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L'efficacité de la politique des réformes monétaires sur l'inflation et la croissance économique en RDC (de 1982 à  2007)

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par Claude RUBONEZA BAHATI MIDAGU
Université de Goma - Licence en économie 2008
  

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O. PROBLEMATIQUE

La théorie macroéconomique élaborée dans les années qui ont suivi la seconde guerre mondiale a sous-estimé le rôle des facteurs monétaires dans la vie économique (Selon l'économie contemporaine 2 : phénomène monétaire).

Paradoxalement, cette théorie qui se voulait keynésienne oubliait ainsi l'un des enseignements fondamentaux de Keynes, hérité de WICKSELL, qui intégrait la monnaie dans l'analyse des phénomènes réels (économiques). Or dans le même temps, l'inflation imposait au pouvoir public des politiques qui étaient mal mesurées dans l'ensemble de ses interventions visant l'octroie de crédit à l'économie, le bien être social et la croissance économique1(*), sont apparues comme des freins au développement économique. Ainsi, actuellement l'analyse de la théorie et la politique économique s'accordent mieux pour considérer la reforme monétaire comme un élément décisif de la relance de l'activité économique nationale et internationale (Selon la presse universitaire de France).

En effet, le développement réel et quantifié d'un pays est le fait de plusieurs interactions d'agents et des secteurs économiques. Les pays dits en voie de développement en général et ceux de l'Afrique en particulier éprouvent de nombreuses difficultés dans l'évaluation de l'effort national au sens du développement économique. (K.MWISSA Mémoire UNIGOM 2006)

De ce qui précède, une meilleure allocation des ressources financières à l'économie nationale ; permet de quantifier tant soit peu la production de chaque secteur économique. Toutefois, la valeur monétaire d'un pays mérite une prise d'attention particulière de part et d'autre dans l'économie moderne.

En Afrique, nous assistons à des mutations du système monétaire et bancaire2(*) dû à la négligence des Etats dans leurs responsabilités inhérentes à leur souveraineté monétaire.3(*)

Cependant, « l'économie de la République démocratique du Congo est le prototype d'une petite économie ouverte en proie, à des fréquents déséquilibres internes et externes. »4(*)

Ces diverses situations caractérisaient l'économie congolaise avant chaque reforme monétaire opérée (celle de 1983, 1993 et en fin celle de 1998) en RDC « la baisse drastique de la production, le développement de l'économie informelle ; les déficits chroniques du budget de l'Etat, financés essentiellement par l'émission incontrôlée de la monnaie, lesquelles ont occasionné l'hyperinflation dans les années avant 1998 et aggravés la précarité des conditions de vie de la population ; la désarticulation du système des finances et la faillite de plusieurs établissements de crédit, et surtout le non contrôle des crédits accordés à l'économie nationale ; l'éclatement de l'espace monétaire nationale et en fin la multiplicité des taux de change »

Face à cette ampleur des déséquilibres et à la profondeur de la crise, le gouvernement par le biais de la BCC décidait d'opérer des reformes monétaires comprises comme un ensemble de mesures successives et coordonnées visant à assainir l'environnement économique et financier du pays. Par la suite, cette politique des reformes monétaires opérée poursuivait dans chacune d'elles l'un ou l'autre objectifs à savoir :  «l'adhésion aux régimes de change flottant ; la libéralisation de la réglementation des échanges ; la restauration et la redynamisation du système de paiement comme le souhaite la banque centrale qui est certes une condition sine qua none pour la reprise de la croissance qui doit être accompagnée d'action concrète du gouvernement dans les domaines d'action économique, fiscale, administrative et politique afin de consolider la stabilité macroéconomique et rassurer les investissements ; la liquidation des arriérés dus aux fonctionnaires de l'Etat par l'augmentation des rémunérations au sein de la fonction publique, l'apurement de la dette intérieure, l'utilisation de la monnaie scripturale dans les transactions commerciales et autres, ainsi que la relance du crédit à l'économie ; le déploiement des efforts considérables par le gouvernement dans le domaine fiscal afin d'une part d'augmenter les ressources budgétaires, et d'autre part, de préserver la stabilité macro économique ; et en fin que ces reformes monétaires opérées en 1983, 1993 et 1998 créent les conditions d'une amélioration de la qualité de vie des populations (bien être social) grâce notamment aux impulsions qui induiront l'augmentation de paiement, la restructuration des banques et la relance de la production »5(*)

De ce qui précède, les différentes questions qui nous interpellent pour cette étude sont les suivantes :

1. La politique des reformes monétaires (la variation des taux d'intérêt directeurs de la BCC) a-t-elle influencé la stabilité de l'inflation ?

2. Cette politique des reformes monétaires (par la variation des taux d'intérêt directeurs) a-t-elle influencé la croissance économique en RD Congo ?

* 1 Il s'agit d'une croissance économique soutenue par les fluctuations du taux d'intérêt après une politique monétaire restructurée.

* 2 C'est sous l'impulsion de la Banque Mondiale et du Fond Monétaire International que beaucoup de pays d'Afrique sont amenés à réexaminer leur politique monétaire et dans ce cadre de préciser les facteurs déterminants de la demande de monnaie (Thomas RUSUHUZWA K. 2005)

* 3 Jacquerot et Raffinot, Nouvelle politique économique en Afrique, Ed. EDICET 1993 p. 18

* 4 F. Kubuya kalala, l'économie congolaise et la reforme monétaire juin 1998, p. 21.

* 5 Idem p. 66

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