Influence des risques opérationnels sur la réalisation des objectifs stratégiques d'une banque( Télécharger le fichier original )par Sami BEN OTHMAN Université Méditerranéenne de Tunis - Master 2 Gestion des Risques en Finance et en Assurance 2009 |
CONCLUSION GENERALELes pertes colossales subies par certaines banques internationales ( Barings, Daiwa, Sumitomo...) ont été à l'origine de l'intérêt accru accordé aux risques opérationnels ces dernières années. Le comité de Bâle s'en est préoccupé en intégrant dans les accords sur la surveillance prudentielle des établissements de crédit un traitement explicite de gestion et de couverture du risque opérationnel. L'accord de Bâle II porte, en effet, un véritable projet stratégique consistant à inciter les banques à mieux gérer leurs risques par l'usage des meilleures pratiques et des meilleures méthodes existantes : notation interne, quantification interne des risques, gestion des risques, procédures documentées et contrôle interne. Après avoir présenté les différentes définitions de la notion de risque opérationnel, nous avons retenu celle adoptée par le Comité de Bâle qui est acceptée par les banques et qui nous est parue la plus claire et la plus précise. Le Comité de Bâle a défini le risque opérationnel comme « le risque de perte résultant de carences ou de défaillances attribuables à des procédures, aux personnes et systèmes internes ou à des événements extérieurs ». Cette large définition englobe sept catégories d'incidents touchant à des domaines très différents de la fraude, de la sécurité et des procédures que Bâle II a énuméré et a rapporté à huit lignes de métier en forte relation avec ces risques. Ce Comité a proposé plusieurs outils pour servir la première phase de gestion du risque opérationnel. L'identification peut être faite à travers l'adoption de deux méthodes propres aux banques (top-down et bottom-up), et la quantification par le recours à l'une des approches définies par le Comité de Bâle à savoir l'Approche Indicateur de Base, l'Approche Standard, et l'Approche des Mesure Avancées. Une fois identifié et quantifié, le risque opérationnel doit faire l'objet d'un dispositif de gestion, d'atténuation et de couverture basé sur des saines pratiques pour la gestion et la surveillance telles qu'édictées par le Comité de Bâle. La démarche de maîtrise et de mesure du risque opérationnel a été clairement appréhendée par le comité de Bâle II. Convaincus par la nécessité de basculer à Bâle II, certains pays comme la Tunisie ont pris les mesures nécessaires pour l'implémentation de l'accord de Bâle II et par la suite respecter les exigences prévus par Bâle en matière du risque opérationnel et les deux autres risques de marché et de crédit. Les banques tunisiennes sont en train de travailler sur les préalables afin de pouvoir appliquer les nouveaux accords de Bâle II dans les meilleures conditions, à travers la modernisation des systèmes d'information, la formation et la mise en conformité de leur systèmes de gestion aux règles de la transparence financière en vigueur, imposée par le troisième pilier dudit accord. Une commission stratégique a été créée au sein de la Banque Centrale de Tunisie à l'effet d'élaborer un programme exécutif destiné à préparer le secteur bancaire à l'adoption des règles de Bâle II prévoit la publication des textes législatifs et règlementaires au courant de l'année 2009 et une entrée en vigueur des règles de Bâle II à l'horizon de 2010. Après avoir procédé à une identification des exigences de Bâle II, au diagnostic de l'état des lieux en Tunisie, à la détermination des écarts existants par rapport aux exigences Bâloises et à la proposition de mesures adéquates, la commission stratégique a opté pour l'Approche Indicateurs de Base. Ce choix est justifié par l'état actuel de la situation des banques en Tunisie. En effet, un état des lieux révèle l'inadaptation des systèmes d'information actuels aux exigences des Approches Avancées (notation interne) ; l'absence de bases de données exhaustives pour apprécier, mesurer et maîtriser les risques et la mise en place non encore achevée d'un système de contrôle interne au sein des banques. Par ailleurs, la commission stratégique a engagé une réflexion sur la possibilité de créer au sein des banques, une structure dédiée au risque opérationnel et un comité chargé de définir la cartographie des risques opérationnels, au titre des activités les plus partagées par le secteur, au sein de l'Association des Professionnels Tunisiens de Banques et des Etablissements Financiers (APTBEF) et la mise en place, au niveau de la BCT, d'une base de données relative aux incidents sur risque opérationnel.... Ceci étant il est à signaler qu'à partir de la démarche suivie dans le cadre de ce travail, il est permis de conclure que les banques aujourd'hui sont exposées à un des risques les plus importants de leur activité, leur défi à le gérer apparaît dans la difficulté à mettre au point une base de données observable et quantifiable. Dans ce contexte, les banques sont incitées par l'évolution de la réglementation à travailler activement sur ce domaine. Elles doivent adopter des mesures stratégiques pour qu'elles puissent avancer et économiser leurs temps de réaction face à des évènements peu fréquents mais qui sont générateurs d'immenses pertes. Pour cela, une étude a été élaborée sur un échantillon de 13 banques commerciales tunisiennes parmi les 20 existantes en Tunisie ; cette étude a permis de voir le sens de l'influence de chacun des sept types du risque opérationnel tels qu'évoqués par le Comité de Bâle II sur la performance bancaire. Cette étude a permis de remarquer que cinq des sept types de risques ont un impact négatif sur la rentabilité. Par contre, les fraudes internes et les risques liés aux clients, produits et pratiques commerciales affectent positivement la rentabilité des banques tunisiennes. Pourtant, selon la littérature même ces deux types de risque doivent affecter négativement la rentabilité. Une question doit donc se poser concernant les raisons de voir les fraudes internes et les risques liés aux clients, produits et pratiques commerciales affecter positivement la rentabilité des banques tunisiennes. Bibliographie Ouvrages Thierry Roncalli , 2004, « La gestion des risques financiers » éd. Economica, Henri Pierre Maders et Jean Luc Masselin, 2006, « Le contrôle interne des risques » éd. d'organisation, Christian Jimenez et Patrick Merler, 2004, « Prévention et Gestion des risques opérationnels » Revue Banque Edition. Arianne Chapelle, Georges Hübner et Jean Philippe Peters, 2004, « Risque opérationnel » éd. Larcier Antoine Sardi, 2004, « Bâle II », AFGES Editions Jean Paul Louisot, Sophie Gautier, 2007, « Diagnostic des risques : identifier, analyser et cartographier les vulnérabilités » éd. Gaillard Mémoires et thèses Tan Tan Kawtar, « Le processus de gestion et de mesure du risque opérationnel dans le cadre des règles et des saines pratiques prévues par le Comité de Bâle : présentation d'une démarche d'implémentation » Mémoire de Mastère, Université TIME, année universitaire 2007-2008 Med Slim ben Mahfoudh et Bilel Maalej, « Gestion des risques bancaires : définition, mesure, gestion, déterminants et impact sur la performance », Mémoire de Mastère, IHEC Sfax, année universitaire 2006-2007 Nitza Marjorie M'bourou Pamblot, « La gestion du risque opérationnel dans l'activité bancaire : cas des banques tunisiennes » Mémoire de Mastère, ULT , année universitaire 2006-2007 Lilia Gharsallah, « Impact de l'ERP sur la performance : cas d'IGL » Mémoire de Mastère, Université de Sfax, année universitaire 2005-2006 Wajdi ben Rejeb, « Gouvernance et performance dans les établissements de soins en Tunisie », Mémoire de DEA Management, FSEGT, année universitaire 2006-2007 Hela Dahen, « La quantification du risque opérationnel des institutions bancaires », thèse de doctorat, Montréal 2006 Working Papers Mohamed Jezzini, 2005, « Revue de la littérature : Risque Opérationnel », Université d'Avignon et des Pays de Vaucluse Frantz Maurer, « Les développements récents de la mesure du risque opérationnel », Université Montesquieu - Bordeaux IV Didier Davydoff, 2003, « Mesure et contrôle des risques dans les entreprises financières », Rencontres Internationales Institut Europlace de Finance, Faycel Derbel , 2008, « Impact de Bâle II sur le financement des entreprises tunisiennes », Institut Arabe des Chefs d'Entreprises Bertille Antoine, 2002, « La valeur exposée au risque à long terme, appliquée au risque de marché », Université de Montréal José St-Pierre, Benoit Lavigne et Hélène Bergeron « Les indicateurs de performance financière et non financière : complémentarité ou substitution ? - Université du Québec Mathieu Courtecuisse, 2003, « Bâle II, volet risques opérationnels : Un projet de conduite du changement ? », sia conseil- 3eme trimestre 2003 Gérard Beduneau, 2006, « la formation aux règles de Bâle II » Marie Caroline Morand, 2008, « Kaléidoscope de la performance » Mahdi Movahedhah, Pascal Barillot et Daniel Thiel, 2005, « Modèle conceptuel causal de la performance des systèmes industriels » De Mareschal Gilbert, 2006, « La cartographie des risques », Afnor Webologies www.bis.org : site de la Banque des Règlements Internationaux BRI www.apbt.org.tn : site de l'Association Professionnelle Tunisienne des Banques ww.xerion-finance.com : site du cabinet de formation Xerion Finance http://securite-sanitaire.cnam.fr : site du Conservatoire National des Arts et Métiers http://sia-conseil.com : site du cabinet de conseil en management et stratégie opérationnelle Sia Conseil www .fimarkets.com : site de références pour les marchés financiers www.ubm.org.tn : site de l'Union des Banques Maghrébines www.financesmediterranee.com : site de l'Association Finances Méditerranée www.senat.fr : site du senat français : site du sénat français www.babfinance.net: site Marocain de l'Entreprise et de la Finance www.memoireonline.com: moteur de recherche de mémoires sur internet www.iae.univ-lille1.fr: site de l'Institut d'Administration des Entreprises de Lille http://fr.wikipedia.org : site de l'Encyclopédie libre Wikipédia www.alertelangagecomptable.fr: site portant lexique comptable, financier et managérial, conçu par Fréderic Compin, Doteur en droit à l'EHESS et en Sciences de Gestion au CNAM Table des Matières |
|