CONCLUSION GENERALE
La présente étude s'est proposé
d'analyser l'efficacité de la politique des reformes monétaires
sur l'inflation et la croissance économique en RDC.
Les prédictions de notre étude reposaient sur
les hypothèses selon lesquelles il est des effets statistiques
significatifs entre le taux d'intérêt directeur de la BCC sur
l'inflation, PIBR et d'autres variables économiques pertinentes.
Ainsi, l'approche économétrique a
été privilégiée pour mettre en évidence
l'existence et l'ampleur de ce lien et déterminer le niveau à
partir de la variation de la politique monétaire sur certaines variables
macroéconomiques.
Cependant, les diverses situations caractérisaient
l'économie congolaise avant chaque reforme monétaire entre
autres : la baisse drastique de la production, le développement de
l'économie informelle ; les déficits chroniques du budget de
l'Etat financé essentiellement par l'émission
incontrôlée de la monnaie, lesquelles ont occasionné
l'hyperinflation autours des années 1998 et aggravés la
précarité de condition de vie de la population ; la
désarticulation du système financier et la faillite de plusieurs
établissements de crédit, et surtout le non contrôle des
crédits accordés à l'économie nationale;
l'éclatement de l'espace monétaire national et en fin la
multiplicité du taux de change.
Eu regard ces déséquilibres économiques
en RDC, toutes les reformes monétaires amorcées visaient entre
autres :
D'abord celle de 1983 :
· L'ajustement des taux d'intérêt
débiteur et la libération du taux appliqué par les banques
commerciales ;
· La limitation à 40 % de l'augmentation de la
masse monétaire globale des rémunérations des
fonctionnaires ;
· La majoration des prix des produits pétroliers,
ainsi que des services publiques ;
En suite celle de 1993 :
· Réduire fortement le niveau de l'inflation par
la résorption partielle des liquidités ;
· Réajuster la parité externe par
l'empressions des signes monétaires ;
· Créer un environnement économique
favorable à la relance de l'activité économique.
· Aligner les dépenses de l'Etat sur les recettes,
étant donné que la gestion des finances publiques est
restée caractérisée, durant cette période par des
dérèglements importants nécessitant, pour le financement
du déficit budgétaire, des avances de la Banque Centrale.
En fin celle de 1998 qui avait un double objectifs :
ü Au plan politique, elle devait adapter l'appellation de
l'unité monétaire au changement de la dénomination du pays
et l'institution d'émission ; « il arrive très
souvent, après un changement politique que les nouvelles
autorités, afin de bien véhiculer leur message, d'avoir la main
mise sur l'économie ou bien d'en finir avec le régime
déchu, appliquent une reforme du système monétaire. Cette
façon d'action, a été l'une des causes de motivation des
reformes intervenues dans les économies de l'Europe après la
première et la deuxième guerre mondiale et dans la plupart de
pays actuellement sous-développés où la prise du pouvoir
se fait rarement par des moyens démocratiques (Prof. MPEREBOYE
2007-2008)
ü Au plan économique, elle visait :
· L'unification de l'espace monétaire ;
· La stabilité des prix intérieurs et du
taux de change ;
· La réduction de la disparité des taux de
change à travers le pays ;
· Le rétablissement du système des
paiements
· La restructuration du système bancaire ;
· L'institution d'une nouvelle unité
monétaire.
Par conséquent, ces causes et objectifs
susmentionnés, nous nous sommes proposés comme questions du
problème :
1. La politique des reformes monétaires (la variation
des taux d'intérêt directeurs de la BCC) a-t-elle influencé
la stabilité de l'inflation ?
2. Cette politique des reformes monétaires (par la
variation des taux d'intérêt directeurs) a-t-elle
influencé la croissance économique en RD Congo ?
Ayant fait recours aux techniques documentaires pour consulter
les différents rapports de la BCC, CD-ROM 2004 BM et une technique
d'interview pour savoir les pourquoi des reformes monétaires en RDC,
toutes deux nous ont permises de récolter les données et la
méthode quantitative axée dur les techniques
économétriques nous a permise tant soit peu de mesure les faits
économiques en étude.
En fin, après étude et analyse de la politique
des reformes monétaires en République Démocratique du
Congo, les résultats suivant ont été aboutis :
A long terme comme à court terme, une augmentation des
taux d'intérêt directeur (principalement le taux du marché
monétaire interbancaire) évoluant aux mêmes proportions que
taux d'inflation, c'est-à-dire chaque fois qu'il y a une diminution d'un
% du taux d'intérêt du marché monétaire a
entraîné une diminution du taux d'inflation à 1,07% et au
seuil à long terme et 1.05 à court terme.
De ce qui précède, notre première
hypothèse selon laquelle, la politique des reformes monétaires
envisagée a d'influence sur la stabilité de l'inflation en RDC
est vérifiée.
Pou ce qui est de la politique des reformes monétaires
en RDC sur la croissance, nous avons observé qu'une diminution d'un % du
taux d'intérêt du marché monétaire induit un taux de
croissance économique de 0.55%, ce qui confirme notre deuxième
hypothèse relative a l'impact positif de la politique de reforme
monétaire sur la croissance économique à long terme.
Cependant, le paramètre relatif pour le modèle
à court terme n'étant pas significativement diffèrent
seuil attendus, la politique monétaire en RDC durant la période
étudiée n'a aucune influence sur sa croissance économique,
nous en déduisons que notre précédente hypothèse
est confirmée pour le long terme et infirmé pour le court
terme.
Pour clore notre travail, il sied de signaler que nous ne
pouvons nous prévaloir avoir épuisé la substance de ce
sujet. Nous nous mettons en disposition pour toutes les remarques ou suggestion
ayant trait à la fiabilité de notre recherche.
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