La lutte contre la pauvreté dans les sections communales de Jean Rabel: Conditions de développement rural( Télécharger le fichier original )par Jhon Réginald RODNEY Faculté de Droit et des Sciences Economiques de Port-au-Prince - Licence 1999 |
3.1.3. Désastres naturelsLes catastrophes naturelles ont leur part de responsabilité dans l'appauvrissement de la population de la commune. Le passage des désastres ont brisé tout processus d'amélioration de la vie des paysans et occasionner de grands dommages au secteur agricole et à l'économie en général. a) Les inondationsLes inondations22(*), dues à de fortes pluies, des cyclones ou des ouragans, sont très fréquentes dans la commune. Elles ont pour conséquences : la déforestation et la dégradation de l'environnement. Pendant les périodes d'inondations, des pertes en vie humaines et d'animaux, des pertes de maisons (des éboulements) et la formation de grosses ravines (surtout à Fond-Ramadou dans la 7ème section communale) sont enregistrés au niveau de la commune. b) Les sécheressesLa commune a connu plusieurs fois la famine au cours de ces dernières années, à la suite de fréquentes périodes de sécheresse grave. Les sécheresses ont non seulement entraînés des pertes de vies humaines, mais occasionnés également l'exode massif des paysans. c) Les cyclonesDe violents ouragans et des cyclones se sont abattus sur la commune, toutes les quelques années, causant d'énormes dégâts dans le secteur agricole et entraînant pour la population rurale des pertes considérables sur le plan économique. Les cyclones ont non seulement détruit les cultures, les logements (aussi des maisons sont endommagées), mais provoqués également des pertes en vie humaine et d'animaux. 3.1.4. Habitat et logementLes pauvres de la commune qui peuvent se prévaloir d'un logement ne vivent souvent que dans des maisons construites avec des matériaux de fortune, d'accès difficile, insalubres et dépourvues de tout service (eau potable, latrines, électricité...). Les maisons ne répondent à aucune norme (ensemble de constructions - souvent de véritables taudis - disposées de façon anarchique sur une superficie assez réduite - et sur des sites dangereux). Les constructions défient les normes qualitatives les plus élémentaires. On y rencontre différentes catégories de construction: 1- La «caille - paille» (maison couverte en chaume dont elle est le plus répandue), sol en terre battue. 2- Mur en matériaux recyclés (fer blanc, carton, plastique), sol en terre battue. 3- Mur inexistant, toit en tôles ondulées ou en chaume et sol en terre battue. 4- Mur en tôles ondulées, ou clissades, toit en tôles ondulées ou en chaume. 5- Mur en roches, blocs ou planches, toit en tôles ondulées. 6- Toit en béton, mur en roches ou blocs et sol en béton enduit de ciment.
A l'intérieur de la maison se trouve habituellement une table avec quelque vaisselle: assiettes, tasses et verres; puis deux ou trois chaises et une grande cruche poreuse ou «canari», contenant de l'eau fraîche. Ensuite, on voit les nattes en feuilles de bananier tressées qui servent à dormir. Quelquefois aussi on y trouve un lit formé de quatre piquets fourchus, fixés en terre, sur lesquels on a placé des tringles en bois, destinées à soutenir un matelas bourré d'herbe fine ou de coton. Aussi, il y a une espèce de malle ou coffre pour serrer les habits, car les armoires sont inconnues à la campagne.
Dans plusieurs localités, les logements qui sont dépourvues de tout service et qui sont construits sur des terrains marécageux, des pentes escarpés sont la cause de nombreuses maladies et des pertes en vie humaines pendant les périodes de cataclysmes naturels. * 22 Par exemple en avril 1971 et en novembre 2006 |
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