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L'efficacité de la politique des réformes monétaires sur l'inflation et la croissance économique en RDC (de 1982 à  2007)

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par Claude RUBONEZA BAHATI MIDAGU
Université de Goma - Licence en économie 2008
  

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II.2 Taux d'intérêt directeurs - croissance économique

Les travaux empiriques ont souvent recherché le lien entre le taux d'intérêt et la croissance économique d'un pays après une restructuration profonde de la monnaie.

On en est arrivé à distinguer quelques analyses pratiques :

K. NUBUKPO dans la modélisation de correction d'erreur, où l'estimation de l'équation de croissance révèle l'existence d'un impact significatif mais relativement faible, à court et long terme, des décisions de politique de taux d'intérêt de la B .C.E.A.O sur le rythme de l'activité dans la zone. En effet, à court terme, une relation significative et négative existe entre la variation du taux du marché des pays, à l'exception du Niger. A long terme, c'est le taux de prise en pension qui exerce un effet significatif dans le sens attendu sur la croissance économique, à la fois dans l'Union prise globalement et dans les pays pris individuellement, à l'exception notable de la Côte d'Ivoire. En effet, dans ce dernier pays, c'est l'impact du taux du marché monétaire qui reste significatif à long terme sur la croissance. L'intensité de l'effet de la politique de taux d'intérêt de la B.C.E.A.O sur la croissance se révèle néanmoins faible, (Avec -0,002 pour le taux du marché monétaire et -0,003 pour le taux de prise en pension). Ce résultat est conforme aux prédictions théoriques et aux observations empiriques de KAHN et KNIGHT (1991) qui trouvent une réponse de la croissance à la variation de l'offre de monnaie dans les pays en développement de 0,043. (K. NUBUPKO, 2003)

A partir d'un modèle PROMES-Côte d'Ivoire, a simulé l'Impact de la variation du taux du marché monétaire et de la pension sur l'inflation à la croissance en Côte-d'Ivoire, en se fondant sur deux scénarios alternatifs, une hausse de trois points du taux de prises en pension et une hausse de même ampleur du marché monétaire. Il ressort des simulations effectuées, qu'une hausse du taux du marché monétaire exerce un effet désinflationniste plus important que celui d'une hausse du taux de prise en pension. De même, l'impact de l'augmentation du taux de marché monétaire sur la croissance économique est plus marqué que celui du taux de pension. (SAMBA MAMADOU 1998)

En effet, le groupe de travaux conclut qu'un choc positif sur les taux d'intérêt directeurs de la BCEAO25(*) se traduit par un effet négatif sur la croissance économique « alors que les résultats obtenus en France et dans le pays du G11 indiquent pour leur part, que le délai de réaction de la croissance du PIB réel est positif est supérieur à celui observé dans l'U.E.M.O.A mais avec un effet qui s'amortit plus vite » (COUSSERAN et P. FISTER 1996, Banque de France, 1998 cité par K. NUBUPKO) et l'inflation au sein de l'Union Monétaire des Etats de l'Afrique de l'Ouest (U.E.M.A.O)26(*). Toutefois, cet effet demeure relativement faible et différencié suivant les pays de l'Union. Ainsi, (K. NUBUKPO Novembre 2003), utilise la méthode de HENRY27(*) en une étape vu la petitesse de l'échantillon prise trimestriellement du 1e trimestre 1989 au dernier trimestre 1999 (K. NUBUKPO. 2003).

Signalons de manière succincte ces quelques travaux sur l'équation simple proposée en 1993 par John TAYLOR pour représenter le comportement la Réserve fédérale de 1987 à 1992, s'est imposée comme règle de référence pour la plupart des travaux empiriques. Le niveau du taux d'intérêt de court terme y est déterminé par celui de deux variables « explicatives » inflation et écart de production munie de poids ad hoc :

Taux d'intérêt de la Banque Centrale (taux des Fonds Fédéraux en l'occurrence)

de l'inflation courant

Partant de cette équation de proposée par Taylor 1993 où l'idée de modéliser la fonction de réaction ou la stratégie des banques centrales sous la forme d'une équation simple reliant le taux d'intérêt à un petit nombre de variables économiques, en général l'inflation et l'activité, a connu un succès croissant.

Le premier travail est celui de GERDESMEIER et ROFFIA, sur base des séries de données mensuelles pour la zone euro depuis 1988, tentent un grand nombre de spécifications alternatives et suggèrent que l'écart de la croissance de M3 à sa valeur de référence entre significativement parmi les déterminants de la fonction de réaction de la BCE fictive qu'ils étudient. Quelle que soit la spécification envisagée, ils relèvent également que les coefficients d'inflation et de PIB obtenus ne s'écartent guerre des valeurs proposées par Taylor dans son article Fondateur, les valeurs affichées se situant respectivement entre 1.9 et 2.2 pour l'inflation et entre 0.1 et 0.5 pour l'écart de production mesuré à partir de l'indice de la production industrielle. (GERDESMEIER et ROFFIA 2003 cités par J - S MESONNIER et J-P RENNE 2004)

Le deuxième de ce modèle est de SURICO, estime sur une période plus courte (1997-2002) une règle de politique monétaire non linéaire pour la zone euro et conclut que la BCE semble réagir symétriquement aux écarts positifs ou négatifs d l'inflation par rapport à son objectif, mais accorder plus de poids aux contractions de l'activité qu'aux écarts de production positifs de même ampleur. (GERDESMEIER et ROFFIA 2003 cités par J - S MESONNIER et J-P RENNE 2004)

* 25 Dans l'Union monétaire Ouest Africaine (UMOA), l'objectif de la politique monétaire conduite par la banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) est d'assurer la stabilité des prix, dans le souci de préserver la valeur interne et externe de la monnaie. Depuis 1989, la politique monétaire de la BCEAO se fonde sur un recours accru aux mécanismes de marché, consacrant l'option d'une régulation indirecte de la liquidité bancaire. Un rôle primordial est d'accordé au taux d'intérêt qui devient l'instrument privilégié de la politique monétaire, depuis l'abandon de l'encadrement du crédit intervenu en 1994.

* 26 Les pays de l'U.E.M.A.O : Bénin, Niger, Togo, Burkina-faso, C ôte d'Ivoire, Mali, Sénégal.

* 27 Cette méthode de HENRY qui se révèle à priori qui n'exclut nullement la possibilité de vérifier la qualité des estimateurs à l'aide d'un modèle vectoriel à correction d'erreur, afin de renforcer les résultats obtenus, si bien entendu, il ne se pose pas de problème de degrés de liberté, du fait de la faiblesse de l'échantillon.

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