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Audit et optimisation des impots sur salaire: étude menée sur la base du cabinet Clement's-Zo SARL

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par Jules Kévin FIMBE BOMBE
Université de Yaoundé II - DESS en Droit des affaires internationales et fiscalité, option fiscalité 2007
  

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CONCLUSION PARTIELLE

A l'issue de l'optimisation fiscale des salaires, l'auditeur doit pouvoir démontrer l'efficacité des mesures qu'il propose en les confrontant avec l'ancienne liquidation pratiquée par l'entreprise. Nous l'avons fait en faisant ressortir à chaque fois les trop payés d'impôt (écarts). Toutes ces mesures dépendent pour leur application de la volonté de l'entreprise ; en tout cas on conçoit mal qu'une entreprise qui sollicite l'optimisation fiscale de ses salaires ne puisse pas mettre en pratique les réformes avantageuses qui en découlent. Concernant particulièrement les revenus exceptionnels, l'entreprise devra être très attentive pour ne pas les imposer comme des revenus ordinaires car il en va de la santé financière de l'employé et partant de la prospérité de l'entreprise.

CONCLUSION GENERALE

Ce travail a traité de l'audit et l'optimisation des impôts sur salaire. Il a abordé d'une part les éléments imposables et les éléments exonérés du salaire et d'autre part les possibilités de les mettre à profit sur le plan fiscal, pour que l'entreprise et le salarié en profitent au maximum.

Chaque entreprise devrait solliciter un audit fiscal des salaires qu'elle verse. Comme nous l'avons vu, l'audit permet de déceler les irrégularités ou erreurs dans la liquidation des impôts sur salaire. C'est pour atteindre ces objectifs que le Cabinet Clement's-zo analyse le salaire élément par élément pour déterminer ce qui est imposable et ce qui est exonéré. Notre analyse s'est faite en détail sur les salaires de deux entreprises que nous avons nommées A et B pour des raisons de confidentialité, mais elle n'est pas exhaustive dans la mesure où chaque entreprise possède une structure salariale spécifique à son activité. La répartition des éléments de salaire est guidée d'une part par le principe selon lequel, tous les éléments du salaire sont imposables et d'autre part par les critères d'exonération tirés de l'article 31 du CGI (voir supra). Après avoir établi les bases d'imposition, la liquidation des impôts sur salaire est simple. Il suffit d'appliquer les taux et barèmes prévus par la Loi et les règlements à caractère fiscal. La maîtrise parfaite des textes et le fait d'être à jour sur les nouveaux textes fiscaux permettent de payer le juste impôt, ce qui n'est pas toujours le cas dans les entreprises comme nous l'avons vu. En effet en confrontant la liquidation des impôts faite par les entreprise A et B, avec celle faite par le Cabinet Clement's-zo, il apparaît des écarts tantôt au détriment de l'administration fiscale, tantôt au détriment du salarié. Dans le premier cas l'entreprise risque des redressements fiscaux, et dans le second il y a injustice à l'endroit du salarié et par conséquent, naissance d'un sentiment de frustration. Or avec la conjoncture économique actuelle l'importance du salaire n'est plus à démontrer. C'est de lui que dépendent le pouvoir d'achat et le rendement dans l'entreprise.

Dans l'optique d'augmenter le pouvoir d'achat, notre analyse s'est prolongée à l'optimisation fiscale des salaires. Nous y avons vu que l'optimisation commence par un audit efficace et par le bénéfice des avantages fiscaux des lois et règlements. Ensuite nous avons exploité la structure salariale. Il s'est agi en une phrase de limiter le salaire de base aux exigences conventionnelles et de revaloriser les éléments totalement ou partiellement exonérés du salaire, ce qui a pour conséquence directe d'améliorer le salaire net de l'employé. Le financement de ces revalorisations provient, dans la méthodologie adoptée, des fractions de salaire de base au dessus des minima conventionnels ; c'est l'idéal. On n'exclut pour autant pas un financement supplémentaire par l'entreprise. Enfin nous nous sommes penchés sur un cas spécifique d'optimisation tiré de l'article 65 bis du CGI portant sur l'imposition des revenus exceptionnels et des revenus différés. Le constat est clair, l'application de l'article 65 bis du CGI aux revenus exceptionnels ou différés est largement avantageuse par rapport à l'application du barème progressif de l'IRPP/RS.

Avant de mettre en application certaines mesures préconisées, il est crucial de se référer à l'appréciation de l'administration fiscale, à travers le rescrit fiscal, pour éviter les éventuels redressements. Dans l'ensemble, l'entreprise pourrait avoir des charges salariales et fiscales supplémentaires. Pour les alléger, les réformes doivent être étalées dans le temps. Loin d'être des charges inutiles, ces charges supplémentaires seront compensées par l'amélioration du rendement d'un personnel plus motivé au travail.

L'exploitation des dossiers traités par le cabinet Clement's-zo nous a permis de constater que la liquidation des impôts sur salaire n'est pas aisée à cause de l'incertitude sur le régime fiscal de certains éléments qui en constituent la base d'imposition. La conséquence en est que le contribuable ne possède pas suffisamment d'armes juridiques pour se défendre contre les chefs de redressement qui pourraient peser sur lui, le fisc étant maître de la signification des notions telles que « Salaire exagéré » ou « Rémunération manifestement abusive ». Les Conventions Collectives n'arrangent pas le problème quand elles précisent que les minima des salaires de base sont obligatoires sous réserve des rémunérations plus avantageuses, sans en fixer les plafonds. Pour régler la difficulté, nous préconisons que l'administration fiscale établisse une liste déterminant les éléments imposables et les éléments non imposables. Cet effort a déjà été fait en ce qui concerne les éléments partiellement imposables qui se rapportent aux avantages en nature. Il doit se poursuivre sur les autres éléments de salaire, tout en fixant les plafonds de rémunération, ce qui permettra au contribuable de savoir exactement s'il est dans les normes ou pas. Au début le fisc devra s'inspirer, pour établir cette liste, des éléments de salaire contenus dans le Code du Travail et dans les Conventions Collectives. Ensuite, un recensement des éléments de salaire des entreprises à structure salariale complexe est nécessaire pour avoir une liste exhaustive. Enfin le fisc devra classer ces éléments par catégorie c'est-à-dire selon leur nature (éléments à caractère de rémunération pure et simple, éléments à caractère d'allocation familiale, éléments à caractère de remboursement de frais exposés par le salarié pour le compte de l'employeur, éléments à caractère de réparation de préjudice etc.). En ce qui concerne l'imposition des revenus exceptionnels, nous trouvons que les conditions d'application de l'article 65 bis du CGI ne sont pas faciles à réunir. La condition selon laquelle le revenu exceptionnel doit être supérieur à la moyenne des revenus annuels des trois (03) derniers exercices par exemple, exclut beaucoup de contribuable du bénéfice de l'article 65 bis. En effet les salariés qui ne totalisent pas encore trois années de travail ne peuvent en bénéficier même si le revenu exceptionnel dont ils bénéficient est très élevé ; en plus un nombre limité de salariés bénéficient de revenus exceptionnels qui remplissent cette condition. A notre avis le fisc devrait supprimer cette condition comme c'est le cas pour les revenus différés, pour que l'article 65 bis joue plus largement son rôle d'optimisation. En attendant toutes ces réformes, l'audit et l'optimisation des impôts sur salaire sont indispensables pour atteindre l'objectif du paiement du juste impôt. Ils procurent en définitive un avantage indéniable pour l'entreprise et pour le salarié.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand