CONCLUSION.
Dans ce chapitre, nous avons d'une part fait le tour des
définitions des IDE proposées par plusieurs auteurs tels :
Jacquemot, qui définie l'IDE comme l'emploi des ressources
financières qu'un pays fait à l'étranger.
Pour l'OCDE, un investissement direct est effectué en
vue d'établir des liens économiques durables avec une entreprise.
Par contre, le FMI donne une autre définition des investissements
directs : les investissements effectués dans une entreprise
exerçant ses activités sur le territoire d'une économie
autre que celle de l'investisseur.
D'autre part, nous nous sommes intéressés aux
différentes théories économiques sur les investissements
directs étrangers ;
En mettant en lumière les théories, de la firme,
de l'internalisation et la théorie de l'organisation industrielle qui
aborde les éléments déterminant l'IDE sous l'angle de la
firme et ensuite aux théories néoclassiques et celle du
marché qui examinent l'IDE sous l'angle du libre échange. Puis
par la suite nous avons définie le concept d'adaptation
institutionnelle, qui éclaire le point de vue du pays hôte.
Ce chapitre s'est également penché sur les
différentes stratégies des IDE, qui sont ici confondues à
celle des firmes transnationales qui sont : les stratégies
d'accès aux ressources du sol et du sous sol, à la
stratégie horizontale et à la stratégie verticale.
La stratégie verticale est celle qui est
analysée dans ce travail ; puisque les IDE sont considérés
par plusieurs auteurs comme l'arme de développement des nations, quant
est-il de sa répartition à travers le globe ?
CHAPITRE 2 : L'ANALYSE DES FLUX D'IDE ET LE CADRE
D'INVESTISSEMENTS AU CAMEROUN
INTRODUCTION
L'évolution des flux d'IDE dans un pays ou une
région donnée est fonction de Plusieurs paramètres dont la
stabilité politique et économique, le dynamisme des populations
et leurs savoir-faire, et sans oublier une certaine dotation factorielle en
ressources naturelles pour ce qui est des PVD. D'une manière
générale, le continent africain attire peu d'IDE même si
quelques pays constituent des exceptions. De tous les flux d'IDE, seuls 40%
sont allés vers les PVD en 2005 et seulement 0,48% vers l'Afrique
Centrale (zone CEMAC). Il est donc clair qu'en termes de volume de flux, la
part de l'Afrique Centrale et du Cameroun (leader de la zone cemac) reste
marginale au niveau mondial. Pourtant, ces flux rapportés aux poids
économiques de ces Etats représentent une manne
considérable.
La mise en place du programme d'ajustement structurel (PAS)
par la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire International (FMI) au
début des années 1980 a été le point de
départ d'une large ouverture des économies d'Afrique.
D'importants investissements directs étrangers, notamment, ont
financé l'exploration et la production des ressources naturelles
(particulièrement les hydrocarbures, le bois et le gaz) en Afrique.
Les firmes multinationales spécialisées dans le
domaine des hydrocarbures sont venues remplacer les anciennes firmes coloniales
qui jadis investissaient dans l'agriculture, lesquelles ont
délaissé ce secteur soit à cause de la
détérioration des termes de l'échange, soit à cause
de la non compétitivité des produits primaires de cette
région. Pour mieux appréhender la valeur des flux d'IDE entrant
dans cette région, nous consacrons la première section de ce
chapitre à l'examen des montants des IDE qui entrent en Afrique, plus
particulièrement dans la zone CEMAC ; la section deux quant a elle
analysera l'environnement des investissements au Cameroun.
SECTION 1 : L'ANALYSE DES FLUX D'IDE
L'IDE vers l'Afrique est très volatile et d'un poids
insignifiant au niveau mondial. Pourtant, cet investissement peut
représenter beaucoup pour ces pays qui tirent pour la plupart leur
revenu soit des taxes des entreprises multinationales, soit des revenus
générés dans l'exploitation des ressources produites par
ces firmes. Depuis le boom des IDE dans le monde, peu d'études ont
été effectuées en Afrique, encore moins en Afrique
Centrale, pire encore au Cameroun. Nous donnons ici un aperçu global des
flux d'IDE entrant dans les pays en Développement jusqu'à 2006,
puis la part des flux IDE vers l'Afrique et vers la CEMAC
A- Les flux d'IDE entrant dans les pays en
développement
Les flux d'investissements directs étrangers dans le
monde ont connu une hausse graduelle entre 1980 et 1990. A partir de la
première moitié des années 1990, ils ont connu une forte
accélération, puis une baisse jusqu'en 2003, date à
laquelle le montant d'IDE était de 1050 milliards de $. En 2004 les IDE
dans le monde ont connu une légère hausse de 2% par rapport
à sa valeur de 2003, passant ainsi à 1200 milliards de dollars
selon les estimations du World Investment Report (WIR 2005).
Les IDE dans les PVD ont connu la même tendance que les
IDE mondiaux, c'est-à- dire une hausse graduelle jusqu'en 1990, puis une
légère baisse dans la première moitié des
années 1990 et ensuite une forte accélération jusqu'en
2000 avec un montant d'environ 66 milliards de $. A partir de 2004, les IDE des
PVD ont connu une hausse graduelle jusqu'en 2006, atteignant presque le montant
record de l'année 2000 (WIR, 2005). Les pays d'Asie (la Chine notamment)
et de l'Océanie se sont taillés la part du lion avec 80% du
montant total d'IDE vers les PVD. La part de l'Afrique est restée
stable, mais à un niveau élevé par rapport aux
années antérieures.
Graphique 1 : La répartition des IDE dans le
monde en 2004 (en millions de $US)
Source : division des statistiques des Nations Unies.
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