II.1.1.2 LE PIB réel
(PIBR)
La croissance économique d'un pays est
matérialisée par une augmentation sur une longue période,
à partir trois grandeurs (Revenu National, Produit Intérieur
Brut, Production Industrielle) importantes quantifient bien le niveau de
l'activité économique d'un pays et l'ampleur de la croissance
(BERNARD B et YVES S., 1992)
Dans le cadre de notre étude, le PIB réel
retient plus notre attention, pour voir comment la politique monétaire
de la BCC influence le PIB, en supposant que la croissance du PIB est fonction
positive de l'offre excédentaire d'encaisse réelle et du gap de
production ou de l'excès de capacité vise versa.
D'où l'évolution du PIB réel de la RDC
après la politique de trois pénultièmes reformes
monétaires se présente sur ce graphique :
Graphique n° 2 évolution du Produit
Intérieur Brut Réel :
Années
PIBR : Produit Intérieur Brut
réel
Sources :
Différents rapports de la
BCC
Condensé d'information statistique de la
BCC
CD-ROM 2004 Banque mondiale
Pendant plus de deux décennies, l'objectif principal
des dirigeants de la RDC consistait en une exploitation des ressources
naturelles et la recherche d'une économie de rente,
indépendamment des conséquences économiques pour le pays.
Le résultat de cette politique a été un déclin
continu de la croissance de l'économie. Pendant les années 1980
le taux de croissance moyen était modeste, 1,8 % par an passant à
5,1 % dans les années 1990.
A cet effet, le PIB de la RDC avant la reforme
monétaire de 1983 avait subi un recul de 3 % en 1982, le PIB en
terme réel a enregistré un taux de croissance de 1,3 %
en 1983 et de 2,7 % en 1984. La croissance du PIB en terme
réel est imputable à l'expansion du secteur minier, à
l'amélioration sensible de la production agricole au regain
d'activité de l'industrie manufacturière et au bon comportement
du secteur de service (RAPPORT ANNUEL BZ 1984). Notons que la croissance
du PIB réel n'a pas sensiblement été constaté avec
une légère amélioration jusqu'en 1994 après la
reforme monétaire de 1993, où le taux s'est
améliorée à 9,7 %, en 1994 ; 9,8 % en 1995 et 9,7 %
et 9,2 % respectivement en 1996 et 1997.
Qui plus est, la reforme monétaire de juin 1998
envisageant la relance de l'activité économique, a
été fragilisée par la guerre et les troubles politiques,
l'économie a été stabilisée et a connu une tendance
négative du PIB redressée. La croissance du PIB en terme
réel est passée de 6 % en 2003 à 6,5 % en 2005 et il est
attendu à 7 % en 2008.
En outre, entre 2002 et 2005, on a assisté à une
hausse du PIB et du PIB par habitant ainsi qu'une baisse du taux d'inflation,
du déficit budgétaire de l'Etat et du déficit de la
balance des payements. La situation macroéconomique de la RDC s'est
alors, en général améliorée.
Selon FEC (Fédération des Entreprises au Congo),
cette croissance est restée concentrée principalement sur les
secteurs des mines et des communications et que cette croissance reste fragile
et ne peut donc encore soutenir un développement durable de
l'économie nationale et réduire la pauvreté en RDC.
L'évolution de par la contribution des
différents secteurs au PIB réel devra traduire la poursuite de la
transformation progressive de l'économie. D'après les projections
ci-dessous, la part du secteur primaire sera réduite et passera à
51 % en 2008, la part du secteur secondaire passera de 14,1 % en 2008 ;
tandis que celle du secteur tertiaire connaîtra une augmentation à
32,1 %, ce qui ramène à conclure que la croissance
économique en 2008 en 6 %.
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