2. Développement des
organismes
2.1. Daphnies
2.1.1. Survie et croissance
L'évolution du taux de survie des daphnies
mères entre J0 et J28 pour les bioessais plurispécifiques est
présentée sur la figure 8. Lors de l'essai
plurispécifique n°1 , certaines conditions existant dans les
microcosmes témoins du sédiment Craie se sont
révélées néfastes à la survie des daphnies
mères. Le taux de survie des daphnies introduites dans les
systèmes du traitement C1 est relativement bas entre 10 et 21 jours
d'essais ; il décline ensuite rapidement après 21 jours
d'essai pour atteindre la valeur de 33% à 28 jours d'essai. Une
mortalité importante des daphnies est observée entre J0 et J10
dans les microcosmes du traitement C2. Cette mortalité a
été relevée dans l'ensemble des microcosmes de ce
traitement, aussi, afin de pouvoir poursuivre l'étude du pyrène
sur le développement des daphnies, une nouvelle introduction a
été réalisée à J13. Le nombre total de
daphnies des microcosmes a été réajusté à 10
à partir de jeunes individus âgés de moins de 48 heures.
Malgré cet apport supplémentaire d'organismes, le taux de survie
à 28 jours n'atteint que 27%. Les écarts-types importants
observés témoignent d'un comportement très
hétérogène des systèmes au sein des traitements mis
en place et ne permettent pas de mettre en évidence d'effet significatif
des traitements appliqués sur la survie des daphnies. Dans l'essai
plurispécifique n°2 la variabilité des valeurs
observées est moins importante et le taux de survie des daphnies dans
les lots témoins atteint 70% sur 28 jours pour les traitements C1 et T1.
Si les taux de survie observés pour les traitements C2, MC2 et MT2 sont
également importants (compris globalement entre 66% et 83%), la survie
des organismes est très affectée dans les systèmes du
traitement T2, et ce, de manière précoce. La mortalité
importante des daphnies entre 0 et 28 jours conduit à observer un taux
de survie très bas en fin d'essai (7%) pour ce traitement. Des
observations réalisées lors des numérations et des
sacrifices ont permis de déceler la présence de masses
blanchâtres au niveau de la poche à oeufs des cladocères
à partir de 10 jours d'essai au niveau des microcosmes de ce traitement.
La cause de cette mortalité importante est donc peut-être
lié, en partie, à un phénomène de parasitisme. Lors des numérations effectuées entre 0
et 28 jours, l'utilisation d'une ampoule à incandescence placée
au-dessus des systèmes à permis d'évaluer la
réactivité des organismes à un stimulus lumineux. Dans les
microcosmes témoins ainsi que les systèmes des traitements MC2 et
MT2 de l'essai n°2, 70 à 90% des organismes réagissent
à ce stimulus et gagnent rapidement (moins d'une minute) le tiers
supérieur de la colonne d'eau. Dans les systèmes
contaminés, le nombre d'organismes qui réagissent à ce
stimuli est moins important (30 à 50%). Dans l'essai
plurispécifique n°1, la croissance des organismes est
significativement supérieure à 28 jours dans les systèmes
du traitement C2 (figure 9). A la vue des faibles taux de survie
observés pour les daphnies de ce traitement à 10 et à 28
jours d'essai il est probable que ce résultat soit dû à un
accès facilité des organismes survivants à la nourriture
introduite dans les systèmes. Aucun effet de la contamination n'a
été détecté sur la croissance des organismes dans
le cadre de l'effet plurispécifique n°2.
Essai 2
Essai 1
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