DEPARTEMENT D'ADMINISTRATION GENERALE
ECOLE NATIONALE
D'ADMINISTRATION
ET DE MAGISTRATURE
Mémoire de fin de cycle
Pour l'obtention du diplôme de
Conseiller en Gestion des Ressources Humaines
(CGRH)
DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES
ET MOBILITE DES TRAVAILLEURS : CAS DE LA
SONAR
Présenté et soutenu par :
Martine KANKYONO
épouse DOUAMBA
Devant le jury composé de :
Président : Docteur OUOBA
Valentin,
enseignant permanent à l'ENAM ;
Membre : Docteur KI Zachael
;
Membre : Emmanuel BADOLO,
Directeur
des Ressources Humaines de la
SONAR, maître de stage.
Mention : Très bien
Sous la direction de :
Monsieur Zachael KI,
Docteur en droit Public,
Enseignant vacataire à l'ENAM,
Sécrétaire Général du
médiateur du Faso.
30 mars 2009
ENAM 03 BP 7024 Ouagadougou 03 - E-mail:
enam@cenatrin.bf
Téléphone : (226) 50.31.42.64/65
Télécopie: (226) 50.30.66.11
Avertissement
L'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM)
n'entend donner ni approbation, ni improbation aux idées et opinions
émises dans le présent mémoire. Par conséquent, ces
opinions doivent être considérées comme propres à
leur auteur.
DEDICACE
· Je dédie ce présent écrit à
mon défunt frère, Pascal, qui a su m'inculquer des valeurs, et
qui nous a prématurément quitté, frère bien
aimé, repose en paix ;
· A mon époux et mes enfants, qui ont toujours
été à mes cotés ;
· A mes parents, qui sont mes forces de vie sur terre,
juste après notre père Céleste ;
· A mes proches qui ont toujours répondu à
mes appels ;
A tous, je dédie ce modeste travail, en guise de
reconnaissance.
REMERCIEMENTS
« L'homme n'est rien sans les autres »
disait Seydou BADIAN.
C'est pourquoi, nous tenons à remercier tous ceux qui,
par leurs conseils, leurs suggestions et leur disponibilité, ont
contribué à l'aboutissement de ce travail de recherche. Nos
remerciements vont particulièrement :
· A notre directeur de mémoire, Monsieur Zachael
KI, qui n'a ménagé aucun effort pour nous guider, tout au long de
l'élaboration de ce mémoire ;
· A monsieur BADOLO Emmanuel, Chef SRH de la SONAR, notre
maître de stage, pour sa franche et sincère collaboration, son
ardeur au travail ;
· Au Directeur général de l'ENAM pour sa
rigueur professionnelle, à l'administration de l'ENAM et au corps
professoral pour la qualité de l'enseignement dispensé, et en
particulier, ceux qui ont contribué à la rédaction de cet
écrit ;
· Au Directeur général de la SONAR et sa
dynamique équipe, en particulier, ceux qui ont bien voulu contribuer au
bon déroulement de notre enquête. ;
· Aux praticiens de gestion des ressources humaines pour
leurs apports multiples et multiformes ;
· A toute la promotion 2006-2009 du cycle A de l'ENAM, en
particulier la famille GRH. Que cette promotion voit grandir ses filles et
fils1(*).
A tous, nous disons merci, merci et merci, ce document est le
vôtre
« Ne dites jamais mon livre, car il y a plus des
autres que de vous ».Pascal
SIGLES ET ABREVIATIONS
ABGRH
|
: association burkinabé des gestionnaires des ressources
humaines
|
ANPE
|
: agence nationale de la promotion de l'emploi
|
APSAB
|
: association professionnelle des sociétés
d'assurances du Burkina
|
CIMA
|
: conférence interafricaine des marchés
d'assurances
|
DGA
|
: directeur général adjoint
|
DGTCP
|
: direction générale du trésor et de la
comptabilité publique
|
DIF
|
: droit individuel à la formation
|
DRH
|
: direction/directeur des ressources humaines
|
FAFPA
|
: fonds d'appui à la formation professionnelle et à
l'apprentissage
|
FANAF
|
: fédération des sociétés d'assurance
de droit national d'Afrique francophone (siège Dakar)
|
GIE
|
: groupement d'intérêt économique
|
GPEC
|
: gestion prévisionnelle des emplois et des
carrières
|
GRH
|
: gestion/gestionnaire des ressources humaines
|
IARD
|
: incendie accident risques divers
|
ibidem
|
: au même endroit : pour citer le même auteur
plusieurs fois sur la même page
|
IIA
|
: institut international des assurances (à
Yaoundé)
|
Op. cit.
|
: Opus citatum : pour citer le même
auteur et le même ouvrage, mais à des pages différentes
|
SRH
|
: service des ressources humaines
|
TIC
|
: technologies de l'information et de la communication
|
TPA
|
: taxe patronale d'apprentissage
|
Liste des figures, graphiques et
tableaux
Figure 1 : Le développement
professionnel traditionnel : Mobilité verticale ou
hiérarchique
15
Figure 2 : Le développement
professionnel « à la Japonaise » :
Schématisation de la mobilité horizontale
16
Figure 3 : Démarches pour
carrière sur mesure selon Lakhdar SEKIOU et al.
55
Graphique 1 : Bénéficiaires de
formation
28
Graphique 2 : Domaines de formation
concernés
29
Graphique 3 : L'initiative de la formation
29
Graphique 4 : Bénéfices
tirés de la formation
30
Graphique 5 : Sources de financement des
nouvelles qualifications
30
Graphique 6 : Raisons de changement de
poste
32
Graphique 7 : Comparaison des
anciennetés selon la durée au poste, au service à la
SONAR
35
Graphique 8 : Niveaux de qualification
actuelle et à l'embauche
45
Graphique 9 : perception de la mobilité
par les travailleurs
46
Graphique 10 : Suggestions et observations des
travailleurs pour le plan de carrière
56
Tableau 1 : Répartition par
anciennetés au poste selon la classification catégorielle
35
Tableau 2 : Classification des facteurs
motivant à la formation
43
Tableau 3 : Formation et changement de
poste
43
SOMMAIRE
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
SIGLES ET ABREVIATIONS
IV
Liste des figures, graphiques et tableaux
V
INTRODUCTION GENERALE
2
PARTIE I : PRESENTATION DU CADRE
CONCEPTUEL ET ETUDE DIAGNOSTIQUE DES PRATIQUES DE DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES
ET DE MOBILITE DES TRAVAILLEURS A LA SONAR
6
CHAPITRE I : PRÉSENTATION DU CADRE
CONCEPTUEL
7
Section I : Définition et
inter-action des concepts de base
7
Section II : Cadre institutionnel et
juridique
17
CHAPITRE II : LES PRATIQUES DE LA SONAR EN
MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES ET DE
MOBILITÉ DES TRAVAILLEURS
24
Section I : La politique de
développement des compétences à la SONAR
24
Section II : La politique de
mobilité des travailleurs
31
PARTIE II : APPRECIATION ET
PROPOSITIONS D'AMELIORATION DES PRATIQUES DE DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES ET
DE MOBILITE DES TRAVAILLEURS A LA SONAR
38
CHAPITRE I : APPRÉCIATION DES PRATIQUES
DE DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES ET DE MOBILITÉ DES
TRAVAILLEURS DE LA SONAR
39
Section I : Les points forts
39
Section II : Les points à
améliorer
44
CHAPITRE II : NÉCESSITÉ D'UNE GESTION
PRÉVISIONNELLE DES EMPLOIS ET DES COMPÉTENCES (GPEC) À LA
SONAR
47
Section I : Aperçu de la
démarche GPEC
48
Section II : Plan de formation et plan de
mobilité
51
CONCLUSION GENERALE
60
BIBLIOGRAPHIE
62
ANNEXES
INTRODUCTION GENERALE
Dans un marché burkinabé des assurances ouvert
et concurrentiel, l'excellence est l'ambition qui donne un sens à la
démarche des sociétés évoluant dans ce secteur
tertiaire. La définition même du métier trouve sa pleine
acception dans la prestation d'un service fiable et de haute qualité.
Mais, pour que cette ambition reste un objectif constant, il est
nécessaire de créer un cadre de saine compétition entre
les agents pour arracher des points à la concurrence. En effet, comme
les assureurs commercialisent tous les mêmes produits sur le même
marché, c'est la formation appropriée du personnel, sa
compétitivité et sa grande culture d'entreprise qui feront la
différence.
L'exploitation optimale de ces qualités, parfois
enfouies au plus profond de chaque agent, en d'autres termes, la culture de
l'excellence passe notamment par un développement des compétences
et une mobilité des travailleurs.
C'est à ce titre que le Bureau International du Travail
(BIT) en 1999, affirmait que « le niveau de compétence et
la qualité de la main-d'oeuvre feront de plus en plus la
différence dans la course aux débouchés sur un
marché mondialisé »2(*). Ainsi, l'entreprise gagnante sera celle qui saura
« mettre l'homme qu'il faut à la place qu'il faut en temps
opportun ».
De ce fait, l'entreprise du troisième millénaire
ne pourra fonctionner et faire face à une concurrence mondiale et
globale que par une gestion optimale de son capital humain.
C'est l'ensemble de ces enjeux qui feront la différence
d'une organisation à une autre et qui font l'actualité de
l'étude consacrée à la Société Nationale
d'Assurances et de Réassurances (SONAR) du Burkina Faso,
créée en 19743(*) et qui occupe une place confortable de leader (32,31
% de parts de marché) sur un marché4(*) qui compte dix sociétés d'assurances.
L'intitulé exact de notre thème est :
« Développement des compétences et
mobilité des travailleurs : cas de la
SONAR ».
Le développement des compétences et la
mobilité des travailleurs sont doublement importants. D'une part, ils
permettent à l'entreprise d'atteindre un niveau de performance
élevé, par l'implication des travailleurs motivés et
rentables, d'autre part, ils donnent de la valeur ajoutée à
l'employabilité du travailleur, dans un environnement marqué par
le chômage et les restructurations des unités de production.
Le développement des compétences des
travailleurs est une préoccupation majeure, aussi bien dans les
entreprises publiques que privées. C'est ainsi, qu'à la faveur de
la relecture du code du travail en 2008, le conseil national de l'emploi et de
la formation professionnelle5(*) a été créé. De même,
la clause de dédit de formation6(*), une des innovations majeures du code du travail, a
été instituée pour sécuriser les investissements de
formations consentis par les employeurs. Ladite clause peut également
être perçue comme un moyen de promotion interne des
compétences.
La formation et la mobilité sont des outils de
management stratégique dans un secteur d'activités
économiques à forte concurrence comme celui des assurances. La
SONAR devrait alors intégrer de plus en plus cette donne dans ses
stratégies, si elle veut conserver et renforcer son leadership sur le
marché national des assurances.
La gestion efficace et efficiente de son capital humain ne
pourrait donc que conforter ce leadership sur ledit marché, comme
l'atteste le proverbe arabe7(*) : « La différence entre un
jardin et un désert, ce n'est pas l'eau, c'est
l'Homme ».
En gestion des ressources humaines, il existe deux types de
mobilités : la mobilité interne et la mobilité
externe. Ces deux types de mobilités ne jouent pas le même
rôle dans une organisation. Dans le cadre de cette étude, il
est essentiellement question du développement des compétences et
de mobilité professionnelle interne des travailleurs à la SONAR,
gage de productivité et de croissance pour toute organisation. C'est
parce que dans une organisation, quelle qu'elle soit, il existe une politique
de mobilité basée sur un développement conséquent
et objectif des compétences des ressources humaines que la
compétitivité de ladite organisation peut être
assurée par sa direction générale.
Ces deux concepts que sont le développement des
compétences et la mobilité interne sont intimement liés,
parce qu'une politique de mobilité interne ne se conçoit pas sans
la mise en place au préalable d'une stratégie de
développement des compétences. C'est la raison pour laquelle nous
nous proposons d'étudier, dans le cadre de ce mémoire,
l'inter-relation qui existe, de façon pratique, entre les concepts de
développement des compétences et de mobilité interne des
travailleurs à la SONAR, d'où la problématique majeure de
ce mémoire, formulée sous forme de questions ainsi qu'il
suit :
- y a-t-il un lien entre le développement des
compétences et la mobilité des travailleurs au sein de la
SONAR ?
- quelle est l'interrelation entre le développement des
compétences et la mobilité des travailleurs à la
SONAR ?
Pour répondre à ces deux questions, nous
partirons aussi de deux hypothèses de travail :
Hypothèse 1 : Il existe une relation
étroite entre la politique de développement des
compétences et la mobilité des travailleurs à la SONAR.
Hypothèse 2 : A la SONAR, la
mobilité des travailleurs résulte du développement de
leurs compétences, suite à des stages, des formations ou des
recyclages.
L'objectif général de notre étude est de
contribuer à l'amélioration de la politique de
développement des compétences de la SONAR, fondement de la
mobilité professionnelle des travailleurs, gage de la
productivité et de l'efficacité professionnelle de
l'organisation.
Pour mener à bien notre étude, nous avons
procédé par une démarche qui a consisté en
l'exploitation documentaire, l'observation et les entretiens avec les membres
du personnel de la SONAR, des recherches sur Internet, la consultation
d'enseignants et de gestionnaires en ressources humaines, l'élaboration
d'outils de collecte de données dont un questionnaire et un guide
d'entretien, la détermination du champ d'investigation des 125
travailleurs de la SONAR (l'échantillonnage a concerné 55
personnes8(*)) ; la collecte
des données sur le terrain, l'analyse et le traitement des
données à l'aide des logiciels de traitement des données
(EPI INFO et EXCEL). Il y a lieu de mentionner que la période de
référence de l'étude est de 2004-2008. Quant à
l'enquête qui a consisté en l'administration de questionnaire aux
travailleurs de la SONAR, elle a eu lieu en novembre/décembre 2008.
Les recherches pour la rédaction ne se sont pas faites
sans difficultés. En effet, l'absence d'expert en formation à la
SONAR, la jeunesse du SRH, la relecture des instruments juridiques9(*), la non
opérationnalité de certains outils de GRH que sont les fichiers
du personnel, le répertoire des postes et des emplois, les plans de
formation et de mobilité. Ceux-ci ne nous ont pas permis d'avoir
certaines données, et celles qui sont disponibles ne couvrent pas toute
la période de référence.
Malgré ces difficultés rencontrées lors
de nos recherches, nous avons essayé de mener à bien cette
étude, ce qui nous a permis d'élaborer ce présent
mémoire, articulé en deux parties principales :
- la
première partie est consacrée à la présentation du
cadre conceptuel et à l'étude diagnostique des pratiques de
développement des compétences et de mobilité des
travailleurs à la SONAR ;
- la seconde partie elle, est relative à
l'appréciation et aux propositions d'amélioration des pratiques
de développement des compétences et de mobilité des
travailleurs à la SONAR.
PARTIE I : PRESENTATION DU
CADRE CONCEPTUEL ET ETUDE DIAGNOSTIQUE DES PRATIQUES DE DEVELOPPEMENT DES
COMPETENCES ET DE MOBILITE DES TRAVAILLEURS A LA SONAR
Le socle de toute étude repose sur la connaissance de
l'existant. Pour ce faire, dans cette première partie, nous allons
présenter le cadre conceptuel de notre étude (chapitre 1) et
procéder au diagnostic des pratiques en matière de
développement des compétences et de mobilité des
travailleurs à la SONAR (chapitre 2).
Chapitre I :
Présentation du cadre conceptuel
Afin de mener à bien notre étude, il a
été nécessaire de situer le cadre institutionnel et
juridique de la SONAR (Section 2). Mais auparavant, la définition des
concepts clés et des termes voisins permettront de connaître le
lien entre « développement des compétences et
mobilité des travailleurs » (section I).
Section I : Définition
et inter-action des concepts de base
Cette première section est consacrée à la
définition des concepts clés du mémoire, et des termes
voisins d'une part, (paragraphe I) et à l'exposé de
l'inter-action entre le développement des compétences et la
mobilité des travailleurs, d'autre part (paragraphe II).
Paragraphe I :
Définitions
La définition des concepts clés est
nécessaire pour mieux appréhender la présente
étude. C'est pourquoi nous allons étudier d'abord le concept de
développement des compétences (A) et, ensuite, celui de la
mobilité des travailleurs (B).
A- Le concept de développement des
compétences
La nécessité de donner une ébauche de
définitions nous amène à faire appel d'abord à
quelques auteurs qui ont réfléchi à la question. Nous
allons définir les concepts (1) et les classer par type (2).
1.
Définitions
a) Développement
Le développement, en matière de ressources
humaines « englobe les activités de détermination
des besoins de formation au niveau des différentes catégories de
personnel, la mise sur pied de programmes de formation et leur
évaluation. Ces activités permettent aux personnes
d'acquérir les connaissances et les habiletés nécessaires
pour une meilleure performance ou encore pour accéder à des
emplois comportant des responsabilités plus
importantes »10(*).
Le développement des compétences se
réfère aux activités d'apprentissage susceptibles
d'accroître le rendement actuel et futur des travailleurs en augmentant
leur capacité d'accomplir les tâches qui leur sont
demandées, par l'amélioration de leurs connaissances,
habiletés et attitudes. Mais, qu'entend-t-on par
compétences ?
b)
Compétences
Le Dictionnaire des ressources humaines11(*), définit le concept de
compétence comme suit : « la
compétence rassemble trois types de savoir : un
savoir théorique (connaissances), un savoir-faire (expériences)
et un savoir-être (une dimension comportementale) mobilisés ou
mobilisables12(*) qu'un
salarié met en oeuvre pour mener à bien la mission qui lui est
confiée ».
De cette définition, on peut retenir essentiellement
deux choses : la première est que la compétence est vue
d'abord comme un élément individuel. C'est dans ce sens que
David Courpasson et Yves-Frédéric LIVIAN
disent que : « La compétence est vue d'abord comme un
élément individuel. Si l'on a pu parler de qualification
collective pour décrire les phénomènes d'adaptation au
fonctionnement de l'organisation existant au niveau d'un collectif de travail,
la « compétence », elle, (dans son acception
récente) est individuelle et liée à des
caractéristiques personnelles du salarié. Cette insistance sur
l'individu s'inscrit bien dans le mouvement tendant à une
individualisation de la GRH » 13(*).
La deuxième chose qu'on peut retenir est que les
compétences sont valablement mises en application dans des situations de
travail bien concrètes. Ainsi, selon Dimitri WEISS ,14(*) pour qui la compétence
est finalisée, parce qu'elle est entièrement tournée vers
une action, le terme se définit comme « un ensemble de
connaissances, de capacités d'actions et de comportements
structurés en fonction d'un but, dans un type de situation
donnée ».
Cette vision de la compétence semble être
partagée aussi par Alain MEIGNANT qui, lui insiste davantage sur la
dimension d'utilité pour l'organisation. En effet, selon ce dernier,
« la compétence est un savoir-faire opérationnel
validé : savoir-faire, c'est-à-dire capacité à
faire (et pas seulement à connaître), opérationnel,
c'est-à-dire mis en oeuvre concrètement en situation de travail,
validé, c'est-à-dire reconnu par
l'environnement ». C'est une autre façon de dire
« utile, utilité, utilisé ».15(*)
Selon Christian BATAL, « les compétences
d'un emploi correspondent aux savoirs, savoir-faire et savoir-être qu'il
est nécessaire de mobiliser pour pouvoir réaliser correctement
les activités propres à cette situation de travail, tandis que
les compétences d'un individu se résument aux mêmes
savoirs, qu'il maîtrise effectivement et qu'il est capable de mettre en
oeuvre, en situation, s'il en éprouve le besoin ». Aussi,
pour lui, cette catégorisation du concept de compétence
distingue16(*) : les
« savoirs », qui correspondent
à des connaissances aussi bien générales que
spécialisées sur un thème précis (ex :
connaître les lois élémentaires de l'assurance ; les
« savoir-faire » , qui
correspondent à la maîtrise de la mise en oeuvre concrète
de techniques, de méthodes ou d'outils, c'est-à-dire
« d'habilités » manuelles, sociales ou cognitives
(ex : savoir mettre en oeuvre les techniques d'animation de
réunion, ou savoir utiliser un voltamètre17(*)) ; les
« savoir-être »,
qui correspondent à la maîtrise d'attitudes comportementales,
c'est-à-dire à des «postures mentales» (ex :
être honnête, être discret, être diplomate, être
organisé ou savoir communiquer).
A la lumière de ces différentes
définitions, on peut retenir que le développement des
compétences est l'action de faire évoluer les compétences
d'un niveau insuffisant à un niveau idéal. Toutefois, il existe
plusieurs types de compétences.
2. Typologie des compétences
Les compétences peuvent aussi être
classées suivant une logique qui distingue la
catégorisation suivante18(*) :
- les compétences générales ou
transversales, c'est-à-dire celles qui ne sont pas
spécifiques à un métier, donc qui sont
utiles dans de nombreux emplois (exemple: savoir mettre en oeuvre les
méthodes de synthèse) et qu'on va, par conséquent,
retrouver souvent dans les référentiels de
compétences ;
- les compétences professionnelles,
c'est-à-dire celles qui sont propres à une
filière de métier (exemple :
connaître les différentes méthodes pédagogiques et
leur mode d'usage, constitue une compétence professionnelle parce
qu'elle n'est, à priori, utile qu'aux métiers de formation).
Elles contribuent à faciliter la mobilité d'un domaine à
l'autre ;
- les compétences spécifiques,
c'est-à-dire celles qui sont propres à une structure, un
domaine et qu'on ne retrouve pas ailleurs (exemple : connaître la
procédure de gestion des incidents techniques propres à telle
structure). Elles sont nécessaires pour exercer les activités qui
constituent le noyau du domaine. L'utilité de cette dernière
catégorisation réside dans la préoccupation de gestion de
la mobilité ou du recrutement. Son intérêt est la
distinction des emplois généralistes qui se
caractérisent par le fait qu'ils requièrent surtout des
compétences générales ou transversales, par
opposition aux emplois de spécialistes qui requièrent
une majorité de compétences professionnelles.
- les compétences collectives
font référence aux compétences des différents
postes de travail, et sont liées à la qualité d'interface
qui existe entre les situations de travail, donc entre les individus qui les
occupent. Elles sont constituées de trois catégories
d'éléments19(*) qui sont d'abord la complémentarité des
membres de l'équipe de travail, ensuite la possession d'un langage ou
d'un vocabulaire commun de représentation partagée des
finalités, des priorités et des objectifs de l'unité de
travail et enfin la capacité des membres de l'équipe
à travailler ensemble, c'est-à-dire à coopérer.
En plus de la croissance actuelle et future du rendement, le
développement des compétences accroît le sentiment
d'appartenance que les employés témoignent à
l'organisation et améliore leur perception dudit sentiment, c'est la
culture d'entreprise.
B- Le concept de mobilité des
travailleurs
Avant d'aborder les types de mobilité des travailleurs de
façon générale (2), une esquisse de définitions de
concepts sera d'abord proposée (1).
1. Définitions
Selon le dictionnaire des RH, « la
mobilité est le caractère de ce qui peut changer
de place, de position. C'est le changement de poste, de fonction, de lieu ou
d'entreprise. Il existe différentes formes de mobilité des
salariés »20(*)
Quant au concept de travailleur, il faut nous
référer à l'article 2 du code du
travail21(*) du 13 mai
2008 , selon lequel « est considéré comme
travailleur, au sens de la présente loi, toute personne qui s'est
engagée à mettre son activité professionnelle moyennant
rémunération, sous la direction et l'autorité d'une autre
personne, physique ou morale, publique ou privée, appelée
employeur ». Pour la détermination de la qualité
de travailleur, il n'est tenu compte ni du statut juridique de l'employeur, ni
de celui de l'employé.
2. Typologie de mobilité
Des formes de mobilité, nous pouvons retenir la
mobilité externe qui est le «changement22(*)
d'entreprise »23(*) et la mobilité interne. Cette dernière
catégorie qui retiendra notre attention dans la conduite notre
étude, car l'objectif du développement des compétences est
de permettre une mobilité interne qui sera aussi bien profitable au
travailleur qu'à la société. La mobilité interne
peut permettre au travailleur d'acquérir des compétences, qui
seront profitables pour les deux acteurs.
La mobilité interne est le changement de poste de
travail, de métier, de fonction au sein de la même entreprise ou
du groupe24(*).
Elle se subdivise en mobilité verticale ou promotion,
en mobilité horizontale dite aussi fonctionnelle ou professionnelle et
en mobilité d'environnement25(*).
a) La mobilité verticale
ou promotion
Caractérisée par les évolutions
hiérarchiques des travailleurs dans l'organisation, la mobilité
verticale ou promotion est assimilée à la carrière et est
synonyme de progression. Elle s'exprime au sein d'une même fonction ou
d'un même métier.
Elle est acquise par la promotion interne, le recrutement
interne, la valorisation des compétences acquises.
b) La mobilité horizontale ou
fonctionnelle ou professionnelle
C'est le changement de poste de travail sans changement de
niveau hiérarchique.
Elle se manifeste par les mutations, les affectations, les
rotations , les reconversions. Elle peut être source de
développement de compétences.
c) La mobilité d'environnement
Elle concerne les personnes qui occupent la même
fonction, à un même niveau hiérarchique, mais qui changent
de lieu d'exercice de leurs activités. Elle englobe la mobilité
géographique et se fait pour des raisons diverses.
DEFFAYET et VAN HEEMS26(*) précisent que différentes formes de
mobilité peuvent coexister : mobilité verticale,
géographique et fonctionnelle ne s'excluent pas mutuellement. Mais si
plusieurs formes de mobilité peuvent coexister dans une entreprise,
plusieurs facteurs déterminent la prédominance d'une des formes.
Ainsi, le secteur d'activité, la culture de l'entreprise ou encore les
caractéristiques des salariés (statut, métier,
qualification) influencent les formes de mobilité les plus connues dans
une entreprise.
Les travaux de SCHEIN27(*) vont plus loin et mettent l'accent sur une dimension
particulière de la mobilité, la dimension radiale. Elle
est relative à la notion de pouvoir et d'influence du salarié,
acteur dans la construction de sa carrière. La dimension radiale
correspond au rapprochement des salariés vers les centres de pouvoir des
organisations. SCHEIN propose ainsi d'appréhender les mouvements de
personnel dans un « cône de mobilité » qui
prend en compte trois dimensions de la mobilité : la dimension
verticale, la dimension radiale et la dimension fonctionnelle.
De ces considérations diverses, la mobilité des
travailleurs peut être considérée comme le changement de
poste, de service, de fonction ou de lieu de travail et ce, conformément
à des critères fixés selon les besoins de
l'organisation.
C- Concepts de compétences et de
mobilité : définition de concepts voisins
Un certain nombre de concepts de gestion des ressources
humaines sont proches des concepts de compétences et de mobilité.
Il en est ainsi du perfectionnement ou développement du potentiel, de la
performance et de la rentabilité. Nous nous contenterons, dans le cadre
de ce mémoire, de donner les définitions desdits concepts
voisins.
- Le perfectionnement ou développement du
potentiel des travailleurs concerne
l'amélioration de leurs connaissances afin qu'ils
puissent mieux accomplir un travail futur ;
- La performance est un terme qui recouvre
trois sens. La performance peut être le
succès ou le résultat d'une action. Elle est
généralement utilisée pour qualifier une situation
consistant, pour une personne, à atteindre, voire à
dépasser, les objectifs qui lui ont été fixés. Dans
le cas de l'évaluation des performances, elle recouvre les
résultats significatifs d'une personne 28(*) .
- La rentabilité est le
caractère de ce qui procure un bénéfice, un profit
satisfaisant, une affaire rentable29(*).
A la suite de la définition des concepts voisins, mais
distincts des concepts de base de notre mémoire, nous nous attelons
à l'analyse de l'inter-action entre les concepts de développement
de compétences et de mobilité des travailleurs au paragraphe
II.
Paragraphe II -L'inter-action des
deux concepts
Il y a une inter-relation entre développement des
compétences et mobilité, car les compétences
développées permettent de mener une bonne mobilité,
d'où l'atteinte de performance par l'entreprise. Il s'agit là du
lien théorique entre les deux concepts que sont le développement
des compétences et la mobilité des travailleurs. Cela nous permet
de voir dans quelle mesure le développement des compétences peut
être un préalable à la mobilité (A) et aussi,
comment la mobilité contribue à développer les
compétences (B).
A- Le développement des
compétences comme préalable à la mobilité des
travailleurs
Le développement des compétences peut être
considéré comme primordial pour une bonne mobilité,
c'est-à-dire la progression hiérarchique dans le même
domaine. Cette progression est couramment utilisée dans la fonction
publique burkinabè et dans certaines entreprises privées.
En guise d'illustration, nous avons le schéma
ci-dessous : les travailleurs débutent leur carrière dans un
domaine bien déterminé (S.1, S.2, S.3, S.4 ou S.5) et ont la
possibilité d'y évoluer (évolution
représentée par les flèches montantes, suite au
développement de leurs compétences). Cette mobilité se
présente comme suit :
Figure 1 : Le
développement professionnel traditionnel : Mobilité
verticale ou hiérarchique
S. = Service
S.1 = service 1
S. 1 S. 2 S. 3 S. 4
S. 5
Source : Yves EMERY et François GONIN,
Dynamiser les ressources humaines, Collection diriger l'entreprise,
1999 P. 112
Le constat est le resserrement de la pyramide au fur et à
mesure de la progression, toute chose qui restreint la mobilité des
cadres. « Elle apparaît toutefois comme très peu
motivante pour les collaborateurs à haut potentiel souhaitant
progresser »30(*).
Alors, les travailleurs très compétents et
ambitieux bénéficient d'une grande employabilité
d'où, la mobilité externe, à la recherche de situation
plus reluisante. Une autre politique doit être envisagée pour les
entreprises confrontées à cette situation, d'où le
développement des méthodes de conservation des potentiels.
Cependant, ce type de mobilité peut aussi être
facteur de développement des compétences, dans la mesure
où un agent peut être amené à adapter ses
compétences, suite à une nomination à un emploi de niveau
supérieur.
B- La mobilité des travailleurs
comme facteur de développement des compétences
La mobilité peut également être gage de
développement des compétences. Le travailleur qui exerce dans des
services différents, mais à un poste de même niveau
hiérarchique, acquiert de multiples connaissances, d'où un
capital de compétences à valoriser par l'accès à un
poste de niveau élevé.
Cette pratique est très prisée dans certains
pays tels que le Japon et un peu en Suisse. « La promotion
professionnelle n'est possible qu'à partir du moment où
l'individu a fait le tour des fonctions exercées à son
niveau»31(*) et que
l'on peut illustrer ainsi :
Figure 2 : Le
développement professionnel « à la
Japonaise » : Schématisation de la mobilité
horizontale
S. = Service
S.1 = service 1
S. 1 S. 2 S. 3 S. 4
S. 5
Source : Yves EMERY et François GONIN,
Dynamiser les ressources humaines, Collection diriger l'entreprise,
1999 p 113
Dans ce cas, le travailleur, une fois embauché, passe
obligatoirement dans tous les services de l'entreprise pour se familiariser
avec les différents domaines. Ce n'est que par la suite qu'il pourra
accéder à des postes de niveau supérieur, d'où la
flèche qui fait le tour des services avant de s'orienter vers le
haut.
Le passage à la base dote tous les futurs cadres
d'expériences vécues qu'ils peuvent faire valoir dans les
décisions de management. Alors, le développement de la
relève interne est fort appréciable et le recours aux cadres
externes est bien rare. Cette stratégie est fort louable, car elle
permet d'inculquer une très forte culture d'entreprise aux travailleurs
qui en font une préoccupation personnelle. Les travailleurs sont
très motivés dans leurs entreprises et la productivité y
va croissante. Cependant, des limites peuvent être observées, car
le travailleur qui atteint son niveau d'incompétence32(*) à un poste pourra
être démotivé. L'apport de sang neuf, par le recrutement
externe permet de bénéficier d'un regard nouveau et de
changements positifs.
Si l'expérience professionnelle peut constituer un
fabuleux moyen de développer son capital de compétences, elle
n'est pas pour autant synonyme d'acquisition de compétences
forcément. Pour ce faire, on doit prendre du recul pour analyser et
tirer les enseignements33(*) du vécu, afin qu'il se transforme en
compétences.
En définitive, nous convenons avec un auteur
contemporain que « La gestion des compétences porte en germe
une politique de mobilité qualifiante, à base de mutations
horizontales et pas seulement de promotions
ascendantes... ».34(*)
Le lien établi entre le développement des
compétences et la mobilité des travailleurs étant d'une
grande importance pour toute organisation, sa gestion doit être
organisée, d'où la nécessité de respecter les
normes en vigueur. L'organisation de sa mise en oeuvre doit être faite
à travers une structure habilitée : le cadre institutionnel
et juridique.
Section II : Cadre
institutionnel et juridique
L'examen du cadre institutionnel de la SONAR au paragraphe I
se fera à travers les organes internes à la SONAR d'une
part ; et d'autre part, à travers les structures externes à
la SONAR, mais qui agissent sur la vie de celle-ci. Le paragraphe II sera
consacré au cadre juridique régissant la SONAR à travers
une approche « ressources humaines ».
Paragraphe I : Le cadre institutionnel
L'analyse du cadre institutionnel de la SONAR sera
abordé sous deux aspects : d'abord, les organes internes,
intitulé acteurs internes (A) et les acteurs externes (B).
Avant d'aborder les acteurs internes, il faut noter qu'au
dessus de ses différents organes, il y a le conseil d'administration
(CA) qui est l'organe suprême de la SONAR, constitué des
administrateurs et des commissaires au compte. Quant au contrôleur de
gestion, il participe au conseil d'administration. Le C.A. tient deux sessions
ordinaires par an.
A. Les acteurs internes
1. Aperçu des acteurs internes
La SONAR a une structuration hiérarchique qui regroupe
l'ensemble des organes internes en quatre niveaux que sont la direction
générale, animée par le directeur général,
les deux directeurs adjoints (DGA) et leurs équipes, les directions
techniques,
animées par des directeurs, les services (13)
animés par des chefs de service et les agents.
La SONAR est organisée en organes centraux et
déconcentrés35(*) rattachés à la Direction
générale. Les différentes directions rattachées
à la Direction générale, sont localisées au
siège à Ouagadougou et se composent des directions : de
la production, du transport et de l'action commerciale, des sinistres et du
contentieux, administrative et comptable (DAC), du contrôle de gestion et
de la direction régionale de Bobo36(*).
La création récente à la SONAR d'une
structure chargée de la gestion des ressources humaines répond
à la double préoccupation du personnel et de la Direction
générale.
Pour le personnel, cela devrait leur permettre de
bénéficier d'un cadre d'optimisation des compétences. Pour
la Direction générale, il s'agit de parvenir à une
meilleure rentabilité des ressources humaines et une plus grande
compétitivité de l'organisation.
2. Présentation du Service des
Ressources Humaines (SRH)
Le Service des Ressources Humaines (SRH) a été
créé le 1er juillet 2007 par note de service37(*). Il est l'organe chargé
de la gestion des ressources humaines à la SONAR et, par
conséquent, du développement des compétences et de la
mobilité des travailleurs de l'entreprise. Il est placé sous
l'autorité de la Direction générale. Le service des
ressources humaines (SRH) est relativement jeune dans le dispositif
organisationnel de la société. L'intégration de la
dimension ressources humaines dans la stratégie de l'entreprise est
aujourd'hui une nécessité de plus en plus reconnue, en ce sens
que la fonction GRH peut et doit apporter une valeur ajoutée au service
de la compétitivité.
a)
Les missions du Service des Ressources Humaines
Au regard de l'intérêt que les premiers
responsables accordent à la gestion des ressources humaines, le service
en charge de la question est hiérarchiquement sous la tutelle de la
Direction générale de la société. Il lui a
été assigné les missions de : gérer les
ressources humaines au plan administratif, développer des
stratégies en matière de ressources humaines, gérer les
relations sociales, gérer la sécurité et les conditions de
travail.
b) L'organisation du Service des
Ressources Humaines
Pour la prise en charge des missions qui lui sont
confiées, le SRH est sous la responsabilité d'un chef de service,
chargé de la mise en oeuvre des missions qui lui sont assignées,
avec le concours d'une collaboratrice chargée d'assurer la paie du
personnel.
A priori, les structures de ressources humaines adoptent des
organigrammes divers selon les spécificités de l'entreprise. Au
début des années 1990, le ratio était proche de deux
postes RH pour 100 salariés38(*). A la SONAR, la lourde tâche de gestion de ses
ressources humaines repose sur les deux personnes précédemment
citées pour la gestion des 125 travailleurs du groupe SONAR.
Dix neuf (19) ans après l'étude de ces ratios,
et face à une concurrence de plus en plus exacerbée, une gestion
optimale du capital humain s'impose. Cela nous amène à conclure
que ce ratio semble être en dessous de la moyenne actuelle.
Le SRH de la SONAR entretient des relations avec les
structures internes et externes, car la fonction RH est une fonction
partagée. Pour ce faire, au niveau interne, le SRH entretient des
relations de partenariat avec les différents supérieurs
hiérarchiques et tout le personnel, pour mener à bien ses
missions. Elle fait aussi recours à des acteurs externes.
B.
Les acteurs externes
Dans le cadre de l'exécution de ses missions, le SRH de
la SONAR entretient des relations en rapport avec les différentes
missions, avec des partenaires externes que sont les cabinets de formation
et de recrutement, la maison de l'entreprise, le fonds d'appui à la
formation professionnelle et à l'apprentissage (FAFPA), la
fédération des sociétés d'assurance de droit
national d'Afrique francophone (FANAF) et bien d'autres structures.
1.
Le Fonds d'Appui à la Formation Professionnelle et à
l'Apprentissage (FAFPA)
Le FAFPA est le fond de formation des ressources humaines des
entreprises, car créé en priorité pour elles et les
groupements professionnels du secteur privé. Il finance 75 % des besoins
de formation au Burkina et à l'extérieur, les 25 % à la
charge de la structure sont payables à la fin de la formation, et ceci,
en respect de ses règles de fonctionnement.
La SONAR a bénéficié d'un précieux
appui du FAFPA pour le financement de la formation de ses travailleurs.
2. La Maison de l'Entreprise
La Maison de l'Entreprise finance, à hauteur de 75%,
les formations pour les associations, et 50% pour les sociétés.
Les sociétés où l'Etat a plus de 20% de parts ne sont pas
concernées par cet appui. La SONAR se trouve exclue, car l'Etat y
détient 21 % de parts. Au vu de la limitation d'accès de la SONAR
à ce financement, elle a entrepris des démarches auprès de
l'Association Professionnelle des Sociétés d'Assurances du
Burkina (APSAB ) dont elle est membre qui pourrait être une
possibilité.
A l'égard de toutes autres activités du SRH,
l'exercice de son activité de développement des
compétences et de mobilité des travailleurs se fait dans le cadre
des normes en vigueur dans d'autres pays, au Burkina Faso et à la
SONAR.
Paragraphe II - Le cadre juridique
Dans toute organisation de travail, la gestion et
l'administration des ressources humaines s'effectue conformément aux
règles statutaires et de normes juridiques d'origine étatique,
qui pour l'essentiel, ont une valeur supplétive. Pour ce faire, on a
recours à des normes de portée générale et à
des normes spécifiques à la SONAR.
A- Les normes de portée générale
Les normes de portée générale
régissant le thème de notre étude sont essentiellement le
code du travail (1) et le code des impôts (2).
1. Le code du travail
Lors des différentes rencontres Gouvernement/secteur
privé (S.P), les employeurs qui inscrivent la formation professionnelle
dans leurs stratégies de développement ont exprimé des
inquiétudes quant à la sécurisation de leurs
investissements en formation. Le dispositif légal en vigueur, jusqu'au
nouveau Code du travail ne leur semblait aucunement assez protecteur de leurs
investissements.
C'est pour prendre en compte cette préoccupation que le
nouveau Code du travail, en son article 8, permet à l'employeur de
convenir avec son employé que lorsque celui-ci bénéficie
d'une formation ou d'un perfectionnement professionnel à la charge de
l'employeur, il a l'obligation de rester à son service pendant un temps
déterminé, en rapport avec le coût de la formation ou du
perfectionnement.
Cette clause dite de dédit de formation,
interprétée par certains observateurs comme étant une
limite à la liberté d'aller et de venir du travailleur, est au
contraire un argument de poids entre les mains du gestionnaire des ressources
humaines (GRH) pour convaincre les employeurs sceptiques à investir dans
le développement des compétences. Dans cette disposition du
nouveau Code, le travailleur est libre de quitter à tout moment son
employeur après une action de formation, mais seulement à charge
pour lui de rembourser à son employeur le coût de la formation
s'il a signé une telle clause.
2. Le code des impôts
L'article 123 du code des impôts
dispose que : «Sur la demande des assujettis, des
atténuations de taxes peuvent être accordées, en
considération des dispositions prises par eux, en vue de favoriser
l'enseignement technique et l'apprentissage soit directement, soit par
l'intermédiaire d'organismes spécialisés ».
L'atténuation constitue un crédit d'impôts
à faire valoir sur la taxe patronale et d'apprentissage à payer
au cours du mois à venir. Celle-ci sera imputée sur les
versements mensuels de la taxe patronale et d'apprentissage (TPA),
jusqu'à concurrence de ce montant.
L'atténuation est de 50 % des sommes réellement
affectées à la formation professionnelle, à concurrence de
150 000 F par apprenti et ce, sur demande d'atténuation à
soumettre à l'agence nationale pour l'emploi (ANPE) pour avis39(*).
L'exploitation des possibilités qu'offre cet article a
permis à la SONAR d'économiser environ 4 000 000 FCFA
sur la TPA due au titre de l'exercice 2008 au regard des actions de formation
qu'elle a réalisées en 2007. Cette disposition du Code des
impôts constitue l'un des dispositifs légaux de
développement des compétences au niveau des entreprises, mais
reste malheureusement méconnue de la plupart des employeurs.
B- Les normes spécifiques
à la SONAR : le statut du personnel de la SONAR
A l'instar de beaucoup d'autres entreprises au Burkina Faso,
la SONAR dispose de normes spécifiques à elle, qu'est son statut
du personnel. Il régit la vie professionnelle des travailleurs et ce,
conformément aux dispositions règlementaires et
législatives en vigueur. Il est à signaler que le statut actuel
du personnel a fait l'objet d'une relecture au cours du dernier trimestre 2008
pour sa mise en conformité avec les dispositions du nouveau Code du
travail, (1) et les normes régissant la mobilité des
travailleurs.
1. Les dispositions relatives au
développement des compétences
L'article 14 du statut du personnel de la
SONAR, relatif à la formation, dispose que selon les besoins de
la société, les agents pourront bénéficier d'une
formation ou d'un perfectionnement professionnel au Burkina Faso ou à
l'étranger dans des écoles ou institutions
spécialisées.
Lorsque le travailleur bénéficie d'une formation
ou d'un perfectionnement professionnel à la charge de la SONAR, il peut
être convenu que le travailleur reste au service de la
société pendant un temps déterminé en rapport avec
le coût de la formation ou du perfectionnement.
Ce dernier alinéa de l'article sus cité a
été ajouté pour un meilleur développement des
compétences et une sécurisation des investissements de formation
de la société.
2. Les normes régissant la
mobilité des travailleurs
Dans les organisations de travail, la mobilité
professionnelle se traduit généralement d'abord par une
mobilité interne qui se traduit en mobilité verticale ou
promotion, mobilité horizontale dite aussi fonctionnelle ou
professionnelle et la mobilité d'environnement, ensuite une
mobilité externe ou changement d'entreprise.
Qu'en est-il à la SONAR ?
Dans cette organisation, la question est
règlementée par les articles 8 et 11 du statut du personnel. En
effet, l'article 8, relatif aux affectations dispose que :
« les agents soumis aux présents statuts peuvent
être affectés sur tout le territoire national où est
installée la SONAR ». Quant à la notation,
condition de promotion, elle est régie par l'article 11 qui dispose
qu'« Il est attribué chaque année, une note et une
appréciation à tout agent de la SONAR par les chefs
hiérarchiques directs, en vue de leurs avancements et
promotions ».
Les critères de notation varient selon les
catégories professionnelles. La ponctualité, l'assiduité,
la manière de servir et les connaissances professionnelles sont les
critères d'évaluation des agents de maîtrise et des agents
d'exécution. Quant aux cadres, la compétence technique, le sens
des relations publiques, l'efficacité et la rentabilité sont
prises en compte pour leur évaluation annuelle. Toutefois, il faut
relever qu'il y a en ce moment un projet en cours visant à mettre en
place des contrats d'objectifs qui serviront de base à
l'évaluation des travailleurs. Ce système de management par
objectif a l'avantage de mesurer avec précision l'apport de chaque
travailleur dans la performance globale de la société, diminuant
ainsi les risques de subjectivité que les critères définis
ci-dessus peuvent engendrer.
Ainsi, à la SONAR, il n'y a juridiquement que deux
hypothèses de mobilité des travailleurs : l'affectation et
la promotion hiérarchique. Lesdits critères sont en relecture, en
vue de la mise en place du management par objectif et de contrats
d'objectifs.
Après la présentation du cadre institutionnel et
juridique (chapitre I), nous aborderons les pratiques de la SONAR en
matière de développement des compétences et de
mobilité des travailleurs, à la lumière de la
présentation des résultats de l'enquête de terrain que nous
avons menée en administrant un questionnaire aux travailleurs de la
SONAR au mois de novembre/décembre 2008 (chapitre II).
Chapitre II : Les pratiques
de la SONAR en matière de développement des compétences et
de mobilité des travailleurs
Ce chapitre est consacré à l'évaluation
des pratiques administratives de gestion du développement des
compétences et de la mobilité des travailleurs au sein de la
SONAR.
Pour ce faire, nous avons procédé dans un
premier temps à l'examen exhaustif de la documentation de la SONAR
consacrée au sujet et, dans un second temps, à des entretiens
personnalisés avec la plupart des membres du personnel ;
l'observation directe ainsi qu'une enquête de terrain ont
été réalisées auprès d'un échantillon
de cinquante cinq (55) travailleurs de toutes les catégories.
Les stratégies adoptées à la SONAR et les
résultats de notre enquête seront exposés
simultanément, d'abord en ce qui concerne le développement des
compétences (Section I) et ensuite pour ce qui est de la mobilité
(Section II).
Section I : La politique de développement des
compétences à la SONAR
Le succès des entreprises est fortement associé
au développement des compétences de leurs employés. Les
entreprises sont conscientes de la nécessité d'investir pour
améliorer les compétences de leurs employés. En effet, le
développement rapide des technologies, des connaissances, des
savoir-faire, oblige les entreprises qui veulent s'inscrire dans une dynamique
de compétitivité, à une mise à jour constante des
compétences de leurs travailleurs pour faire face à la
concurrence.
La politique de développement des compétences
est définie préalablement au premier chapitre. Notre
démarche consistera d'abord à cerner les techniques
d'identification des besoins de développement des compétences
à la SONAR (Paragraphe I), puis à exposer l'élaboration
des plans de formation (Paragraphe II), et enfin, à nous
imprégner des actions de formation et les réalisations à
la SONAR (Paragraphe III).
Paragraphe I - La phase de détermination des besoins
de formation
Au plan théorique, la détermination des besoins
de formation dans toute organisation constitue la première étape
de l'élaboration d'un programme de formation. Cette étape aura
une incidence sur l'élaboration et l'application des programmes de
formation.
Le concept de besoin apparaît dès les
années soixante notamment, dans le domaine de la formation. Il s'est
imposé depuis comme terme consacré, particulièrement
depuis l'ouvrage de Marcel LESNE et Jean-Marie BARBIER40(*). Cependant, le terme
« besoin » porte en lui un certain nombre
d'ambiguïtés et apparaît comme polysémique.
Pour Shimon DOLAN41(*) et autres, l'engagement des organisations à la
formation est souvent hâtif, car les raisons avancées ne sont pas
souvent rationnelles. Ces raisons sont, entre autres, la récompense
des employés, la dépense de l'excédent budgétaire
de l'année, en activités de formation et bien d'autres.
En gestion des ressources humaines, les trois méthodes
les plus connues pour la détermination des besoins sont :
L'analyse du rendement, l'analyse des compétences et l'analyse
générale.
L'analyse générale des besoins de formation est
la plus ancienne et la plus populaire.42(*) Elle se situe à trois niveaux, à savoir
l'analyse effectuée : du point de vue de l'organisation, du point
de vue des tâches à effectuer et enfin du point de vue de
l'individu, afin que tous les acteurs en présence y trouvent leur
compte.
A la SONAR, la détermination des besoins de formation
se fait principalement par l'expression des besoins par les directions au
moment de l'élaboration des budgets et des entretiens
d'évaluation des agents par leurs supérieurs
hiérarchiques. Il revient alors au SRH de faire une
synthèse des besoins de formation exprimés pour élaborer
le programme de formation de la société qui sera soumis à
la direction générale pour approbation.
En l'absence d'un référentiel de
compétences ou répertoire des emplois définissant
clairement les emplois et les profils requis pour y accéder, sur quelle
base peut-on objectivement procéder à une véritable
détermination des besoins de formation à la SONAR ?
La méthode utilisée à la SONAR est
empirique, et c'est là où réside la faiblesse de la
politique de formation ou de développement des compétences de la
société.
Paragraphe II - L'élaboration de plans de
formation
Pour Joël CAUDEN,43(*) le plan de formation retient et organise des
actions de formation en fonction des objectifs retenus ou en d'autres termes,
la liste des moyens prévus pour atteindre les objectifs définis.
Il précise les objectifs, les priorités, le contenu, la
pédagogie, la durée, le calendrier, le budget et les
catégories de bénéficiaires. Dans une organisation bien
structurée, qui met en oeuvre une gestion rationnelle et
prévisionnelle de ses ressources, la traduction des choix de politiques
de formation se fait par le plan de formation qui organise des actions de
formation en fonction des objectifs. La période recommandée est
de trois (3) à cinq (5) ans pour une mise en oeuvre effective44(*).
L'élaboration d'un plan de formation est indispensable
pour adapter les compétences des salariés aux orientations
stratégiques de l'entreprise, développer le capital humain, et
offrir à tous des possibilités de progression.
A la SONAR, l'élaboration des plans de formation ne
peut qu'être ponctuelle et empirique, et elle demeure sous-tendue par des
considérations dictées par un souci de résolution de
problèmes épineux de gestion de carrière ou de comblement
de déficit de compétences pour certains postes de
responsabilité.
Depuis sa création en 2007, le service chargé de
la gestion des ressources humaines de la SONAR cherche à pallier cette
insuffisance en adoptant des programmes annuels de formation conçus en
relation directe avec les principaux responsables des différentes
structures. Bien qu'il n'existe pas encore de plans de formation à la
SONAR, ce service dispose de programme annuel de formation et des actions de
formation à son actif (paragraphe III).
Paragraphe III - Les actions de formation et les
réalisations
Nombre d'actions de formation ont été entreprises
par le Service des Ressources Humaines de la SONAR durant la période du
1er janvier au 30 juin 2008. Elles se traduisent en actions de
formation et en résultats.
A- Les actions de formation
entreprises
Au titre des actions, le SRH a exécuté dix (10)
actions de formation. Soixante et un (61) agents en ont
bénéficié, soit environ un agent sur
deux. Le recours aux compétences internes pour
l'animation des formations dites internes, a permis d'élargir à
la fois les offres et le nombre de bénéficiaires au sein du
personnel.
Des contraintes budgétaires ont amené le SRH
à entreprendre des démarches auprès de diverses
structures, soit pour des financements complémentaires, soit pour la
mise en oeuvre même de la formation. A ce titre, nous pouvons citer le
FAFPA, la FANAF, les démarches auprès du ministère de
l'Economie et des Finances pour l'atténuation de la TPA et
auprès de la Maison de l'Entreprise. Le budget alloué à la
formation témoigne de l'importance stratégique que les
entreprises accordent généralement au développement des
compétences. A titre illustratif, dans certains pays
industrialisés, les entreprises sont tenues de consacrer un certain
pourcentage de la masse salariale au développement des
compétences des travailleurs : Japon (10 %), Canada, (2 %),
France (3 % environ)45(*).
Pour ce qui concerne le Burkina Faso, ce dispositif
légal n'existe pas encore, les entreprises fixent librement le montant
de leur budget de formation en fonction de leurs priorités
stratégiques. A la SONAR, il est alloué annuellement un budget
de vingt millions (20 000 000) de francs CFA pour soutenir les
actions de formations.
B- Les résultats atteints
Le SRH de la SONAR a développé une large
collaboration avec les structures et dispositions qui soutiennent ou assurent
la formation professionnelle telles que les cabinets de formation, le
fonds d'appui à la formation professionnelle et à l'apprentissage
(FAFPA), la Maison de l'Entreprise, la fédération des
sociétés d'assurance de droit national Africain (FANAF) dont le
coût de la formation est à un tarif préférentiel
pour ses membres, l'atténuation prévue par le code des
impôts46(*) :
des atténuations ont déjà été effectives
dans ce sens pour l'exercice 2007.
Concernant les formations, nous verrons successivement les
bénéficiaires de formation (1), les domaines de formation (2),
l'initiative de la formation (3), le bénéfice de la formation (4)
et les sources de financement.
1. Les bénéficiaires de formation
De la synthèse des réponses au questionnaire
présenté au personnel de la SONAR, il ressort que 76 % des
travailleurs ont bénéficié de formation au cours des cinq
(5) dernières années. Ce taux correspondant à la
période de janvier 2004 à septembre 2008.
Graphique 1 :
Bénéficiaires de formation
Source : Réalisé par l'auteur à
partir des enquêtes (nov. Déc. 08)
2. Les domaines de formation
Il ressort également de la synthèse des
réponses à notre questionnaire d' enquête que les
différentes formations réalisées ont concerné des
domaines diversifiés tels que l'assurance, la comptabilité, la
fiscalité/juridique, l'informatique, les ressources humaines et bien
d'autres non clairement spécifiées. Le pourcentage des
différents types de formations est illustré dans le schéma
ci-dessous.
Graphique 2 :
Domaines de formation concernés
Source : Réalisé par l'auteur à
partir des enquêtes (nov. Déc. 08)
3. L'initiative de la formation
Les conditions d'accès aux différentes
formations sont de trois ordres à la SONAR : à la demande du
travailleur, sur proposition de la SONAR ou les deux à la fois.
Durant la période de référence de notre
étude (2004 à 2008), certains travailleurs ont
bénéficié de plusieurs formations. Parmi les travailleurs
formés, certains ont bénéficié des deux ordres de
formation, c'est-à-dire, la formation proposée par la SONAR et
aussi celle sur demande des travailleurs eux même.
Graphique 3 :
L'initiative de la formation
Source : Réalisé par l'auteur à
partir des enquêtes (nov. Déc. 08)
En référence au graphique n° 3 ci-dessus
relatif aux bénéficiaires de formation nous constatons que, 7%
l'ont été sur demande, 88 % sur proposition de la SONAR et
seulement 5 % l'ont été sur proposition et sur demande.
4. Les bénéfices de la formation
Des enquêtés ayant bénéficié
de la formation entre 2004 et 2008, il ressort que 50 % ont
déclaré avoir bénéficié d'un renforcement de
leur capacité, contre 19 % qui disent avoir acquis de nouvelles
connaissances.
Graphique 4 :
Bénéfices tirés de la formation
Source : Réalisé par l'auteur à
partir des enquêtes (nov/ Déc. 08)
Aussi, il faut noter que ces formations ont été
de courte durée (pas plus d'un an), toute chose qui explique les
bénéfices exprimés par les travailleurs. Il n'y a pas eu
de formation de longue durée.
5. L'effort de formation des travailleurs
Par ailleurs, de nombreux travailleurs ont acquis
parallèlement des diplômes en cours de carrière. Le
financement de ces formations parallèles est réalisé
à hauteur de 76 % par les travailleurs exclusivement, de 12 % en
totalité par la SONAR et de 12 % conjointement par la SONAR et les
travailleurs.
Graphique 5 :
Sources de financement des nouvelles qualifications
Source : Réalisé par l'auteur à
partir des enquêtes (nov/ Déc. 08)
Nous pouvons conclure qu'il existe bel et bien des pratiques
de développement des compétences à la SONAR, même si
celle-ci ne dispose pas encore d'une politique systématisée de
développement des compétences.
Toutefois, existe-t-il dans cette organisation un lien entre
ces pratiques de développement des compétences et la
mobilité des travailleurs ?
Un examen de ladite mobilité à la SONAR nous
servira d'élément pour donner une réponse à ce
questionnement dans les lignes qui vont suivre.
Section II : La politique de mobilité des
travailleurs
Les personnes engagées par une organisation peuvent y
passer une carrière plus ou moins longue et occuper successivement des
postes de nature et de niveau hiérarchique différents. Ces
mouvements de personnel, intra-organisationnels ou inter-organisationnels
influent sur l'équilibre de l'organisation et dépendent de la
planification stratégique de l'organisation.
L'impératif de mobilité conduit les entreprises
à mettre en place des dispositifs adaptés.
En rappel, la mobilité est définie comme
étant « le caractère de ce qui peut changer de
place, de position. C'est le changement de poste, de fonction, de lieu ou
d'entreprise. Il existe différentes formes de mobilité des
salariés »47(*) , on peut dire qu'à la SONAR, la
mobilité des travailleurs se traduit concrètement par la prise de
décision d'affectation ou de promotion hiérarchique, la gestion
du recrutement (mobilité interne) et des départs des travailleurs
(mobilité externe). Des possibilités de reconversion et de
rétrogradation des travailleurs pourraient être
envisagées.
Concernant par exemple les changements de postes, 20 % sont
intervenus après une formation acquise avant 2004. L'explication
réside en ce que les ressources humaines qualifiées
étaient rares dans un passé récent, si bien que la SONAR
investissait dans la formation de long terme. Mais de nos jours, le
marché offre de plus en plus de compétences déjà
opérationnelles, d'où la rareté des formations
diplômantes.
Graphique 6 :
Raisons de changement de poste
Source : Réalisé par l'auteur à
partir des enquêtes (nov/ Déc. 08)
Après avoir examiné le dispositif de
mobilité de la SONAR, nous aborderons dans un paragraphe I, la promotion
hiérarchique et l'affectation puis au paragraphe II, le recrutement et
les départs et, enfin, la reconversion et les rétrogradations au
paragraphe III.
Paragraphe I- La promotion
hiérarchique et l'affectation
Dans ce paragraphe, nous aborderons d'abord la promotion (A),
puis l'affectation (B).
A- La promotion
« La promotion peut désigner une
progression de carrière qui comporte ou non une affectation à un
nouveau poste »48(*). Les changements qui marquent cette progression
peuvent consister en un accroissement d'autorité, de
responsabilité, de rémunération ou de prestige. Une
politique de promotion interne efficace comporte une bonne sélection
à l'entrée dans l'organisation et des mécanismes
adéquats d'intégration et de développement des ressources
humaines. « La promotion interne est la ressource principale de
la banque, de l'énergie, des assurances, des
transports »49(*). Les différences sont fortes selon les
secteurs.
Selon Jean-Marie PERETTI, praticien et théoricien en
gestion des ressources humaines (GRH) il existe deux types de promotion
interne : la promotion au « coup par coup » (1) et la
« promotion organisée » (2).
1. La promotion « au coup par
coup »
Elle peut intervenir à tout niveau hiérarchique.
Elle ne se situe pas dans le cadre d'une gestion des ressources humaines
élaborée. La nécessité de pourvoir rapidement le
poste et l'absence d'outils d'évaluation adéquats peut conduire
à des échecs.
Les promotions manquées se révèlent
particulièrement coûteuses. Aussi, apparaît-t-il
nécessaire de les organiser.
A la SONAR, 40 % des changements de poste constituent une
promotion. La décision de promotion relève de la Direction
générale.
2. La promotion organisée
Contrairement à la précédente, la
promotion organisée repose sur une gestion prévisionnelle des
emplois et un système d'évaluation du personnel. Elle
nécessite de sérieuses prévisions, une
préparation minutieuse et une étude des répercussions.
Au plan de l'administration des ressources humaines, la
promotion hiérarchique consiste dans le passage d'un travailleur, d'une
catégorie inférieure à une catégorie
supérieure, suite à une formation professionnelle
sanctionnée par un diplôme. Elle est soumise au respect de trois
conditions : l'obtention du diplôme exigé pour l'occupation
du poste de travail ; un poste vacant et un lien fonctionnel
utilitaire entre le diplôme et le poste.
Le passage du statut de non cadre à celui de cadre fait
l'objet, dans les entreprises, d'une attention particulière en France.
En effet, selon une étude réalisée en 1997, pour environ
60 000 nouveaux cadres du secteur privé, la promotion interne
dépasse 60 %50(*).
La mise en place de gestion prévisionnelle des emplois et des
carrières n'étant pas encore effective à la SONAR, la
promotion organisée n'est pas pratiquée.
Par contre, la promotion peut avoir l'inconvénient de
ne pas apporter de sang neuf (habitudes difficiles à changer), ce qui
risque de perpétuer des habitudes dysfonctionnelles. Alors, s'il est
nécessaire d'effectuer des changements majeurs, l'organisation ne doit
cependant pas négliger de recourir à des ressources externes.
B- L'affectation
L'affectation est la « désignation à
un poste de travail »51(*). Elle consiste pour le Directeur
général de la SONAR, à confier à un travailleur, un
poste de travail en rapport avec son niveau de qualification et ses aptitudes
professionnelles.
A la SONAR la décision qui est prise en matière
d'affectation est nécessairement objective, parce que d'abord, elle a
une base légale et ensuite, elle est sous-tendue par deux
conditions : la vacance de poste et l'aptitude professionnelle du
travailleur.
Paragraphe II- Le
recrutement et les départs
Le recrutement et les départs sont aussi des mouvements
des travailleurs qui ont lieu en cours de carrière et font partie des
politiques de mobilité des travailleurs.
A. Le recrutement
Le recrutement est, selon Jean-Marie PERETTI, une
«opération ayant pour but de pourvoir un
poste »52(*), en d'autres termes, c'est le processus
par lequel l'entreprise tente d'attirer à elle les ressources humaines
nécessaires au bon fonctionnement de l'organisation. Il y a plusieurs
types de recrutements53(*). Nous retiendrons le recrutement interne (1) et le
recrutement externe (2).
1. Le recrutement interne
Il est défini comme une
« opération ayant pour but de pourvoir un poste en
interne, c'est-à-dire en sélectionnant le candidat retenu parmi
les salariés actuels»54(*) Il consiste à porter l'avis de
recrutement aux travailleurs au sein de l'organisation afin que ceux-ci
puissent postuler. L'identification des candidatures intéressantes se
fait généralement au moment de l'évaluation. Pour ce
faire, il faut que des conditions et critères puissent être
déterminés.
Ce mode de recrutement est source de mobilité, car il
permet à un travailleur de changer de poste ou d'emploi. Pour l'instant,
le statut du personnel en vigueur ne comporte pas de dispositions juridiques,
permettant au SRH de la SONAR de procéder à un recrutement
interne, faute de critères et modalités y relatifs.
L'absence de politique de recrutement interne constitue
pourtant un frein à la mobilité interne car elle ne permet pas la
valorisation des qualifications acquises en cours de formation ; c'est
ainsi que des travailleurs pourraient rester très longtemps à
leur poste de travail, nonobstant l'obtention d'un diplôme ; ce qui
peut être source de démotivation, de frustration et cause de
mobilité externe.
Tableau 1 :
Répartition par anciennetés au poste selon la classification
catégorielle
Ancienneté
|
Cadres supérieurs
|
Cadres moyens
|
Agents de maîtrise
|
Agents
|
TOTAL
|
Moins de 5
|
6
|
2
|
5
|
1
|
14
|
5 à moins de 10
|
8
|
5
|
7
|
4
|
24
|
10 à moins de 15
|
2
|
1
|
1
|
4
|
8
|
15 à moins de 20
|
2
|
0
|
0
|
0
|
2
|
20 à moins de 25
|
1
|
0
|
2
|
3
|
6
|
25 et plus
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
TOTAL
|
19
|
8
|
15
|
13
|
55
|
Source : Réalisé par l'auteur à
partir des enquêtes (nov/ Déc. 08)
A titre illustratif, nous procéderons à une
comparaison entre l'ancienneté au poste, au service et à la SONAR
dans le graphique suivant :
Graphique 7 :
Comparaison des anciennetés selon la durée au poste, au
service et à la SONAR
Source : Réalisé par l'auteur à partir
des enquêtes (nov/ Déc. 08)
En l'absence de recrutement interne, les ressources humaines
peuvent aussi être acquises hors de l'entreprise, d'où le
recrutement externe (2).
2. Le recrutement externe
Il consiste à acquérir les ressources
humaines, mais en dehors de l'organisation.
C'est essentiellement ce mode qui est pratiqué à
la SONAR.
B. Les départs
Les départs concernent ceux qui quittent l'entreprise
pour une raison ou une autre et ils se traduisent particulièrement par
les démissions, la fin de contrats à durée
déterminée, les licenciements, les décès et les
départs à la retraite. En général, dans une
organisation, les départs sont provoqués, par le fait de
l'entreprise ou par les travailleurs.55(*)
Selon Bernard MARTORY, « le taux de rotation
global est le principal indicateur de turnover »56(*). Il se calcule
généralement à partir du rapport suivant :
Taux de turnover (ou taux de roulement ou
départs) =
Nombre de collaborateurs partis durant l'année N
X 100
Nombre de collaborateurs au 1er janvier de
l'année N
Taux de stabilité globale =
Nombre de collaborateurs dont l'ancienneté est
supérieure à X ans X 100
Nombre de collaborateurs de l'année (N-X)
X étant un nombre
d'années correspondant à une ancienneté jugée
significative
Les départs concluent la carrière du
salarié dans l'entreprise et constituent une forme de mobilité,
dite mobilité externe. Cette forme de mobilité n'a d'importance
que lorsque l'on effectue une étude sur plusieurs entreprises.
Paragraphe III - La
reconversion et la rétrogradation
Dans certaines organisations, nous trouvons d'autres aspects
de mobilité que sont la reconversion (A) et la rétrogradation
(B).
A- La reconversion
Elle est perçue par Jean-Marie PIOLLE57(*) comme « un processus
lourd, souvent accompagné de formation ou de mise en situation, qui a
pour objectif de permettre au salarié de tenir un emploi
différent de celui qu'il exerçait dans le passé. La
généralisation des auteurs au clavier
saisissant eux-mêmes leurs textes a conduit à reconvertir des
sténodactylos en assistantes d'ingénieur, ou en
réceptionnistes, ou encore en technico-commerciales : la
reconversion fait sortir du métier, voire de la famille
professionnelle ».
A la SONAR, elle peut être pratiquée, eu
égard à la population qui est vieillissante. En effet, selon
notre étude, l'ancienneté maximale est respectivement de 27, 33
et 34 ans au poste, au service et à la SONAR. La rapidité de
l'évolution technologique doit amener les entreprises à pratiquer
la veille, afin de mettre régulièrement à jour les
connaissances de leurs ressources humaines, et à défaut, les
reconvertir.
Selon BOURCIER Caroline58(*), « la GPEC apparaît ainsi comme
le moyen d'anticiper les reconversions et de redéployer les
activités afin d'éviter les restructurations
brutales ».
B- La rétrogradation
La rétrogradation est la forme de mobilité la
moins souhaitée, car elle correspond trait pour trait à l'inverse
d'une promotion hiérarchique. Selon certains auteurs,
« Elle désigne généralement la perte
réelle ou non de responsabilité, d'autorité ou de
prestige »59(*). Ce type de mouvement a une connotation
négative, mais quelques auteurs traitent de leurs effets positifs. Il
s'agit de Kaye (1982), Halle et Isabella
(1985) et de Halle (1994), qui considèrent que
les rétrogradations décidées d'un commun accord peuvent
faire partie d'un plan de carrière et servir, entre autres, au
développement des individus. Cette suggestion va dans le sens des
observations de Watts et al. (1981) sur les divers types de
cheminement de carrière que les individus sont susceptibles
d'emprunter60(*).
Au terme de notre présentation du cadre conceptuel et
du diagnostic des pratiques de développement des compétences et
de mobilité des travailleurs à la SONAR, nous pouvons à
présent donner une appréciation des pratiques et faire des
propositions d'amélioration.
PARTIE II : APPRECIATION ET
PROPOSITIONS D'AMELIORATION DES PRATIQUES DE DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES
ET DE MOBILITE DES TRAVAILLEURS A LA SONAR
Dans la première partie, le cadre conceptuel de
l'étude a été présenté, ainsi qu'une
étude diagnostique des pratiques de développement des
compétences et de mobilité des travailleurs à la SONAR a
été réalisée.
De cette étude, il résulte que des efforts sont
faits, beaucoup plus dans le domaine du développement des
compétences, plutôt que celui de la mobilité.
C'est ainsi que nous avons jugé opportun, dans cette
seconde partie de notre étude, de porter une appréciation sur les
pratiques actuelles de développement et de mobilité à la
SONAR (chapitre 1) et de faire des propositions pour la nécessité
d'introduire une gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences (GPEC) à la SONAR (chapitre 2).
Chapitre I : Appréciation des pratiques de
développement des compétences et de mobilité des
travailleurs de la SONAR
Le contexte, les pratiques et les éléments de
l'étude exposés (Partie I), font l'objet d'une
appréciation dans ce chapitre.
« Quel lien y a-t-il entre le concept de
développement des compétences et la mobilité des
travailleurs à la SONAR ? »
Pour répondre à cette question, nous
présenterons dans une première section les points forts des
pratiques de développement des compétences et de mobilité
des travailleurs et dans une deuxième section, les points qui doivent
être améliorés.
Section I : Les points forts
Cette section nous permet d'appréhender les actions
positives menées en matière de développement des
compétences (paragraphe I) et de mobilité (paragraphe II).
Paragraphe I- En matière
de développement des compétences
Nous analyserons les actions et réalisations (A) et les
perspectives (B).
A- Les actions entreprises et les résultats
atteints
Le Service des Ressources Humaines (SRH) de la SONAR,
malgré sa jeunesse a déjà mené diverses actions et
réalisations en matière de développement des
compétences. Ce sont entre autres les démarches et efforts
entrepris en matière de développement des compétences, ce
qui témoigne de l'importance accordée au sujet par le service des
ressources humaines (SRH).
C'est aussi l'approche des partenaires qui est fort louable,
bien qu'il n'y ait pas de spécialiste en formation à la SONAR.
Cela dénote le grand intérêt accordé à ce
volet.
En définitive, nous avons noté une dynamique de
large ouverture aux partenaires externes de la SONAR par le SRH.
Toutefois, il est nécessaire que la SONAR se dote d'un
tableau de bord (T.B.) pour le suivi des travailleurs. En effet, le T.B.
réduit l'incertitude de la décision en stabilisant les
informations et contribue ainsi à une maîtrise moyenne du risque.
C'est aussi un outil qui peut faciliter la communication et dynamiser la
réflexion61(*).
La présentation du tableau de bord doit faciliter son
utilisation permanente et sa clarté. Il doit être la
synthèse des formations essentielles à la prise de
décision dans le court terme et être relayé par d'autres
sources d'informations pour approfondir l'étude des problèmes
spécifiques ou décisions qui ont des conséquences à
moyen terme.
Il n'y a pas de ratios obligatoires ni de tableaux de bord
types ; ces éléments sont spécifiques à chaque
organisation ou entreprise, dont le caractère est évolutif.
L'effort de formation peut être mesuré par des ratios. Nous en
retenons quelques uns avec Jean-Marie PERETTI62(*) qui se résument en l'espérance de
formation individuelle, le budget de formation par salarié, la
durée moyenne des stages et le taux d'accès à la
formation.
Le calcul de ces ratios se présente comme
suit :
Nombre d'heures de stages
Effectif moyen de l'année
- l'espérance de formation individuelle :
Montant consacré à la formation
Effectif moyen de l'année
- Le budget de formation par salarié :
Nombre d'heures de stages
Nombre de stagiaires
- La durée moyenne des stages :
Nombre de stagiaires
Effectif moyen
- Le taux d'accès à la formation :
Sur 55 personnes interrogées, 42 affirment avoir
bénéficié de formation, soit un taux d'accès
à la formation de 76 %, ce qui illustre le grand effort de formation que
fournit la SONAR à l'endroit de ses travailleurs. Cela a valu à
la SONAR les félicitations et remerciements du FAFPA63(*).
Le budget de formation de la SONAR était de vingt
millions (20) en 2008. Nous pensons qu'il doit être révisé
à la hausse, au vu de la demande de formation sans cesse en augmentation
provenant des travailleurs de la SONAR.
Les différents domaines de formation (voir graphique 2)
permettent d'appréhender les volets auxquels la SONAR attache du prix.
L'accent a été mis sur la formation en informatique au cours des
cinq dernières années ; raison pour laquelle elle vient en
tête des formations dispensées (28 %). Cette priorité
s'explique aisément, car les analphabètes du siècle sont
ceux qui ne maîtrisent pas l'outil informatique et pour ce faire, il faut
pratiquer une veille pour suivre l'évolution technologique.
Les formations en assurances se situent en deuxième
position (25 %) après celles en informatique (28 %). La veille
permanente amène les différents corps de métiers à
assurer la mise à jour régulière des connaissances des
travailleurs par la formation afin d'éviter l'obsolescence.
Le constat est qu'au cours des cinq dernières
années, la SONAR n'a pas pris en charge de formations de longue
durée. Nous pouvons alors, en l'absence de formation diplômante,
déduire que le bénéfice réel tiré de la
formation selon les réponses aux questions posées (voir supra)
est d'abord, le renforcement des capacités des ressources humaines (50
%), ensuite, l'acquisition des connaissances (19 % des sondés) et le
reste réparti entre efficacité, aucun et non répondus.
Un taux d'abstention non négligeable (17 %) concerne
les travailleurs qui n'ont pas répondu à la question. Ce silence
devrait être pris en compte par la SONAR dans la définition et la
détermination de sa politique de formation.
Nous pouvons dire que les formations dispensées
à la SONAR sont en majorité proposées par la SONAR, en
témoigne le taux élevé de 88 %. Cela peut dénoter
la prise en compte des besoins de l'organisation par la SONAR. Toute chose qui
pourrait conduire à la démotivation des travailleurs, donc
à la baisse de productivité, d'où des répercussions
sur la performance de la SONAR. La prise en compte de l'analyse du rendement et
des besoins de l'individu va permettre d'optimiser les efforts de
formations.
Les travailleurs, soucieux de leur employabilité,
mettent l'accent sur l'autoformation qui est une « action
menée par le salarié pour se former lui-même à
l'aide de divers supports pédagogiques, depuis le livre jusqu'aux
supports multimédias »64(*), bien que celle-ci ne soit pas prise en compte dans
la politique de GRH de la SONAR. En effet, 45,45 % des travailleurs ont acquis
des diplômes en cours de carrière. Parmi cette tranche de
travailleurs, 12% ont été financés par la SONAR.
Il faut souligner que le financement des formations
qualifiantes organisées par la SONAR a eu lieu avant la période
de référence de l'étude. Cela peut s'expliquer par le
nombre limité de cadres en assurances sur le marché du travail au
cours des années antérieures.
Parmi ceux qui ont financé leur formation (voir supra),
certains espèrent bien faire valoriser leurs nouvelles
qualifications.
La fluidité de l'information est un atout à la
SONAR. La diffusion se fait, par le biais des technologies de l'information et
de la communication (TIC) que sont l'intranet et outlook.
Il n'est pas superflu de signaler que divers facteurs motivent
les travailleurs à se former. Selon les résultats de
l'enquête, les travailleurs veulent être formés pour
être compétents à leur poste, ensuite, pour la bonne marche
de la SONAR, puis pour mettre à jour leurs connaissances et aussi, pour
être compétents et changer de poste.
Tableau 2 :
Classification des facteurs motivant à la formation
Classi- fication
|
Compétent au poste
|
Bonne marche de la SONAR
|
Connai-ssance
|
Compétent et changer de
catégorie
|
Compétitif
|
Avantage financier
|
Me reposer
|
Autres
|
Total
|
% de réponses
|
1
|
14
|
4
|
11
|
11
|
9
|
2
|
3
|
1
|
55
|
100%
|
2
|
10
|
16
|
9
|
5
|
11
|
2
|
0
|
0
|
53
|
96%
|
3
|
14
|
16
|
16
|
6
|
3
|
0
|
0
|
0
|
55
|
100%
|
4
|
7
|
10
|
8
|
12
|
10
|
2
|
1
|
0
|
50
|
91%
|
5
|
8
|
5
|
6
|
15
|
12
|
8
|
0
|
0
|
54
|
98%
|
6
|
0
|
2
|
3
|
2
|
4
|
33
|
4
|
3
|
51
|
93%
|
7
|
0
|
1
|
1
|
0
|
3
|
3
|
35
|
0
|
43
|
78%
|
Total
|
53
|
54
|
54
|
51
|
52
|
50
|
43
|
4
|
361
|
|
Source : Réalisé par l'auteur à
partir des enquêtes (nov/ Déc. 08)
Au vu de ce qui précède, la mise en place d'une
GPEC s'avère nécessaire, pour une gestion rationnelle des
compétences.
En outre, le SRH envisage des solutions qui seraient
appréciables, s'il parvenait à les mettre en oeuvre pour faire
face aux problèmes rencontrés.
B- Les solutions envisagées par
le SRH par rapport aux problèmes posés
Le SRH envisage comme solutions aux problèmes
posés, l'élaboration d'un plan de formation d'une part, et
d'autre part, la motivation des travailleurs pour les inciter à la
productivité en passant par la mise en place de certains
mécanismes. Le SRH agissant dans ce sens, prévoit de mettre en
place « un prix d'excellence », toute chose qui incitera
les travailleurs à plus de productivité.
Paragraphe II : En
matière de mobilité
Au cours des cinq (5) dernières années (2004
à 2008), dix (10) enquêtés sur 55 ont changé de
poste de travail à la SONAR ; soit un taux de 18 %.
Tableau 3 :
Formation et changement de poste
Formation et changement de poste de 2004 à
2008
|
|
N'ont pas Changé de poste
|
Ont Changé de poste
|
TOTAL
|
Non Formés
|
12
|
0
|
12
|
Formés
|
33
|
10
|
43
|
TOTAL
|
45
|
10
|
55
|
Source : Réalisé par l'auteur à
partir des enquêtes (nov/ Déc. 08)
L'aperçu des points positifs n'exclut pas de souligner
les points à améliorer en matière de développement
des compétences et de mobilité (section II).
Section II : Les points à améliorer
Les pratiques et l'étude révèlent des
aspects positifs dans l'ensemble. Néanmoins, nous nous pencherons aussi
sur les points qui doivent être améliorés.
Pour ce qui est du développement des
compétences, beaucoup d'efforts sont faits. L'essentiel des points
à améliorer se situe surtout au niveau de la mobilité.
Il est primordial d'instaurer une gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC).
Malgré les efforts du SRH, l'absence de logiciel
spécifique de RH constitue une limite dans la gestion
opérationnelle et stratégique.
La principale faiblesse est la non définition des
emplois, l'absence de plan de formation et de détermination objective
des besoins. La faible politique de mobilité à la SONAR est
à signaler, et surtout celle qui fait suite à une politique de
développement des compétences. En la matière, les
améliorations porteront sur la promotion, la rotation, et le besoin de
reconversion.
Paragraphe I : La
promotion
La promotion au coup par coup qui est jusque là en
vigueur, doit céder la place à la promotion organisée.
Cela pourrait être possible grâce à la détermination
claire de critères de promotion. Cette politique de promotion instaurera
sans nul doute le recrutement interne, source de motivation du personnel, donc
de productivité et de compétitivité. Le succès de
cette politique dépendra des décisions stratégiques de la
SONAR, surtout que des efforts sont faits par les travailleurs pour
l'acquisition de qualification en cours de carrière. Les efforts
d'acquisition de nouvelles qualifications sont les suivants : 45,5 % des
enquêtés ont acquis des diplômes en cours de
carrière. De ces diplômés, 76 % ont assuré leur
formation à leur frais.
Pour ce qui est des diplômes acquis en cours de
formation, leur prise en compte doit se faire dans le respect de
critères qui seront déterminés par la SONAR. En effet,
l'expression de besoins doit être faite par la SONAR qui, sur la base de
critères déterminés, consultera le répertoire des
compétences.
Le graphique comparatif des niveaux de qualification actuel et
à l'embauche illustre l'effort d'élévation du niveau de
qualification.
Graphique 8 :
Niveaux de qualification actuelle et à l'embauche
Source : Réalisé par l'auteur à partir
des enquêtes (nov/ Déc. 08)
Paragraphe II : La
rotation
La nécessité de rotation, passe par
l'enrichissement des tâches pour une bonne polyvalence. C'est l'aptitude
du salarié à tenir plusieurs postes de niveaux
comparables65(*). En
effet, les travailleurs enquêtés de la SONAR perçoivent la
mobilité comme un changement de poste (33 %), comme la polyvalence (24
%) et comme la Promotion (15 %). Il en ressort que la polyvalence permet
l'acquisition de connaissances et l'élargissement du domaine de
compétence des travailleurs. En outre, les travailleurs disent que la
mobilité évite l'ennui au poste et aussi la sclérose.
Cette perception de la mobilité par les travailleurs de la
SONAR peut s'illustrer comme suit :
Graphique 9 :
perception de la mobilité par les travailleurs
Source : Réalisé par l'auteur à
partir des enquêtes (nov/ Déc. 08)
Paragraphe III : Le besoin
de reconversion
Il est indispensable de répondre au besoin de
reconversion, surtout au service production de SONAR-IARD, par l'apport de
compétences nouvelles à ce service, afin de lui permettre de
faire face aux exigences actuelles de la clientèle, face à un
marché fortement concurrentiel.
En réponse à la question
précédemment posée, nous pouvons dire que le lien entre
développement des compétences et la mobilité des
travailleurs est très embryonnaire.
En définitive, pour une meilleure gestion des
compétences, gage d'une compétitivité plus accrue de la
SONAR, nous suggérons que la direction générale puisse,
dans un délai raisonnable, mettre les moyens (humains, matériels
et financiers) à la disposition du SRH afin que celui-ci soit à
même d'agir rapidement pour mettre en oeuvre les initiatives, qui
pourront se traduire par l'introduction d'une GPEC.
Chapitre II : Nécessité d'une gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) à la
SONAR
Pour Jean-Marie PERETTI, face à l'ensemble des
défis, les entreprises sont amenées à reconsidérer
leurs politiques d'emploi et à concevoir une gestion plus rigoureuse de
leur marché interne en liaison très étroite avec leur
développement.
La GPEC est une technique de gestion des ressources humaines
(GRH). « Elle est une démarche d'ingénierie des
ressources humaines, qui consiste à concevoir, à mettre en oeuvre
et à contrôler des politiques visant à réduire de
façon anticipée les écarts entre les besoins et les
ressources de l'entreprise, tant sur un plan quantitatif (effectifs) que sur un
plan qualitatif (compétences) »66(*).
« La GPEC définit donc l'essentiel de la
démarche engagée par une entreprise et l'ensemble des actions
visant à assurer en permanence l'adéquation emplois-ressources.
Plus concrètement, la GPEC consiste, à partir d'une
stratégie définie en termes d'objectifs, à élaborer
des plans d'actions destinés à neutraliser de façon
anticipée les inadéquations quantitatives et/ou qualitatives
entre les besoins futurs (emplois) et les ressources humaines
(compétences disponibles) »67(*).
La GPEC a pour objet de déterminer les mouvements
à organiser dans les trois (3) à cinq (5) ans à venir pour
répondre aux besoins de l'établissement.
Elle a une double dimension, collective et individuelle, en ce
sens qu'elle intègre les ressources humaines comme variable
stratégique sur le plan collectif, et sur le plan individuel, permettant
à chaque salarié d'être l'acteur de sa propre
employabilité. Jean-Pierre CITEAU68(*) soutient que la mise en place d'un système de
GPEC ne peut se faire sans le concours de tous ceux qui ont à prendre
des décisions, qu'elles soient stratégiques, administratives ou
opérationnelles. La GPEC se doit d'être un mode de gestion
intégré et partagé. En effet, il ne suffit pas qu'un
développement stratégique des ressources humaines soit pertinent
pour être réalisable ; il faut qu'il soit
précisément connu des différents acteurs concernés
et reconnus comme mobilisateur par ceux qui auront à conduire les
opérations.
Pour une GPEC réussie, nous verrons d'abord la
démarche à adopter (section 1) et la politique à mettre en
place qui se traduit en plans, dont le plan de formation et le plan de
mobilité (Section 2).
Section I : Aperçu de
la démarche GPEC
La mise en oeuvre de la démarche visant à
promouvoir une gestion par les compétences constitue, un objectif
ambitieux. Pour ce faire, un certain nombre de conditions doivent être
effectives pour sa réussite. En effet, la direction
générale doit être fortement et visiblement engagée
pour la cause, car en plus des questions de techniques, c'est-à-dire
l'utilisation des outils (entretiens professionnels,
référentiels, critères d'évaluation), elle appelle
des choix politiques importants sur l'organisation du travail, la place
accordée à la polyvalence, le système de classification et
bien d'autres facteurs. Aussi, une concertation avec les partenaires sociaux
s'avère important, surtout si une réorganisation est à
envisager.
La démarche doit être très claire et
compréhensible par tous, donc participative. Cette participation portera
sur l'élaboration des référentiels, l'élaboration
de projets personnels, la passation des épreuves d'évaluation,
les projets de carrière.
Il existe une abondante littérature en matière
de GPEC et de nombreux auteurs y ont adopté des démarches
diverses.
Mais, au vu de la structuration des ressources humaines de la
SONAR, et par souci de clarté, nous nous conformerons à une
démarche69(*) qui se déroule en
six étapes et que nous regrouperons pour les besoins de notre
rédaction comme suit : l'étude, la projection et les
prévisions à faire (paragraphe I), les estimations, analyses et
définitions de politiques (paragraphe II).
Paragraphe I - l'étude, la projection et les
prévisions à faire
Nous verrons dans ce paragraphe
l'étude des ressources humaines existantes (A), ensuite la projection de
celles-ci (B) et enfin, la définition de ces ressources
prévisibles (C).
A- Etude des ressources humaines existantes
Cette première étape consistera à
inventorier et à analyser quantitativement et qualitativement l'existant
en matière de ressources humaines à la SONAR. Elle permettra de
faire l'inventaire des ressources humaines, de retracer leur parcours
professionnel, leurs compétences et potentialités. Les emplois et
la répartition des activités seront soigneusement analysés
en vue de leur maintien, leur modification ou leur suppression, face à
l'évolution technologique et à la structure du marché.
Cet inventaire servira de base de définition des
ressources humaines futures en effectifs et en compétences par la
projection de celles-ci.
B- Projection des ressources humaines
Les ressources humaines de la SONAR ont une ancienneté
maximale de 34 ans à la SONAR, 33 ans au service et 27 ans au poste. La
constitution des pyramides des anciennetés et des âges de la SONAR
permettra d'avoir une plus large visibilité pour prévoir les
départs et les mouvements qui s'expriment en mobilité.
La réussite des projections oblige la mise en place
d'un dispositif d'appréciation en vue d'une détection et d'une
analyse des potentiels disponibles.
Les projections conduisent, au sein de la structure, à
l'analyse des évolutions prévisibles.
C- Définition des
évolutions prévisibles
A la suite des projections, il s'avère
nécessaire de faire des prévisions sur les évolutions. En
effet, l'incitation à l'élaboration des projets
d'évolution des directions ou services s'impose. Pour ce faire, il faut
repérer les facteurs d'évolution qui peuvent être
budgétaires, législatifs, technologiques ou socio-culturels et
qui permettront d'établir des scénarii d'évolution de la
structure, à l'exemple de la SONAR. La veille permanente du
marché des assurances sera très capitale pour le suivi des
évolutions afin de faire des prévisions fiables. Une
prévision efficace des évolutions possibles permettra de faire de
bonnes estimations, analyses et définitions de politiques.
Paragraphe II- Les estimations, analyses et
définitions de politiques
L'établissement de l'état des lieux, des
projections et prévisions évolutives, nous permettra d'estimer
(A), d'analyser (B) et de définir des politiques cohérentes (C).
A- Estimation des besoins futurs en ressources humaines
La SONAR a plus de trente ans70(*) sur le marché des assurances au Burkina Faso.
Elle a naturellement une population vieillissante et il s'avère d'une
grande importance d'estimer les besoins futurs afin de pouvoir
« mettre l'Homme qu'il faut à la place qu'il faut et au
bon moment ». L'analyse qualitative et quantitative des facteurs
d'évolution et leur incidence sur les emplois sensibles et les postes
clés, la description du contenu des nouveaux emplois et ceux
concernés par des modifications permettront de produire des tableaux de
synthèse des futurs besoins. Alors, les écarts entre la
prévision des besoins et des ressources pourront être
identifiés.
B- Analyse des écarts entre besoins et ressources
Pour une bonne analyse, des étapes doivent être
respectées. En effet, il faut mettre en exergue les sur-effectifs et les
sous-effectifs, repérer les écarts qualitatifs (sur-qualification
et sous-qualification), identifier les nouveaux emplois et ceux qui vont
disparaître et enfin, les différents acteurs en présence.
Les écarts analysés serviront à l'élaboration d'une
politique de GRH pour la réduction des écarts par des
propositions d'ajustement.
C- Définition d'une politique GRH pour réduire
les écarts : Nécessité d'un plan d'ajustement
La démarche aboutit à la définition d'une
politique de GRH dont l'objectif est la réduction des écarts.
Jean-Pierre CITEAU définit des conditions de
réussite de la GPEC dont les principales caractéristiques se
résument d'abord en mode d'approche global et préventif de la
gestion des ressources humaines puis en mode d'action
intégré à la stratégie d'ensemble de
l'entreprise et enfin en mode de gestion participative des ressources
humaines. Les actions à mener seront essentiellement la
définition d'orientations de politiques de gestion des ressources
humaines (GRH) qui sera traduite sous forme de plans divers : recrutement,
décrutement71(*),
rémunération, formation et mobilité interne (promotion,
mutation).
Le plan de formation et le plan de mobilité sont ceux
qui retiendront notre attention dans la présente rédaction .
Pour ce faire, ils constituent la substance de la section suivante.
Section II : Plan de
formation et plan de mobilité
La démarche exposée plus haut permet d'asseoir
de véritables plans de formation (paragraphe I) et de mobilité
(paragraphe II).
Avant la mise en place de plans de formation et de
mobilité des travailleurs, la SONAR doit s'atteler à
définir les emplois de l'ensemble des travailleurs et les profils requis
pour y accéder dans un répertoire des emplois ou
référentiel des compétences. Le répertoire est un
« véritable outil de gestion de la
mobilité »72(*).
Paragraphe I- le plan de
formation
Nombre de métiers d'aujourd'hui étaient inconnus
il y a encore une trentaine d'années ; durant la même
période, la plupart des emplois se sont transformés dans tous les
secteurs. Ces évolutions qui s'inscrivent dans une économie
mondiale, doivent faire l'objet d'un parcours marqué par des formations,
des réorientations, toute chose qui a concouru, dans certains pays
développés à l'adoption de loi73(*) prévoyant la
restructuration du plan de formation, la définition et la mise en place
d'outils de gestion de la formation.
Le plan de formation est « l'ensemble des
actions de formation prévues pour les salariés d'un
établissement ou d'une entreprise pour une période
donnée ».
Au Burkina Faso, suite à la relecture du code du
travail en 2008, l'article 8 dudit code, a pris en compte ce besoin de
formation et ce, à la demande même des employeurs, soucieux de
sécuriser leurs investissements en formation.
La SONAR s'est appropriée cette disposition qui
contribue au développement des compétences de ses travailleurs.
Cela est d'une utilité pour la SONAR, eu égard à la
structuration de sa population comportant des travailleurs totalisant de fortes
anciennetés (34 ans) et de sa trentaine d'années d'existence dans
le monde des assurances, afin qu'elle puisse toujours demeurer le leader
national des assurances.
La restructuration du plan de formation se fait en trois
points selon DOLAN et qui sont entre autres l'adaptation au poste, les
actions liées à l'évolution des emplois ou au maintien des
emplois et les actions qui participent au développement des
compétences des salariés.
A- L'adaptation au poste
Pour développer l'employabilité, l'entreprise
offre des formations permettant de développer non seulement des
compétences internes ou spécifiques à l'entreprise, mais
aussi des compétences générales ou transférables
sur le marché de l'emploi.
L'adaptation au poste porte sur le poste, l'emploi et la
fonction.
Nous disons alors que le poste de
travail est un ensemble de missions et d'activités
correspondant à une situation de travail précise dans
l'entreprise, à un moment donné et dans un lieu
déterminé. Plusieurs postes voisins correspondent à un
même emploi dans l'entreprise ;74(*) l'emploi est une situation de
travail correspondant à un ou à plusieurs postes de travail dans
une structure (la notion d'emploi englobe celle de poste...).75(*) ; la
fonction est la raison d'être d'une situation de travail
(qui se confond souvent avec le titre qui lui est attaché...). Elle
situe aussi souvent son niveau de responsabilité et sa place dans
l'organisation76(*).
B- Les actions
liées à l'évolution/maintien des emplois
Le plan de formation consiste dans des actions d'adaptation,
de perfectionnement et de recyclage. Cela se fait par la rotation (1),
l'enrichissement et l'élargissement des tâches (2).
1. La rotation
Cette technique consiste à interchanger les
opérateurs de différents postes de travail de manière
à rompre une certaine monotonie. La rotation sur des postes de travail
de même nature est courante, bien qu'elle ne soit réalisable qu'au
prix d'une égalisation des qualifications. Elle est, la plupart du
temps, soit laissée à l'initiative de la maîtrise, soit
fixée par le planning. De plus en plus, se développe une
politique d'élargissement par rotation sur des postes de nature
différente. Dans ce cas, une formation aux différents postes est
nécessaire, elle se traduit par la polyvalence des opérateurs.
Cette polyvalence est d'autant plus importante qu'elle est perçue par
les travailleurs de la SONAR comme synonyme de la mobilité (voir supra).
En plus de la rotation, on peut également enrichir les
tâches et les élargir (2).
2. L'enrichissement et
l'élargissement des tâches
L'enrichissement des tâches consiste en la
délégation d'une part, de responsabilités au niveau du
poste par adjonction de tâches jugées plus motivantes. Quant
à l'élargissement des tâches, ce sont des additions
d'opérations élémentaires débouchant sur un travail
recomposé ; on parle alors d'élargissement dans ce cas.
C- Les actions qui participent au
développement des compétences
Elles consistent essentiellement en trois
éléments que sont, la détection des potentiels (1), le
plan de carrière (2) et le recrutement interne (3).
1. La détection des
potentiels
L'identification et la gestion des potentiels des ressources
humaines (RH) des entreprises semblent être une préoccupation
relativement récente dans un monde de plus en plus complexe et
incertain. Certaines entreprises constatent qu'il ne suffit plus d'ajuster au
quotidien les compétences des RH ou d'attendre que les talents se
révèlent par eux-mêmes.
Le concept de potentiel est défini par Luc
MARSAL77(*) comme
étant un « ensemble de dispositions personnelles, encore
incomplètement exploitées, qui peuvent permettre à une
personne d'évoluer ou de s'orienter vers de nouvelles
responsabilités à court ou long terme ». La
détection des potentiels « consiste à identifier en
quoi chaque membre de l'entreprise, quelle que soit son origine, pourrait
être capable de répondre aux exigences du futur, afin de se donner
les moyens adéquats de l'y préparer»78(*)
C'est dans ce sens que C. Vermot-Gaud79(*) disait qu'il s'agit
d'apprécier la réussite professionnelle d'un salarié sur
une longue période, tout en évaluant les risques inhérents
à cette démarche. Une personne peut réaliser une mauvaise
performance et posséder par ailleurs un très fort potentiel
d'évolution. Elle a un double avantage. En effet, elle permet de
reconnaître et fidéliser les RH, et aussi de développer
progressivement les compétences nécessaires.
2. Le plan de carrière
Le plan de carrière est la
« définition à priori des étapes de la
progression professionnelle d'un salarié, compatible avec les
disponibilités de postes de l'entreprise et les objectifs et potentiels
individuels »80(*). La mobilité et la gestion des
carrières étant intimement liées, Lakhdar SEKIOU et Louise
BLONDIN81(*) proposent une
démarche pour « une carrière sur
mesure », qui met l'accent sur le changement d'emploi. Pour ce
faire, cinq (5) étapes peuvent être distinguées :
Figure 3 :
Démarches pour carrière sur mesure selon Lakhdar SEKIOU et al.
ANALYSE DU PASSE PROFESSIONNEL
I
ANALYSE DES ASPIRATIONS,
DES MOTIVATIONS ET DES POTENTIALITES
II
LE CHOIX PROFESSIONNEL
ET L'ORIENTATION
III
LES MOYENS D'ADAPTATION
IV
LA STRATEGIE DE CHANGEMENT
ET DE PLAN D'ACTION
V
Source : PERETTI Jean-Marie, Ressources
Humaines, 10ème édition p 245
N.B. : Pour chaque
étape, une série de questions oriente la réflexion
personnelle.
Aussi, il ressort comme suggestions et observations pour le
déroulement de la carrière des travailleurs, les
éléments suivants illustrés par le graphique
Ci-dessous :
Graphique
10 : Suggestions et observations des travailleurs pour le
plan de carrière
Source : Réalisé par l'auteur à
partir des enquêtes (nov/ Déc. 08)
Nous constatons que les travailleurs, dans une proportion
assez appréciable (15 %) accordent une grande importance au plan de
carrière. Alors, ils aspirent à un plan de carrière
élaboré qui renforcera leur employabilité.
3. Le recrutement interne
La notion de marché interne a été
développée par P.B. Doeringer et M.J. Piore. Ils
définissent un marché interne comme « une
unité administrative à l'intérieur de laquelle la
rémunération et l'affectation du travail sont
déterminées par un ensemble de règles et de
procédures administratives »82(*). Trois causes principales
expliquent la formation de tels marchés internes : l'apprentissage
ad hoc, l'existence au sein de l'entreprise de qualifications
spécifiques et la présence de coutumes fortes et propres à
l'entreprise. Mais, il y a lieu de signaler que ces trois facteurs ne sont pas
totalement indépendants les uns des autres.
En considération de tout ce qui précède,
il conviendrait de rendre opérationnelle la mobilité interne
à la SONAR par le biais de la mise en place de la GPEC.
Aussi, les recrutements opérés par la SONAR
pourraient être ouverts au marché interne en lui accordant un
quota, toute chose qui pourrait être source de motivation des
travailleurs, comme l'a si bien soulignée C. Vermot, dirigeante de
sociétés spécialisées dans le conseil en RH :
« Tout le monde n'aspire pas à évoluer mais chacun
a besoin de savoir quelles sont les perspectives qui s'ouvrent à lui et
les efforts nécessaires pour y parvenir »83(*). En effet, il y a des
frustrations directes ou indirectes en voyant un poste jugé
« intéressant » pourvu par quelqu'un «de
l'extérieur ». Alors, lorsqu'un poste est à pourvoir,
deux possibilités s'offrent : les profils requis sont disponibles
ou indisponibles dans l'organisation.
Face à ces deux possibilités, il ne sera
efficace de promouvoir ou de muter un salarié que si la
formation-adaptation ou acquisition de connaissances a été faite
suffisamment en amont parce que l'on avait détecté auparavant un
potentiel certain chez la personne. L'erreur de choix ou un choix
insuffisamment préparé entraîne un risque d'échec
pour le salarié et pour l'entreprise. En cette période de mise en
place progressive d'un SRH performant à la SONAR, des critères et
conditions de détermination de recrutement interne ne sont pas encore
fonctionnels. Le plan de formation élaboré, il sera plus
aisé de passer à l'élaboration du plan de
mobilité.
Paragraphe II- Le plan de
mobilité
La mobilité apparaît comme un compromis permanent
entre les besoins de l'entreprise, les potentiels disponibles et les
désirs exprimés par les salariés. Ce compromis s'exprime
en décisions de recrutement, de formation et de mobilité interne.
L'évolution des hommes au sein de la pyramide hiérarchique de
l'entreprise se traduit en décisions de promotion. Le suivi et la
préparation de telles décisions de promotion constituent une
composante du système de gestion de carrière.
La mobilité permet aux salariés de changer de
poste et évite ainsi une routine démotivante. Aussi, en
période de ralentissement d'activité ou de mutation
technologique, une politique de mobilité permet, avec l'aide d'une
politique de formation, de mener à bien la reconversion.
Comme nous l'avons vu plus haut, les travailleurs
perçoivent très diversement la mobilité, perception qui
est souvent différente de la définition même du concept. En
effet, il ressort des résultats de l'enquête que le plus grand
nombre des travailleurs assimilent la mobilité au changement de poste
(33 %), puis à la polyvalence (24 %) et enfin à la promotion (15
%). De la perception de la mobilité, la formation vient en
quatrième place avec 9 %.
Nous pouvons donc déduire de ces données, qu'un
lien est établi entre mobilité et développement des
compétences. En effet, la polyvalence est aussi source d'acquisition de
compétences et de motivation.
A- Pourquoi la
mobilité ?
Le monde industriel est en pleine mutation et donc en
perpétuel mouvement. On parle de mobilité d'horaires, de
mobilité de postes, de mobilité de compétences etc., c'est
dire que le salarié ne pourra plus, comme c'était le cas il y a
encore 35 ans, espérer commencer et terminer sa carrière dans un
seul poste au sein d'une même entreprise. Mais loin de considérer
cette situation comme un avatar de la société industrielle, il
faut y voir un parcours professionnel dynamique basé sur la formation
continue et l'épanouissement dans le travail.
B- L'élaboration d'un plan de
mobilité
Dans la politique de l'entreprise, la recherche de
mobilité devient indispensable à deux niveaux ; elle permet
d'échapper au vieillissement technologique et humain, puis assure une
bonne employabilité des travailleurs. Mais il ne suffit pas à
l'entreprise d'avoir une prise de conscience, encore faut-il qu'elle
élabore une véritable stratégie (mobilité interne,
mobilité géographique, mobilité de carrière,
mobilité de postes) et les moyens pour y parvenir (techniques
d'évaluation, formations, etc.).
Pour la réussite du plan de mobilité, la
fonction gestion des ressources humaines doit jouer un rôle actif. A cet
effet, il lui faut : analyser les besoins, connaître les
résistances, étudier les pratiques à développer,
adapter ces pratiques à la demande des salariés, présenter
ces pratiques, concevoir, créer, appliquer les outils de communication
nécessaires au projet et enfin mesurer les résultats.
Ainsi, la mobilité permet de développer l'employabilité
des salariés en jouant sur les différents aspects. En effet, elle
participe au développement des compétences, des capacités
d'apprentissage et d'adaptabilité. Par conséquent, l'individu
mobile est plus apte à obtenir un emploi ou à s'y adapter ;
en étant plus compétent et polyvalent, il accroît sa
capacité d'initiative et de créativité. Enfin,
étant plus flexible et adaptable, le salarié mobile permet
à l'entreprise d'être plus compétitive et de s'adapter
efficacement au marché. La mobilité est alors source de
performance, en ce sens qu'elle représente la seconde dimension
mesurable de l'employabilité84(*) .
Une politique de mobilité est source de performance,
non seulement parce qu'elle oriente et développe les compétences
au sein de la firme, mais également, parce qu'elle oblige à un
recul sur les compétences clés. Elle permet à l'entreprise
de mieux apprécier les compétences de ses salariés et
offre ainsi la possibilité de mieux les maîtriser au niveau de
leur apprentissage et de leur pérennité dans l'entreprise.
CONCLUSION GENERALE
Le développement des compétences et la
mobilité des travailleurs sont des outils de management
stratégique dans un secteur d'activités économiques
à forte concurrence comme celui des assurances.
En effet, si développement des compétences
signifie, activités d'apprentissage susceptibles d'accroître le
rendement actuel et futur des travailleurs, mobilité des travailleurs au
sein d'une organisation s'entend par le changement de poste, de fonction, de
lieu ou d'entreprise. Les deux notions peuvent exister l'une sans l'autre dans
la gestion d'une organisation. Dans ce cas, on assiste souvent à une
inadéquation entre postes et profils.
Afin d'optimiser le rendement des travailleurs et la
compétitivité de l'organisation, il est donc primordial de
combiner ces deux outils pour une meilleure gestion des ressources humaines. Au
terme de cette étude, il résulte incontestablement que, pour une
organisation soucieuse d'assurer la productivité de ses ressources
humaines, le développement organisé de leurs compétences
est un passage obligatoire. De même, toute action de développement
de compétences des ressources humaines doit être
intégrée dans un plan de formation, et obéir à une
démarche logique de réalisation dont les principaux points sont :
la détermination des besoins de formations des travailleurs ;
l'élaboration d'un plan de développement des
compétences ; la réalisation et l'évaluation
(monitoring) des actions de formation ; la correction de la
stratégie générale de formation et de placement
(mobilité).
La SONAR, dans la période consacrée à
notre étude (2004-2008) a surtout réalisé des actions de
formation de courte durée, généralement non
sanctionnées par un diplôme. Cela a pour conséquence, de
rendre difficile toute velléité de mobilité verticale,
source de motivation du personnel.
Pour remédier à cette lacune, la proposition a
été faite, dans le cadre de ce mémoire, d'instituer un
véritable plan de formation à la SONAR, consistant en
l'adaptation des travailleurs à leur postes de travail, la mise en
oeuvre d'actions liées à l'évolution ou au maintien des
emplois et enfin, l'institution d'actions qui participent au
développement des compétences (détection des potentiels,
plan de carrière, recrutement interne).
C'est parce que la stratégie de développement
des compétences des travailleurs de la SONAR présente quelques
imperfections que la politique de mobilité actuelle ne repose pas sur
une base certaine, qui ne peut être autre chose qu'une bonne politique de
la formation. Les pratiques examinées ont montré qu'un grand
effort est fait en matière de développement des
compétences à la SONAR. Contrairement à la
mobilité, eu égard aux anciennetés aux postes, service et
à la SONAR ( voir graphique N° 7). Cependant, il est important de
noter que le lien entre les deux concepts existe bel et bien, quoique
embryonnaire. C'est ce qui nous a conduit à la proposition de mise en
place d'une GPEC.
L'interrelation entre les deux concepts que sont le
développement des compétences et la mobilité des
travailleurs ne peut constituer un atout pour une organisation que si la
stratégie de mobilité repose sur la politique de
développement des compétences.
A l'heure actuelle, les décisions ponctuelles de
mobilité des travailleurs, si elles sont justifiées par l'urgence
et la nécessité, n'en prêtent pas moins à
interrogation en raison de l'inexistence d'une véritable politique de
développement des compétences.
Les réponses aux questions nous permettent de soutenir les
hypothèses émises.
Partant de ce qui précède, nous pouvons dire que
c'est par une gestion efficace et efficiente de son capital humain que la SONAR
pourra mieux conforter sa position de leader sur le marché
burkinabè des assurances.
Les propositions d'améliorations formulées
ci-dessus participent à cette aspiration, tendant finalement à
rendre performante la politique de développement de compétences
et de mobilité des travailleurs, pour la fidélisation des
ressources humaines et le leadership de la SONAR.
La SONAR devrait alors intégrer de plus en plus cette
donne dans ses stratégies, si elle veut conserver et renforcer son
leadership sur le marché national des assurances.
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|
III. Documents officiels
|
- Décret N° 2008-331/PRES du 19 juin 2008
promulguant loi. N° 028-2008/AN du 13 mai 2008 ;
|
|
|
- Code du travail du 13 mai 2008, adopté le 6 juin 2008
;
|
|
|
- Loi N° 028-2008/AN du 13 mai 2008 portant code du
travail ;
|
|
|
- Note de Service n° 011/2007/SNA/DG du 1er juillet 2007,
portant création du Service des Ressources Humaines (SRH) ;
|
|
|
- Note de Service du 14 novembre 1995 relative à la
notation du personnel ;
|
|
|
- Règlement intérieur de la SONAR du 21
décembre 1994 ;
|
|
|
- Statut du personnel de la SONAR du 21 décembre
1994 ;
|
|
|
- Arrêté N° 045/MFCM/DI., portant
Agrément de la société nationale d'assurances et de
réassurances du ministre des finances et du commerce du 23 janvier
1974 ;
|
|
|
- Code des impôts.
|
|
IV. ARTICLES
|
- Livret de l'association Burkinabè des
sociétés d'assurances du Burkina (APSAB), conférence de
presse sur le marché de l'assurance au Burkina Faso en 2007, tenue le 10
octobre 2008 à Ouagadougou par l'APSAB, dont le Président est le
Directeur du groupe SONAR, 06 pages.
|
|
V. MEMOIRES
|
- BOURCIER Caroline, Enjeux et pratiques de la mobilité
interne : une approche par les compétences, mémoire de
Master en Recherche de GRH et Relations Sociales, Université Paris 1 -
Panthéon Sorbonne, année universitaire 2005-2006, 84
pages ;
- KABORE Lassiné, Analyse de la politique de formation
et de développement des compétences de la SONAPOST,
mémoire de fin de cycle en GRH, ENAM, mars 2008, 68 pages ;
- SANON Pascaline Edoxie, La politique de développement
des compétences à la BICIA-B, mémoire de fin de cycle en
GRH, ENAM, mars 2006, 57 pages ;
- YETIMBAYE K. Jean Luc, La politique de développement
et de conservation des compétences dans les entreprises : cas de la
SONABEL / Société d'Etat, mémoire de fin de cycle en GRH,
ENAM, mars 2004, 94 pages ;
- TOE Annie Gertrude, les enjeux de la formation du personnel
dans un monde de forte concurrence : cas de la société
nationale des postes (SONAPOST), mémoire de maîtrise en GRH, ENAM,
année académique 2005-2006, 55 pages.
|
|
VI. LES SITES CONSULTES
- www.me.bf ;
- www.sonar.bf ;
- www.jsconseil.com ;
- www.solutionrh.com ;
- www.wikipedia.com ;
-
www.valeurshumaines.org.
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
SIGLES ET ABREVIATIONS
IV
Liste des figures, graphiques et tableaux
V
SOMMAIRE
1
INTRODUCTION GENERALE
2
PARTIE I : PRESENTATION DU CADRE
CONCEPTUEL ET ETUDE DIAGNOSTIQUE DES PRATIQUES DE DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES
ET DE MOBILITE DES TRAVAILLEURS A LA SONAR
6
CHAPITRE I : PRÉSENTATION DU CADRE
CONCEPTUEL
7
Section I : Définition et
inter-action des concepts de base
7
Paragraphe I : Définitions
7
A- Le concept de développement des
compétences
7
1. Définitions
7
a)
Développement
7
b) Compétences
8
2. Typologie des
compétences
10
B- Le concept de mobilité des
travailleurs
11
1. Définitions
11
2. Typologie de
mobilité
11
a) La mobilité verticale
ou promotion
12
b) La mobilité
horizontale ou fonctionnelle ou professionnelle
12
c) La mobilité
d'environnement
12
C- Concepts de compétences et de
mobilité : définition de concepts voisins
13
Paragraphe II -L'inter-action des deux
concepts
14
A- Le développement des
compétences comme préalable à la mobilité des
travailleurs
14
B- La mobilité des travailleurs comme
facteur de développement des compétences
15
Section II : Cadre institutionnel et
juridique
17
Paragraphe I : Le cadre
institutionnel
17
A. Les acteurs internes
17
1. Aperçu des acteurs
internes
17
2. Présentation du
Service des Ressources Humaines (SRH)
18
a) Les missions du Service des
Ressources Humaines
18
b) L'organisation du Service
des Ressources Humaines
19
B. Les acteurs externes
19
1. Le Fonds d'Appui à la
Formation Professionnelle et à l'Apprentissage (FAFPA)
20
2. La Maison de
l'Entreprise
20
Paragraphe II - Le cadre juridique
20
A- Les normes de portée
générale
20
1. Le code du travail
21
2. Le code des
impôts
21
B- Les normes spécifiques à la
SONAR : le statut du personnel de la SONAR
22
1. Les dispositions relatives
au développement des compétences
22
2. Les normes régissant
la mobilité des travailleurs
23
CHAPITRE II : LES PRATIQUES DE LA SONAR EN
MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES ET DE
MOBILITÉ DES TRAVAILLEURS
24
Section I : La politique de
développement des compétences à la SONAR
24
Paragraphe I - La phase de détermination
des besoins de formation
25
Paragraphe II - L'élaboration de plans
de formation
26
Paragraphe III - Les actions de formation et
les réalisations
27
A- Les actions de formation
entreprises
27
B- Les résultats atteints
27
Section II : La politique de
mobilité des travailleurs
31
Paragraphe I- La promotion
hiérarchique et l'affectation
32
A- La promotion
32
1. La promotion « au
coup par coup »
33
2. La promotion
organisée
33
B- L'affectation
34
Paragraphe II- Le recrutement et les
départs
34
A. Le recrutement
34
1. Le recrutement
interne
34
2. Le recrutement
externe
35
B. Les départs
36
Paragraphe III - La reconversion et la
rétrogradation
36
A- La reconversion
36
B- La rétrogradation
37
PARTIE II : APPRECIATION ET
PROPOSITIONS D'AMELIORATION DES PRATIQUES DE DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES ET
DE MOBILITE DES TRAVAILLEURS A LA SONAR
38
CHAPITRE I : APPRÉCIATION DES PRATIQUES
DE DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES ET DE MOBILITÉ DES
TRAVAILLEURS DE LA SONAR
39
Section I : Les points forts
39
Paragraphe I- En matière de
développement des compétences
39
A- Les actions entreprises et les
résultats atteints
39
B- Les solutions envisagées par le
SRH par rapport aux problèmes posés
43
Paragraphe II : En matière de
mobilité
43
Section II : Les points à
améliorer
44
Paragraphe I : La promotion
44
Paragraphe II : La rotation
45
Paragraphe III : Le besoin de
reconversion
46
CHAPITRE II : NÉCESSITÉ D'UNE GESTION
PRÉVISIONNELLE DES EMPLOIS ET DES COMPÉTENCES (GPEC) À LA
SONAR
47
Section I : Aperçu de la
démarche GPEC
48
Paragraphe I - l'étude, la projection et
les prévisions à faire
49
A- Etude des ressources humaines
existantes
49
B- Projection des ressources humaines
49
C- Définition des évolutions
prévisibles
49
Paragraphe II- Les estimations, analyses et
définitions de politiques
50
A- Estimation des besoins futurs en
ressources humaines
50
B- Analyse des écarts entre besoins
et ressources
50
C- Définition d'une politique GRH
pour réduire les écarts : Nécessité d'un plan
d'ajustement
51
Section II : Plan de formation et plan de
mobilité
51
Paragraphe I- le plan de formation
51
A- L'adaptation au poste
52
B- Les actions liées à
l'évolution/maintien des emplois
53
1. La rotation
53
2. L'enrichissement et
l'élargissement des tâches
53
C- Les actions qui participent au
développement des compétences
54
1. La détection des
potentiels
54
2. Le plan de
carrière
55
3. Le recrutement
interne
56
Paragraphe II- Le plan de
mobilité
57
A- Pourquoi la mobilité ?
58
B- L'élaboration d'un plan de
mobilité.
58
CONCLUSION GENERALE
60
BIBLIOGRAPHIE
62
ANNEXES
Annexes
Annexe 1 : Classification des
travailleurs à la SONAR
Annexe 2 : Guide d'entretien du Chef du
SRH de la SONAR
Annexe 3 : Présentation de la
SONAR
Annexe 4 : Questionnaire aux
travailleurs de la SONAR
Annexe 1 : Classification des
travailleurs à la SONAR
La classification des travailleurs à la SONAR
répond au schéma ci-dessous :
Classifications
|
Catégories
correspondantes
|
Diplômes équivalents
|
Agents
|
10
|
sans qualification
|
9
|
CEPE
|
8
|
BEPC - CAP
|
Agents de maîtrise
|
7
|
BEP - BEP assurances
|
6
|
BAC
|
Encadrement moyen
|
5
|
IAA - ENAS
|
4
|
DEUG - DUT- DTSA
|
Encadrement supérieur
|
3
|
Licence
|
2
|
Maîtrise
|
1
|
DESA - DESS - Doctorat
|
Annexe 2 : Guide d'entretien du chef de
SRH
GUIDE D'ENTRETIEN
(Avec le responsable du service des ressources humaines)
I. Au sujet de la SONAR
1. Existe-t-il un texte portant organisation et fonctionnement
des directions et services de la SONAR ? (statut du personnel,
organigramme et manuel de procédure.....).
2. Quel est l'effectif actuel de la SONAR (période de
référence) ?
Nombre de travailleurs ayant fait l'objet de mobilité
et de développement de compétences au cours des 3
dernières années ? (2006-2007-2008).
3. qu'est-ce qui est fait pour permettre la valorisation des
compétences au sein de votre institution ?
II. Au sujet du service des ressources humaines
(SRH)
1. qu'es-ce qui a motivé la création du service
des ressources humaines (SRH) ?
2. Quelles sont les missions principales, les objectifs et les
priorités du moment du SRH ?
3. Existe-t-il des groupes de pression à la
SONAR ? si oui, quelle est leur participation à
l'élaboration des politiques de GRH ?
- Quels types de rapports votre service entretient avec
eux ?
4. pensez-vous que les profils dont vous disposez
correspondent aux postes ?
5. Faites vous usage des technologies de l'information (TIC)
dans la pratique de la GRH ? (logiciel).
III. Au sujet de la politique de gestion des
ressources humaines (GRH)
1. Quelles sont les différentes filières
professionnelles à la SONAR ?
2. Existe-t-il des études qui ont été
menées sur la GRH à la SONAR ?
Si oui, sur quel volet ?
..............................................................................
Si non, pourquoi ?
...........................................................................
3. existe-t-il un document de politique de gestion de
ressources humaines (GRH) et quelles en sont les composantes ?
4. quelle place est faite au développement des
compétences et à la mobilité des travailleurs dans ce
document ?
5. quel est le processus d'élaboration du plan de
formation?
- en application de cette politique, la SONAR dispose-t-elle
de plan de
formation ? Si oui, dans quel domaine ?, comment se
fait le reclassement
après la formation ?
6. l'auto formation est-t-elle prise en compte dans la gestion
du personnel ?
7. Quels sont les principaux outils utilisés pour la
gestion des ressources humaines (GRH) à la SONAR ? comment sont-ils
élaborés ? (Référentiel des
compétences, répertoire de postes et de description des postes
pour l'adéquation poste/profil ...... .).
8. Quelle est la politique de stage menée à la
SONAR ? (existence de convention avec établissements d'enseignement
ou autres institutions).
9. Comment se fait la mobilité des travailleurs ?
10. quelle est la politique de développement des
compétences de la SONAR? (rotation, enrichissement des
postes............).
a. Comment est-elle concrètement mise en oeuvre (cadre
règlementaire) ?
b. Quelle structure en est chargée ?
11. comment se font les mutations des travailleurs ? sur
quelle base ?
12. comment se fait la promotion des agents ?
13. comment le personnel est-t-il évalué ?
et sur quelle base ?
14. quelle est la politique de motivation des agents?
(récompense des compétences ?).
15. quelles sont les perspectives de l'institution en
matière de développement des compétences et de
mobilité ?
16. quelles sont les difficultés rencontrées
dans l'exercice de vos fonctions ?
Annexe 3 : Présentation de la
SONAR
PRESENTATION DE LA SONAR
1)
Signification
SONAR signifie : Société Nationale
d'Assurances et de Réassurances. Société d'assurances
parce qu'elle a pour objet social la protection des personnes et des biens par
le mécanisme de l'assurance. Par le biais de la réassurance, la
SONAR s'assure à son tour auprès de sociétés de
réassurances pour garantir à ses assurés une couverture
optimale en cas de sinistre.
2)
Date de création et forme juridique
La SONAR a été créée en
janvier 1974 par arrêté N° 045/MFC/DI du 23 janvier
1974 sous la forme juridique de société d'économie mixte.
Sa création s'inscrit dans l'invitation des Nations Unies qui incitait
les pays en développement à créer des
sociétés nationales d'assurances pour freiner la fuite des
capitaux,
C'est ainsi que cette société nationale a vu le
jour à partir du transfert de portefeuille du Groupement Français
d'Assurances (GFA), avec un capital de 80 000 000 F
CFA dont 51 % pour l'Etat, 38 % pour les investissements
étrangers et 11 % pour les nationaux.
Plus tard, l'apport des portefeuilles d'agences de l'union des
assurances de Paris, des mutuelles de Mans, des assurances
générales de France et des mutuelles générales
Françaises accidents viendront élargir le portefeuille de la
SONAR.
Le 24 février 1994, la SONAR devient une
société anonyme d'assurances.
En 1996, son capital passera à
480 000 000 F CFA repartis entre le secteur
privé Burkinabè (42 %), les sociétés
étrangères (33 %), l'Etat (22 %), et le personnel de la SONAR (3
%).
3)
Domaines
Les prescriptions de l'article 326 de la Conférence
Inter africaine des Marchés d'Assurances (CIMA) s'appliquant à la
zone CIMA85(*), et
relatives à la séparation des différents domaines ont
concouru à la subdivision en décembre 1999 de la SONAR
en deux entités : SONAR - IARD86(*) et SONAR - VIE
ü SONAR - IARD : au capital de 1
400 000 000 F CFA depuis le 1er janvier 2008 commercialise
des produits d'assurances dans les domaines suivants :
- Automobile ;
- Dommages aux biens (incendie, DDE, vol, TRI,
TRC...) ;
- Responsabilité Civile (entreprise, scolaire, sport,
décennale ...) ;
- Assurances de personnes (individuelle, accidents,
maladie) ;
- Transport (marchandises, RC, aviation) ;
- Assistance.
ü SONAR - VIE : au capital de 1
000 000 000 F CFA depuis le 1er janvier 2008 commercialise
des produits d'assurances dans les domaines suivants :
- Décès, invalidité, individuel,
- Groupe décès, invalidité, personnel
d'entreprise,
- Retraite complémentaire,
- Indemnité de fin de carrière,
- Rente éducation mixte,
- Assurance mixte,
- Assurance des emprunteurs (crédit bancaire),
- Assurance décès, location - vente.
Le groupe SONAR est alors constitué de
deux sociétés distinctes que sont SONAR-VIE et SONAR-IARD. Ces
deux sociétés ont des gestions séparées. Mais dans
l'optique de réaliser des économies d'échelles, elles
mettent en commun leurs moyens pour certaines structures comme la gestion des
ressources humaines, la gestion du patrimoine, et l'informatique.
L'objectif de cette scission a pour fondement la
sécurisation des fonds. En effet, les investissements en assurance vie
ont une durée déterminée, contrairement à la
branche d'assurance IARD dont le paiement s'effectue dès qu'un risque
survient. En exemple, en cas d'assurance automobile, dès que survient un
accident, le système d'indemnisation se met en marche.
- Leader du marché des assurances au Burkina Faso, la
SONAR est membre
du réseau Globus qui est un groupement
d'intérêt économique (GIE) regroupant quatre (4)
pays87(*) et dont l'objet
est de créer un réseau fédéré pour
répondre aux besoins de plus en plus fréquents des clients
internationaux d'avoir un service d'assurance globalisé couvrant
l'ensemble de leurs risques situés dans plusieurs pays africains ;
Depuis avril 2000, la SONAR est également membre du
réseau AXA, leader mondial des assurances.
Le leadership de la SONAR réside d'abord dans sa
primauté sur le marché des assurances au Burkina Faso et aussi,
par la détention du plus gros chiffre d'affaire88(*)
4)
Organisation et règles de fonctionnement
L'assurance est une activité très
réglementée et contrôlée par deux autorités
que sont la :
ü Conférence Interafricaine des Marchés
d'Assurances (CIMA) à Libreville,
ü Direction Générale du Trésor et de
la Comptabilité Publique (DGTCP) du Burkina Faso, par
le biais de la Direction des Assurances.
L'organe suprême de la SONAR est le conseil
d'administration (C.A.) constitué des administrateurs, des commissaires
au compte et de contrôleur de gestion.
Le C.A. tient des sessions ordinaires par an.
La SONAR a une structuration hiérarchique qui regroupe
l'ensemble des organes en quatre niveaux :
- La direction générale, animée par le
directeur général, les deux directeurs adjoints (DGA) et leurs
équipes ;
- Les directions techniques, animées par des
directeurs ;
- Les services (13), animés par des chefs de
service ;
- Les agents.
La SONAR est organisée en organes centraux et
déconcentrés rattachées à la Direction
générale.
Les différentes directions rattachées à
la Direction générale, sont localisés au siège
à Ouagadougou et se composent :
- de la direction de la production,
- de la direction du transport et de l'Action Commerciale,
- de la direction des Sinistres et du contentieux,
- de la direction administrative et comptable (DAC),
- de la direction du contrôle de gestion.
- de la direction régionale de Bobo.
Au titre des organes déconcentrés de la SONAR,
on peut citer deux bureaux directs, dont bureau Indépendance à
Ouagadougou et celui de Koudougou.
Deux agences générales dont SONAR Kadiogo et
vision plus à Ouagadougou.
Enfin, il y a la direction régionale de la SONAR de
Bobo-Dioulasso.
Par ailleurs, on note la présence des
intermédiaires qui jouent un rôle important et qui regroupent les
courtiers d'assurances89(*) et les agents généraux90(*).
5)
contexte actuel du marché des assurances
Sur les dix sociétés que compte le marché
des Assurances du Burkina Faso, en 2008, le leader est la
« SONAR ». Elle dispose de compétences diverses au
sein de ses ressources humaines, estimées à cent vingt cinq (125)
travailleurs, dont 77 % d'hommes et 23 % de femmes au 30 septembre 2008.
pour la période 2007, le marché burkinabé
des assurances a réalisé un chiffre d'affaire de vingt cinq (25)
milliards F CFA, toutes branches confondues, dont 8,046 par le groupe SONAR qui
représente 32, 319 % de parts de marché.
Par souci de transparence sur la profession de l'assurance,
une conférence de presse à été organisée en
octobre 2008.
L'objet principal était de porter à la
connaissance du grand public, à travers la presse, les résultats
enregistrés par les compagnies d'assurances du Burkina Faso au cours de
l'année 2007.
Il s'agit là sans aucun doute d'une grande première
dans le monde des assurances au Burkina, mais qui devra désormais se
perpétuer, dixit le Président de l'association professionnelle
des sociétés d'assurances du Burkina (APSAB).
De cette conférence, le chiffre d'affaire des
sociétés membres de l'APSAB pour l'année 2007 a
été présenté comme suit :
Le marché Burkinabè des assurances en
chiffres en 200791(*)
SOCIETES
|
Chiffre d'affaires
(en milliards F CFA)
|
TOTAL
|
Sociétés IARD
|
AGF Burkina Assurances ..........
Colina BURKINA FASO ............
Générale des Assurances (GA) ..
Raynal Assurance SA ...............
SONAR - IARD ......................
UAB IARD .............................
|
3,715
2,077
2,563
0,665
5,389
2,320
|
16,729
|
Sociétés vie
|
AGF Burkina Assurances Vie .....
Générale des Assurances Vie ....
SONAR Vie ............................
UAB Vie ................................
|
2,658
0,125
2,657
2,726
|
8,166
|
TOTAL GENERAL
|
24,895
|
Source : extrait du livret de l'APSAB,
conférence de presse sur le marché de l'assurance au Burkina Faso
(2007), modifié
Pour que la SONAR demeure une compagnie d'assurance
compétitive et conserve sa place de leader sur un marché ouvert
et concurrentiel, ses principaux responsables reconnaissent aujourd'hui qu'elle
doit accentuer l'effort de développement des compétences de ses
travailleurs et concomitamment, mettre en place une véritable
stratégie d'affectation, de déploiement et de rotation aux postes
de l'ensemble de ses ressources humaines c'est-à-dire, assurer la
mobilité professionnelle, d'où l'importance et
l'intérêt porté au choix de notre thème.
Annexe 4 : Questionnaire aux travailleurs
de la SONAR
QUESTIONNAIRE
(A l'adresse des travailleurs de la SONAR)
Madame / Monsieur, dans le cadre de l'élaboration de
notre mémoire de fin de formation en gestion des ressources humaines sur
le thème « Développement des compétences
et mobilité des travailleurs à la SONAR »,
nous sollicitons votre contribution par vos réponses à ce
questionnaire
1. Sexe : F M
2. Catégorie professionnelle actuelle
(inscrire de 1 à 10 ) :
..........
3. Catégorie professionnelle à
l'entrée (inscrire de 1 à 10 ) :
.........
4. Ancienneté à la SONAR (inscrire
le nombre d'années) : ..........
5. Ancienneté au service (inscrire le
nombre d'années) : ..........
6. Ancienneté au poste : (inscrire le
nombre d'années) : ..........
7. Diplôme (s) à l'embauche : Aucun
CEPE BEPC/CAP BEP BAC IAA/ENAS DEUG/DUT/
DTSA LICENCE MAITRISE
DESA/DESS/Doctorat
Autre (Précisez) :
......................................................................................................
8. Diplôme (s) actuel (s) : Aucun
CEPE BEPC/CAP BEP BAC IAA/ENAS DEUG/DUT/ DTSA
LICENCE MAITRISE
DESA/DESS/Doctorat
Autre (Précisez) :
......................................................................................................
9. Précisez la source de financement de vos
nouvelles qualifications :
SONAR Personnel
Autres : (précisez)
...............................................................................................
10. Avez-vous bénéficié de
formation(s) au cours des 5 dernières années (2004 à
2008) ?
Oui Non
- Si oui : sur votre demande sur proposition de
la SONAR
Quel bénéfice vous en avez tiré ?
.........................................................................
........................................................................................................................
................................................................................................................
Veuillez remplir le tableau suivant en commençant
par la formation la plus récente :
période
|
Thèmes de la formation
(module)
|
Durée
|
Structure qui a assuré la formation et le lieu
|
Diplôme ou attestation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
11. Quelle formation vous a permis d'avoir de la
promotion ?.....................................................
12. Au cours des 5 dernières années de
service (2004 à 2008), avez-vous changé de poste ?
Oui Non
Si oui, veuillez remplir le tableau suivant en
commençant par le poste le plus récent
N°
|
Postes occupés (2004 à 2008)
|
Période
|
Raisons*
|
*Différentes raisons
A : Après formation
B : valorisation compétences promotion
C : nécessité de service
D : convenance personnelle
E : Autres (précisez)......
....................................
|
1
|
|
|
|
2
|
|
|
|
3
|
|
|
|
4
|
|
|
|
5
|
|
|
|
6
|
|
|
|
7
|
|
|
|
8
|
|
|
|
9
|
|
|
|
10
|
|
|
|
11
|
|
|
|
12
|
|
|
|
13
|
|
|
|
14
|
|
|
|
13. Quel avantage tirez-vous du changement de poste ?
..................................................
.........................................................................................................................
................................................................................................................
14. Parmi les facteurs ci-dessous cités, lesquels
vous motivent à vous former ?
Classez-les par ordre d'importance de 1 à
7 (du très important au moins important)
a) Pour être compétent et changer de
catégorie : .........
b) Pour mettre à jour mes connaissances :
.........
c) Pour être compétitif sur le marché du
travail : .........
d) Pour la bonne marche de la SONAR : .........
e) Pour être compétent à mon poste :
.........
f) pour me reposer : .........
g) pour bénéficier des avantages financiers
liés à la formation : .........
Autres (proposez)
...................................................................................................
15. Qu'évoque pour vous le mot
mobilité ?
....................................................................
..........................................................................................................................
................................................................................................................
16. Quelles sont vos suggestions et observations
concernant le déroulement de votre carrière ? :
................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................
Merci de votre franche collaboration
* 1 « Se
réunir est un début, rester ensemble est un progrès,
travailler ensemble est la réussite ».
* 2 Cité par LE BOTERF
Guy, dans : construire les compétences individuelles et
collectives, 2ème édition, édition
d'organisation 2000, 2001, p. 17.
* 3 Arrêté N°
045/MFCM/DI., portant Agrément de la société nationale
d'assurances et de réassurances du ministre des finances et du commerce
du 23 janvier 1974 Arrêté N° 045/MFCM/DI., portant
Agrément de la société nationale d'assurances et de
réassurances du ministre des finances et du commerce du 23 janvier
1974.
* 4 Le marché
burkinabè des assurances a réalisé en 2007 un chiffre
d'affaires de 25 milliards de F CFA, toutes branches confondues dont 8,046
milliards pour le groupe SONAR.
* 5 Article 7 du code du
travail
* 6 Article 8 du code du
travail
* 7 PERETTI Jean-Marie.,
Tous DRH : Les responsabilités ressources humaines des
cadres et dirigeants, 2ème édition, 2002,
édition d'organisation, p. 21.
* 8 L'échantillon
représente 44 % de l'effectif du groupe SONAR qui était de 125
travailleurs au 30 septembre 2008. Il est constitué de 24% de femmes et
76% d'hommes, représentativité en genre qui respecte la
population totale. .
* 9 Statut du personnel et
règlement intérieur du 21 décembre 1994 de la SONAR.
* 10 PETIT André,
BELANGER Laurent, BENABOU Charles, FOUCHER Roland, BERGERON Jean-Louis,
Gestion stratégique et opérationnelle des ressources
humaines, édition Gaëtan Morin, Montréal, 1993, p.
7.
* 11 PERETTI Jean-Marie,
Dictionnaire des ressources humaines, 2ème
édition, Vuibert 2001, p. 60.
* 12 La mobilisation est
l'action ayant pour but de rassembler et d'utiliser les compétences et
énergies des salariés pour rendre l'entreprise plus
performante.
* 13 COURPASSON David, LIVIAN
Yves-Frédéric « Le développement
récent de la notion de « compétence »,
Glissement sémantique ou idéologie ? », Revue
de gestion des ressources humaine. Octobre 1991 n° 1.
* 14 WEISS Dimitri. et autres
« La gestion des compétences. Au-delà des discours
et des outils, un guide pour l'action des DRH », Personnel
n° 330, févier 1992, p.342.
* 15 WEISS Dimitri. et autres
Ibidem, p. 342.
* 16 BATAL Christian, la
GRH dans le secteur public, tome I, les éditions d'organisation,
1998, p.150.
* 17 Tout appareil où se
produit l'électricité, une électrolyse, voir
« Le petit Larousse » 2003, p. 1077
* 18 BATAL Christian, la GRH
dans le secteur public, tome I, Editions d'organisation, 1998 p. 155.
* 19 BATAL Christian, la
GRH dans le secteur public, tome I, Editions d'organisation, 1998, p.
160.
* 20 PERETTI Jean Marie,
Dictionnaire des ressources humaines, Editions Vuibert,
2ème édition, p 150.
* 21 Loi n° 028-2008 / AN
du 13 mai 2008, portant code du travail.
* 22 Ce changement se fait par
le biais des démissions, des licenciements, du recrutement, des mises
à disponibilité ou du détachement.
* 23 PERETTI Jean Marie,
Dictionnaire des ressources humaines, Editions Vuibert,
2ème édition, p 150.
* 24 PERETTI Jean Marie,
Dictionnaire des ressources humaines, Editions Vuibert, Ibidem 150.
* 25CADIN Loïc, GUERIN
Francis, PIGEYRE Frédérique, Gestion des ressources
humaines : pratiques et éléments de
théorie, édition DUNOD, Paris, 2002, p. 328.
* 26 DEFFAYET S. et VAN HEEMS
F., Mobilité horizontale, itinéraire bis ou voie de garage?,
Personnel, ANDCP, n° 365, décembre 1995, P. 36-41.
* 27 SCHEIN
S., cité par BOURCIER Caroline.
* 28 PERETTI Jean Marie,
Dictionnaire des ressources humaines, Editions Vuibert, op. cit. p. 168.
* 29 Le petit Larousse
illustré, grand format, 2008, p 228.
* 30 Yves EMERY et
François GONIN, Dynamiser les ressources humaines : une
approche intégrée pour les services publics et entreprises
privées compatibles avec les normes de qualité, Collection
diriger l'entreprise 13, p. 112.
* 31 EMERY Yves, GONIN
François, ibidem, p. 112.
* 32 Laurence J. Peter et
Raymond Hull, Le Principe de Peter, « chaque employé tend
à s'élever à son niveau
d'incompétence ».
* 33 C'est notamment une des
finalités essentielles des activités de tutorat ou de
« parrainage », que d'aider un stagiaire à
transformer son vécu en compétences.
* 34 DONNADIEU Gérard,
chapitre 6 : Classification, qualification, dans WEISS Dimitri,
Ressources Humaines, 3ème édition, Edition
d'organisation, 2005, p 363.
* 35 Deux bureaux
directs : Indépendance à Ouagadougou et l'autre à
Koudougou.
* 36 Voir organigramme de la
SONAR sur le site Internet de la SONAR,
www.sonar.bf
* 37 Note de Service n°
011/2007/SNA/DG du 1er juillet 2007, portant création du Service des
Ressources Humaines (SRH).
* 38PERETTI Jean-Marie, Gestion
des ressources humaines, 14ème édition (2006-2007) p.
230.
* 39 Article 124 du code des
impôts.
* 40 LESNE Marcel, BARBIER
Jean-Marie, L'analyse des besoins en formation, Paris, Robert Jauze,
1977.
* 41 DOLAN Shimon et autres,
la gestion des ressources humaines, tendances, enjeux et pratiques
actuelles, p. 331, 3ème édition, Edition du
Renouveau pédagogique Inc., 2002.
* 42 DOLAN Shimon et autres,
la gestion des ressources humaines, tendances, enjeux et pratiques
actuelles, p. 312, 3ème édition, Edition du
Renouveau pédagogique Inc., 2002.
* 43 CAUDEN Joël,
Adérito Alain Sanches, Gestion des ressources humaines,
2ème édition, gestion pub, Berger-Levrault p. 164.
* 44 PERETTI Jean-Marie,
Gestion des Ressources Humaines, 14ème
édition (2006-2007), édition Vuibert, 2000, p. 158.
* 45 SEKIOU Lakhdar et al.,
Gestion des ressources humaines, 2ème
édition, les éditions AL Inc 2001, p10
* 46 Articles 123 et 124 du
code des impôts.
* 47 PERETTI Jean Marie,
Dictionnaire des ressources humaines, Editions Vuibert,
2ème édition, p 150.
* 48 PETIT André,
BELANGER Laurent et autres op. cit., 1993, p. 339.
* 49 PERETTI Jean-Marie,
Ressources Humaines, Editions Vuibert, op. cit., p 245.
* 50 PERETTI Jean-Marie,
Ressources Humaines, 5ème édition revue et
corrigée, édition Vuibert, 2000, p. 245 .
* 51 PERETTI Jean-Marie,
Dictionnaire des ressources humaines, Editions Vuibert, 2001, p. 6.
* 52 PERETTI Jean-Marie,
Dictionnaire des ressources humaines, Editions Vuibert, 2001, p P.
185.
* 53 En ligne, par la presse,
hors presse, interne etc. Tiré du dictionnaire des RH, J.M. PERETTI, p.
185.
* 54 PERETTI Jean-Marie
Dictionnaire des ressources humaines, Editions Vuibert, 2001, p.
185.
* 55 MARTORY Bernard,
Diagnostic et gestion de la PME Africaine, ENS, Cachan, avril 1986 p.
27.
* 56 MARTORY Bernard,
Diagnostic et gestion de la PME Africaine, ENS, Cachan, avril 1986 p.
28.
* 57 Jean-Marie PIOLLE,
Valoriser les compétences, un levier pour l'entreprise, Edition
EMS, 2001, p.100.
* 58 BOURCIER Caroline,
Enjeux et pratiques de la mobilité interne : une approche par
les compétences, mémoire de Master Recherche de GRH et
Relations Sociales, Université Paris I - Panthéon Sorbonne,
2005-2006, p.43.
* 59 PETIT André,
BELANGER Laurent et autres, op. cit., p. 336.
* 60 Effets positifs des
rétrogradations : permettre aux cadres de niveaux
intermédiaire et supérieur d'appliquer leurs connaissances et
habiletés dans de nouveaux domaines d'activités ; aider les
professionnels et les cadres de 1er niveau hiérarchique
à acquérir une plus grande polyvalence ; aider ceux qui ont
acquis une récente formation à y obtenir de l'expérience,
contribuer à la prolongation de la vie active des RH ; favoriser
l'affectation plus adéquate des RH.
* 61 FERNANDEZ Alain,
l'essentiel du tableau de bord, 4ème tirage 2007,
EYROLLES, édition d'organisation.
* 62 PERETTI Jean-Marie,
Ressources humaines, 10ème édition Vuibert
(2006-2007), p. 425.
* 63 Lettre n°
2009/05/MJE/SG/FAFPA du 30 janvier 2009, de remerciements et encouragements.
* 64 PERETTI Jean-Marie,
Dictionnaire des ressources humaines, p. 26 op.cit..
* 65 PERETTI Jean-Marie,
Dictionnaire des ressources humaine, op. cit. p. 173.
* 66 Patrick Gilbert et Michel
Parlier, chapitre 9, la gestion professionnelle des RH : fondement,
bilan et mise en oeuvre, dans WEISS Dimitri , Ressources
humaines, 3ème édition, édition
d'organisation 1999, 2005 p. 498.
* 67 CITEAU Jean-Pierre,
Gestion des ressources humaines, principes généraux et cas
pratiques, 4ème édition Armand Colin p. 64.
* 68 CITEAU Jean-Pierre, op.
cit. p. 68.
* 69 La source de la
démarche GPEC° est d'auteur indéterminé.
* 70 Arrêté
N° 045/MFCM/DI., portant Agrément de la société
nationale d'assurances et de réassurances du ministre des finances et du
commerce du 23 janvier 1974.
* 71 C'est la gestion des
départs en retraite et mise en place de mesures d'accompagnement des
licenciements.
* 72 BATAL Christian, tome
I, op. cit., p 173.
* 73 La loi du 7 avril 2004 sur
la formation en France. Depuis 1971, la formation est devenue obligatoire dans
les entreprises de plus de dix (10) salariés par l'instauration du droit
individuel à la formation (DIF).
* 74 BATAL Christian, La
gestion des ressources humaines dans le secteur public,l'analyse des
métiers, des emplois et des compétences, tome I,
2ème édition 1998, les éditions d'organisation,
p 252.
* 75 BATAL Christian, Ibidem,
p. 250.
* 76 BATAL Christian, Ibidem,
p. 250.
* 77 MARSAL Luc, la
détection des potentiels pour une gestion anticipée des RH et des
carrières, édition ESF, Paris, p 18.
* 78 MARSAL Luc, Ibidem, p.
26
* 79 C. VERMOT-Gaud,
Gérer le licenciement et la mobilité interne en douceur,
édition BORDAS, Paris, novembre 1989, p 48.
* 80 PERETTI Jean-Marie,
Dictionnaire des ressources humaines, op. cit. p. 171.
* 81 PERETTI Jean-Marie,
Ressources Humaines, 10ème édition (2006-2007),
Edition Vuibert, p. 245.
* 82 DOERINGER P.B. and
PIORE M.J., Cité par BOURCIER Caroline, op. cit.
* 83 C. VERMOT-Gaud,
Gérer le licenciement et la mobilité interne en douceur,
op. cit. p 50.
* 84 Par le changement de
poste, de service ou d'entreprise
* 85 Constitué de 14
pays : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo,
Côte-d'Ivoire, Gabon,
Mali, Niger, Sénégal, Tchad, Togo, Guinée
équatoriale, Comores.
* 86 Incendie, accidents et
risques divers (IARD)
* 87 ACTIVA ASSURANCES SA du
Cameroun ; LA LOYALE ASSURANCES SA de la Côte-d'Ivoire ; SONAR
IARD du Burkina Faso et ASSURANCES GENERALES du Congo
* 88 Cf. livret de l'APSAB
relative à la conférence de presse sur le marché de
l'assurance au Burkina Faso (2007)
* 89 Le courtier est mandataire
de son client et place l'affaire dans la société d'assurance de
son choix.
* 90 L'agent est mandataire
d'une compagnie d'assurances et par conséquent ne travaille qu'avec une
seule société d'assurance à la fois pour le placement de
ses affaires.
* 91 Conférence de
presse du 10 octobre 2008 sur l'Etat des assurances au Burkina par
l'association professionnelle des sociétés d'assurances du
Burkina (APSAB)
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