Le redoublement scolaire( Télécharger le fichier original )par Edumbe-Madeke KUPELESA ISPR de Kinshasa - gradué 2008 |
2.1.9 VALLET et CAILLE (1996)Ils permettent d'analyser l'impact des différentes variables sur la probabilité du redoublement au cours de la scolarité primaire. Ils confirment les écarts sociaux : toutes choses égales par ailleurs : le seul fait d'avoir un père « cadre supérieur » plutôt qu'un père « ouvrier », augmente de 10,5 % les chances de connaître une scolarité sans redoublement. En répartissant les redoublants selon leur origine sociale et leur nationalité, ils remarquèrent que les élèves dont les Parents sont inactifs redoublent plus que les enfants des enseignants, de professions intermédiaires ou d'artisans. L'un des résultats les plus importants de cette analyse est qu'il ne ressort pas de handicaps significatifs chez les élèves étrangers par rapport aux élèves du même milieu social. Si, en moyenne, 54,3 % des élèves étrangers n'ont pas connu le redoublement en primaire contre 76,3 % des élèves français, c'est dû à un effet de structure c'est-à-dire à un effet lié à d'autres caractéristiques que l'on retrouve le plus fréquemment chez les élèves étrangers (origine sociale plus modeste, famille plus nombreuse, etc.). Le fait de parler chez soi une autre langue que le français n'a pas non plus d'effet en soi sur le fait du redoublement. Seuls les enfants qui ont passé au moins trois années scolaires hors de France rencontrent, toutes choses égales par ailleurs, de réelles difficultés. Pour CAILLE, les élèves d'origine sociale pauvre redoublent plus que les élèves d'origine sociale riche37(*). 2.1.10 REYNIER Daniel (2007)Il a repris les études antérieures qui mettent en évidence l'inefficacité des pratiques du redoublement qui, au mieux, ne permettent pas aux élèves d'améliorer leurs performances, au pire, les pénalisent définitivement. Cet article synthétise un ensemble d'analyses effectuées sur la question du redoublement en France l'année dernière au cours de la scolarité obligatoire pour tous les élèves du primaire. Cette étude est fondée sur les opinions des élèves et des évaluations. Ces nouvelles analyses ont été faites le 4 juin 2007. Elles confirment ce que rapporte la littérature disponible sur le sujet, tant au plan national qu'international. Ces nouvelles analyses prennent en compte les études antérieures de CRAHAY ; Le but de cette étude est d'évaluer les acquis cognitifs à celui des aspects liés à la motivation ou bien encore à l'estime de soi. REYNIER conclut en disant que le redoublement s'avère peu équitable et inefficace du point de vue des progrès individuels des élèves. Il affecte négativement la motivation, le sentiment de performance et les comportements d'apprentissage de ceux-ci et les stigmatise. En fin de troisième, à niveau égal, les élèves en retard obtiennent de moins bonnes notes que les élèves qui suivent bien leurs études et qui sont moins ambitieux. Les comparaisons Internationales montre que le redoublement est inefficace du point de vue des résultats d'ensemble des systèmes éducatifs38(*). 2.2 En Afrique* 37.J.P.CAILLE, Le redoublement à l'école élémentaire et dans l'enseignement secondaire : évolution des redoublements et parcours scolaires des redoublants au cours des années1990-2000, Education et Formation, DEP, Paris, 2004, p. 81. * 38. htt : // ia 73.ac. grenoble.fr le redoublement |
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