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Contribution de l'audit interne à la performance financière des entreprises: cas des banques camerounaises

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par Diane Fanny KAGHO NANDA
Université Catholique d'Afrique Centrale - Master en Administration des Entreprises 2009
  

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DEUXIEME PARTIE :
CONTRIBUTION DE L'AUDIT INTERNE
A LA PERFORMANCE FINANCIERE DE
LA BANQUE

Cette deuxième partie montre l'application de la mise en relief de l'accroissement de la performance financière de la banque grâce à l'audit interne. Il se décompose en deux chapitres :

Le premier intitulé « contexte de l'étude et méthodologie » définit le contexte de l'étude et la démarche méthodologique que nous avons utilisée pour.

Le deuxième quant à lui nous permet à travers le cas d'Afriland First Bank de vérifier les propositions de recherche que nous avons émises.

L'ETUDE ET METHODOLOGIE

CHAPITRE III : CONTEXTE DE

L'objectif de ce chapitre est d'abord de circonscrire le contexte dans lequel notre étude a été menée, puis de définir et justifier les choix méthodologiques adoptés. Ainsi, dans la première section, nous avons présenté le secteur bancaire camerounais, ainsi que notre site de recherche à savoir Afriland First Bank. La deuxième section a été consacrée à la présentation de la méthodologie que nous avons suivie pour la collecte et le traitement des données.

Section 1 : Environnement de l'étude

Nous avons présenté tour à tour le secteur bancaire camerounais et la banque dans laquelle notre étude de cas s'est déroulée.

1- Le secteur bancaire camerounais

La structure du système bancaire camerounais repose sur la convention du 17 janvier 1992 portant harmonisation de la réglementation bancaire dans les Etats de l'Afrique Centrale. Le système bancaire camerounais, malgré ses ressemblances avec les autres systèmes bancaires d'autres pays possède ses caractéristiques propres. Evoluant dans un environnement économique et politique particulier qui possède des lois et règlements.

1-1- Structure du système bancaire camerounais

Historiquement, les banques de la zone d'émission BEAC en général et celles du Cameroun en particulier sont organisées en systèmes dans la mesure où elles constituent un ensemble hiérarchisé, centralisé avec un institut d'émission et des banques de second rang. Le cadre réglementaire est défini par les autorités monétaires, et évolue avec les besoins de financement et les impératifs de la libéralisation financière imposée par un environnement international de concurrence. A côté de l'institut d'émission et des banques commerciales, on retrouve des organes de supervision ou de contrôle et d'encadrement. Nous analyserons tour à tour dans cette section, les composantes de ce système bancaire.

1-1-1- L'institut d'émission

L'institut d'émission de la monnaie au Cameroun est la Banque des Etats de l'Afrique Centrale BEAC. Elle oeuvre également dans les autres pays de la CEMAC à savoir le Congo, la Guinée Equatoriale, la République Centrafricaine et le Tchad. Elle est régie par la Convention instituant l'Union Monétaire de l'Afrique Centrale, convention de coopération monétaire passée entre la France et les autres Etats de l'union telle que défini dans l'article premier des statuts de la BEAC d'avril 1998.

Elle a pour mission :

- de définir et de conduire la politique monétaire applicable dans les pays membres de l'union ;

- de conduire les opérations de change ;

- de détenir et de gérer les réserves de changes dans les pays membres ;

- de promouvoir le bon fonctionnement des systèmes de paiement de l'union.

Par ailleurs, la BEAC a pour rôle :

- d'émettre la monnaie centrale ;

- d'agir sur le crédit ;

- de gérer les réserves internationales de change ;

- d'effectuer les transactions avec le Fond Monétaire International (FMI) en tant qu'agent financier des Etats membres ;

- d'assurer la surveillance générale du système de paiement.

1-1-2- Les organes de contrôle et d'encadrement

Les organes de contrôle sont la COBAC et le Conseil National de Crédit (CNC) ; l'unique organe d'encadrement est l'Association Professionnelle des Etablissements de Crédit du Cameroun (APECCAM).

a- La COBAC

Née en 1990, elle émane de la BEAC et est chargée de veiller au respect par les établissements de crédit des dispositions législatives et réglementaires édictées par les autorités nationales, la BEAC ou par elle-même. En cas de non respect de la réglementation, de manquements significatifs ou d'écarts constatés, elle prend des mesures correctives vis-à-vis de l'établissement de crédit concerné. Elle veille par ses attributions sur les conditions d'exploitation des organismes de crédit et sur la qualité de leur situation financière ainsi que sur le respect des règles déontologiques de la profession.

L'agrément des établissements de crédit, la nomination des commissaires aux comptes des établissements de crédits, les modifications dans la structure et la

répartition du capital font l'objet d'un accord préalable avec la COBAC. Elle fixe de ce fait les règles permettant d'assurer le contrôle de la liquidité et la solvabilité des établissements de crédits. La COBAC peut prononcer les sanctions suivantes à l'égard des banques en cas de non respect des règles édictées par elle :

- avertissement

- blâme ;

- interdiction d'effecteur certaines opérations ou toute autre limitation dans l'exercice de ses fonctions;

- révocation du/des commissaires aux comptes ;

- révocation et démission d'office du/des dirigeants d'établissements ; - retrait d'agrément.

b- Le Conseil National de Crédit

Il a été crée par le décret N° 96/09/1996 et a des attributions à la fois consultatives et réglementaires.

> Les attributions réglementaires

Ses décisions sont d'ordre général. Le Conseil National de Crédit énonce la réglementation des opérations bancaires et organise la profession. Il fixe les conditions de banque et assure la normalisation des états statistiques que les établissements de crédit doivent élaborer périodiquement ; il définit également les comptes du bilan des banques.

Enfin, il prend des décisions à caractère individuel lorsqu'il faut autoriser l'ouverture d'une nouvelle banque, l'inscription sur la liste des banques et l'ouverture ou la fermeture de guichets.

> Les attributions consultatives

Le CNC fait des recommandations visant à augmenter le volume des dépôts dans les banques. Il oriente les ressources vers les emplois productifs dans des secteurs bien définis. Son opinion est également requise car il est consulté régulièrement sur la politique des attributions financières du Cameroun en matière de participation, de subvention et d'avantages fiscaux. Il donne aussi son avis sur les conditions des emprunts émis, sur la politique générale du crédit et précisément dans l'optique du

financement des plans de développement. La relation entre le CNC et les banques se fait par le biais de l'APECCAM.

c- L'APECCAM

L'ordonnance N° 85/002 du 31/08/1985 relative à l'activité des établissements de crédit institue l'APECCAM, mais sa création effective n'a eu lieu que pendant la réunion de l'assemblée plénière consultative tenue à Douala le 23/11/1990. Ses statuts et règlements intérieurs ont été approuvés par le Ministre des Finances le 03/12/1990.

L'APECCAM est composée de trois différents groupes qui forment la communauté financière à savoir les banques, les organismes publics à caractère bancaires et établissements financiers.

L'adhésion à l'APECCAM reste obligatoire pour les organismes à caractère bancaire. Cette association joue les rôles suivants :

- représentation des intérêts collectifs de ses membres auprès des pouvoirs publics ;

- information des adhérents et du public ;

- étude des questions d'intérêts communs et élaboration des recommandations y afférentes ;

- organisation et gestion des services d'intérêts collectifs.

Comme la plupart des activités économiques, l'activité des établissements de crédit au Cameroun se déroule dans un cadre visant à protéger à la fois les clients, l'Etat et les promoteurs.

1-2- Typologie des établissements de Cameroun

Le paysage bancaire camerounais est aujourd'hui composé de treize banques essentiellement commerciales. Les banques du système bancaires évoluent pour la plupart en réseau et peuvent être classées, selon l'article 5 du décret N° 90/69 du 09 novembre 1990 en banque de dépôts, spécialisées.

1-2-1- Les banques de dépôt

Elles ont pour vocation de recevoir des dépôts de fonds à vue et à terme, et effectuer des opérations de crédit. Traditionnellement, les banques de dépôt accordent des crédits à court terme pour faciliter les opérations commerciales courantes (avance sur titre et sur marché, opérations sur documents et sur marchandises, escompte, facilités de caisse, découverts).

1-2-2- Les banques spécialisées

Elles peuvent jouir d'un statut spécial et ont pour champ d'activité principal :

- Soit un type particulier d'opérations, notamment les crédits à moyen et long terme et les prises de participation,

- Soit un secteur ou une clientèle déterminée.

Pour les prises de participation, les banques spécialisées doivent utiliser leurs ressources propres et faire appel aux dépôts à terme à plus de deux ans pour le remboursement, dans la mesure où les dépôts à moins de deux ans sont réservés aux banques de dépôt.

1-2-3- Les intermédiaires en opérations de banque

La convention de 1992 qualifie d'intermédiaire en opération de banque toute personne qui, à titre de profession habituelle, met en rapport, sans se porter ducroire, les parties intéressées à une opération de banque dont l'une au moins est un établissement de crédit. A ce titre nous pouvons citer les établissements financiers28, les services financiers de la poste et les sociétés financières d'investissement et de participation.

28 Elles ne peuvent pas utiliser les dépôts du public pour les besoins de son activité ; elles ne peuvent donc avoir recours qu'à leurs capitaux ou à des capitaux d'emprunt. Au 31 décembre 2006, on dénombrait 10 établissements financiers au Cameroun (liste en annexe).

1-3- Le système bancaire camerounais

Le tableau suivant nous montre la géographie du capital des banques camerounaises au 31/12/2006.

Tableau 2: répartition du capital des banques camerounaises

Banques

Sigle

Capital social ou dotation (en

million)

Répartition du capital

(en pourcentage)

 

Nombre de

guichets

Afriland First Bank

First

6 300

SBF and Co

37, 12

 
 

Bank

 

FMO

19,33

 
 
 
 

Kousseu J.B.

10,08

13

 
 
 

Jully S.A.

8,07

 
 
 
 

Kammogne Fokam P.

8,03

 
 
 
 

Autres

17,37

 

Amity Bank Cameroon PLC

Amity

7 400

Sielienou Christophe

51,30

 
 
 
 

CPA (Assurances)

6,25

 
 
 
 

STAM Sarl

5,50

9

 
 
 

SCIA Sarl

4,00

 
 
 
 

Autres

32,95

 

Banque Internationale du

BICEC

3 000

Société d'Investissement

 
 

Cameroun pour l'Epargne

 
 

Groupe Banque Populaires

 
 

et le Crédit

 
 

(SIGB)

52,47

 
 
 
 

Etat camerounais

17,50

27

 
 
 

Proparco

7,25

 
 
 
 

SFI

7,25

 
 
 
 

Autres

15,53

 

Comercial Bank of

CBC Bank

7 000

DEG

15,00

 
 

Cameroon

 
 

Fotso Yves Michel Fotso Victor

14,51
10,61

 
 
 
 

Dawney Ltd

9,67

9

 
 
 

AGF Tiard (ex-Snac Tiard)

8,89

 
 
 
 

Abassi Daouda

7,14

 
 
 
 

Autres

34,18

 

Citibank N.A. Cameroon

Citibank

5 684

Citibank NA New York

100

2

Ecobank Cameroun

Ecobank

5 000

Ecobank transnational Inc.

79,60

 
 
 
 

Fotso André

5,00

 
 
 
 

Axa Assurances

2,00

10

 
 
 

La Citoyenne Assurances

2,00

 
 
 
 

Autres

11,40

 

Crédit Agricole-Société

CA-SCB

6 000

IUB Holding

65,00

 

Commerciale de Banque

 
 

Etat camerounais

35,00

15

Société Générale de

SGBC

6 250

Société Générale

58,08

 

Banques au Cameroun

 
 

Etat camerounais

25,60

18

 
 
 

AGF Cameroun (ex Snac)

16,32

 

Standard Chartered Bank

SCBC

7 000

Standarg Chartered

 
 

Cameroon

 
 

Holding (Africa) B.V

99,99

2

 
 
 

Autres

0,01

 

Union Bank of Cameroon

UBC Plc

5 000

Cameroon Cooperative

 
 

PLC

 
 

Credit Union League

39,41

 
 
 
 

(Camccul)

12,30

5

 
 
 

Azire Credit Union

7,13

 
 
 
 

Dutch Dvpt Foundation

5,74

 
 
 
 

Bamenda Police Credit

35,42

 
 
 
 

Union

 
 
 

 
 
 

Autres

 
 
 
 
 

Awanga Zacharia

35,49

 

National Financial Credit

NFC Bank

3 686

Anyangwo

10,00

 
 
 
 

Loita Capital

7,76

8

 
 
 

Itchangweng Amandong

7,50

 
 
 
 

Itambi Anyeneba

7,50

 
 
 
 

Ashime M. Ekwaya

7,49

 
 
 
 

Anyene Frida

 
 
 
 
 

Autres privés camerounais

 
 

Union Bank of Africa29

UBA

 
 
 
 
 

Sources: Rapport d'activités COBAC 2006

A l'issue de ce bref aperçu du secteur bancaire camerounais, il apparait que ce secteur est essentiellement dominé par des capitaux étrangers. Nous étudierons particulièrement le cas d'Afriland First Bank, dans la quelle y

2- Présentation de l'unité d'accueil

Nous avons choisi dans ce tissu bancaire camerounais constitué de douze banques la banque dénommée Afriland First Bank comme site de notre étude. Notre choix s'est porté vers cette banque parce qu'elle nous offrait l'opportunité de travailler dans le service de l'audit (Inspection générale).

2-1- Présentation générale et organisation de la First Bank

Nous présenterons ici tour à tour l'historique et l'évolution de la First Bank, ainsi que ses objectifs et son organisation.

29 Créée tout récemment en 2008.

Master en Administration Des Entreprises (UCAC) 71

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault