableau suivant en commençant
par la formation la plus récente :
période
|
Thèmes de la formation
(module)
|
Durée
|
Structure qui a assuré la formation et le lieu
|
Diplôme ou attestation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
11. Quelle formation vous a permis d'avoir de la
promotion ?.....................................................
12. Au cours des 5 dernières années de
service (2004 à 2008), avez-vous changé de poste ?
Oui Non
Si oui, veuillez remplir le tableau suivant en
commençant par le poste le plus récent
N°
|
Postes occupés (2004 à 2008)
|
Période
|
Raisons*
|
*Différentes raisons
A : Après formation
B : valorisation compétences promotion
C : nécessité de service
D : convenance personnelle
E : Autres (précisez)......
....................................
|
1
|
|
|
|
2
|
|
|
|
3
|
|
|
|
4
|
|
|
|
5
|
|
|
|
6
|
|
|
|
13. Parmi les facteurs ci-dessous cités, lesquels
vous motivent à vous former ?
Classez-les par ordre d'importance de 1 à
7 (du très important au moins important)
a) Pour être compétent et changer de
catégorie : .........
b) Pour mettre à jour mes connaissances :
.........
c) Pour être compétitif sur le marché du
travail : .........
d) Pour la bonne marche de la SONAR : .........
e) Pour être compétent à mon poste :
.........
f) pour me reposer : .........
g) pour bénéficier des avantages financiers
liés à la formation : .........
Autres (proposez)
...................................................................................................
14. Quelles sont vos suggestions et observations
concernant le déroulement de votre carrière ? :
................................................................................................................
................................................................................................................
Merci de votre collaboration
Annexe 4 : Organigramme de la DRHL
Direction des ressources humaines et
logistique
Service ressources humaines et affaires
juridiques
(1)
Service logistique et personnel
d'appui
(1)
Section paie
(1)
Agents de liaison
(2)
Chauffeurs
(3)
Logistique
(2)
Standard
(3)
Reprographie
(2)
La direction des ressources humaines et logistique est
constituée de quinze (15) personnes.
* 1 LE BOTERF Guy, construire
les compétences individuelles et collectives, édition
d'organisation, p. 17.
* 2 Voir article 7 du code du
travail du 13 mai 2008, adopté le 23 juillet 2008.
* 3 « Lorsque le
travailleur bénéficie d'une formation ou d'un perfectionnement
professionnel à la charge de l'employeur, il peut être convenu que
le travailleur reste au service de ce dernier pendant un temps
déterminé en rapport avec le coût de la formation ou du
perfectionnement ».
* 4 MARTORY Bernard/CROZET
Daniel, Gestion des ressources humaines, 3ème édition,
édition Nathan 1988, P .35.
* 5 Statut du personnel et
règlement intérieur du 21 décembre 1994 de la SONAR, en
relecture pendant la période de stage.
* 6 PERETTI Jean-Marie, Tous
DRH, 2ème édition, 2002, édition
d'organisation, P. 21.
* 7 PERETTI Jean-Marie,
Dictionnaire des ressources humaines, 2ème
édition, Vuibert 2001, p. 60.
* 8 La mobilisation est l'action
ayant pour but de rassembler et d'utiliser les compétences et
énergies des salariés pour rendre l'entreprise plus
performante.
* 9 COURPASSON David, LIVIAN
Yves-Frédéric « Le développement
récent de la notion de « compétence »,
Glissement sémantique ou idéologie ? », Revue
de gestion des ressources humaines. Octobre 1991 n° 1.
* 10 WEISS Dimitri. et autres
« La gestion des compétences. Au-delà des discours
et des outils, un guide pour l'action des DRH », Personnel
n° 330, févier 1992, p.342.
* 11 WEISS Dimitri
« Ressources humaines », 3ème
édition, d'Organisation 2005, p. 342.
* 12 BATAL Christian, la
GRH dans le secteur public, tome I, les éditions d'organisation,
1998, p.150.
* 13 Tout appareil où se
produit l'électricité, une électrolyse, voir
« Le petit Larousse » 2003, p. 1077.
* 14 PETIT André,
BELANGER Laurent, BENABOU Charles, FOUCHER Roland, BERGERON Jean-Louis,
Gestion stratégique et opérationnelle des ressources
humaines, édition Gaëtan Morin, Montréal, 1993, p.
7.
* 15 BATAL Christian, p. 155,
Op. cit.
* 16 BATAL Christian, p. 160,
Op. cit.
* 17 EMERY Yves/GONIN
François, Dynamiser les ressources humaines, une approche
intégrée pour les services publics et entreprises privée,
compatible avec les normes qualité, Edition Presses polytechniques
et universitaires romandes, p.115.
* 18 Onge Sylvie, AUDET Michel,
HAINES Victor, PETIT André, Relever les défis de la GRH,
Edition Gaëtan MORIN, Montréal 1999, p. 26.
* 19 SEKIOU et al.,
2ème édition, Les éditions 4 L Inc., 2001, P
336.
* 20 SEKIOU et al., P 338,
Ibidem.
* 21 22 PERETTI
Jean-Marie, Dictionnaire des ressources humaines,
2ème édition, Vuibert 2001, p.201.
* 23 PERETTI Jean Marie,
Dictionnaire des ressources humaines, p 150, Op. cit.
* 24 PERETTI Jean Marie,
Dictionnaire des ressources humaines, p. 150, Op. cit.
* 25CADIN Loïc, GUERIN
Francis, PIGEYRE Frédérique, Gestion des ressources
humaines : pratiques et éléments de
théorie, édition DUNOD, Paris, 2002, p. 328.
* 26 SCHEIN
S., cité par BOURCIER Caroline.
* 27 DEFFAYET S. et VAN HEEMS
F., Mobilité horizontale, itinéraire bis ou voie de garage?,
Personnel, ANDCP, n° 365, décembre 1995, P. 36-41.
* 28 PETIT André,
BELANGER Laurent et autres, p. 339, Op. cit.
* 29 PERETTI Jean-Marie,
Ressources Humaines, p 245, Op. cit.
* 30 SEKIOU, BLONDIN, FABI
et ALLIES, Gestion des ressources humaines, 2è édition,
Deboeck Université, 2002.
* 31 PERETTI Jean-Marie,
Dictionnaire des ressources humaines, Editions Vuibert, 2001, p.
185.
* 32 PERETTI Jean-Marie
Dictionnaire des ressources humaines, p. 185, Ibidem.
* 33 PERETTI Jean-Marie,
Ressources Humaines, 14ème édition
(2006-2007), Editions Vuibert, p 83.
* 34 Un salarié se
trouve en situation de plateau de carrière lorsque, dans son entreprise,
ses perspectives de promotion sont limitées.
PERETTI Jean-Marie, Ressources Humaines, p. 95, Op.
cit.
* 35 Horaires modulables,
congés parentaux, garderie en milieu de travail.
* 36 SOYER Jacques,
« fonction formation », Editions d'Organisation,
Paris, 2000.
* 37 LE BOTERF Guy,
Ingénierie et évaluation des compétences,
5ème édition, Edition d'organisation, Paris, 2006.
* 38 AUBERT J., GILBERT P.,
PIGEYRE F., Management des compétences, Editions DUNOD, Paris
2002.
* 39 Deux bureaux
directs : Indépendance à Ouagadougou et l'autre à
Koudougou.
* 40 Note de Service n°
011/2007/SNA/DG du 1er juillet 2007, portant création du Service des
Ressources Humaines (SRH).
* 41 Sur décision du
conseil d'administration du 30 décembre 2008.
* 42 Voir organigramme de la
Direction des ressources humaines et logistique en annexe.
* 43 Article 124 du code des
impôts.
* 44 Centre d'Analyses des
politiques économiques et sociales.
* 45 Source des données
du service des ressources humaines au 30 septembre 2008.
* 46 La théorie de
Herzberg a été élaborée à partir des
courants décelés dans les réponses de 4000 personnes
interrogées dans le cadre d'un sondage sur le travail ; Elton Mayo
également sur des travailleurs d'une fabrique de
téléphone.
* 47 LESNE Marcel, BARBIER
Jean-Marie, L'analyse des besoins en formation, Paris, Robert Jauze,
1977.
* 48 DOLAN Shimon et autres,
la gestion des ressources humaines, tendances, enjeux et pratiques
actuelles, p. 331, 3ème édition, Edition du
Renouveau pédagogique Inc., 2002.
* 49 DOLAN Shimon et autres, p.
312, Ibidem.
* 50 CAUDEN Joël,
Adérito Alain Sanches, Gestion des ressources humaines,
2ème édition, gestion pub, Berger-Levrault p. 164.
* 51 PERETTI Jean-Marie,
Gestion des Ressources Humaines, 14ème
édition (2006-2007), édition Vuibert, 2000, p. 158.
* 52 Article 124 du code des
impôts.
* 53 SEKIOU Lakhdar et al., ,
p. 10, Op. cit.
* 54 Lettre n°
2009/05/MJE/SG/FAFPA du 30 janvier 2009, de remerciements et encouragements.
* 55 PERETTI Jean-Marie,
Dictionnaire des ressources humaines, p. 26 Op.cit.
* 56 PERETTI Jean-Marie,
Dictionnaire des ressources humaines, p. 173, Op. cit..
* 57 DOERINGER P.B. and
PIORE M.J., Cité par BOURCIER Caroline, op. cit.
* 58 C. VERMOT-Gaud,
Gérer le licenciement et la mobilité interne en douceur,
op. cit. p 50.
* 59 FERNANDEZ Alain,
l'essentiel du tableau de bord, 4ème tirage 2007,
EYROLLES, édition d'organisation.
* 60 PERETTI Jean-Marie,
Ressources humaines, 10ème édition Vuibert
(2006-2007), p. 425.
* 61 BOUTEILLER Dominique, Le
syndrome du crocodile et le défi de l'apprentissage continu in Former
pour performer, Revue internationale de gestion, Collection racines du savoir,
p. 15.
* 62 Lettre n°
2009/00-314/MJE/SG/FAFPA, relative à l'accord du FAFPA d'accompagner la
SONAR à l'élaboration d'un plan triennal de formation.
* 63 MARTORY Bernard/CROZET
Daniel, Gestion des ressources humaines, 3ème édition,
édition Nathan 1988, P 17.
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