REPUBLIQUE DU BENIN
====
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
(MESRS)
============
UNIVERSITE D'ABOMEY CALAVI
(UAC)
======
ECOLE NATIONALE D'ECONOMIE APPLIQUEE ET DE MANAGEMENT
(ENEAM)
==============
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION DU PREMIER
CYCLE
Option : Economie
Filière : Statistique
THEME
ANALYSE DE LA RENTABILITE ECONOMIQUE DE LA PRODUCTION
DU COTON DANS QUELQUES SYSTEMES D'EXPLOITATION DU BENIN
Réalisé et soutenu par :
Léon AGBA & Alexis Adébayo ODOUN-IFA
MAÎTRE DE STAGE
Mr Tiburce KOUTON
Ingénieur Agro- socio- économiste
Chargé de programme à la
FUPRO-Bénin
|
TUTEUR DE MEMOIRE
Dr Albert HONLONKOU
Ingénieur Agronome
Directeur de l'appui au secteur privé(MICPE)
|
Décembre 2002
L'ENEAM N'ENTEND DONNER AUCUNE APPROBATION NI
IMPROBATION AUX OPINIONS EMISES DANS LES MEMOIRES. CES OPINIONS DOIVENT ETRE
CONSIDEREES COMME PROPRES A LEURS AUTEURS
Moi, HONLONKOU N. Albert, superviseur du
présent mémoire certifie que les résultats reportés
dans le rapport résultent effectivement de la recherche effectuée
par les deux étudiants
AGBA Léon & ODOUN-IFA A.
Alexis
Je dédie cette oeuvre à ma chère
grande mère Nan Eminon, paix à ton âme et soit
réconfortée dans ta demeure éternelle.
Je dédie cette oeuvre à ma grande soeur
défunte Jeannine ODOUN-IFA.
Celle qui a conduit mes pas sur le chemin de
l'école.
Paix à ton âme.
La réalisation de ce mémoire n'a
été chose faite, que grâce à la participation
effective et soutenue de diverses personnes et institutions. Il est un devoir
pour nous de leur présenter nos profonds sentiments de
gratitude.
C'est ici, le moment de témoigner notre
reconnaissance à tous nos professeurs qui ont été les
artisans de notre formation.
Nous tenons à remercier de tout notre coeur Messieurs
HONLONKOU N. Albert et KOUTON
Tiburce qui, malgré leurs multiples occupations, ont
accepté de nous suivre avec rigueur et détermination dans la
réalisation de ce document.
Nos remerciements vont également à
l'endroit :
- de Monsieur DJATON K . Sourou pour son
soutien effectif pendant le traitement informatique des
données;
- des membres du Conseil d'Administration de la
FUPRO-BENIN en particulier Messieurs IBRAHIMA
Issa et BONOU Jacques respectivement Président et
Secrétaire Général pour l'accueil chaleureux qu'ils nous
ont offert dans leur structure;
- de Monsieur NOUATIN Charles,
coordonnateur national de la FUPRO-Bénin pour ses conseils journaliers
et sa générosité;
- de Madame ASSOGBA
Aubierge épouse HOUEHOU et de Messieurs
ADJAHOUINOU Prudence, GNONHOUE Franck et
BOSSOU Georges tous membres du personnel de la FUPRO-BENIN
pour leurs soutiens matériel et moral qui ne nous ont pas fait
défaut au cours de notre stage ;
- de Monsieur OGOUWAHOUE
Ezéchiel pour son soutien logistique.
Nous tenons à adresser nos profondes reconnaissances
à tous les membres du jury pour avoir accepté d'apprécier
ce travail.
Enfin, nous remercions tous ceux qui, de près ou
de loin, d'une manière ou d'une autre ont contribué à la
réalisation de ce mémoire.
Sigles
AIC : Association Interprofessionnelle du Coton
CAGIA-BENIN : Coopérative d'Approvisionnement et de
Gestion des
Intrants Agricoles du Bénin
CARDER : Centre d'Actions Régionales pour le
Développement
Rural
CFDT : Compagnie Française de Développement des
Textiles
CLCAM : Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel
CSPR : Centrale de Sécurisation des Paiements et de
Recouvrement
CVEC : Caisse Villageoise d'Epargne et de Crédit
FUPRO-BENIN : Fédération des Unions de
PROducteurs du Bénin
GPDIA : Groupement Professionnel des Distributeurs
d'Intrants
Agricoles
GV : Groupement Villageois
LEC : Lutte Etagée Ciblée
MDR : Ministère du Développement Rural
ONS : Office National de Stabilisation des
prix des produits
agricoles
OP : Organisation Paysanne
PADSA : Programme d'Appui au Développement du Secteur
Agricole
SATEC : Société d'Assistance Technique et de
Coopération
SOBEMAG : Société Béninoise de
Matériels Agricoles
SONAPRA : SOciété NAtionale pour la PRomotion
Agricole
USPP : Union Sous-Préfectorale des Producteurs
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1 :
Répartition des exploitations dans les sous-préfectures
d'enquête
Tableau n°2 : Coûts des
opérations culturales pour un hectare C/2001-2002
Tableau n°3 : Coûts des
intrants agricoles pour un hectare C/2001-2002
Tableau n°4 : Amortissement
des matériels agricoles pour un hectare C/2001-2002
Tableau n°5 : Charges
alimentaires et d'entretien de la main d'oeuvre salariée pour un hectare
C/2001-2002
Tableau n°6 : Coûts de
transport et autres charges pour un hectare C/2001-2002
Tableau n°7 :
Récapitulatif des autres charges pour un hectare C/2001-2002
Tableau n°8.1 : Comptes
d'exploitation pour un hectare C/2001-2002 selon la
première option
Tableau n°8.2 : Comptes d'exploitation pour
un hectare C/2001-2002 selon la deuxième option
Tableau n°8.3 : Comptes d'exploitation pour
un hectare C/2001-2002 selon la troisième option
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique n°1 : Evolution de
la part des exportations du coton dans les exportations totales (1978-2000)
Graphique n°2 : Situation des
revenus bruts de la campagne cotonnière 2001-2002
SOMMAIRE
Introduction
Chapitre 1 : Cadre théorique
1-1- Contexte de l'étude
1-1-1- Présentation du secteur
cotonnier au Bénin
1-1-2- Problèmes du secteur cotonnier
1-2- Enoncé du problème de recherche
1-3- Objectifs et hypothèses
1-3-1- Objectifs
1-3-2- Hypothèses
1-4- Cadre conceptuel et revue de littérature
1-4-1- Clarification de quelques concepts
1-4-2- Revue de littérature
Chapitre 2 : Méthodologie de
recherche
2-1- Variables et outils d'analyse
2-1-1- Variables
2-1-2- Outils d'analyse
2-2- Choix de l'échantillon et Présentation
de la zone d'étude
2-2-1- Procédure d'enquête et choix
de l'échantillon
2-2-2- Présentation de la zone
d'enquête
Chapitre 3 : Présentation, analyse des
résultats et suggestions
3-1- Evolution des superficies et des rendements
3-2- Caractéristiques des exploitations
3-3- Analyse de la rentabilité financière
du coton
3-3-1- Coûts des opérations
culturales
3-3-2- Coûts des intrants
3-3-3- Coûts des autres charges
3-3-4- Situation du revenu brut
3-3-5- De l'effectivité de la
rentabilité
3-4- Impacts socio-économiques de la
production du coton graine
3-4-1- Au niveau individuel
3-4-2- Au niveau de la communauté
3-4-3- Impacts sur l'environnement
3-5- Problèmes et difficultés
rencontrés par les producteurs
3-6- Suggestions
Conclusion
Au Bénin, le secteur cotonnier reste et demeure le
principal moteur de croissance tant en milieu rural que dans l'économie
nationale. Ces dernières années, le Bénin a
enregistré une très forte augmentation du volume de coton graine
qui est passé de 353000 tonnes pour la campagne 1995-1996 à
415000 tonnes environ pour la campagne 2001-2002 le plaçant parmi les
grands producteurs de coton de la sous-région ouest- africaine. Il est
le sous secteur agricole le mieux structuré qui garantit aux producteurs
un revenu groupé. Pourtant, cette performance n'a pas toujours
réussi à éradiquer la pauvreté des populations qui
s'y adonnent. Cette situation amène à se poser la question de
savoir si la production du coton rentable pour l'Etat est vraiment
bénéfique pour le producteur, principal animateur de la vie de la
filière. Certes des études ont été
réalisées dans le secteur du coton, beaucoup ne se sont pas
intéressé à sa rentabilité au niveau du producteur
en tenant compte de tous les éléments de la structure des
coûts de production. C'est la particularité de la présente
étude intitulée «Analyse de la rentabilité
économique de la production du coton dans quelques systèmes
d'exploitation du Bénin» dont l'objectif est d'analyser
les avantages tant économiques que financiers que rapporte la
production du coton pour le chef d'exploitation. Dans le présent
mémoire qui est un essai à l'appréhension des avantages du
secteur cotonnier au niveau primaire (producteur), une contribution à
l'amélioration de la productivité interne ; nous aborderons
successivement les points suivants :
- historique de la production cotonnière au
Bénin, environnement économique dans lequel elle a
évolué et problèmes du secteur ;
- intérêts de l'étude ;
- présentation et analyse des
résultats ;
- et enfin problèmes et suggestions.
CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE
1-1- CONTEXE DE L'ETUDE
L'agriculture est la principale activité de la
population béninoise. Elle occupe 70% de la population active et
représente 37% de son PIB (Rapport sur l'état de
l'économie nationale décembre 1999, p35). En termes
d'échanges extérieurs, la quasi totalité des recettes en
devises est essentiellement procurée par le coton ( plus de 80%).
Aujourd'hui, le coton occupe plus de 20% des superficies emblavées et
représente entre 6,7% et 10% de la production totale des cultures
agricoles (Annuaire statistique 1999-2000, service DPP MDR). Malgré
cette importance relative, la filière coton reste confrontée
à d'énormes difficultés qui ralentissent
profondément son évolution si bien qu'en dépit des
réformes en cours, elle n'est pas totalement sortie de
l'ornière.
Dans cette partie seront abordés successivement trois
grands points : les débuts et l'évolution de la filière
coton, l'environnement économique dans lequel elle a
évolué et les problèmes auxquels elle fait face.
1-1-1- PRESENTATION DU SECTEUR
COTONNIER AU BENIN
1-1-1-1- DEBUTS DE LA FILIERE COTON
Avant les années 1930, le palmier à huile
constituait la principale culture d'exportation au Bénin ; ce qui
a favorisé l'installation de plusieurs industries de transformation.
Mais son évolution a été entravée par des
problèmes écologiques et climatiques, la mauvaise gestion des
sociétés de transformation et le faible niveau de
compétitivité sur le marché international du fait de
l'introduction des produits de substitution et de l'émergence de
nouveaux producteurs à plus grands avantages comparatifs. Dès
lors ; la colonie du DAHOMEY(actuel Bénin) choisit de produire le
coton qui, par rapport au palmier à huile, a l'avantage d'être une
culture saisonnière et d'économie plus contrôlable. Au
départ, il était produit par les indigènes et sa culture
se faisait en association avec d'autres spéculations. Le coton
s'utilisait pour l'éclairage et la confection de certains objets
à usage domestique ; il servait aussi dans le lointain commerce
caravanier à travers les tissus que confectionnait le corps de
tisserands dont il avait donné naissance. Malgré l'existence de
ces débouchés, la production nationale du coton était
restée marginale. Ce n'est qu'à partir des années 1920 que
les maisons de traite installées dans la colonie commencèrent
à s'intéresser à sa commercialisation ; les
populations de certaines régions saisirent donc cette opportunité
pour surmonter les charges que sont les impôts et s'adonnèrent
à la production du coton qui apparaît comme l'unique ressource de
recours. Dès 1929, le DAHOMEY a enregistré sa première
exportation de coton évaluée à environ 1132 tonnes de
coton fibre (« Le temps de l'économie » n°13).
On assiste à partir de ce moment à la répartition du
territoire en différentes zones cotonnières .
1-1-1-2- EVOLUTION DE LA PRODUCTION ET DES PRIX
Avant les indépendances les données statistiques
sur le coton étaient inexistantes ou parfois fragmentaires. De 1960
à 2002, la filière coton a évolué de façon
irrégulière et ce sur tous les plans (surface emblavée,
production, commercialisation). Cette évolution est liée au
contexte de la production qui dépend des facteurs politiques,
économiques et climatiques. Ainsi, de 1960 à 1972 sous
l'impulsion de la CFDT et de la SATEC, la production du coton a
enregistré une croissance régulière et a été
multipliée par 17,17, passant ainsi de 2900 tonnes avec une superficie
emblavée de 2.000 ha à 49795tonnes avec une superficie
emblavée de 50.000ha (source : LARES octobre 1998); et ce
grâce à la disponibilité des intrants et à
l'amélioration de l'encadrement technique. A cette période, le
prix d'achat du coton graine a varié entre 20 et 28FCFA le kilogramme.
La production dont l'organisation était assurée par les GV, a
été subventionnée à hauteur de 100 kg d'engrais par
hectare.
A l'ère de la révolution et sous l'emprise de la
nouvelle politique agricole du gouvernement axée sur le
développement des cultures vivrières, la production
cotonnière va régresser pour atteindre 16.116 tonnes en 1977.
Cette chute n'est que la conséquence de la diminution des superficies
emblavées qui sont passées de 56.000 ha à 21.000 ha, et
d'une baisse du rendement qui n'était que d'environ 666 kg/ha contre 890
kg/ha les années précédentes bien que le prix d'achat au
producteur ait été maintenu.
En 1979, la filière coton renoue avec un nouvel essor.
La production du coton est remontée à 27.000 tonnes. Mais cet
essor s'est vite estompé suite à l'utilisation d'un insecticide
peu efficace. Ce n'est qu'en 1983, grâce à l'organisation de la
filière via le démarrage des projets de développement du
Borgou et du Zou, la mise en place de nouvelles règles de stabilisation
et de soutien des prix et la clarification du rôle des CARDERs et de la
SONAPRA que la filière s'est remise sur les rails avec une production de
133.000 tonnes. On assiste alors à l'amélioration du prix du
kilogramme de coton graine (100 FCFA le kg en 1983, 110 FCFA en 1985), au
changement de variété et à l'augmentation des superficies
emblavées.
En 1987, de nouveau, suite à la baisse continuelle des
cours mondiaux du coton, à la mauvaise pluviométrie
observée, à la suppression des subventions sur les intrants et la
gestion peu efficace de la filière, la production connût une autre
chute de 47,4%. Dans le même temps, le prix d'achat au producteur a
baissé pour atteindre 105 FCFA/kg en 1988 et 95 FCFA en 1989. Mais la
relance de la production et sa progression se feront rapidement à partir
de 1990 suite à l'application des mesures de restructuration
entamées au sein de la filière dans un contexte de
libéralisme économique et la remontée importante du prix
d'achat du coton graine. En effet, la production sur le plan national est
évaluée à 178.000 tonnes en 1991 avec un rendement moyen
de 1.176 kg à l'hectare. De plus avec la réorientation de la
politique de l'Etat suivie de l'ouverture de la filière aux
privés en 1992 et de l'émergence des organisations paysannes, la
production va passer de 162.000 tonnes à la campagne 1992-1993 à
384.000 tonnes à la campagne 1997-1998. Les superficies emblavées
ont aussi connu une augmentation mais l'augmentation du rendement moyen a
été légère, atteignant 1,7%. Le prix d'achat aux
producteurs a pratiquement doublé et le coton a pris alors de
l'importance aussi bien dans les assolements que dans les superficies qui lui
sont consacrées. Mais cette croissance du prix n'est pas arrivée
à compenser celle des intrants (engrais, pesticides) surtout
amorcée à partir de 1994 (période de la
dévaluation).
Enfin, au cours des cinq (05) dernières années
la production du coton a stagné tournant autour de 350.000 tonnes en
moyenne bien que les superficies emblavées aient augmenté.
1-1-1-3-ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE
DU SECTEUR COTONNIER AU BENIN
L'agriculture béninoise est et demeure un secteur par
négligeable (38% du PIB) pour l'économie nationale. La
filière coton y est le principal moteur avec son importance aussi grande
tant dans le secteur formel que dans le monde rural. En effet, la
filière coton contribue à hauteur de 12% à la formation du
PIB et constitue la principale ressource d'exportation du pays.
Dans le secteur primaire, la filière coton occupe un
grand nombre d'actifs, contribue considérablement à la
constitution du revenu monétaire du producteur et permet le
développement de plusieurs organisations paysannes et l'installation de
plusieurs projets agricoles. Grâce à la filière coton, le
tissu industriel du Bénin a pu être développé :
implantation des usines d'égrenage, des usines de textiles et des
huileries utilisant les graines de coton comme matière première
(50% du potentiel industriel, Anna Crole-Rees et Soulé Bio Goura, juin
2001).
La filière coton a aussi donné un coup de pousse
au secteur tertiaire grâce à la naissance de plusieurs
organisations telle que la GPDIA dont le but principal est la commercialisation
des intrants agricoles (engrais, insecticides, herbicides...), l'organisation
des transporteurs de coton qui offrent un service appréciable pendant la
période de commercialisation à travers le développement
efficient du transport routier. De plus, la production
cotonnière permet à l'Etat béninois d'avoir des devises
(en moyenne 80% des recettes d'exportation). Ainsi, avec l'apport du coton, les
exportations totales du Bénin sont passées de 6.140 millions de
francs cfa en 1978 à 94.200 millions de francs cfa en 1993 et à
134.145millions en 2000. Au cours de la même période, l'apport du
coton dans ces exportations est passé de 1377 millions francs cfa
à 65926 millions de francs cfa. Le graphique ci-dessous illustre bien
l'évolution de la part du coton dans les exportations totales du
Bénin.
Source : INSAE
1-1-2- PROBLEMES DU SECTEUR
COTONNIER
En dépit de son importance, la filière coton au
BENIN est confrontée à d'énormes difficultés
liées essentiellement à son fonctionnement aussi bien au plan
interne qu'externe.
1-1-2-1 AU PLAN INTERNE
Ces difficultés se notent à tous les niveaux de
la filière aussi bien au niveau des producteurs, des transporteurs, des
égreneurs que des organisations paysannes.
* Au niveau des producteurs on peut noter :
- évaluation théorique de la Marge Après
Remboursement des Intrants (MARI) qui n'intègre pas tous les postes du
coût total de production ;
- faible niveau de la MARI ( faible
rentabilité) ;
- retard dans le paiement des
décades ;
- insuffisance des infrastructures et équipements dans
les GV (magasins, bascules ...) ;
- mauvaise utilisation des intrants agricoles (engrais,
pesticides ) ;
- coûts élevés des intrants et de la main
d'oeuvre depuis 1994 ;
- difficultés de prévision des besoins
réels en intrants surtout ;
- baisse de la fertilité des sols et
irrégularité des pluies ;
- mise en place tardive, insuffisance et mauvaise
qualité des intrants ;
- manque d'encadrement technique et faible niveau de
crédit pour la production ;
- atrophie du dispositif de recherche en matière de
coton et non maîtrise de la filière par les producteurs.
*Au niveau des transporteurs, l'état défectueux
des pistes fait qu'ils sont réticents et ne veulent pas s'engager sur
des pistes non rechargées et dont le tarif n'est pas
rémunérateur ; ce qui ralentit fortement le rythme
d'évacuation du coton graine ;
*Au niveau des égreneurs, les problèmes sont
surtout relatifs aux conditions de travail (qualité des produits,
humidification, collage etc.....) et aux situations de fibre sur le
marché international qui provoque le surendettement des égreneurs
et empêche certains d'entre eux moins performants de participer aux
campagnes. Aussi faut-il noter que les usines d'égrenage fonctionnent en
dessous de leur capacité de production.
*Au niveau des organisations professionnelles, les structures
mises en place dans le cadre de la restructuration sont encore très
jeunes et n'ont pas la maîtrise totale de leur rôle. Entre certains
égreneurs et les producteurs se pose toujours le problème du non
règlement des factures à tant à la CSPR (Centrale de
Sécurisation des Paiements et de Recouvrement).
1-1-2-2 AU PLAN EXTERNE
A ce niveau, les problèmes sont surtout liés
à la baisse continuelle des cours mondiaux de la fibre qui crée
sur le plan financier un écart difficilement gérable.
La production et l'égrenage du coton
génèrent des problèmes environnementaux qu'il importe de
signaler. Le premier est relatif à l'impact des intrants sur
l'environnement notamment les pesticides et le second a rapport au
fonctionnement des usines qui occasionne l'émission de substances
nocives aussi bien aux humains qu'au milieu physique. Toujours sur le plan
environnemental, la pratique de la culture extensive du coton provoque la
déforestation et l'appauvrissement des sols.
1-2- ENONCE DU PROBLEME DE RECHERCHE
La production du coton au niveau primaire est assujettie
à deux types de problèmes : problème d'ordre
biotechnique et problème financier.
Les problèmes biotechniques se résument en la
baisse continuelle du rendement, conséquence de la mauvaise utilisation
des intrants agricoles par rapport aux recommandations de la RCF (Recherche
Coton Fibre), de la baisse de la fertilité des sols, de la mauvaise
qualité des intrants et des semences, des changements climatiques
(irrégularité des pluies), du retard dans la livraison des
intrants.... Cette baisse des rendements influence négativement le
revenu issu de la vente du coton graine et n'incite pas les producteurs
à un dynamisme plus poussé; ceci risque de les décourager
à moyen et long termes.
A ces problèmes s'ajoutent ceux financiers dont la
sous-estimation des coûts qui est un phénomène courant dans
l'agriculture soit qu'elle résulte d'un optimisme naïf ou qu'elle
vienne d'une estimation particulièrement médiocre ou nulle du
coût de certains facteurs entrant dans le processus de production. Il en
est de même des coûts élevés des intrants agricoles
dont les engrais et les produits phytosanitaires. Dans le même ordre
d'idée, le faible niveau des cours mondiaux est le fruit d'une crise de
surproduction «structurelle» alimentée par les divers
systèmes de subventions directes et indirectes de certains pays riches
au profit de leurs agriculteurs et exportateurs. Les producteurs des pays
pauvres ne pouvant bénéficier du soutien énorme de leurs
pays ne peuvent faire face longtemps à cette concurrence déloyale
des pays riches sans un niveau de productivité très
élevé sur le plan agricole, ce qui constitue un grand
défi. Le Bénin, pays en développement n'est pas en marge
de cette situation alarmante dont les seules victimes demeurent les populations
à la base. La dévaluation intervenue en 1994 a eu un impact
négatif sur le pouvoir d'achat des producteurs. Le coût des
intrants s'est accru de10% environ par année de façon plus forte
que les revenus bruts des producteurs dont l'accroissement a été
de 2,5% durant la période 1995-2000 (G. Raymond et Valérie
BEAUVAL, juillet 1995). Depuis 1997, les subventions sur les intrants ont
été totalement supprimées. En dehors des problèmes
biotechniques et financiers se pose le problème d'insuffisance des
matériels agricoles qui doivent favoriser les producteurs à
emblaver de plus grandes superficies cotonnières. Au regard de toutes
ces difficultés, un certain nombre de questions méritent
d'être posées :
La méthode de valorisation actuelle du coût de
production permet-elle d'affirmer la rentabilité du coton au stade
primaire de sa production ?
Le niveau actuel des prix permet-il aux producteurs d'avoir
une marge bénéficiaire nécessaire pour la croissance de la
production et l'amélioration du niveau de vie ?
Faudrait-t-il améliorer les techniques culturales
utilisées dans les différents systèmes d'exploitation ou
augmenter la productivité des ressources physiques, financières
ou du travail ?
Y a-t-il une différence remarquable entre le revenu
financier des producteurs adoptant le mode de culture manuelle et ceux
pratiquant l'attelage et exploitant de plus grands espaces ?
Les revenus issus de la production du coton sont-ils
utilisés à bon escient au stade primaire de production ?
Ces différentes préoccupations seront
abordées à travers le thème «Analyse de
la rentabilité économique de la production du coton dans quelques
systèmes d'exploitation du Bénin ».
1-3- OBJECTIFS ET HYPOTHESES
1-3-1- OBJECTIFS
L'objectif général de la recherche est
d'appréhender la rentabilité de la production du coton au niveau
du producteur.
Mais nous ne pouvons atteindre cet objectif qu'au moyen des
objectifs spécifiques qui sont :
i) donner les caractéristiques générales
des exploitations agricoles (taille, mode de culture et nature de la main
d'oeuvre) ;
ii) évaluer la rentabilité financière de
la production du coton au niveau du producteur selon les modes de culture
;
iii) déterminer les impacts socio-économiques de
la production du coton au niveau local ;
1-3-2- :HYPOTHESES
Les hypothèses de recherche sont les
suivantes :
i) Les producteurs de coton au Nord et au Centre du Bénin
n'adoptent pas les mêmes modes de culture et n'emblavent pas les
mêmes superficies.
ii) La rentabilité financière du coton est
meilleure en culture attelée ou motorisée plus qu'elle ne l'est
en culture manuelle.
iii) Le coton contribue énormément au
développement des localités qui s'y adonnent.
1-4- CADRE CONCEPTUEL ET REVUE DE LITTERATURE
1-4-1- CLARIFICATION DE QUELQUES
CONCEPTS
Rentabilité financière et
rentabilité économique
D'après le dictionnaire universel, le mot
rentabilité désigne le caractère de ce qui est rentable,
qui produit une rente, un bénéfice.
Le dictionnaire économique le définit comme
la « capacité » d'un capital placé ou investi
à procurer des revenus exprimés en termes financiers. On
distingue cependant deux sortes de rentabilité : la
rentabilité financière et la rentabilité
économique.
La rentabilité financière exprime le revenu
financier (profit, intérêt) d'un agent alors que la
rentabilité économique exprime les avantages ou les gains pour la
collectivité dans son ensemble ; en d'autres termes, la
rentabilité financière est le rapport entre le profit net et
l'actif ; la rentabilité économique est le rapport entre
l'excédent brut d'exploitation et le capital fixe brut ou entre
l'excédent net d'exploitation et l'ensemble des actifs non financiers.
La rentabilité économique peut aussi s'intéresser aux
externalités induites par l'activité menée (lexique
économique 3ème édition).
Dans le cas de la production du coton, la rentabilité
financière est obtenue par comparaison du revenu brut et du coût
total de production.
Système de production ou système
d'exploitation
On entend par système de production ou système
d'exploitation, un ensemble de sous systèmes de culture,
d'élevage et de ressources en terre, en moyens de production et en force
de travail permettant la mise en oeuvre de ces sous systèmes
(Lemeur, 1992). A travers cette définition, on comprend que l'analyse
des systèmes d'exploitation implique nécessairement
l'étude :
- des types de main d'oeuvre utilisé (familial,
salarié ) ;
- des différents modes de culture ( manuel,
attelé, motorisé ) ;
- des systèmes d'assolement, de la rotation des
cultures et de l'itinéraire technique ;
- et enfin du matériel utilisé.
Exploitation agricole
L'exploitation agricole est une unité économique
dans laquelle l'agriculteur pratique un système de production en vue
d'augmenter son profit. Le système de production est la combinaison des
produits et des facteurs de production (terres, travail, capital
d'exploitation) dans l'exploitation agricole. Cette définition est
rarement applicable au milieu africain. Ainsi dans le contexte africain
l'exploitation agricole est définie comme l'ensemble des terres
utilisées par un ménage pour la production agricole y compris
les animaux qui s'y trouvent, sous la direction générale du chef
de ménage qui est donc considéré comme le chef
d'exploitation(Mémento de l'Agronome, 4ème
édition)
Ménage agricole
C'est un groupe de personnes qui logent ensemble, prennent
ensemble leur repas et disposent d'une exploitation sur laquelle travaillent la
plupart de ses membres.
Compte d'exploitation
Le compte d'exploitation est un compte financier qui
résume les recettes et les dépenses d'une entreprise au cours
d'un exercice comptable. C'est donc un état qui rend compte des
résultats de l'activité de l'entreprise pendant l'exercice. Le
résultat net ou bénéfice est ce qui reste après que
les dépenses de production ont été déduites de
la vente des produits. En d'autre terme résultat ou
bénéfice = recettes -dépenses (J. PRICE Gittinger). Les
recettes dans la plupart des exploitations proviennent de la vente des produits
cultivés ou des animaux. C'est le cas des revenus cotonniers issus de la
vente du coton graine dans le cadre de notre étude. Le poste des
dépenses d'exploitation en numéraire détaille toutes les
dépenses en argent engagées pour la production. Ces
dépenses sont constituées, dans la production du coton, de
celles relatives aux opérations culturales ( nettoyage, labour,
récolte etc.), aux intrants agricoles (engrais et pesticides) et autres
charges telles que le transport des intrants et du coton graine,
l'amortissement des matériels et les charges d'entretien de la main
d'oeuvre.
1-4-2- REVUE DE LITTERATURE
Il existe une documentation très variée
sur le coton, mais spécifiquement celle traitant de la
rentabilité du coton au stade primaire de production est limitée
car les études sur l'analyse de la rentabilité du coton demandent
beaucoup de moyens aussi bien financiers, humains, matériels que
temporels. Néanmoins les quelques documents que nous avons
consultés sont enrichissants et instructifs.
Ainsi, le rapport de Anne Crole-Rees et Bio Goura
Soulé de juin 2001 indique que les coûts fixes et variables de
production intégrant le mécanisme actuel de fixation du prix
d'achat du coton graine sont sous-estimés ou même omis ; ce
qui aboutit à un prix d'achat du coton graine qui ne permet pas de
couvrir les charges réelles d'exploitation. Aussi, les paysans ne
considèrent pas la main d'oeuvre familiale, la traction animale, les
autres équipements agricoles comme des dépenses car ils ne sont
pas habitués à les comptabiliser financièrement, de sorte
que les coûts de production du coton ne peuvent être
calculés qu'à partir des estimations. Les résultats qui en
découlent peuvent ne pas exprimer la situation économique
réelle de la production, ni comment son évolution est
perçue et vécue par les producteurs (Peter Ton, 2001). Cette
idée a été soutenue par une étude
réalisée par le LARES en novembre 1995 dans le but d'analyser les
coûts de production du coton et d'en trouver des alternatives. De cette
même étude, bien que certains coûts comme l'amortissement
des matériels agricoles et les coûts de transport des intrants et
du coton graine engagés par le producteur ne soient pas pris en compte
dans l'évaluation des coûts de revient, la production du coton est
déclarée non rentable (76% des producteurs enquêtés
ont enregistré une perte financière). Elle a néanmoins
révélé que les producteurs de
Bembèrèkè combinant la culture attelée à la
culture manuelle auraient pu réaliser un surplus de 2fcfa par
kilogramme de coton graine grâce à un rendement moyen de 1615kg /
ha soit 3230fcfa de bénéfice à l'hectare sur d'anciennes
terres en friches qui ne nécessitent plus un coût
élevé pour le défrichement.
De plus, le document sur les enjeux de la
filière coton au bénin réalisé en juillet 1996 et
une note sur la crise financière du secteur cotonnier (AIC, 2001)
révèlent que les coûts d'entretien de la main d'oeuvre se
sont accrus de 4%, la marge brute a augmenté de 1% parallèlement
à un taux d'inflation de 3% ces six (06) dernières
années ; ce qui conduit les producteurs à un sous-dosage
dans l'utilisation des intrants ayant pour conséquence la baisse des
rendements et de la rentabilité monétaire du coton (AIC, juillet
1996).
Aussi, selon une autre étude
réalisée en 1998 par le LARES sur le marché des produits
agricoles au Bénin, il ressort que la rentabilité du coton au
niveau du producteur est limitée et que ce qui donne l'engouement aux
producteurs pour la culture de cette spéculation est le couple prix
stable débouché ; de plus, à travers cette
étude, on remarque que la production du coton n'est rentable que par ses
impacts sur la communauté (utilisation des ristournes pour maintes
réalisations dans la localité).
Dans ce même ordre d'idée, Peter TON
relate en 2001 que le coton joue un rôle important dans le
développement des milieux ruraux cotonniers surtout en Afrique de
l'ouest. En effet, selon lui, le coton est la principale source de revenus
monétaires dans la plupart des zones de production en Afrique de
l'Ouest. Il affirme qu'au Nord du Bénin en 1993, les revenus du coton
représentent en moyenne 75% des revenus monétaires par
ménage et ces revenus sont utilisés pour l'achat de biens de
production et de consommation qui ne peuvent être produits sur
l'exploitation. De même, les revenus cotonniers sont utilisés pour
le remboursement des emprunts (20% de ces revenus ), les achats
généraux ( 19%), les cérémonies ( 19%), l'achat de
bétail ( 17%), les matériaux de construction (14%) les biens de
luxe (7%), les facteurs de production (5%) et les impôts ( 1%). En
général, affirme-t-il, les revenus du coton contribuent à
l'amélioration des conditions de vie des communautés.
En bref, les travaux et documents de recherche que nous
avons consultés révèlent que la culture du coton n'est pas
monétairement rentable pour les producteurs et ceci de façon
substantielle pour ceux qui adoptent le mode de culture manuel mais contribue
énormément au développement et à
l'épanouissement du monde rural.
Aussi, dans ces différents documents, l'analyse n'a pas
tenu compte d'un certain nombre de paramètres tels que l'amortissement
des matériels utilisés pour la culture du coton et la
rémunération du travail familial.
En s'inspirant des expériences de ces auteurs, nous
avons l'ambition d'affiner l'étude de rentabilité en
intégrant dans le coût total de production certains
éléments auparavant omis.
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE DE
RECHERCHE
2-1- VARIABLES ET OUTILS D'ANALYSE
2-1-1-
VARIABLES
Pour faire notre analyse, nous avons besoin des variables
ci-après :
- les prix unitaires de chaque type d'intrants agricoles
jusqu'au lieu de livraison;
- les coûts moyens de transport des intrants du lieu de
livraison jusqu'au bord des champs ;
- les quantités moyennes d'intrants utilisées
sur un hectare et par paysan ;
- les rendements moyens à l'hectare pour le
coton ;
- les coûts moyens de la main d'oeuvre par paysan et par
méthode de culture ;
- les quantités moyennes produites de coton graine par
paysan ;
- les niveaux d'utilisation des revenus issus de la production
du coton graine .
2-1-2- OUTILS
Les hypothèses de notre travail seront testées
par :
- l'élaboration des comptes d'exploitation du
producteur pour évaluer la rentabilité financière de la
culture du coton,
- le calcul du taux de rentabilité du capital
investi.
2-2- CHOIX DE L'ECHANTILLON ET PRESENTATION DE LA
ZONE D'ETUDE
2-2-1- PROCEDURE D'ENQUETE ET CHOIX
DE L'ECHANTILLON
2-2-1-1- CHOIX DE LA ZONE
D'ENQUETE
D'après les statistiques relatives à la culture
du coton , il apparaît que les régions les plus productrices sont
les deux départements du nord et celui du Zou (annexe n°12). Compte
tenu de l'insuffisance des moyens disponibles pour l'enquête et de son
délai de réalisation très court, il est raisonnable de
choisir un échantillon et l'échantillon le plus
représentatif ne saurait prendre en compte les trois grandes
régions : Borgou, Atacora, Zou.
2-2-1-2- ECHANTILLONNAGE
Il s'agit d'un choix raisonné qui respecte la
démarche suivante : dans un premier temps, nous avons retenu les
sous-préfectures d'enquête. Au second degré, nous avons
choisi les groupements villageois et enfin les exploitations agricoles de
concert avec les responsables du développement rural.
- Unités de collecte : exploitations agricoles
portant la culture du coton ;
- Taille de l'échantillon : 185 exploitations
agricoles ;
- Secteurs concernés par l'enquête :
Borgou (zone 1) : Parakou, Bemberèkê,
Banikoara ;
Atacora (zone 2) : Djougou, kouandé,
Toukountouna ;
Zou (zone 3) : Savè ,Djidja, Zogbodomey.
(Annexe14)
Pour les deux dernières campagnes cotonnières,
en terme de volume de production, le département du Borgou occupe la
première place, vient ensuite le département de l'Atacora et
enfin le département du Zou pour les trois zones d'étude
choisies. Aussi , les groupements villageois ont été choisis en
tenant compte de leur population respective et de leur position
géographique stratégique .Sur cette base, voici la
répartition des 185 exploitations.
Tableau n°1 : Répartition des
exploitations dans les sous-préfectures d'enquête
|
Sous-préfectures
|
Groupements villageois
|
Nombre d'exploitations
|
Zone 1
|
Parakou
|
Guinma
|
10
|
Worè
|
11
|
Bembèrèkè
|
Gbekou/A
|
10
|
Gbekou/B
|
10
|
Banikoara
|
Banikoara/A
|
12
|
Tokey
|
12
|
Zone 2
|
Djougou
|
Donga
|
10
|
Patargo
|
10
|
Kouandé
|
Mary
|
10
|
Orou-kayo
|
10
|
Toucoutouna
|
Wabou
|
10
|
Tchaklakou
|
10
|
Zone 3
|
Savè
|
Plateau
|
10
|
Diho
|
10
|
Djidja
|
Madjavi
|
10
|
Agblomè
|
10
|
Zogbodomey
|
Kotokpa
|
10
|
Koui
|
10
|
2-2-2- PRESENTATION DE LA ZONE
D'ENQUETE
L'étude porte sur les deux (02) départements
du Nord et le seul département du Centre.
2-2-2-1-PRESENTATION GEOGRAPHIQUE ET
ADMINISTRATIVE
Le Nord et le Centre du Bénin sur le plan administratif
et du découpage territorial, englobent trois (03) départements.
Du sud au nord on traverse le département du Zou ; les
départements du Borgou et de l'Atacora. La région du Nord et du
Centre comporte actuellement trente six (36) sous-préfectures et six
circonscriptions urbaines. Elle couvre une superficie de 101993 Km2
soit environ 90% du territoire national. Le Nord et le Centre du
Bénin sont limités au nord par la République du Niger, au
nord-ouest par la République du Burkina-Faso, au sud par les
départements du Mono, de l'Atlantique, de l'Ouémé,
à l'ouest par la République du Togo et à l'est par la
République Fédérale du Nigeria.
2-2-2-2- MILIEU PHYSIQUE
Le relief de la région du Nord et du Centre du
Bénin est globalement peu accidenté et est fait de plusieurs
unités morphologiques que sont les plateaux du Zou de 200 à 300
mètres d'altitude, les collines granitiques, les plaines mollement
ondulées de l'Atacora de 150 à 200 mètres d'altitude et la
chaîne de l'Atacora etc.
Les caractéristiques spécifiques de ces
unités morphologiques influencent fortement les sols de cette
région. On y distingue des sols ferrugineux tropicaux , des sols
minéraux bruts, des sols hydromorphes, des sols de la vallée du
Niger, des sols indurés et des terres de barre. Ces différents
types de sols sont liés aux types de climats que sont le climat tropical
humide (subdivisé en climat soudano-guinéen et climat
soudano-sahélien) et le climat sub-équatorial. Une grande partie
de ces sols présente une bonne potentialité agricole surtout dans
le Borgou et le Zou .
Le Nord de la région d'étude a un climat
caractérisé par une alternance d'une saison pluvieuse allant du
mois d'avril au mois d'octobre et d'une saison sèche (octobre-avril)
marquée par l'harmattan. Le Sud de cette même région a un
climat caractérisé par deux saisons pluvieuses et deux saisons
sèches dont la petite tend à disparaître. Le Nord et le
Centre du Bénin sont une région bien arrosée par des cours
d'eau avec une pluviométrie annuelle moyenne se situant entre 900
à 1.300 mm .
2-2-2-3- MILIEU HUMAIN
Cette région concentre environ 40% de la population
nationale selon les estimations des CARDERS de ces différents
départements en 1997, avec une densité moyenne se situant entre
20 et 44 habitants par Km2. La plus grande partie de la population,
environ 87%, s'investit dans le secteur primaire surtout dans l'agriculture
avec 1.289.821 personnes comme effectif des actifs agricoles sur une population
totale de 2.947.710 habitants. Ces actifs exploitent un grand nombre de
parcelles sur lesquelles ils cultivent bien des produits vivriers que des
produits de rente dont le principal est le coton avec une production de 382866
tonnes pour la campagne 2001-2002.Ceci explique l'existence d'un
nombre important d'usines d'égrenage (environ 12 sur les 16 existantes
sur le territoire national) dans les régions du Nord et du Centre. La
production du coton procure aux producteurs un revenu assez important
comparativement à la culture des autres spéculations. Les
pratiques culturales sont encore traditionnelles dans cette région, mais
une légère nuance apparaît car le département du
Borgou s'en démarque en adoptant l'attelage, la mécanisation et
la motorisation mais avec un faible niveau d'utilisation. L'agriculture n'est
pas la seule activité des populations. On y rencontre aussi des
commerçants, des éleveurs, des pêcheurs, des transporteurs
et bien d'autres.
CHAPITRE 3 : PRESENTATION, ANALYSE DES
RESULTATS ET SUGGESTIONS
3-1- EVOLUTION DES SUPERFICIES ET DES
RENDEMENTS
Dans toute la zone d'enquête, les exploitations
agricoles sont composées de trois types de cultures : cultures de
rente (coton), cultures vivrières (mais, niébé, arachide,
manioc ...) et cultures pérennes ( anacarde). Pour toutes les
sous-préfectures, l'enquête a porté sur 1.253,83 hectares
emblavés pour la campagne 2000-2001 pour toutes les cultures ; le
coton occupe 580,52 hectares soit 46,30% du total. Pour la campagne 2001-2002,
la superficie totale de l'ensemble des cultures est de 1.326,07 hectares et le
coton occupe 624,50 hectares soit 47,13 % du total. Pour la campagne 2002-2003,
ce pourcentage est de 39,06. On remarque alors que le coton perd
progressivement sa place dans les emblavures pour la période 2000-2003
et que malgré ce désintéressement, il occupe la plus
grande partie des superficies dans les exploitations agricoles des producteurs
enquêtés.
Ainsi à Parakou, le coton est la culture la plus
pratiquée sauf pendant la campagne 2002-2003 où le maïs
vient en tête avec 3,85 hectares en moyenne par exploitation contre 2,35
hectares pour le coton. En général dans cette zone, pendant les
trois dernières campagnes, les paysans se sont plus
intéressés aux cultures vivrières en défaveur du
coton avec l'augmentation croissante des superficies et ceci à cause
des problèmes liés à sa production et à sa
commercialisation. La même tendance demeure malgré
l'évolution des rendements moyens à l'hectare pour la
période 1998-2002 passant de 531kg/ha à 1292 kg/ha (annexe
n°1).
Dans la sous-préfecture de Bembèrekè,
pour les cinq années d'étude, le coton est la spéculation
la plus cultivée dans les exploitations. Il a occupé
43,06% ; 48,78% ; 44,13% ; 49,09% et 38,64% de l'exploitation
moyenne respectivement pour les campagnes 1998-1999 ; 1999-2000 ; 2000-2001 ;
2001-2002 et 2002-2003. De plus, le rendement à l'hectare a
régulièrement évolué pendant la période
1999-2002 passant de 1166kg /ha à 1516kg/ha (annexe n°1).
A Banikoara, le coton occupe, pour toutes les campagnes, plus
de la moitié des superficies totales de l'exploitation ; ce qui
signifie que les populations se consacrent plus à la culture du coton
qu'aux autres spéculations. Aussi, faudrait-il noter que les
superficies cotonnières moyennes par exploitation agricole ont
toujours augmenté passant de 5,38 ha pendant la campagne 1998-1999
à 6,71ha pour la campagne 2002-2003. Comme pour venir combler l'attente
des populations, le rendement à l'hectare est en évolution
remarquable allant de1281kg /ha pendant la campagne1998-1999 à 1506kg/ha
pour la campagne 2001-2002 (annexe n°1).
La situation des exploitations de Djougou est remarquablement
semblable à celle des exploitations de Bembèrekè.
Seulement, dans cette localité, la proportion des superficies
emblavées pour le compte du coton est moindre malgré son premier
rang hormis la campagne 1998-1999 où les cultures autres que le
maïs et le niébé (arachide, manioc, igname, piment ...etc.)
ont occupé la première place dans l'exploitation (1,75ha contre
1,64ha pour le coton ).
Néanmoins ici, les rendements ont chuté pendant
les quatre dernières campagnes écoulées de 1509kg /ha
à 1223kg par hectare (annexe n°1).
Dans la sous-préfecture de Kouandé, le coton
n'occupe environ que le tiers des superficies des exploitations (30% ; 38%
et 31% respectivement pour les campagnes 2000-2001 ; 2001-2002 et
2002-2003) ce qui justifie le fait que dans cette aire géographique, le
coton ne constitue pas la principale spéculation des populations
paysannes. Aussi cette part a-t-elle baissé pendant la campagne
2002-2003 par rapport à son niveau de la campagne
précédente. Quant au rendement, il a régulièrement
évolué de la campagne 1998-1999 à la campagne 2000-2001
passant de1388 kg/ha à 1572 kg/ha et a connu une baisse vertigineuse en
2001-2002 (1322 kg/ha ) (annexe n°1).
A Toucountouna, la situation n'est guère encourageante
en ce qui concerne l'évolution des superficies occupées par le
coton dans l'exploitation. Il occupe environ le quart ou le tiers de la
superficie totale de l'exploitation selon les années et cette part a
graduellement baissé pendant la campagne 2001-2002 par rapport à
son niveau de la campagne antérieure (25% pour la campagne
2002-2003 contre 33% pour la campagne 2001-2002). En général
dans cette zone, il faut noter que les rendements n'ont pas
évolué de manière régulière. Pendant la
dernière campagne il a baissé par rapport à son niveau de
la campagne précédente (campagne 2001-2002) qui avait
enregistré une augmentation significative du rendement relativement
à son niveau de la campagne 2000-2001. Il faut aussi remarquer
qu'à Toucountouna, les exploitations agricoles ont une taille moyenne
qui ne dépasse guère 1,5 hectares pour toutes les campagnes
considérées (annexe n°1).
Dans la sous-préfecture de Savè, le coton occupe
environ 35% des superficies totales de l'exploitation pour les trois campagnes
(1998-1999 ; 1999-2000 ; 2000-2001) et 25% pour la campagne 2002-2003 ;
les rendements ont régulièrement baissé au cours des cinq
dernières campagnes passant de 1251 kg/ha pour la campagne 1998-1999
à 849 kg/ha pour la campagne 2001-2002. On comprend donc si les
producteurs de cette zone s'intéressent de moins en moins à la
culture du coton. Cette baisse des rendements pourrait aussi s'expliquer par la
mauvaise utilisation des intrants agricoles ou l'insuffisance d'entretien des
superficies cotonnières au fil des années. Il convient aussi de
remarquer que les exploitations ont en moyenne une taille comprise entre 3,98
et 4,34 hectares (annexe n°1).
A Djidja, la part de la superficie emblavée en coton
dans la superficie totale de l'exploitation s'est accrue pendant la
période allant de la campagne 1998-1999 à la campagne 2001-2002
évoluant ainsi donc de 35,89% à 40 ,40% ; mais pendant
la campagne 2002-2003 cette part a baissé jusqu'à 38,98%. Quant
au rendement, il a fluctué entre 1190kg/ha et 1370kg/ha avec un
écart favorable de 81kg/ha pendant la campagne 2001-2002 sur son niveau
qui était de 1143kg/ha pour la campagne 2000-2001. Retenons qu'en
général, en dehors de la campagne 2002-2003, les exploitants
agricoles de Djidja se sont toujours intéressés de manière
croissante à la culture du coton (annexe n°1) .
Enfin, dans la sous-préfecture de Zogbodomey pour les
deux dernières campagnes, le poids de la superficie cotonnière
dans la superficie totale de l'exploitation a baissé par rapport
à son niveau des campagnes antérieures. Cette baisse s'est
surtout accentuée pendant la campagne 2001-2002 où seulement 35%
des emblavures sont en coton alors que pendant la campagne 2000-2001 ce
pourcentage était de 37,37 et de 38,19 en 1999-2000. Quant au rendement,
il a chuté de façon exponentielle pendant la campagne 2001-2002
(935kg/ha) relativement à son niveau de la campagne
précédente (1164kg /ha) mettant le coton au second rang pendant
la campagne suivante (2002-2003) après le maïs (4,02ha de coton
pour une exploitation moyenne contre 4,28 ha de maïs) (annexe
n°1).
En conclusion, nous pouvons noter que pour toute la zone
d'enquête, le poids des superficies cotonnières dans les
superficies totales emblavées par un exploitant moyen a baissé
pour la campagne en cours (2002-2003) par rapport à son niveau de la
campagne écoulée et que dans certaines zones comme Zogbodomey,
Savè, Toucountouna, Kouandé, Djidja ... les rendements sont en
baisse.
3-2- CARACTERISTIQUES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES
Parmi les 185 exploitations enquêtées qui
couvrent une superficie totale de 1.326,07ha (campagne 2001-2002), on en
distingue de plusieurs tailles. En moyenne, la taille d'une exploitation
s'évalue donc à 7,17 ha et la superficie en coton est de 3,38
ha.
Les exploitants agricoles ne pratiquent pas aussi les
mêmes modes de culture (la culture attelée est plus
développée au Nord ) et le niveau d'utilisation de la main
d'oeuvre qu'elle soit familiale ou salariée sur les exploitations
cotonnières est diversifié.
Ainsi à Parakou, la taille moyenne d'une exploitation
est de 10,42ha et celle d'une exploitation cotonnière est de 4,02ha. Les
producteurs de cette localité utilisent pour la culture du coton leur
force physique (mode de culture manuel) de manière très
importante et la culture attelée de façon moyenne (47% des
enquêtés). Pour ce qui concerne le niveau d'utilisation de la main
d'oeuvre sur le coton, plus de la moitié des enquêtés
emploie beaucoup la main d'oeuvre familiale combinée à la main
d'oeuvre salariée occasionnelle (annexe n°2 et 3). Peu
d'exploitants agricoles embauchent aussi des ouvriers permanents pour la
production cotonnière (4 exploitants seulement sur les 21) (annexe
n°4).
Dans la sous-préfecture de
Bembèrèkè, la taille moyenne d'une exploitation est de
7,72 ha et la superficie moyenne en coton est de 3,79 ha soit 49,10 % de
l'exploitation totale. Certains paysans (65 %) utilisent moyennement la culture
attelée pour produire le coton et 5 % en utilisent beaucoup (annexe
n°6). Nous pouvons donc affirmer que la culture attelée est plus
pratiquée à Bembèrèkè qu'à Parakou.
Malgré cette importance relative de l'attelage, les producteurs de cette
localité utilisent avec enthousiasme la culture manuelle car ils ne
peuvent s'en passer (annexe n°5). Le niveau d'utilisation de la main
d'oeuvre familiale y est très élevé ; s'agissant de
la main d'oeuvre salariée permanente et de la main d'oeuvre
salariée occasionnelle, le degré d'emploi est presque nul et
moyen respectivement (annexe n°2 ; 3 et 4).
A Banikoara, les exploitations agricoles sont
caractérisées par une taille moyenne de 11,17 ha et le coton y
occupe une superficie de 6,48 ha soit plus de 60%, un niveau d'utilisation de
la main d'oeuvre familiale très élevé sur le coton, une
pratique moyenne de la culture attelée et une culture manuelle intensive
(annexe n° 2, n° 5 et n° 6).
Quant aux exploitations de Djougou, elles sont par contre de
tailles plus modestes et couvrent une superficie moyenne de 6,78 hectares dont
presque la moitié pour le coton. Sur ces exploitations, les paysans
utilisent la main d'oeuvre familiale et la main d'oeuvre salariée
occasionnelle pour effectuer les différentes activités relatives
au coton (annexe n° 2 et n° 3). La culture attelée
couplée avec la culture manuelle y est développée par la
majorité des producteurs enquêtés.
A Kouandé, la taille des exploitations moyennes est de
5,35ha et le coton y occupe 2,05ha soit moins de la moitié de
l'exploitation. Près de 45% des producteurs de cette
sous-préfecture utilisent la culture manuelle pour le coton
combinée à la culture attelée (annexe n° 6),
engageant la force physique des membres de la famille et un nombre peu
important d'ouvriers salariés (annexe n° 2, n° 3 et n°
4).
Dans la sous-préfecture de Toucountouna, l'exploitation
agricole moyenne occupe une superficie de 4,52 ha pour 1,5ha en coton. On y
retrouve quelques producteurs qui utilisent l'attelage, le reste s'adonnant au
mode de culture manuel avec un engouement naturel (annexe n° 5 et n°
6). Pour cela, ils emploient en plus des actifs agricoles familiaux des
ouvriers occasionnels mais jamais d'ouvriers permanents (annexe n°
2 , n° 3 et n° 4).
A Savè où la taille moyenne des exploitations
est de 10,04 ha, le coton occupe seulement 1,33 ha. Le niveau d'utilisation de
la main d'oeuvre familiale est très important, les producteurs ne
trouvent pas des ouvriers permanents et se contentent de quelques ouvriers
occasionnels (annexe n° 2 et n° 3) qui se présentent à
eux. De plus ils ne pratiquent pas la culture attelée (annexe n°
6).
Dans la localité de Djidja, on rencontre des
exploitations caractérisées par une taille moyenne de 7,97 ha
avec 3,22 ha pour le coton. Le type de main d'oeuvre utilisée de
façon abondante est la main d'oeuvre salariée occasionnelle et la
main d'oeuvre familiale (annexe n° 2 et n° 3) pour une culture
essentiellement manuelle (annexe n° 5).
A Zogbodomey, c'est le même scénario qu'à
Djidja pour une exploitation de taille moyenne de 10,95 ha avec une superficie
cotonnière de 4,10 ha pour la campagne 2001-2002.
En résumé, dans la pratique agricole
béninoise, on distingue trois modes de culture à savoir :
culture manuelle où traditionnelle qui fait appel à la force
physique de l'homme, culture attelée dont le principal est une paire de
boeufs et une charrue et enfin culture motorisée. La culture
motorisée n'est pas souvent connue des exploitants agricoles
béninois qui du coup utilisent peu cet outil précieux de travail.
Quant à la culture attelée, elle est surtout pratiquée
dans les exploitations du Nord qui demeurent les plus grosses productrices du
coton (annexe n° 1 et 6 ). Néanmoins les exploitations du centre au
Nord n'ont pas les mêmes tailles. La taille moyenne d'une exploitation
est d'environ 7,17 hectares dans laquelle le coton occupe environ 40 %, et
prédomine, pour une famille moyenne de 8 actifs agricoles.
3- 3- LA RENTABILITE FINANCIERE
Elle constitue le principal enjeu de la production du coton.
Elle intéresse bien à la fois l'Etat, les organisations paysannes
et les producteurs qui engagent leur force physique et leurs moyens financiers
dans la filière. Dans notre étude, il sera question de la
rentabilité financière pour le chef d'exploitation.
La démarche, ici, consiste à confronter
l'ensemble des frais engagés pour la production au revenu brut issu de
la vente du produit coton et voir si la production dégage
réellement des bénéfices. Dans notre étude la
campagne de référence est celle de 2001-2002 ; campagne au
cours de laquelle le Bénin a enregistré sa plus grande production
d'environ 415.000 tonnes et très proche pendant laquelle les producteurs
peuvent se rappeler les dépenses engagées et fournir des
informations fiables. De plus, pour mesure de clarté, les coûts de
production sont divisés en trois (03) grands groupes:
- les coûts des opérations culturales;
- les coûts des intrants agricoles;
- les autres charges.
3-3-1- LES COUTS DES OPERATIONS
CULTURALES
La culture du coton exige cinq (05) principales
opérations suivant les zones couvertes par l'enquête et qui ont
fait l'objet de notre étude. Il s'agit du défrichage, du labour,
du semis, du sarclage (3fois) et de la récolte. Le tableau ci-dessous
récapitule les coûts de ces différentes opérations
par sous préfecture de la zone d'enquête.
Tableau n°2 : Coûts des
opérations culturales pour un hectare C/2001-2002
( en Fcfa )
Secteurs
Opérations
|
Parakou
|
Bembèrèkè
|
Banikoara
|
Djougou
|
Kouandé
|
Toucountouna
|
Savè
|
Djidja
|
Zogbodomey
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm
|
cm
|
Défrichage
|
27750
|
27750
|
19220
|
19220
|
5480
|
5480
|
10400
|
10400
|
15410
|
15410
|
13945
|
13945
|
21970
|
14975
|
10020
|
Labour
|
28475
|
24475
|
24000
|
20000
|
21670
|
18670
|
22600
|
18600
|
24690
|
22670
|
22350
|
18050
|
30450
|
15630
|
16820
|
Semis
|
6180
|
6180
|
3085
|
3085
|
5880
|
5880
|
8705
|
8705
|
5800
|
5800
|
0
|
0
|
5990
|
4160
|
5280
|
Sarclage
|
28260
|
28260
|
24340
|
24340
|
45220
|
40200
|
18070
|
18070
|
33070
|
30000
|
34580
|
34000
|
23690
|
26450
|
25740
|
Récolte
|
29405
|
29405
|
23780
|
23780
|
29340
|
29340
|
27360
|
27360
|
26530
|
26530
|
19840
|
19840
|
33920
|
18220
|
23450
|
Total
|
120070
|
116070
|
94425
|
90425
|
107590
|
99570
|
87135
|
83135
|
105500
|
100410
|
90715
|
85835
|
116020
|
79435
|
81310
|
Source : enquête de terrain
Cm = culture manuelle
Ca = culture attelée
L'analyse de ce tableau montre que les opérations
culturales coûtent plus chères aux producteurs de Parakou et de
Savè qu'aux producteurs des sept (07) autres sous-préfectures en
culture manuelle. En culture manuelle associée à la culture
attelée, Parakou se trouve toujours en tête. De plus, les
opérations culturales nécessitant beaucoup plus de moyens
financiers sont le défrichage, le labour, le sarclage et la
récolte dont la plus importante est la récolte en culture
manuelle comme en culture mixte (manuelle et attelée associées)
dans les sous-préfectures de Parakou, de Djougou et de Savè. Par
contre c'est le sarclage qui est financièrement plus important dans les
autres sous-préfectures toujours pour les deux modes de culture.
A Parakou, le coût total des opérations
culturales par hectare est de 120.070 fcfa en culture manuelle et de 116.070
fcfa en culture manuelle associée à la culture attelée.
Pour ces deux modes de culture, respectivement le défrichage
représente 23% et 24%, le labour 24 % et 21 %, le sarclage 24 % et 24,3
% et la récolte 24,5 % et 25 % du coût total de ces
opérations. La totalité des coûts des opérations
culturales dans cette sous-préfecture est financée à
hauteur de 53 % en culture manuelle et de 49 % en culture mixte du coût
de revient total de production.
A Bembèrèkè, le coût total des
opérations culturales est de 94.425 francs CFA pour un hectare
emblavé de coton en culture manuelle et de 90.425 FCFA en culture mixte.
Cette différence résulte du faible coût du labour en
culture attelée (tableau n° 2). Dans ce coût total, les
opérations les plus coûteuses sont le labour, le sarclage et la
récolte avec des proportions respectives de 25,4 % ; 25,7 % et
25,2 % en culture manuelle. Le même scénario se reproduit presque
pour les producteurs associant l'attelage à leur effort manuel. Toujours
à Bembèrèkè le coût total des
opérations culturales représente 45 % et 41 % du coût total
de production respectivement en culture manuelle et en culture manuelle
combinée à l'attelage.
Les producteurs de Banikoara quant à eux
dépensent pour les opérations culturales 107.590 francs CFA/ha
en culture manuelle et 99.570 francs CFA/ha en culture manuelle et
attelée soit respectivement 50,10 % et 45,60 % du coût total de
production pour un hectare. Dans cette sous-préfecture, les
opérations qui coûtent plus aux producteurs sont le labour, le
sarclage et la récolte. En effet en culture manuelle, le coût du
sarclage représente environ la moitié du coût des
opérations ; le labour et la récolte respectivement environ
le quart (tableau n° 2).
A Djougou, la totalité des opérations culturales
est financée par les producteurs à raison de 41 % du coût
total de production qui est de 229.500 francs CFA/ha en culture manuelle et de
37 % en culture mixte qui est de 235.820 francs CFA/ha. Ces différentes
opérations sont ainsi financièrement importantes à cause
des coûts élevés du labour et de la récolte pour les
deux modes de culture .
A Kouandé, de toutes les opérations culturales
qui coûtent 105.500 francs CFA/ha en culture manuelle et 100.410 francs
CFA en culture manuelle combinée à l'attelage ; le sarclage
et la récolte occupent des proportions importantes car ils sont
financés respectivement à hauteur de 31 % et 25 % de ce
coût, et ceci en culture manuelle. Ces opérations ne sont pas non
plus des moindres dans le processus de production du coton dans cette
sous-préfecture. Elles représentent en culture manuelle 52 % du
coût total de production et en culture mixte 42 %.
A Toucountouna, les principales opérations culturales
coûtent au producteur en moyenne une somme de 90.715 francs CFA/ha en
culture manuelle et 85.835 FCFA/ha en culture mixte bien que le semis soit
effectué totalement par le chef d'exploitation et sa famille
(ménage agricole). Dans cette localité l'opération la plus
coûteuse est le sarclage bien qu'il représente en culture manuelle
28 % et en culture mixte 40 % du coût total de ces opérations.
A Savè, le labour est très coûteux
comparativement aux coûts de cette opération dans les autres
sous-préfectures de la zone d'enquête. Ceci, combiné au
coût élevé de la récolte remonte le coût total
des opérations à 116020 francs CFA/ha. Ce coût total occupe
plus de la moitié (53 %) du coût de revient du coton. Ces deux
opérations représentent à elles seules environ 56 %du
coût total des opérations culturales.
A Djidja, les producteurs dépensent moins pour
réaliser les opérations culturales sur les exploitations
cotonnières. Pour eux, ces opérations s'évaluent à
79.435 francs CFA à l'hectare, soit 39 % du coût total de
production dans cette zone.
A Zogbodomey, bien que le coût du défrichage
à l'hectare soit moins coûteux comparativement aux autres
localités enquêtées hormis Banikoara, le coût total
des opérations culturales est de 81310 francs CFA/ha et
représente 48,88 % du coût total de production. Dans cette
sous-préfecture, les opérations nécessitant plus de fonds
sont le sarclage et la récolte. Ils occupent environ 32 % et 29 % du
coût total de ces opérations.
3-3-2- LES COUTS DES INTRANTS
AGRICOLES
Par intrants agricoles, nous entendons les engrais (NPK,
UREE), les insecticides et les herbicides. Les coûts de ces intrants
constituent inévitablement des dettes que le producteur doit payer
à la fin de la campagne.
L'évaluation du coût des intrants est
quelque peu difficile en raison de l'existence du marché noir (achat des
intrants dans les pays voisins : Togo, Nigeria et bradage des intrants par
certains producteurs). Les quantités utilisées pour les calculs
sont celles déclarées par les producteurs
enquêtés ; ces quantités sont différentes des
doses recommandées par la RCF qui est de 200 kg d'engrais, 8 litres
d'insecticides et 4 litres d'herbicides pour un hectare de coton. Il faut
remarquer que certains producteurs n'atteignent pas cette dose comme dans les
sous-préfectures de Parakou, Bembèrèkè, Banikoara
et Toucountouna pour les engrais d'une part et tous les producteurs de la zone
d'enquête pour les insecticides d'autre part ; pendant que d'autres
exploitants agricoles en utilisent plus (tableau ci-dessous). Les prix
considérés ici sont les prix auxquels sont livrés les
intrants à crédit aux producteurs quelle que soit la situation
géographique de la localité.
Tableau n°3 : Coûts des intrants
agricoles pour un hectare C/2001-2002
|
Secteurs
|
Parakou
|
Bembèrèkè
|
Banikoara
|
Djougou
|
Kouandé
|
Toucountouna
|
Savè
|
Djidja
|
Zogbodomey
|
Intrants
|
PU (FCFA)
|
Qté
|
valeur
|
Qté
|
valeur
|
Qté
|
valeur
|
Qté
|
valeur
|
Qté
|
Valeur
|
Qté
|
valeur
|
Qté
|
valeur
|
Qté
|
valeur
|
Qté
|
valeur
|
Engrais
|
205
|
185,92
|
38115
|
185,48
|
38025
|
198,71
|
40735
|
231,1
|
47375
|
225
|
46125
|
192,11
|
39385
|
239,92
|
49185
|
317,91
|
65170
|
209,45
|
42940
|
Insecticides
|
4500
|
6,52
|
29340
|
5,69
|
25605
|
7,29
|
32805
|
7,34
|
33030
|
4,63
|
20700
|
4,6
|
20700
|
6,05
|
27225
|
4,15
|
18675
|
4,87
|
21915
|
Herbicides
|
6000
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1,91
|
11460
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1,92
|
11520
|
Total
|
|
|
67455
|
|
63630
|
|
85000
|
|
80405
|
|
66825
|
|
60085
|
|
76410
|
|
83845
|
|
76375
|
Source :enquête de terrain
NB : Les quantités sont en kg pour les
engrais et en litres pour les insecticides et les herbicides et les valeurs en
f cfa.
De manière générale dans les
sous-préfectures d'enquête, le coût total des intrants varie
entre 63000 francs CFA et 90000 francs CFA à l'hectare alors que si on
devait tenir compte des doses officielles, ce coût serait unique et de
valeur 72500 FCFA à l'hectare. Ce qui ne correspond pas aux observations
et donc fausse les comptes d'exploitation du producteur.
Dans toute la zone d'enquête, seuls certains producteurs
des localités de Banikoara et de Zogbodomey utilisent de
l'herbicide ; les doses utilisées semblent se confondre (1,92 l/ha
à Banikoara et 1,91 l/ha à Zogbodomey en moyenne).
En général, le coût des engrais
représente la plus grande proportion du coût total des intrants.
Cette proportion varie entre 56 % et 78 % dans les sous-préfectures
n'utilisant pas d'herbicides ; alors que dans les sous-préfectures
où les producteurs utilisent l'herbicide, le coût des engrais ne
représente environ que la moitié du coût total des
intrants (tableau n° 3)
A Parakou, le coût des intrants agricoles occupe environ
le tiers des coûts totaux de production pour un hectare et se classe donc
deuxième après le coût des opérations culturales
(52,32 % en culture manuelle, 49,22 % en culture mixte).
Dans la sous-préfecture de
Bembèrèkè, les coûts des intrants
représentent 30,13 % du coût de revient en culture manuelle et
20,31 % en culture manuelle associée à la culture attelée.
Par contre à Djougou et à Toucountouna, en culture manuelle
associée à la culture attelée le coût des intrants
agricoles occupe le troisième rang après celui des
opérations culturales et des autres charges liées à la
production du coton.. Dans le même ordre d'idée, à Djidja
le coût des intrants occupe une grande proportion dans le coût
total de production (41,44 % contre 39,27 % pour les opérations
culturales et 19,29 % pour les autres coûts).
3-3-3- LES AUTRES
CHARGES
Les charges dont il s'agit ici regroupent les amortissements
des matériels agricoles, le coût de transport des intrants et du
coton, les charges alimentaires et d'entretien de la main d'oeuvre
salariée qu'elle soit occasionnelle ou permanente.
De manière générale, ces autres charges
sont plus élevées en culture manuelle associée à la
culture attelée qu'en culture manuelle uniquement. Le montant le plus
élevé est de 6.730 francs cfa/ha en culture manuelle tandis qu'en
culture manuelle combinée à la culture attelée il est de
47.035 francs cfa/ha (Tableau n°7).
3-3-3-1- AMORTISSEMENT DES MATERIELS
AGRICOLES
Comme toute activité agricole, la production du coton
nécessite un certain nombre d'outils indispensables parmi lesquels nous
pouvons citer la houe, la dada, la machette, la faucille, la hache, l'appareil
de traitement.. pour la pratique de la culture manuelle ; en plus les animaux
de trait, la charrue et la charrette... pour la culture manuelle
associée à la culture attelée. Pour des raisons de
conformité et de précision, nous avons pris en compte tous ces
différents matériels utilisés par les producteurs
enquêtés. Aussi faudrait-il amortir ces matériels. Le
calcul de ces amortissements est fait sur la base des durées d'usage de
chaque matériel. Pour les matériels d'attelage,
l'hypothèse est que la durée maximale d'utilisation des animaux
de trait est de 7ans, 10ans pour la charrue et 15ans pour la charrette. En ce
qui concerne les autres matériels, nous nous sommes servis des
déclarations des producteurs. De plus pour raison de commodité,
tous les matériels considérés sont utilisés de
manière équitable sur toutes les superficies emblavées
dans l'exploitation quelle que soit la spéculation. En particulier, la
part revenant à la culture du coton dans cet amortissement est obtenue
en faisant le rapport entre le coût total de l'amortissement et la
superficie totale emblavée pour toutes les spéculations. Ainsi
l'amortissement pour la culture manuelle varie entre 340francs CFA et 6.730
francs CFA à l'hectare. Le montant le plus faible se rapporte à
la sous-préfecture de Banikoara et le plus élevé à
la sous-préfecture de Toucountouna. En culture manuelle associée
à la culture attelée, l'amortissement varie entre 11.120 francs
CFA (à Bembèrèkè) et 47.055 francs CFA/ha (à
Toucountouna). En culture manuelle le coût des matériels
représente une part infime des autres charges; sauf à Zogbodomey
où cette part est de 23,6 %. Par exemple à Banikoara, il
représente 1,54 % et à Kouandé 17,92 %. Par contre en
culture manuelle associée à la culture attelée, le
pourcentage le plus faible est 17,64 (à Bembèrèkè)
et le plus élevé est 62,17 (à Kouandé). Cela
justifie le poids important des matériels d'attelage.
De ces analyses, il ressort qu'en général
les populations qui dépensent plus pour les matériels agricoles
sont celles des sous-préfectures de Kouandé et de Toucountouna et
moins celles demeurant à Banikoara et à
Bembèrèkè en culture manuelle d'une part et d'autre part
à Bembèrèkè en culture mixte(Tableau n°4).
|
Parakou
|
Bembèrèkè
|
Banikoara
|
Djougou
|
Kouandé
|
Toucountouna
|
Savè
|
Djidja
|
Zogbodomey
|
cm
|
cm & ca
|
Cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm
|
cm
|
Amortissement des Matériels
|
4520
|
14840
|
1195
|
11120
|
340
|
12020
|
3230
|
22760
|
5985
|
45065
|
6730
|
47055
|
4435
|
5205
|
2045
|
Tableau n°4 : Amortissements des
matériels agricoles
3-3-3-2- LES CHARGES EN ALIMENTATION ET
D'ENTRETIEN DE LA MAIN D'OEUVRE SALARIEE
C'est la composante des coûts de production du coton
graine qui est souvent négligée par les producteurs alors qu'elle
en constitue un élément important. On s'aperçoit,
lorsqu'on fait une investigation, de la difficulté d'évaluation
de ces coûts par les producteurs ; mais néanmoins nous travaillons
sur la base des déclarations des enquêtés qui paraissent
vraisemblables. Le calcul est fait suivant le coût moyen journalier de
l'alimentation et de l'entretien d'un ouvrier et le nombre moyen de
journées de travail.
D'après ces différentes considérations,
le constat général, dans les zones d'enquête, est que la
main d'oeuvre occasionnelle est plus utilisée que la main d'oeuvre
salariée permanente et le coût des charges alimentaires et
d'entretien pour cette dernière est plus élevé que celui
de la main d'oeuvre salariée occasionnelle, sauf dans les
localités de Kouandé et de Toucountouna. Cela se justifie, parce
qu'un exploitant agricole qui engage la main d'oeuvre salariée
permanente est obligé de le restaurer toutes les fois (matin, midi et
soir) et parfois même dans certaines sous-préfectures il prend en
charge toute la famille de l'ouvrier.
Partout dans la zone d'enquête, dans les coûts
considérés comme autres charges, ce sont les charges alimentaires
et frais d'entretien qui occupent la plus grande proportion. Ainsi, dans les
sous-préfectures de Parakou, Bembèrèkè et Djougou,
ces coûts représentent plus de la moitié du total des
autres charges en culture manuelle comme en culture mixte et en culture
manuelle uniquement dans la sous-préfecture de Kouandé. Dans les
autres sous-préfectures, ces coûts ne sont pas aussi
négligeables car ils dépassent le quart du total des charges
considérées.
Dans la sous-préfecture de Parakou sur les 21
producteurs enquêtés, 18 (soit 85,7 %) ont répondu que la
main d'oeuvre salariée occasionnelle leur engendre des coûts
supplémentaires qui s'évaluent en moyenne à 6.235 francs
CFA pour un hectare de coton emblavé et 4 seulement ont répondu
qu'ils dépensent pour l'alimentation et l'entretien de la main d'oeuvre
salariée permanente et ceci leur coûte en moyenne et par hectare
une somme de 21.125 francs CFA.
A Bembèrèkè, 75 % des
enquêtés affirment que les ouvriers salariés occasionnels
sont pris en charge par eux et que les coûts engendrés
s'élèvent à environ 2055 francs CFA à l'hectare et
15 % seulement des enquêtés répondent que la main d'oeuvre
salariée permanente engendre des frais supplémentaires en
alimentation qui s'élèvent en moyenne à 38.460 francs CFA.
Dans cette localité, les charges alimentaires de la main d'oeuvre
salariée permanente représentent 94,93 % des charges
alimentaires totales, mais cette main d'oeuvre est rarement utilisée
sur le coton de manière importante (10 % seulement des
enquêtés affirment qu'ils l'utilisent beaucoup sur le coton et 5 %
l'utilisent peu).
A Banikoara où les charges totales en alimentation
représentent moins de la moitié des autres coûts, les
charges alimentaires de la main d'oeuvre salariée permanente
représentent 95,55 % des charges alimentaires totales qui ne
représentent à leur tour que 4 % environ du coût de revient
du coton graine.
Dans les sous-préfectures de l'Atacora, les
pourcentages des charges alimentaires dans les coûts totaux sont
respectivement de 17,12 et 12 en culture manuelle et 16,10 et 10 en culture
mixte alors que dans les sous-préfectures du Zou (Savè, Djidja,
Zogbodomey )où n'est pratiquée que la culture manuelle, ces
pourcentages sont respectivement de 3,9 ; 7,7 et 1,9. On conclut donc que
dans le Zou, les coûts de l'alimentation de la main d'oeuvre
salariée représentent une moindre charge comparativement aux
départements du Nord.
Tableau n°5: Charges alimentaires et d'entretien
de la main d'oeuvre salariée
Secteurs
Charges
|
Parakou
|
Bembèrèkè
|
Banikoara
|
Djougou
|
Kouandé
|
Toucountouna
|
Savè
|
Djidja
|
Zogbodomey
|
Charges Alimentaires MSO
|
6235
|
2055
|
400
|
10345
|
15610
|
13710
|
8635
|
6265
|
1775
|
Charges Alimentaires MSP
|
21125
|
38460
|
8580
|
26595
|
8900
|
9735
|
0
|
9315
|
2440
|
Total
|
27360
|
34515
|
8980
|
36940
|
24510
|
23445
|
8635
|
15580
|
4215
|
3-3-3-3- LES COUTS DE TRANSPORT
ET AUTRES CHARGES
Ils comprennent le coût de transport des intrants du
siège des GV jusqu'au bord des champs, le coût de transport du
coton du champ jusqu'au lieu de vente (marché), et les autres charges
(achat de piles pour le fonctionnement de l'appareil de traitement, achat de
lait pour apurer l'organisme après le traitement...) (tableau
n°4).
De tous ces coûts seul le coût de transport du
coton est plus onéreux surtout à Banikoara. Ces coûts de
transport et autres occupent une proportion importante dans les autres charges
bien qu'ils soient minimes comparativement au coût total de production.
Ces mêmes coûts représentent respectivement dans les
sous-préfectures de Savè, Banikoara et Djidja plus de la
moitié des charges que nécessite la production du coton en
dehors de ceux des intrants et des opérations culturales; mais ceci
seulement en culture manuelle. En culture mixte, ce coût est minime
comparativement aux charges totales sauf à Banikoara (38 %) et à
Toucountouna (20 %).
Tableau n°6 : Les coûts de transport et autres
charges
Secteurs
Charges
|
Parakou
|
Bembèrèkè
|
Banikoara
|
Djougou
|
Kouandé
|
Toucountouna
|
Savè
|
Djidja
|
Zogbodomey
|
Transport Intrants
|
1255
|
1170
|
1670
|
215
|
490
|
1580
|
2015
|
1735
|
660
|
Transport Coton
|
5955
|
7335
|
7365
|
1520
|
610
|
935
|
4870
|
2730
|
1065
|
Autres charges
|
2885
|
2895
|
3750
|
2975
|
1815
|
14860
|
7460
|
13775
|
675
|
Total
|
10095
|
11400
|
12785
|
4710
|
2915
|
17315
|
14345
|
18240
|
2400
|
Source :enquête de terrain
NB :les valeurs sont en FCFA
Tableau n°7 : Récapitulatif des autres
charges sur un hectare de coton graine C/2001-2002
Secteurs
Charges
|
Parakou
|
Bembèrèkè
|
Banikoara
|
Djougou
|
Kouandé
|
Toucountouna
|
Savè
|
Djidja
|
Zogbodomey
|
cm
|
cm & ca
|
Cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm
|
cm
|
Total
|
41975
|
52295
|
53110
|
63035
|
22105
|
33785
|
44880
|
64410
|
33410
|
72490
|
47550
|
87875
|
27415
|
39025
|
8660
|
Source :enquête de terrain
NB :les valeurs sont en f c fa
3-3-4- SITUATION DES REVENUS BRUTS
Le revenu brut à l'hectare, tiré par les
producteurs de la vente du coton, n'est pas uniforme pour toutes les
sous-préfectures enquêtées ; ceci, par suite du
rendement moyen fluctuant obtenu par les différents producteurs pour la
campagne (campagne 2001-2002). Il est calculé en faisant le produit du
rendement moyen par le prix d'achat du coton graine qui est de 200 Fcfa pour la
campagne de référence (campagne 2001-2002) (annexe n°8). Ce
revenu varie entre 169.800 francs CFA (à Savè) et 303.200 francs
cfa (à Bembèrèkè). Le graphique ci-dessous illustre
la situation.
Source : enquête de terrain
3-3-5- DE L'EFFECTIVITE DE LA RENTABILITE
DU COTON
A ce niveau, les coûts de production sont
comparés aux revenus bruts générés par la vente du
produit afin de dégager une marge nette ou un revenu pour le chef
d'exploitation. Les tableaux ci-dessous illustrent bien les résultats
selon les trois options suivantes :
1er cas : le chef
d'exploitation utilise aussi bien la main d'oeuvre extérieure (main
d'oeuvre salariée) que la main d'oeuvre familiale pour faire ses
travaux et n'emprunte pas auprès des institutions de crédit
(tableau n° 5.1) ;
2ème
cas : l'exploitant agricole réalise
les travaux à l'aide de la main d'oeuvre extérieure et la main
d'oeuvre familiale et emprunte auprès des instituions de crédit
(CLCAM, CVEC) à un taux moyen fixe de 2 % par mois soit 24 % pour toute
la campagne (tableau n° 5.2) et enfin ;
3ème cas :
l'exploitant agricole, bien que n'empruntant pas auprès des institutions
de crédit, utilise uniquement la main d'oeuvre familiale pour
réaliser les opérations culturales ( tableau n°5.3)
inhérentes à la culture du coton.
Pour toutes les options, l'hypothèse faite est que le
coût de la terre est nulle car au Bénin particulièrement au
nord et au centre l'acquisition de la terre n'est sujette à aucun
coût.
Tableau n°8.1 : Comptes d'exploitation pour un hectare
C/2001-2002 selon l'option 1
Secteurs
Intitulés
|
Parakou
|
Bembèrèkè
|
Banikoara
|
Djougou
|
Kouandé
|
Toucountouna
|
Savè
|
Djidja
|
Zogbodomey
|
cm
|
Cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm
|
cm
|
Total produit (Revenu Brut) (1)
|
236800
|
236800
|
303200
|
303200
|
301400
|
301400
|
244600
|
244600
|
264400
|
264400
|
249200
|
249200
|
169800
|
220400
|
187000
|
Coûts des Opérations Culturales (2)
|
120070
|
116070
|
94425
|
90425
|
107590
|
99570
|
87765
|
83765
|
105500
|
100410
|
90715
|
85835
|
116020
|
79435
|
81310
|
Coûts des Intrants (3)
|
67455
|
67455
|
63630
|
63630
|
85000
|
85000
|
80405
|
80405
|
66825
|
66825
|
60085
|
60085
|
76410
|
83845
|
76375
|
Autres Charges(4)
|
41975
|
52295
|
53110
|
63035
|
22105
|
33785
|
44880
|
64410
|
33410
|
72490
|
47550
|
87875
|
27415
|
39025
|
8660
|
Total charges (5)=(2)+(3)+(4)
|
229500
|
235820
|
211165
|
217090
|
214695
|
218355
|
213050
|
228580
|
205735
|
239725
|
198350
|
233795
|
219845
|
202305
|
166345
|
Marge Nette (6)=(1)-(5)
|
7300
|
980
|
92035
|
86110
|
86705
|
83045
|
31550
|
16020
|
58665
|
24675
|
50850
|
15405
|
-50045
|
18095
|
20655
|
Taux de Rentabilité (en%)(7)=(6) / (5)
|
3,20
|
0,40
|
43,60
|
39,70
|
40,40
|
38,00
|
14,80
|
7,00
|
28,50
|
10,30
|
25,60
|
6,60
|
-22,80
|
8,90
|
12,40
|
Source : enquête de terrain
Tableau
n°8.2 : Comptes d'exploitation pour un hectare C/2001-2002
selon l'option 2
Secteurs
Intitulés
|
Parakou
|
Bembèrèkè
|
Banikoara
|
Djougou
|
Kouandé
|
Toucountouna
|
Savè
|
Djidja
|
Zogbodomey
|
cm
|
Cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm
|
cm
|
Total produit (Revenu Brut) (1)
|
236800
|
236800
|
303200
|
303200
|
301400
|
301400
|
244600
|
244600
|
264400
|
264400
|
249200
|
249200
|
169800
|
220400
|
187000
|
Coûts des Opérations Culturales(2)
|
120070
|
116070
|
94425
|
90425
|
107590
|
99570
|
87765
|
83765
|
105500
|
100410
|
90715
|
85835
|
116020
|
79435
|
81310
|
Coûts des Intrants(3)
|
67455
|
67455
|
63630
|
63630
|
85000
|
85000
|
80405
|
80405
|
66825
|
66825
|
60085
|
60085
|
76410
|
83845
|
76375
|
Autres Charges (4)
|
41975
|
52295
|
53110
|
63035
|
22105
|
33785
|
44880
|
64410
|
33410
|
72490
|
47550
|
87875
|
27415
|
39025
|
8660
|
Sous-total charges (5)
|
229500
|
235820
|
211165
|
217090
|
214695
|
218355
|
213050
|
228580
|
205735
|
239725
|
198350
|
233795
|
219845
|
202305
|
166345
|
Intérêts des emprunts (6)=(5)*0,24
|
55080
|
56600
|
50680
|
52100
|
51525
|
52405
|
51130
|
54860
|
49375
|
57730
|
47600
|
56110
|
52760
|
48550
|
39920
|
Total charges (7)=(5)+(6)
|
284580
|
292420
|
261845
|
269190
|
266220
|
270760
|
264180
|
283440
|
255110
|
297255
|
236950
|
289905
|
272605
|
250855
|
206265
|
Marge Nette(8)=(1)-(7)
|
-47780
|
-55620
|
+40355
|
+34010
|
+35180
|
+30640
|
-19580
|
-38840
|
+9290
|
-32855
|
+12250
|
-40705
|
-102805
|
-30455
|
-19265
|
Taux de rentabilité( en %)
(9)=(8) /(7)
|
-16,78
|
-19,02
|
+15,41
|
+12,63
|
+13,21
|
+11,32
|
-7,41
|
-13,70
|
+3,64
|
-11,05
|
+5,17
|
-14,04
|
-37,71
|
-12,14
|
-9,34
|
Source :enquêtedeterrain
Tableau n°8.3 : Comptes d'exploitation
pour un hectare C/2001-2002 selon l'option 3
Secteurs
Intitulés
|
Parakou
|
Bembèrèkè
|
Banikoara
|
Djougou
|
Kouandé
|
Toucountouna
|
Savè
|
Djidja
|
Zogbodomey
|
cm
|
Cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm & ca
|
cm
|
cm
|
cm
|
Total produit (Revenu Brut) (1)
|
236800
|
236800
|
303200
|
303200
|
301400
|
301400
|
244600
|
244600
|
264400
|
264400
|
249200
|
249200
|
169800
|
220400
|
187000
|
Coûts des Intrants (2)
|
67455
|
67455
|
63630
|
63630
|
85000
|
85000
|
80405
|
80405
|
66825
|
66825
|
60085
|
60085
|
76410
|
83845
|
76375
|
Autres Charges (3)
|
41975
|
52295
|
53110
|
63035
|
22105
|
33785
|
44880
|
64410
|
33410
|
72490
|
47550
|
87875
|
27415
|
39025
|
8660
|
Total charges (4)=(2)+(3)
|
109430
|
119750
|
116740
|
126665
|
107105
|
118785
|
125285
|
1448145
|
100235
|
139315
|
107635
|
147960
|
103825
|
122870
|
85035
|
Revenu du chef d'exploitation(marge nette) (5)=(1)-(4)
|
127370
|
117050
|
186460
|
176535
|
194295
|
182615
|
119315
|
99785
|
164165
|
125085
|
141565
|
101240
|
65975
|
97530
|
101965
|
Source :
enquête de terrain
De l'analyse du tableau n° 8.1, il ressort que :
A Parakou, le coût total moyen de production
s'évalue à 229.500 francs cfa par hectare en culture manuelle
pour une production moyenne de 1.184 kg/ha. Le revenu brut est alors de 236.800
francs cfa et il se dégage une marge nette positive de 7300 francs cfa
soit 3,2 % du capital investi par le producteur moyen. En culture mixte
(manuelle associée à attelée), le coût total de
production est de 235.820 francs cfa pour un hectare. Comparé au revenu
brut qui s'élève à 236.800 francs cfa pour la même
superficie emblavée, les producteurs de cette sous-préfecture
adoptant ce mode de culture tirent un gain très insignifiant de 980
francs cfa à l'hectare soit 0,4 % du capital investi. Nous pouvons alors
conclure que la production du coton est faiblement rentable
financièrement car les taux de rentabilité sont très
faibles aussi bien en culture manuelle qu'en culture mixte.
A Bembèrekè, les producteurs peuvent se
réjouir : pour un rendement de 1.516 kg/ha, ils investissent
211.165 francs cfa comme coût total de production en culture manuelle
uniquement et en mode de culture manuel associé à la culture
attelée, le coût total de production à l'hectare est de
217.090 francs cfa. Ils bénéficient alors en moyenne, à
l'hectare, en culture manuelle, d'une somme de 92.035 francs cfa soit un taux
de rentabilité financière de 43,6 % et 86.110 francs cfa en
culture mixte qui représente 39,7 % du capital investi. On peut donc
affirmer la rentabilité du coton à Bembérekê quel
que soit le mode de culture .
A Banikoara, la marge nette est une marge
bénéficiaire et s'élève à 86.705 francs cfa
à l'hectare en culture manuelle et 83.045 francs cfa en culture mixte
pour des coûts totaux de production qui sont respectivement de 214.695
francs cfa et de 218.355 francs cfa à l'hectare . Ainsi, dans cet ordre
les taux de rentabilité sont de 40,4 % et 38,0 %.
Retenons jusque là que dans le département du
Borgou , pour les deux modes de culture, les producteurs de
Bembèrèkè gagnent financièrement plus que leurs
homologues des deux autres sous- préfectures.
A Djougou, les producteurs qui adoptent le mode de culture
manuel engagent comme capital total de production une somme de 213.050 francs
cfa pour un hectare emblavé. Ce capital leur procure un
bénéfice de 31.550 francs cfa soit un taux de rentabilité
financière de 14,8 %. L'analyse du compte d'exploitation du producteur
moyen adoptant le mode de culture mixte dans cette localité
révèle que ce dernier perçoit à la fin de la
campagne un montant de 244.600 francs cfa pour un hectare de coton
emblavé contre un coût total de 228.580 francs cfa. Il gagne alors
à l'hectare une somme de 16.020 francs cfa qui représente 7% des
dépenses engagées.
A Kouandé, la production d'un hectare de coton
coûte moyennement au producteur 205.735 francs cfa en culture manuelle et
239.725 francs cfa en culture manuelle associée à la culture
attelée. En engageant cette dépense, le producteur réalise
un bénéfice de 58.665 francs cfa à l'hectare en culture
manuelle soit un taux de rentabilité financière de 28,5 % et en
culture mixte un bénéfice de 24.675 francs cfa par hectare soit
un taux de rentabilité financière de 10,3 % et ceci suite
à un rendement moyen de 1.322 kg/ha pour les deux modes de culture.
Les producteurs de Toucountouna, bien qu'effectuant moins de
dépenses que leurs homologues des autres sous-préfectures du Nord
à l'exception de ceux de Parakou, ne réalisent pas un grand
profit. La marge nette que le producteur moyen tire d'un hectare de coton est
de 50.405 francs cfa soit un taux de rentabilité de 25,6 % . S'il adopte
le mode de culture mixte, la production du coton lui procure 15.405 francs cfa,
donc un taux de rentabilité financière de 5,59 % après
avoir engagé un coût total de production de 233.795 francs cfa
.
A Savè, le coût moyen de production est de
219.845francs cfa/ha. Dans cette localité le rendement moyen est de
849kg par hectare, donc un revenu brut de 169.800francs cfa . Il s'ensuit alors
une marge nette négative de 50.045 francs cfa soit un taux de
rentabilité financière négatif de 22,76 %. Cette situation
fait de Savè la zone où le coton se cultive dans des conditions
onéreuses et où le rendement est aussi mauvais dans l'ensemble de
la zone cotonnière.
A Djidja, pour emblaver un hectare de coton, le producteur
engage en moyenne 202.305francs cfa sans son effort personnel. En se tenant
à ce coût, il réalise un bénéfice de 18.095
francs cfa, soit un taux de rentabilité de 8,0 % du capital investi et
ceci grâce à un rendement moyen de 1.102 kg à l'hectare
.
Enfin dans la sous-préfecture de Zogbodomey, la
production de 935 kg de coton par hectare (rendement moyen) nécessite
166.345 francs cfa. Cette dépense engagée par le producteur
produit une marge bénéficiaire (profit financier) de 20.655
francs cfa, soit un taux de rentabilité de 12,4 %.
Retenons au passage que dans les sous-préfectures du
Zou appartenant à la zone d'enquête, la production du coton
engendre pour certains producteurs des pertes (producteurs de Savè) et
pour d'autres des gain (ceux des deux autres sous-préfectures). Mais il
faut souligner que ces gains sont faibles pour être
considéré comme le revenu annuel à l'hectare du producteur
bien que ces producteurs ne dépassent pas en moyenne 3 hectares comme
superficie emblavée pour le coton par campagne.
En somme, pour la première option dans toute la zone
d'enquête en dehors de la sous-préfecture de Savè, la
production du coton est financièrement rentable bien que cette
rentabilité soit faible par endroits (Parakou ).
Avec l'option que tous les travaux relatifs à la
production du coton sont financés à l'aide de crédits
consentis auprès des institutions de crédits
(généralement CLCAM, CVEC) avec un taux fixe de 24 % par an, le
coût total de production pour la majorité des producteurs
enquêtés (hormis ceux des sous-préfectures de
Bembèrèkè, Banikoara, Kouandé et Toucountouna) est
supérieur au revenu brut ; ce qui entraîne une marge nette
négative. Donc, avec cette option dite capitalistique, les producteurs
de coton de cinq (05) sous-préfectures sur les neuf (09)
enquêtées (55,55 %) ont enregistré une perte
financière en mode de culture manuel de même que ceux de quatre
(04) sous-préfectures sur les six (06) adoptant la culture
attelée (66,67%) (tableau n°8.2). Par contre selon cette option et
quel que soit le mode de culture, les producteurs de
Bembèrèkè et de Banikoara bénéficient
financièrement de la culture du coton avec environ 38.000 et 32.000
francs cfa comme montant de bénéfice pour un hectare
emblavé respectivement pour le mode de culture manuel et le mode de
culture mixte.
En outre, d'après l'option selon laquelle l'exploitant
agricole n'utilise uniquement que la main d'oeuvre familiale pour
réaliser les opérations culturales, la production du coton peut
être déclarée rentable financièrement dans toutes
les sous-préfectures d'enquête car il en résulte un revenu
positif pour le chef d'exploitation (tableau n° 8.3). On peut donc
conclure que les opérations culturales occupent une part très
importante dans les coûts totaux de production. Notons au passage que
cette option concerne surtout les petits producteurs du coton ou les
producteurs à progéniture nombreuse qui n'ont pas besoin d'une
main d'oeuvre extérieure.
De tout ce qui précède, il transparaît que
la production du coton est financièrement plus rentable en culture
manuelle qu'en culture manuelle combinée à la culture
attelée dans les sous-préfectures du nord appartenant à la
zone d'enquête; ce qui se justifie par le poids élevé de
l'amortissement du matériel d'attelage dans le coût total de
production. De plus quels que soient l'option et le mode de culture choisis,
les producteurs de Banikoara et de Bembèrèkè gagnent
toujours. Ceci peut se justifier par l'état de leur sol qui leur permet
d'avoir un bon rendement et par ricochet un important revenu brut. Par contre,
en temps cette tendance est renversée (annexe n°9). Ainsi donc, le
producteur adoptant le mode culture mixte emblavera de plus grandes superficies
et par ricochet gagnera énormément à la fin de la
campagne.
3-4- LES IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES
DE LA PRODUCTION DU COTON
L'appréciation de la rentabilité de la culture
du coton pose deux sortes de problèmes : l'absence d'un compte
d'exploitation réel établi par le producteur permettant d'avoir
une idée exacte des gains financiers qui n'ont qu'une pertinence
limitée sur le plan socio-économique puis l'interférence
de plusieurs sources de financement des investissements réalisés
à partir des revenus tirés du produit.
Dans cette section, nous aborderons successivement les
impacts au niveau du producteur (chef d'exploitation, ménage agricole),
au niveau de la communauté (sous-préfecture) et sur
l'environnement.
3-4-1- AU NIVEAU INDIVIDUEL
D'après les résultats des enquêtes, 68,6
% des exploitants agricoles ont déclaré que le coton est
rentable et surtout dans les localités du Nord.
De manière globale, le revenu agricole moyen du
ménage est prioritairement constitué des ressources
financières issues de la production du coton, hormis les
sous-préfectures de Parakou, Djidja et Zogbodomey (annexe n°10).
A Parakou par exemple, le coton participe à près
de 40 % du revenu agricole total du ménage. Dans la
sous-préfecture de Bembèrèkè, ce pourcentage est de
61 suivis par les revenus du maïs dont la part est de 24,7 %. Les
exploitants agricoles des sous-préfectures de Banikoara et de
Kouandé aussi tirent leur revenu essentiellement de la production du
coton (respectivement 72,9 % et 80,8 % du revenu agricole total). Dans la
sous-préfecture de Toucountouna, on peut affirmer sans risque de se
tromper que les producteurs vivent essentiellement des revenus du coton car ces
revenus représentent 83,4% des revenus agricoles totaux du ménage
agricole moyen.
A Savè, le producteur du coton tire 53,5 % de ses
ressources financières de la vente de ce produit bien que cette
spéculation ne soit pas rentable pour lui. Enfin dans les
sous-préfectures de Djidja et de Zogbodomey, les parts de la production
du coton dans les revenus agricoles du producteur sont respectivement de 33,5 %
et de 34,5 %. Dans tous les cas, les producteurs déclarent que le revenu
du coton se perçoit en une seule tranche c'est-à-dire en gros et
leur permet de faire un certain nombre de réalisations qui contribuent
à leur épanouissement et celui de leur voisinage. Ainsi, à
Parakou 80,9 % des enquêtés déclarent pouvoir subvenir
à leur besoin vestimentaire grâce au revenu cotonnier et ceci de
façon moyenne. Dans cette sous-préfecture 66,7 % des
enquêtés puisent dans leur revenu net du coton pour satisfaire les
besoins en alimentation. De même, les proportions de ceux qui
épargnent l'argent du coton ou l'utilisent pour les
cérémonies ne sont pas moindres (respectivement 61,9 % et 61,9
%). A Bembèrèkè, les plus grandes utilisations du revenu
tiré de la culture du coton concernent l'habillement et les
cérémonies (mariage, baptême...) comme l'affirment 95 % des
enquêtés. En outre les producteurs déclarent utiliser les
recettes du coton pour s'ériger des habitations et pour satisfaire leur
besoin en déplacement, mais ceci de façon moyenne.
Sur les 24 producteurs du coton enquêtés à
Banikoara, 21 ont déclaré que les revenus cotonniers leur servent
à faire face aux besoins en habillement, 17 utilisent ces revenus pour
accroître leur cheptel (bovins, ovins et caprins) et 14 s'en servent
pour financer une partie des dépenses de cérémonies. Quant
aux producteurs de Djougou, ils épargnent une part importante de leur
revenu cotonnier (80 % des enquêtés) ; à cet usage
s'ajoutent le financement des cérémonies confirmé par plus
de la moitié des enquêtés.
A Kouandé les plus grandes utilisations du revenu
cotonnier des producteurs concernent l'habillement (17 enquêtés
sur 20) et l'épargne.
A Toucountuouna, les besoins en habillement consomment une
grande partie du revenu cotonnier du producteur, ensuite viennent la
construction des habitations et les cérémonies.
A Djidja comme à Savè, les exploitants agricoles
utilisent les revenus tirés de la vente du coton pour s'habiller (75 et
70 % des déclarations) ; mais les emplois de ces revenus les plus
fréquents sont les dépenses de cérémonies
(funérailles...) à Djidja et la consommation alimentaire à
Savè. Quant aux producteurs de Zogbodomey, plutôt que de financer
l'habillement et les cérémonies avec leurs revenus cotonniers,
ils préfèrent les dépenser pour la scolarisation de leurs
enfants, la consommation alimentaire du ménage et la provision pour la
campagne suivante.
En somme, les ressources issues de la production du coton
sont investies dans l'habillement, les cérémonies,
l'épargne, la construction, l'achat de biens de luxe....
Les revenus du coton permettent aussi aux producteurs de
rembourser les dettes déjà engagées, de soigner leur
famille et de payer les frais d'écolage de leurs enfants. D'un autre
point de vue, la culture du coton contribue à la réduction du
chômage en milieu rural. En effet, plusieurs chefs de ménage
utilisent la main d'oeuvre salariée dans leurs exploitations(annexe
n° 4 et n° 5), ce qui permet aux jeunes de trouver un emploi
saisonnier surtout pendant la campagne cotonnière. La culture du coton
facilite aux producteurs l'accès aux crédits auprès des
CLCAM et des CVEC. Ces crédits peuvent servir pour la production du
coton ou pour la culture d'autres spéculations ou servir comme fonds de
commerce pour les producteurs qui exercent d'autres activités, surtout
le commerce de bétail dans le Nord.
Les atouts économiques de la culture du coton pour le
producteur ne se limitent pas à ceux dessus cités. Il y a aussi
les arrières effets des engrais sur les autres spéculations et le
bénéfice de ces mêmes engrais pour la fumure des champs en
monoculture de maïs, du riz, du sorgho du piment, ...etc. et des
insecticides pour le traitement du niébé contre les parasites.
3-4-2- AU NIVEAU COMMUNAUTAIRE
Les recettes du coton contribuent à la construction des
bâtiments socio-communautaires comme c'est le cas à Banikoara
(magasin de stockage des intrants agricoles, infrastructures sanitaires pour
les premiers soins) et dans certaines autres sous-préfectures de
l'enquête. De plus, les ressources issues de la vente du coton
(ristournes) que verse la CSPR aux USPP ont permis à ces
dernières de s'acheter des véhicules de transport (titan, camions
...) qui servent pendant la campagne cotonnière et de construire des
logements qu'elles mettent en location afin de se constituer des fonds de
roulement et de contribuer au développement du
milieu ;l'installation de la radio communautaire de Djougou, un outil
important de communication que les producteurs utilisent avec fierté
(annonce de réunion par les secrétaires des GV, USPP) constitue
un témoignage expressif. Toujours à ce stade, la production du
coton a permis la naissance de plusieurs organisations paysannes bien
structurées et fonctionnelles ; c'est le cas des GV, GF et USPP et
même de la FUPRO/BENIN qui est la structure faîtière de ces
organisations.
3-4-3- L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL
Il n'y a cependant pas que les impacts financiers et
socio-économiques de la production du coton à appréhender:
il est important d'aborder aussi les impacts de la culture du coton sur les
ressources naturelles et l'environnement.
Les pesticides utilisés pour la production du coton, en
particulier les insecticides EC ont d'impacts sur le corps humain comme sur le
milieu physique. Ces insecticides surtout l'endosulfan intoxiquent l'organisme
et les cultures vivrières (niébé, etc..). Dans la zone
d'enquête, aussi longtemps qu'il y a de terres disponibles les
producteurs préfèrent encore aujourd'hui défricher et
mettre en valeur de nouvelles terres pour la culture du coton plutôt que
d'adopter des itinéraires techniques favorables. Ce comportement conduit
à la dégradation de l'environnement, à la
déforestation, à la perte de la biodiversité et à
une destruction de la chaîne alimentaire (morts d'animaux, d'oiseaux, de
vers, de termites) ont déclaré plusieurs producteurs.
3-5-PROBLEMES ET DIFFICULTES RENCONTRES PAR LES
PRODUCTEURS
Les producteurs de coton sont confrontés à une
multitude de problèmes. Loin d'en faire ici un chapelet, abordons les
plus pertinents.
Dans la zone d'enquête, 61,6% des enquêtés
affirment que le premier problème majeur qu'ils rencontrent est le
retard dans le paiement des décades (revenus cotonniers). Ce
problème a de lourdes conséquences.
En effet, le retard de paiement des revenus cotonniers rend
la population miséreuse et la famine s'installe dans les ménages
agricoles ayant consacré la saison à ne produire essentiellement
que du coton. Il s'ensuit alors une insécurité alimentaire.
Ce problème entraîne la vente du stock des
céréales à contre -temps et à vil prix, le bradage
des intrants agricoles et le bouleversement des programmes
préétablis par les producteurs.
De plus le retard dans les paiements entraînent presque
chez tous les producteurs enquêtés des impayés au niveau
des institutions de crédit (CLCAM, CVEC....) et par conséquent
une augmentation du taux d'intérêt et introduit dans leur rang le
découragement .
Le second problème soulevé par les producteurs
est celui relatif au coût élevé des intrants en
inadéquation avec le prix d'achat du coton graine. La conséquence
directe de ce problème est le faible niveau de la Marge Après
Remboursement Intrants (MARI) et par ricochet le faible niveau du revenu net
du producteur.
Il existe d'autres difficultés qui affectent la
rentabilité de la filière : l'irrégularité des
pluies (sécheresse et inondation), le manque et l'insuffisance des
moyens matériels, humains et financiers nécessaires, le retard
dans l'évacuation du coton, le problème foncier (manque de terres
cultivables dans le ZOU), la mise en place tardive des intrants. Tous ces
problèmes contraignent les paysans à limiter leur production
3-6- SUGGESTIONS
Aujourd'hui, la question de la bonne santé de la
filière coton préoccupe plus d'un acteur. Ainsi, des actions
concrètes doivent être menées et des propositions doivent
être faites par n'importe qui est intéressé par la
filière coton. Les suggestions que nous proposons concernent aussi bien
les autorités publiques (gouvernement) que les responsables à
divers niveaux de la filière.
Envers les autorités
publiques.
- De commun accord avec les organismes de stabilisation
existants (ONS) et surtout dans la perpective croissante de privatisation de la
SONAPRA, le gouvernement doit rechercher des mécanismes alternatifs de
stabilisation permettant de réduire les risques encourus par les
producteurs dus aux fluctuations des cours sur le marché international
de coton.
- De même, il faudrait susciter et développer
d'autres marchés intéressants dans une approche de
diversification des cultures de rente, génératrices de
devises.
- Aussi, le gouvernement devrait utiliser des parts du revenu
issu de l'exportation du coton pour mettre en place des infrastructures
appropriées pour la recherche-développement interdisciplinaire
basée sur la participation paysanne afin de trouver des alternatives
durables et efficientes aux modes actuels de production qui réduisent
les coûts de production du coton pour le producteur.
- Pour pallier au problème de manque de moyens
financiers et la difficulté d'accès aux outils mécaniques
les plus appropriés pour la production du coton, des actions suivantes
devront être menées :
* développement et renforcement du système de
crédit dans les milieux de production cotonnière avec des taux
d'intérêt spéciaux pouvant permettre à tous surtout
aux agriculteurs d'y accéder.
* création des postes de vente de matériels
agricoles (charrues, charrettes, animaux de trait, motoculteurs ...) a
défaut de la mise en place des sociétés comme la SOBEMAG
à PARAKOU, partout où le besoin se fait sentir.
- Si l'on tient à pérenniser et à
maintenir la filière coton au Bénin, les préoccupations
suivantes relatives aux doléances des producteurs lors de notre
enquête doivent être prises en considération. Il
s'agit :
* du paiement des décades dans les délais
raisonnables qui profitent aux producteurs ;
* de l'équilibre entre le coût des intrants et le
prix d'achat du coton graine pour limiter la course à
l'extensification, au défrichement et à l'exploitation massive et
appauvrissante des sols. A cette fin, nous proposons que les plus-values et les
surplus soient utilisés pour réduire les coûts des intrants
aux producteurs.
Envers les responsables de la filière
- Les organisations des producteurs en l'occurrence la
FUPRO/Bénin et ses structures décentralisées doivent
rechercher des projets visant l'amélioration de la fertilité des
sols afin de pouvoir relever le niveau actuel de rendement. A cet effet, des
recherches doivent être entreprises pour l'identification d'autres
techniques de fertilisation des sols plus pratiques et moins nocives.
Ainsi,l'utilisation et la généralisation de la
jachère Mucuna proposée par Albert HONLONKOU N. doivent devenir
opérationnelles.
- En ce qui concerne le problème du coût
élevé des intrants et celui de l'intoxication à travers
l'utilisation des pesticides et leurs impacts sur l'environnement, nous
proposons la pratique et la généralisation de la Lutte
Etagée Ciblée ( LEC) qui est une méthode de lutte
assurant une protection de fond de la culture avec des doses réduites
d'insecticides appliquées de façon calendaire auxquels sont
associées des interventions complémentaires
décidées en fonction des seuils atteints par les ravageurs. En
effet, cette méthode permet de diminuer le coût
élevé des intrants agricoles et celui de la protection
insecticide en réduisant la quantité de matières nocives
épandue et en respectant mieux l'environnement.
- L'absence de matières organiques dans les sols
réduit l'efficacité des engrais chimiques. Pour cela,
l'encadrement technique doit être plus axé sur l'utilisation
efficace et efficiente des matières organiques disponibles ( y compris
les tiges de cotonniers )pour réduire les risques d'érosion dus
à des déficits en matières organiques qui
détériorent la structure des sols et diminuent leur
capacité d'absorption en eau.
- Pour finir, dans le cadre du développement global du
monde rural et de la réduction des risques pour les producteurs, des
stratégies telles que la prévoyance agricole ( à travers
le système d'assurance ) doivent être mises en place.
La culture du coton a toujours contribué à
l'augmentation des revenus aussi bien de l'Etat que des populations rurales et
continue d'avoir une importance capitale dans la vie des exploitants agricoles.
A travers cette étude, nous pouvons conclure que les
producteurs du Nord (Atacora, Borgou) adoptent deux modes de culture (culture
manuelle et culture mixte) et que ceux du centre (Zou) ne pratiquent que le
mode de culture manuel sur les emblavures cotonnières. Avec ces
différents choix de mode de culture le coton perd progressivement sa
place dans la taille des exploitations bien qu'il soit la principale
spéculation dans la majorité des zones d'enquête.
De plus, nous pouvons aussi conclure, sauf exception faite
à Savè, qu'avec la prise en compte de tous les
éléments de la structure des coûts, la production du coton
est globalement rentable car dégageant un résultat net positif
même si ce profit est insignifiant par endroits. Néanmoins, cette
rentabilité financière ne peut arriver à compenser
l'effort personnel et le risque encouru par le producteur si ce ne sont les
arrières effets des intrants agricoles (engrais) sur les autres
cultures, l'utilisation des matériels adaptés pour la culture du
coton à d'autres fins, la construction des infrastructures sociales
grâce aux surplus du coton, bref les avantages socio-économiques
de la production du coton.
Aussi, nous proposons que de plus grandes études
soient faites (tenant compte d'un plus vaste échantillon) pour percevoir
plus les réalités paysannes dans les zones cotonnières
afin de chercher des solutions efficaces aux problèmes à la base
de la filière coton.
OUVRAGES
1- ACCLASSATO Houensou
Dénis, 1999; Efficacité économique des
paysans et performance des coopératives agricoles de coton et du riz
dans le département du Borgou au Bénin ( thèse de doctorat
)
2- ADJINACOU G. Cyriaque et BACHABI
A. Abdoul'Ganyi ; Rapport de base pour une gestion
décentralisée des stocks tampon d'intrants coton par les
organisations professionnelles agricoles.
3-AIC, octobre 2001 ; Note sur la
crise financière du coton et approches de solutions
4- AIC, décembre 2001 ; Etude
sur la crise financière cotonnière.
5 - AGRITERRA ET FUPRO-BENIN, octobre
1998 ; Etude sur le mouvement paysan au bénin
6-ALLAYE Athanase, DOGBAN E. Didier, YERIMA N'Gobi
Roger, 2000-2001 (maîtrise Histoire UV417); La
filière coton au Bénin :bilan et perspectives
7-BNETD-HORUS Entreprises, novembre1999 (
Côte d'Ivoire); Etude pour la détermination
d'un mécanisme du prix d'achat du coton graine.
8- CROLE-REES Anna et BIO GOURA
Soulé, juin 2001 ; Secteur cotonnier du
bénin : mécanisme de formation des prix cotonniers et des
intrants.
9- DEVEZE Jean-Claude, avril 1994 ; Les
zones cotonnières entre développement, ajustement et
dévaluation : Réflexions sur le rôle du coton en Afrique
francophone de l'ouest et du centre.
10- FAURE Guy, décembre 1994,
Pratiques paysannes et utilisation des intrants en culture
cotonnière au BENIN.
11- G. Raymond et BEAUVAL Valérie ,
juillet 1995 ; Le coton au Bénin en 1995, Situation actuelle et
projection à l'horizon 2000 de la production du coton graine .
12-HONLONKOU N'lédji Albert,
1999 ; Impact économique des techniques de fertilisation des
sols : cas de la jachère Mucuna au Sud du Bénin
(thèse de doctorat )
13- LARES et APEIF , novembre
1995 ;Coûts de production et alternatives à la culture du
coton dans le Zou et le Sud - Borgou
14- LARES , octobre 1998 ; Analyse
descriptive du marché des produits agricoles au Bénin.
15- MACRAE John, 2001 ; Etude
comparative sur l'impact de la libéralisation du secteur cotonnier en
Afrique subsaharienne.
16-MDR, juillet 1996 ; Les enjeux de
la filière coton au Bénin
MDR ; Aperçu sur la
filière coton au BENIN.
17- TON Peter, 2001, Production
cotonnière et conditions de vie en milieu rural en Afrique de
l'Ouest.
18- SONAPRA, février 2002 ;
Diagnostic des difficultés et l'identification des
potentialités de la filière coton au BENIN.
19-Jean Paul Déguidé TOIHEN et
Eustache WANKPO, novembre-décembre 2001 ;suivi
de la mise en oeuvre du programme d'information et de communication de la
Fédération des Unions des Producteurs du Bénin
20-TOMETY Simon Narcisse et SEMONDJI
Maxime, Août 2001 ; Contributions des organisations
paysannes et producteurs agricoles à la définition de la
politique agricole de l'UEMOA.
REVUES
-« AGRICULTURE » n°37
Avril 2002
-« AGRICULTURE » n°38 Avril
2002
-« L'ECHOS DES COTONNIERS » n°5 Mai
1999
-« L'ECHOS DES COTONNIERS » n°8
Septembre 2000
ANNEXES
Annexe n°1 : Evolution des superficies et des
rendements moyens pour les cinq dernières campagnes
ZONE 1
Secteurs
|
PARAKOU
|
BEMBEREKE
|
BANIKOARA
|
années
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
Superficie totale moyenne (ha)
|
9,70
|
8,44
|
9,59
|
10,43
|
9,73
|
6,13
|
7,00
|
7,50
|
7,72
|
8,39
|
9,87
|
10,12
|
10,18
|
11,17
|
11,75
|
Superficie moyenne en coton (ha)
|
4,36
|
3,61
|
4,08
|
4,02
|
2,35
|
2,64
|
3,41
|
3,31
|
3,78
|
3,01
|
5,38
|
5,91
|
5,9 0
|
6,48
|
6,71
|
Rendement(kg/ha)
|
-
|
1144
|
1292
|
1184
|
-
|
1360
|
1165
|
1251
|
1516
|
-
|
1229
|
1317
|
1399
|
1507
|
-
|
ZONE 2
secteurs
|
DJOUGOU
|
KOUANDE
|
TOUCOUNTOUNA
|
années
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
Superficie totale moyenne (ha)
|
4,58
|
5,22
|
6,07
|
6,78
|
6,75
|
4,21
|
4,28
|
5,87
|
5,35
|
5,90
|
4,35
|
4,63
|
4,63
|
5,52
|
4,31
|
Superficie moyenne en coton (ha)
|
1,64
|
2,13
|
2,68
|
3,4
|
2,4
|
1,45
|
1,57
|
1,76
|
2,05
|
1,89
|
1,12
|
1,25
|
1,5
|
1,5
|
1,09
|
Rendement(kg/ha)
|
1505
|
1364
|
1411
|
1223
|
-
|
1481
|
1919
|
1569
|
1322
|
-
|
1295
|
923
|
1351
|
1246
|
-
|
ZONE 3
secteurs
|
SAVE
|
DJIDJA
|
ZOGBODOMEY
|
années
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
Sup totale moyenne (ha)
|
3,98
|
4,34
|
4,34
|
4,26
|
4,10
|
6,39
|
6,65
|
7,68
|
7,65
|
8,00
|
10,58
|
11,31
|
11,17
|
10,96
|
11,49
|
Superficie moyenne en coton (ha)
|
1,32
|
1,70
|
1,65
|
1,33
|
1,09
|
2,29
|
2,43
|
2,96
|
3,22
|
3,13
|
3,54
|
4,08
|
4,27
|
4,10
|
4,02
|
Rendement(kg/ha)
|
1027
|
898
|
723
|
849
|
-
|
1127
|
1231
|
1031
|
1102
|
-
|
983
|
1158
|
1165
|
935
|
-
|
Annexe n°2 : Niveau d'utilisation de la main
d'oeuvre familiale sur les emblavures du coton.
Secteurs
|
|
Non déclarés
|
Pas du
Tout
|
Un peu
|
Moyen
|
Beaucoup
|
Total
|
Parakou
|
Effectif
|
0
|
1
|
2
|
6
|
12
|
21
|
Pourcentage
|
|
4,8
|
9,5
|
28,6
|
57,1
|
100,0
|
Bembèrèkè
|
Effectif
|
0
|
0
|
1
|
2
|
17
|
20
|
Pourcentage
|
|
|
5,0
|
10,0
|
85,0
|
100,0
|
Banikoara
|
Effectif
|
0
|
0
|
1
|
4
|
19
|
24
|
Pourcentage
|
|
|
4,1
|
16,7
|
79,2
|
100,0
|
Djougou
|
Effectif
|
0
|
0
|
7
|
4
|
9
|
20
|
Pourcentage
|
|
|
35,0
|
20,0
|
45,0
|
100,0
|
Kouandé
|
Effectif
|
1
|
0
|
1
|
7
|
11
|
20
|
Pourcentage
|
5,0
|
|
5,0
|
35,0
|
55,0
|
100,0
|
Toucountouna
|
Effectif
|
1
|
0
|
0
|
0
|
19
|
20
|
Pourcentage
|
5,0
|
|
|
|
95,0
|
100,0
|
Savè
|
Effectif
|
1
|
5
|
2
|
9
|
3
|
20
|
Pourcentage
|
5,0
|
25,0
|
10,0
|
45,0
|
15,0
|
100,0
|
Djidja
|
Effectif
|
1
|
|
4
|
6
|
9
|
20
|
Pourcentage
|
5,0
|
|
20,0
|
30,0
|
45,0
|
100,0
|
Zogbodomey
|
Effectif
|
0
|
4
|
1
|
7
|
8
|
20
|
Pourcentage
|
|
20,0
|
5,0
|
35,0
|
40,0
|
100,0
|
Total
|
Effectif
|
4
|
10
|
19
|
45
|
107
|
185
|
Pourcentage
|
2,2
|
5,4
|
10,3
|
24,3
|
57,8
|
100,0
|
Source : enquête de terrain
Annexe n°3 : Niveau d'utilisation de la main
d'oeuvre salariée occasionnelle sur les emblavures du coton.
Secteurs
|
|
Non déclarés
|
Pas du
tout
|
Un peu
|
Moyen
|
Beaucoup
|
Total
|
Parakou
|
Effectif
|
0
|
0
|
3
|
7
|
11
|
21
|
Pourcentage
|
|
|
14,3
|
33,3
|
52,4
|
100,0
|
Bembèrèkè
|
Effectif
|
0
|
5
|
5
|
8
|
2
|
20
|
Pourcentage
|
|
25,0
|
25,0
|
40,0
|
10,0
|
100,0
|
Banikoara
|
Effectif
|
1
|
10
|
4
|
4
|
5
|
24
|
Pourcentage
|
4,2
|
41,7
|
16,7
|
16,7
|
20,8
|
100,0
|
Djougou
|
Effectif
|
0
|
4
|
4
|
3
|
9
|
20
|
Pourcentage
|
|
20,0
|
20,0
|
15,0
|
45,0
|
100,0
|
Kouandé
|
Effectif
|
1
|
8
|
9
|
1
|
1
|
20
|
Pourcentage
|
5,0
|
40,0
|
45,0
|
5,0
|
5,0
|
100,0
|
Toucountouna
|
Effectif
|
1
|
10
|
5
|
4
|
0
|
20
|
Pourcentage
|
5,0
|
50,0
|
25,0
|
20,0
|
|
100,0
|
Savè
|
Effectif
|
1
|
1
|
0
|
5
|
13
|
20
|
Pourcentage
|
5,0
|
5,0
|
|
25,0
|
65,0
|
100,0
|
Djidja
|
Effectif
|
1
|
1
|
1
|
7
|
10
|
20
|
Pourcentage
|
5,0
|
5,0
|
5,0
|
35,0
|
50,0
|
100,0
|
Zogbodomey
|
Effectif
|
0
|
0
|
0
|
2
|
18
|
20
|
Pourcentage
|
|
|
|
10,0
|
90,0
|
100,0
|
Total
|
Effectif
|
5
|
39
|
31
|
41
|
69
|
185
|
Pourcentage
|
2,7
|
21,1
|
16,8
|
22,2
|
37,3
|
100,0
|
Source : enquête de terrain
Annexe n° 4: Niveau d'utilisation de la main
d'oeuvre salariée permanente sur les emblavures du coton.
Secteurs
|
|
Non déclarés
|
Pas du
Tout
|
Un peu
|
Moyen
|
Beaucoup
|
Total
|
Parakou
|
Effectif
|
1
|
17
|
|
0
|
3
|
21
|
Pourcentage
|
4,8
|
81,0
|
|
|
14,3
|
100,0
|
Bembèrèkè
|
Effectif
|
4
|
13
|
1
|
0
|
2
|
20
|
Pourcentage
|
20,0
|
65,0
|
5,0
|
|
10,0
|
100,0
|
Banikoara
|
Effectif
|
2
|
19
|
0
|
2
|
1
|
24
|
Pourcentage
|
8,3
|
79,2
|
|
8,3
|
4,2
|
100,0
|
Djougou
|
Effectif
|
0
|
16
|
1
|
3
|
0
|
20,0
|
Pourcentage
|
|
80,0
|
5,0
|
15,0
|
|
100,0
|
Kouandé
|
Effectif
|
3
|
12
|
2
|
1
|
2
|
20
|
Pourcentage
|
15,0
|
60,0
|
10,0
|
5,0
|
10,0
|
100,0
|
Toucountouna
|
Effectif
|
2
|
18
|
0
|
0
|
0
|
20
|
Pourcentage
|
10,0
|
90,0
|
|
|
|
100,0
|
Savè
|
Effectif
|
5
|
13
|
0
|
1
|
1
|
20
|
Pourcentage
|
25,0
|
65,0
|
|
5,0
|
5,0
|
100,0
|
Djidja
|
Effectif
|
2
|
14
|
0
|
2
|
2
|
20
|
Pourcentage
|
10,0
|
70,0
|
|
10,0
|
10,0
|
100,0
|
Zogbodomey
|
Effectif
|
4
|
15
|
0
|
1
|
0
|
20
|
Pourcentage
|
20,0
|
75,0
|
|
5,0
|
|
100,0
|
Total
|
Effectif
|
23
|
137
|
4
|
10
|
11
|
20
|
Pourcentage
|
38,4
|
74,1
|
2,2
|
5,4
|
5,9
|
100,0
|
Source : enquête de terrain
Annexe n° 5: Niveau d'utilisation du mode de
culture manuelle sur les emblavures du coton.
Secteurs
|
|
Non déclarés
|
Pas du
Tout
|
Un peu
|
Moyen
|
Beaucoup
|
Total
|
Parakou
|
Effectif
|
0
|
0
|
0
|
0
|
21
|
21
|
Pourcentage
|
|
|
|
|
100,0
|
100,0
|
Bembèrèkè
|
Effectif
|
0
|
0
|
1
|
1
|
18
|
20
|
Pourcentage
|
|
|
5,0
|
5,0
|
90,0
|
100,0
|
Banikoara
|
Effectif
|
0
|
0
|
0
|
4
|
20
|
24
|
Pourcentage
|
|
|
|
16,7
|
83,3
|
100,0
|
Djougou
|
Effectif
|
0
|
0
|
9
|
1
|
10
|
20
|
Pourcentage
|
|
|
45,0
|
5,0
|
50,0
|
100,0
|
Kouandé
|
Effectif
|
2
|
0
|
2
|
6
|
10
|
20
|
Pourcentage
|
10,0
|
|
10,0
|
30,0
|
50,0
|
100,0
|
Toucountouna
|
Effectif
|
1
|
0
|
1
|
1
|
17
|
20
|
Pourcentage
|
5,0
|
|
5,0
|
5,0
|
85,0
|
100,0
|
Savè
|
Effectif
|
1
|
0
|
0
|
0
|
19
|
20
|
Pourcentage
|
5,0
|
|
|
|
95,0
|
100,0
|
Djidja
|
Effectif
|
1
|
0
|
0
|
2
|
17
|
20
|
Pourcentage
|
5,0
|
|
|
10,0
|
85,0
|
100,0
|
Zogbodomey
|
Effectif
|
0
|
0
|
0
|
0
|
20
|
20
|
Pourcentage
|
|
|
|
|
100,0
|
100,0
|
Total
|
Effectif
|
5
|
|
13
|
15
|
152
|
185
|
Pourcentage
|
2,7
|
|
7,0
|
8,1
|
82,2
|
100,0
|
Source : enquête de terrain
Annexe n°6 : Niveau d'utilisation du mode de
culture attelée sur les emblavures du coton.
Secteurs
|
|
Non déclarés
|
Pas du
Tout
|
Un peu
|
Moyen
|
Beaucoup
|
Total
|
Parakou
|
Effectif
|
0
|
8
|
3
|
6
|
4
|
21
|
Pourcentage
|
|
38,1
|
14,3
|
28,6
|
19,0
|
100,0
|
Bembèrèkè
|
Effectif
|
0
|
4
|
2
|
13
|
1
|
20
|
Pourcentage
|
|
20,0
|
10,0
|
65,0
|
5,0
|
100,0
|
Banikoara
|
Effectif
|
0
|
0
|
3
|
13
|
8
|
24
|
Pourcentage
|
|
|
12,5
|
54,2
|
33,3
|
100,0
|
Djougou
|
Effectif
|
0
|
8
|
2
|
0
|
10
|
20
|
Pourcentage
|
|
40,0
|
10,0
|
|
50,0
|
100,0
|
Kouandé
|
Effectif
|
5
|
7
|
2
|
1
|
5
|
20
|
Pourcentage
|
25,0
|
35,0
|
10,0
|
5,0
|
25,0
|
100,0
|
Toucountouna
|
Effectif
|
1
|
14
|
3
|
1
|
1
|
20
|
Pourcentage
|
5,0
|
70,0
|
15,0
|
5,0
|
5,0
|
100,0
|
Savè
|
Effectif
|
6
|
13
|
0
|
0
|
1
|
20
|
Pourcentage
|
30,0
|
65,0
|
|
|
5,0
|
100,0
|
Djidja
|
Effectif
|
4
|
16
|
0
|
0
|
0
|
20
|
Pourcentage
|
20,0
|
80,0
|
|
|
|
100,0
|
Zogbodomey
|
Effectif
|
2
|
18
|
0
|
0
|
0
|
20
|
Pourcentage
|
10,0
|
90,0
|
|
|
|
100,0
|
Total
|
Effectif
|
18
|
88
|
15
|
34
|
30
|
185
|
Pourcentage
|
9,7
|
47,6
|
8,1
|
18,4
|
16,2
|
100,0
|
Source : enquête de terrain
Annexe n°7 : Niveau d'utilisation du mode de
culture motorisée sur les emblavures du coton.
Secteurs
|
|
Non déclarés
|
Pas du
Tout
|
Un peu
|
Moyen
|
Beaucoup
|
Total
|
Parakou
|
Effectif
|
0
|
3
|
13
|
5
|
0
|
21
|
Pourcentage
|
|
14,3
|
61,9
|
23,8
|
|
100,0
|
Bembèrèkè
|
Effectif
|
0
|
19
|
1
|
0
|
0
|
20
|
Pourcentage
|
|
95,0
|
5,0
|
|
|
100,0
|
Banikoara
|
Effectif
|
1
|
21
|
0
|
1
|
1
|
24
|
Pourcentage
|
4,2
|
87,5
|
|
4,2
|
4,2
|
100,0
|
Djougou
|
Effectif
|
0
|
20
|
0
|
0
|
0
|
20
|
Pourcentage
|
|
100,0
|
|
|
|
100,0
|
Kouandé
|
Effectif
|
6
|
14
|
0
|
0
|
0
|
20
|
Pourcentage
|
30,0
|
70,0
|
|
|
|
100,0
|
Toucountouna
|
Effectif
|
2
|
18
|
0
|
0
|
0
|
20
|
Pourcentage
|
10,0
|
90,0
|
|
|
|
100,0
|
Savè
|
Effectif
|
6
|
14
|
0
|
0
|
0
|
20
|
Pourcentage
|
30,0
|
70,0
|
|
|
|
100,0
|
Djidja
|
Effectif
|
4
|
16
|
0
|
0
|
0
|
20
|
Pourcentage
|
20,0
|
80,0
|
|
|
|
100,0
|
Zogbodomey
|
Effectif
|
2
|
18
|
0
|
0
|
0
|
20
|
Pourcentage
|
10,0
|
90,0
|
|
|
|
100,0
|
Total
|
Effectif
|
21
|
143
|
14
|
6
|
1
|
185
|
Pourcentage
|
11,4
|
77,3
|
7,6
|
3,2
|
0,5
|
100,0
|
Source : enquête de terrain
Annexe n°8 :Tableau des revenus bruts
Secteurs
|
Parakou
|
Bembèrèkè
|
Banikoara
|
Djougou
|
Kouandé
|
Toucountouna
|
Savè
|
Djidja
|
Zogbodomey
|
Rendement Moyen RM (en kg/ha)
|
1184
|
1516
|
1507
|
1223
|
1322
|
1246
|
849
|
1102
|
935
|
Revenu brut (RM*200f/kg)
|
236800
|
303200
|
301400
|
244600
|
264400
|
249200
|
169800
|
220400
|
187000
|
Source : enquête de terrain
Annexe n°9 : Nombre total de journées de
travail sur un hectare emblavé de coton
Secteurs
|
Parakou
|
Bembèrèkè
|
Banikoara
|
Djougou
|
Kouandé
|
Toucountouna
|
Savè
|
Djidja
|
Zogbodomey
|
cm
|
ca
|
cm
|
ca
|
cm
|
ca
|
cm
|
ca
|
cm
|
ca
|
cm
|
ca
|
cm
|
cm
|
Cm
|
Nombre de journées
|
123
|
104
|
70
|
65
|
60
|
53
|
104
|
102
|
84
|
83
|
45
|
40
|
63
|
62
|
84
|
Source : enquête de terrain
Annexe n°10 : Part (en dixième) de chaque
spéculation dans la formation du revenu agricole du producteur pour la
campagne 2001-2002
Secteurs
Spéculations
|
Parakou
|
Bembèrèkè
|
Banikoara
|
Djougou
|
Kouandé
|
Toucountouna
|
Savè
|
Djidja
|
Zogbodomey
|
Coton
|
4
|
6,1
|
7,29
|
7,19
|
8,08
|
8,34
|
5,35
|
3,35
|
3,45
|
Maïs
|
1,9
|
2,47
|
1,08
|
0,92
|
1,24
|
1,05
|
2,5
|
1,87
|
3,39
|
Niébé
|
0,81
|
0,21
|
0,08
|
0,09
|
0,26
|
0,05
|
1,05
|
1,39
|
1,47
|
Autres
|
3,01
|
1,26
|
1,54
|
1,73
|
0,24
|
0,81
|
1,1
|
3,2
|
1,53
|
Source : enquête de terrain
Annexe n°11 : PRESENTATION DE LA
FUPRO-BENIN
PARAGRAPHE 1 :Aperçu
général
La Fédération des Unions des Producteurs du
Bénin (FUPRO/Bénin) est la structure faîtière
nationale du réseau des organisations paysannes(OP) du niveau village
jusqu'au niveau national en passant par les communes (UCP), les sous
-préfectures (USPP) ,et des départements (UDP) .
Elle est une association à caractère
coopératif et privé créée le 30 septembre 1994 en
pleine période de la restructuration des services agricoles dont l'un
des enjeux est de développer une plus grande responsabilité des
producteurs à travers leurs organisations professionnelles . Elle est
régie par les dispositions de l'ordonnance 59/PR/MDRCdu 28
Décembre 1996 ainsi que son décret d' application n°516
.Dans sa structuration actuelle la FUPRO/Bénin est une organisation
suffisamment décentralisée qui regroupe six (6) Unions
départementales de Producteurs reposant sur soixante dix sept (77)
Unions sous-préfectorales dont dépendent les groupements
villageois par l'intermédiaire des Unions communales des producteurs.
Très tôt , elle est aperçue comme la
« pièce maîtresse » de la défense des
droits et devoirs découlant du transfert de compétences aux
organisations paysannes liées aux missions non exclusives des services .
Aujourd'hui, avec le désengagement de l'Etat en faveur du
libéralisme économique, la FUPRO/Bénin vit dans un
environnement associatif et très diversifié qui s'est traduit par
le développement d'autres réseaux d'organisations paysannes .
Ainsi donc elle doit faire face à de nombreux défis.
PARAGRAPHE 2 :
Organisation
Sous sa forme actuelle , la FUPRO-BENIN obéit à
une structuration verticale à quatre (04) niveaux :
* au niveau des communes , on retrouve les Unions Communales de
Producteurs (UCP)qui coordonnent les activités des GV de la commune
. Les UCP sont de façon générale peu fonctionnelles et
n'existent même pas dans toutes les communes ;
* au niveau des sous-préfectures ; les Unions
sous-préfectorales des Producteurs (USPP) , au nombre de 77 regroupent
les GV relevant de la même sous-préfecture . Elles constituent le
niveau d'union la dynamique de par les relations d'affaires qu'elles
mènent avec les groupements membres ;
* au niveau des départements , les Unions
Départementales des Producteurs (UDP) au nombre de six (06) constituent
l'émanation des USPP d'un même département . Elles ont pour
fonctions de représenter les producteurs auprès des pouvoirs
publics et des autres partenaires au développement , de défendre
les intérêts économiques et sociaux des producteurs et
d'apporter une caution aux USPP .
Au total , on peut affirmer que les organisations paysannes (OP)
sont , aujourd'hui , organisées de façon pyramidale en se dotant
d'un réseau allant du village (GV) jusqu'au niveau national
(FUPRO) passant par la sous-préfecture et le département .
La FUPRO-BENIN dispose aussi des organes de décision , de gestion et de
contrôle .
PARAGRAPHE 3 : Objectifs et moyens d'actions
Les objectifs visés par la FUPRO-BENIN sont multiples et
variés dont l `essentiel peut se résumer dans
l'amélioration des conditions de vie et de travail des producteurs du
Bénin .
En effet , elle se charge d'organiser de coordonner d'orienter et
de programmer des actions pour un développement harmonieux et durable
.Elle facilite aussi les échanges entre les producteurs nationaux et
étrangers , favorise les activités économiques ,
sociales et culturelles , encourage la recherche-action paysanne , informe et
forme . La FUPRO/Bénin permet aussi d'assurer une coopérative
entre les membres engagés dans les programmes de développement
pour une meilleure harmonisation et représente les organisations
paysannes à tous les niveaux . Elle apporte à ses membres , sur
leur demande , aides et appuis dans les domaines techniques, financier , et
matériel ; organise enfin une base de données sur le secteur
rural. Pour atteindre ces objectifs , la FUPRO/Bénin dispose des moyens
et stratégies dont les plus essentiels sont :
· les séances de sensibilisation , d'information et
de communication ;
· un réseau d'échange entre producteurs
nationaux et étrangers ;
· la mise à la disposition des producteurs des
informations relatives aux cours mondiaux des produits agricoles ;
· l'organisation des voyages d'études et
d'échanges d'expériences pour une recherche-action paysanne
réelle ;
· des capitalisations des acquis et expériences sur
différents supports ;
· et enfin les rencontres de concertation et lobbying .
PARAGRAPHE 4 : Ressources,
réalisations et perspectives
Les ressources de la FUPRO-Bénin sont constituées
par les droits d'adhésion des membres , les parts sociales souscrites ,
les cotisations et souscriptions des membres , les dons et legs , les
subventions , les emprunts , des prestations de services etc ......
Depuis son avènement à ce jour , la FUPRO s'est
faite remarquer grâce aux diverses activités qu'elle a
réalisées . Loin de les présenter ici de façon
exhaustive en voici quelques unes : participation à la Table Ronde
sur le développement rural , validation et adoption du document final de
PADSA , sessions de formation des membres , lobbying pour le transfert aux
organisations des producteurs de la gestion intégrale du sous-secteur
des intrants et donc de la création de la CAGIA-Bénin ,
étude sur le mouvement des paysans qui servira de base à
l'élaboration du plan stratégique des organisations paysannes et
bien d'autres .
Enfin , la FUPRO/Bénin envisage , entre autres le
renforcement du personnel technique ; la recherche et la
négociation de débouchés , surtout internationaux , pour
les produits agricoles ; la participation à la définition de
la politique agricole au niveau national , la recherche de financement pour la
promotion des filières....
Annexe n°13 : QUESTIONNAIRE
Dans le cadre d'une étude sur l'analyse de la
rentabilité de la production des différentes spéculations,
en particulier le coton, et pour bien appréhender les coûts
de production, nous vous prions de consacrer une partie de votre
précieux temps pour nous donner les informations ci-après. Nous
vous remercions d'avance.
Nom et prénoms de l'agent enquêteur :
1-SITUATION DE
L'EXPLOITANT
Nom :
Prénoms :
Département :
Sous-préfecture :
Groupement villageois :
2-DONNEES SUR
L'EXPLOITATION
2.1 Les emblavures des cultures
cultures
|
maïs
|
coton
|
niébé
|
autres
|
Superficies
En ha par
campagne
|
2002-2003
|
|
|
|
|
2001-2002
|
|
|
|
|
2000-2001
|
|
|
|
|
1999-2000
|
|
|
|
|
1998-1999
|
|
|
|
|
2-2 Disponibilité interne en main d'oeuvre
Catégorie
|
Hommes
|
Femmes
|
Enfants
|
Nombre
|
|
|
|
Hommes valides : 15à 60ans
Femmes : 15à 60 ans
Enfants : 7à 14ans
( filles et garçons )
2-3 Disponibilité en matériel
matériels
|
daba
|
Machette
|
charrette
|
Appareil de traitement
|
charrue
|
Animaux de trait
|
Autres (à préciser)
|
Nombre
|
|
|
|
|
|
|
|
Prix unitaire
|
|
|
|
|
|
|
|
Durée d'usage
|
|
|
|
|
|
|
|
3-DONNEES SUR LES ENGRAIS POUR LA CAMPAGNE
2001-2002
Nature
|
Entrée
|
Utilisation
|
Qté Reçue
duGV
|
Achat direct
|
Quantité Reçue
d'ailleurs
|
Vente
|
Quantité utilisée pour :
|
don
|
Qté
|
Montant
payé
|
Qté
|
montant
reçu
|
maïs
|
coton
|
niébé
|
autres
|
Engrais
NPK
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Engrais
UREE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Autres (à préciser)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4-DONNEES SUR LES PRODUITS
PHYTOSANITAIRES POUR LA CAMPAGNE 2001-2002
Nature
|
Entrée
|
Utilisations
|
Qté reçue
Du GV
|
Achat direct
|
Quantité reçue
D'ailleurs
|
vente
|
Qté utilisée pour :
|
dons
|
Qté
|
montant
payé
|
Qté
|
montant
reçu
|
coton
|
niébé
|
autres
|
|
Insecticides
EC
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Insecticides
UL
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Herbicide
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Autres (à préciser)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5- Est-ce que le transport des intrants du
magasin GV à la maison et de la maison vers le champ entraîne
pour vous des frais supplémentaires ?
OUI
NON
Si oui, expliquez comment et donnez le montant des frais
engendrés
.......................................................................................
............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
6-DONNEES SUR LA MAIN D'OEUVRE
6.1 Types de main d'oeuvre et niveau d'utilisation sur
les différentes cultures
Cultures Type de
Main d'oeuvre
|
maïs
|
coton
|
niébé
|
autres
|
Main d'oeuvre familiale
|
|
|
|
|
Main d'oeuvre sala- riée occasionnelle
|
|
|
|
|
Main d'oeuvre salariée permanente
|
|
|
|
|
Mettre le code correspondant dans les cases vides
0 : pas du tout
1 : un peu
2 : moyen
3 : beaucoup
6-2 Renseignement sur les coûts des travaux
Opérations
|
défrichage
|
labour
|
semis
|
Sarclage (3fois)
|
récolte
|
Montant par unité de mesure (*)
|
|
|
|
|
|
(*) :unité de mesure à préciser (
..............................................)
6-3 Pour la main d'oeuvre
salariée occasionnelle, y a- t- il des coûts
supplémentaires ?
OUI NON
Si oui, donnez le montant par unité de travail ou par jour
(à préciser)
...............................................................................
6-4 Pour la main d'oeuvre salariée permanente
précisez les modalités d'emploi
.................................................................
...............................................................................................................................................................................................
(dire comment il est payé : par mois ou à la
fin de l'année ou à la fin de la campagne)
6-5 Pour la main d'oeuvre salariée permanente,
y a-t-il des coûts supplémentaires ?
OUI NON
Si oui, donnez le montant par jour ou par période
( à préciser).............
.......................................................................................
7- MODE DE CULTURE
Cultures
|
maïs
|
coton
|
niébé
|
autres
|
Mode de culture
|
Manuel
|
|
|
|
|
Attelé
|
|
|
|
|
Motorisé
|
|
|
|
|
Mettre le code correspondant
0 : pas du tout
1 : un peu
2 : moyen
3 : beaucoup
8- TEMPS DES TRAVAUX
Opérations ou travaux
|
Défri- chage
|
Labour
|
Semis
|
Sarclage
|
Epan- dage
|
Traite-ment
|
Récolte
|
Temps (en heures ou en jours) pour chaque mode
|
Manuel
|
|
|
|
|
|
|
|
Attelé
|
|
|
|
|
|
|
|
Motorisé
|
|
|
|
|
|
|
|
9-Le transport du coton de votre champ ou de
votre maison vers le lieu de vente vous a coûté combien pour
la campagne 2001-2002 ? ..............................
............................................
10-Quelle est la part de chaque culture dans la
contribution de vos revenus (en dixième ) ?
Coton......Maïs......Niébé......Anarcade ....
Autres ( à préciser)......
11-PRODUCTION COTONNIERE
Campagne
|
2001-2002
|
2000-2001
|
1999-2000
|
1998-1999
|
1997-1998
|
Quantité produite(en tonnes )
|
|
|
|
|
|
12-A quoi ont servi les revenus issus de la
vente du coton pour la campagne passée (2001-2002) :
RUBRIQUE
|
POSTE CONCERNE*
|
MONTANT
|
Habillement
|
|
|
Cérémonies
|
|
|
Construction
|
|
|
Achat de biens de luxe
|
|
|
Consommation alimentaire
|
|
|
Remboursement de dettes
|
|
|
Achat de bétail
|
|
|
Provisions pour la campagne en cours
|
|
|
Epargne
|
|
|
Réparations
|
|
|
Autres
|
|
|
Mettre le code correspondant
0 : pas du tout
1 : un peu
2 : moyen
3 : beaucoup
(*) : Cocher le poste concerné
13-Faites-vous d'autres
dépenses pour la culture du coton ?
OUI NON
Si oui, à combien à peu près les
évaluez-vous ?........................
14-Exercez-vous d'autres
activités autres que celles des champs ?
OUI NON
Si oui, combien vous y gagnez par jour ou par
mois ?..................
15--Pensez-vous que la
production du coton est rentable pour vous ?
OUI NON
15-1 Si oui, comment ?
........................................................................................................................................................................................................................
15-2 Si Non, quelle(s) culture(s) vous
est (sont) rentable(s) ?
..................................................................................................
..........................................................................................
(enregistrez par ordre de rentabilité décroissante
)
16-Avez-vous d'autres
problèmes pour la culture du coton ?
OUI NON
Si oui, citez-les
................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Merci pour votre franche collaboration
FIN.
TABLE DES MATIERES
Pages
Approbation
Certification
Dédicaces
Remerciements
Sigles
Liste des tableaux
Liste des graphiques
Sommaire
Introduction
..........................................................................................................1
Chapitre 1 : Cadre théorique
............................................................................
3
1-1- Contexte de l'étude
..............................................................................3
1-1-1- Présentation du secteur
cotonnier au Bénin ............................ 3
1-1-1-1- Débuts de la filière
coton ............................................... .3
1-1-1-2- Evolution de la production et des
prix ........................... ..4
1-1-1-3- Environnement économique du
secteur cotonnier ........... 6
1-1-2- Problèmes du secteur cotonnier
.................................................7
1-1-2-1- Au plan interne
................................................................ 7
1-1-2-2- Au plan externe
............................................................... 8
1-2- Enoncé du problème de
recherche ....................................................... 9
1-3- Objectifs et hypothèses
.........................................................................10
1-3-1- Objectifs
.....................................................................................10
1-3-2-
Hypothèses..................................................................................11
1-4- Cadre conceptuel et revue de littérature
..............................................11
1-4-1- Clarification de quelques concepts
............................................11
1-4-2- Revue de littérature
....................................................................14
Chapitre 2 : Méthodologie de recherche
...........................................................16
2-1- Variables et outils d'analyse
...............................................................16
2-1-1- Variables
....................................................................................16
2-1-2- Outils d'analyse
...........................................................................16
2-2- Choix de l'échantillon et Présentation
de la zone d'étude ...................16
2-2-1- Procédure d'enquête et choix
de l'échantillon .........................16
2-2-1-1- Choix de la zone d'enquête
........................................... 16
2-2-1-2- Echantillonnage
............................................................. 17
2-2-2- Présentation de la zone
d'enquête ............................................ 18
2-2-2-1- Présentation
géographique et administrative ................. 18
2-2-2-2- Milieu physique
............................................................ 18
2-2-2-3- Milieu humain
.............................................................. 19
Chapitre 3 : Présentation , analyse des
résultats et suggestions ..........................20
3-1- Evolution des superficies et des rendements
.....................................20
3-2- Caractéristiques des exploitations
agricoles..................................... 23
3-3- Analyse de la rentabilité financière
du coton ..................................... 25
3-3-1- Coûts des opérations
culturales ................................................26
3-3-2- Coûts des intrants
.....................................................................30
3-3-3- Les autres charges
....................................................................32
3-3-3-1- Amortissement des matériels
........................................33
3-3-3-2- Charges alimentaires et d'entretien
de la main d'oeuvre salariée .
... 35
3-3-3-3- Les coûts de transport et
autres charges ........................38
3-3-4- Situation du revenu brut
........................................................ 41
3-3-5- De l'effectivité de la
rentabilité ............................................ .41
3-4- Impacts socio-économiques de la
production du coton graine ........49
3-4-1- Au niveau individuel
...............................................................49
3-4-2- Au niveau de la communauté
..................................................51
3-4-3- Impact sur
l'environnement..................................................52
3-5- Problèmes et difficultés
rencontrés par les producteurs....................52
3-6- Suggestions
......................................................................................53
Conclusion.........................................................................................................56
Bibliographie
Annexes
Table des matières
|