INTRODUCTION
Assurer ses fonctions régaliennes
(sécurité de ses populations...), leur offrir de l'emploi leur
permettant de s'assumer, tels sont les devoirs d'un gouvernement
vis-à-vis de ses populations. Mais pour remplir tous ces devoirs,
l'état a inévitablement besoin de moyens (financiers,
matériel, logistique...), et ces moyens, il les trouve dans les revenus
que lui apportent les sociétés publiques à but commercial
à l'instar de Bénin Télécoms S.A., de la SONEB, de
la SBEE, de la SOBEMAP etc. ...et des revenus de la fiscalité
nationale. La bonne gestion de ces sociétés s'impose donc aux
dirigeants. Malheureusement, ceci n'est pas le cas dans la plupart des
sociétés que nous venons de citer ; la plupart
s'étant déjà vu, une fois au moins confronté
à des difficultés financières et/ou à une cessation
de paiement. Ces sociétés, au lieu d'accompagner l'état
dans ses objectifs, le font plutôt régresser.
Pour mémoire, en l'intervalle de deux ans le
gouvernement a investi soixante (60) milliards de francs CFA dans la SBEE, neuf
(9) milliards de francs CFA, c'est le montant de la dette,
évaluée en 2007 de Bénin Télécom SA envers
les opérateurs économiques étrangers. Le gouvernement a
été obligé de mobiliser, dans les délais requis,
la somme de 1,3 milliard FCFA au titre de l'apurement de la dette de cette
dernière vis-à-vis du CONSORTIUM SAT3 pour éviter la
coupure du Bénin du réseau international des
télécommunications.
Pour préserver ses ressources et faire face à
ses obligations, l'Etat finit par avoir comme unique recours la privatisation
d'une partie ou de l'ensemble du capital de ces sociétés.
Cette situation précédemment
énoncée a éveillé notre attention et nous a
amené à nous intéresser de près à
l'organisation interne, et au fonctionnement de ces sociétés
d'état.
Les résultats de notre curiosité nous montrent
entre autres qu'il existe presque toujours un service contrôle de gestion
au sein de ces sociétés et pourtant ! Ce service qui par ses
outils constitue une fonction de vigilance qui s'assure de l'utilisation
efficace des ressources et de la conformité des résultats aux
objectifs de l'organisation devrait donc aider nos entreprises à
être plutôt florissantes.
C'est dans l'optique de comprendre le fonctionnement de ce
service et la part de responsabilité qui incombent aux dirigeants dans
la mauvaise gestion de ces entreprises d'Etat, que nous nous sommes
proposé d'effectuer une analyse critique du système de
contrôle de gestion de la SOBEMAP.
1ère partie :
Cadre Théorique et Méthodologique de
l'étude
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