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Echanges commerciaux entre la Côte d'Ivoire et la CEDEAO de 1996 à 2003, quelles stratégies pour améliorer la balance commerciale ?( Télécharger le fichier original )par Akpo Germain YAO Université de BOUAKE - DESS en Gestion et Management des PME/PMI 2003 |
Les informations recueillies auprès de ces auteurs ont permis d'orienter nos recherches. Elles ont été complétées par la documentation.
2-DOCUMENTATION La documentation nous a permis de faire l'état des travaux antérieurs qui ont porté sur les échanges commerciaux entre la Cote D'Ivoire et la CEDEAO. Nous avons pris connaissance des textes qui régissent les échanges commerciaux entre la Côte d'ivoire et la CEDEAO. Il s'agit du protocole et règlement renfermant 93 articles, publié par le secrétariat exécutif de la CEDEAO2(*).
Ensuite, nous avons pris connaissance de divers articles sur les échanges commerciaux entre la côte d'Ivoire et la CEDEAO disponibles au Centre d'Information et de Documentation du Ministère de l'Economie et des Finances situé au 17ème étage de l'immeuble SCIAM au Plateau. Ce document nous a permis de connaître l'historique des échanges entre la Côte d'Ivoire et la CEDEAO. En son article 35 à la page 11, il est fait cas de la libéralisation des échanges qui a débuté le premier Janvier 1990, ce qui a donné une nouvelle impulsion aux efforts visant la redynamisation et le renforcement de la coopération commerciale dans la région de l'Afrique de l'Ouest.
3- QUESTIONNAIRE ET GUIDE D'ENTRETIEN Le thème soumis à notre étude ne nous permet pas d'élaborer un questionnaire en vue d'interroger la population. Par conséquent, nous avons élaboré un guide d'entretien en vue d'interroger un seul type d'acteur : Les responsables de la direction du commerce extérieur du Ministère du Commerce.
3-1- Guide d'entretien3(*)
Un guide d'entretien sera adresser aux responsables de la direction du commerce extérieur du Ministère du commerce. Le contenu du guide d'entretien s'articulera autour des thèmes ci-dessous : - Les stratégies mises en place au plan international jusqu'à ce jour, - Les problèmes ayant freiné la bonne marche de ces stratégies, - Les différentes actions menées pour palier ces problèmes. Le choix de ces responsables se justifie par le fait qu'ils sont les premiers responsables de la politique du commerce extérieur en Côte d'Ivoire.
4- METHODE D'ANALYSE DE L'ETUDE
Les entretiens feront l'objet d'analyse thématique. Cette analyse est faite avec la prise en compte des thèmes autour desquels sont articulées les questions. C'est une approche globale des entretiens en vue d'en dégager des constantes. Une analyse formelle qui a porté sur les formes de discours de nos interlocuteurs nous a permis d'approfondir cette approche.
5- PROGRESSION DE L'EXPOSE
La suite de notre recherche s'articulera autour de deux grandes parties essentielles : La première partie : consiste d'abord à donner l'état des échanges que la Côte d'Ivoire entretient avec la Cedeao de 1996 à 2003. La deuxième partie : consiste ensuite à faire un diagnostic des stratégies antérieurement mises en place, et donne les enseignements de l'étude de la stratégie de la direction du commerce extérieur en tirant les leçons adéquates pour formuler des propositions et des perspectives.
Il est à noter que notre travail est essentiellement bâti sur un ensemble d'informations collectées au niveau du centre de documentation du Ministère de l'économie et des finances, au Cires et au Ministère du commerce.
Notre étude s'inscrit dans un cadre global sur : L'évolution des échanges commerciaux entre la Côte d'Ivoire et la Cedeao.
Notre objectif est de contribuer à l'enrichissement des connaissances déjà émises sur ce thème.
Cette étude ne s'est pas faite sans difficultés.
6-DIFFICULTES RENCONTREES ET LIMITES DE LA RECHERCHE 6-1-Difficultés rencontrées
Au cours de l'étude, nous avons rencontré plusieurs difficultés. Celles-ci sont de deux ordres : Au plan académique et au plan financier. 6-1-1- Au plan académique
L'obtention des lettres de demande de stage que nous avons adressées aux différentes structures n'a pas été chose aisée. Il nous a fallu attendre plusieurs semaines avant de pouvoir les obtenir. Après, nous nous sommes adressés à plusieurs structures pour les stages. Certaines de ces structures nous ont tout simplement dit qu'elles ne peuvent pas prendre de stagiaires du fait de la situation sociopolitique qui prévaut dans notre pays. Seul, le Ministère du Commerce nous a donné une réponse favorable. Après les difficultés académiques, faisons cas maintenant des difficultés financières. 6-1-2- Au plan financier La recherche de fonds pour la réalisation de cette étude n'a pas été facile. En effet, nous étions confrontés au cours de celle-ci à d'énormes problèmes financiers. Ces problèmes se sont posés avec acuité lors de la saisie du document et les photocopies qui s'en sont suivies. Cette situation nous a amené par moment à interrompre le déroulement de ce travail. Mais nous pensons que ces difficultés ont eu un impact négligeable sur les résultats de cette étude.
7- LES LIMITES DE L'ETUDE Notre étude sur l'évolution des échanges commerciaux entre la CÔTE D'IVOIRE et la CEDEAO est partielle dans la mesure où elle ne prend en compte que des informations recueillies dans les bibliothèques, ainsi qu'auprès des responsables de la direction du commerce extérieur du Ministère du Commerce, avec toutes les difficultés qui l'entourent.
C'est pourquoi nous pensons que d'autres efforts seraient possibles grâce à d'autres moyens matériels, financiers et humains pour enrichir le thème.
ETAT DES ECHANGES ENTRE LA COTE D'IVOIRE ET LA CEDEAO DE 1996 à 2003 L'avènement de la globalisation des marchés ainsi que la volonté manifeste de la Cote d'Ivoire d'accéder au rang de nations développées l'ont amenée à adopter une nouvelle politique de commerce extérieur que nous présentons à travers son cadre macroéconomique de la façon suivante : - Le cadre institutionnel ; - La structure de ses exportations ; - La structure de ses importations. CHAPITRE I : L'ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ET LE CADRE INSTITUTIONNEL
A - L'ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL La Cote d'Ivoire dans le but de faire face aux nouvelles donnes de l'économie internationale, a procédé à une libéralisation de son commerce extérieur. Cette dernière, qui se traduit par une série d'engagements sur le plan international (OMC) et dans le cadre sous régional (CEDEAO, UEMOA), fait de ces institutions les organes régisseurs de son commerce extérieur. L'intégration sous régionale : La CEDEAO La Cote d'Ivoire a mis en place un programme de libéralisation des échanges commerciaux prévoyant la libre circulation des produits du cru (produits du règne animal, végétal minéral n'ayant subi aucune transformation à caractère industriel.) et de l'artisanat ainsi que la libéralisation des échanges de produits industriels grâce à une réduction progressive des barrières tarifaires. Bien qu'entré en vigueur le 1er Janvier 1990, ce programme n'est pas encore appliqué par tous les pays membres de la CEDEAO. A cette fin, elle a comme l'UEMOA, institué une taxe appelée prélèvement communautaire CEDEAO (PCC) sur tous les produits importés dont le taux est de 0.5%.
B - LE CADRE INSTITUTIONNEL 1- LES DIFFERENTS MINISTERES 1-1 -LE MINISTERE DU COMMERCE La gestion et la promotion des exportations sont assurées par le ministère du commerce, précisément par la direction du commerce extérieur. Cette direction a pour objectif : § La définition et la mise en oeuvre de la politique du gouvernement en matière d'échanges extérieurs ; § La régulation des échanges commerciaux avec l'extérieur ; § La mise en oeuvre des mesures visant des conventions, des accords et instruments commerciaux bilatéraux et multilatéraux (OMC, CNUCED, UEMOA) dont la Cote d'Ivoire est partie prenante. En collaboration avec l'Association pour la Promotion des Exportations de Cote d'Ivoire( APEX-CI), la direction du commerce extérieur coordonne la participation de la Cote d'Ivoire aux manifestations commerciales organisées en Afrique et dans le monde. Ex : La foire de DAKAR en 2000 ; la foire de la CEDEAO qui a lieu chaque 4 ans ; expo 2000 en Allemagne. 1-2- LE MINISTERE DE L'INDUSTRIE ET DU DEVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVE La transformation des produits étant l'une des étapes du processus d'exportation, la Cote d'Ivoire a confié la promotion de ce secteur au Ministère de l'Industrie et du développement du secteur privé. Avec l'assistance technique de l'Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), le Ministère de l'Industrie et du développement du secteur privé se charge du renforcement de la base industrielle en favorisant l'implantation de groupes internationaux et le soutien de la recherche développement.
1-2- LE MINISTERE D'ETAT, MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES Ce Ministère assure notamment la gestion de l'administration des douanes avec les recettes et la surveillance douanière qui inspecte les produits aux frontières du pays et organise leur expédition. En outre des directions couvrent le budget, la monnaie et le crédit, la prévision et la statistique. 2- LES STRUCTURES D'APPUI 2-1-L'APEX-CI L'Association pour la Promotion des Exportations de Cote d'Ivoire est une agence mixte créée par l'Etat de Cote d'Ivoire et la Banque Mondiale en remplacement du Centre de Commerce International d'Abidjan (CCIA) qui ne répondait plus aux attentes des opérateurs économiques. Elle a démarré ses activités en 1999 et a pour principale mission la redynamisation des exportations ivoiriennes. Pour ce faire, elle s'est fixée pour objectifs spécifiques : § La réduction de la dépendance des exportations ivoiriennes vis-à-vis des produits traditionnels (café, cacao) ; § L'accroissement du taux des produits à forte valeur ajoutée ; § La diversification des exportations.
COTE D'IVOIRE (CCI-CI)
Restructurée en 1992, la CCI-CI est une structure publique. Elle a pour vocation de faciliter l'exercice de toute activité commerciale et industrielle en Cote d'Ivoire. Elle dispose de neuf (9) délégations régionales et sert de véritable plate-forme de dialogue entre les opérateurs économiques des secteurs du commerce, de l'industrie et des services. Elle contribue à travers les actions ci-après au développement du commerce extérieur. § L'organisation de séminaires, de colloques ou de rencontres assimilées qui ont pour objectifs : - soit d'accroître le potentiel de connaissances des hommes d'affaires ivoiriens en matière de commerce international et de nouvelles technologies, - soit de servir de cadre d'échanges entre les hommes d'affaires ivoiriens et ceux d'autres horizons, Exemple : le colloque sur le commerce électronique en Septembre 2000 ;
Exemple: le voyage d'hommes d'affaires ivoiriens organisé par la CCI-CI au Mali en Juin 2001 ;
- l'environnement des affaires sur le plan régional et international - les produits et les marchés porteurs ; - la gamme des produits échangés entre la Côte d'Ivoire et l'UEMOA. En outre, elle dispose d'un laboratoire de langues afin de permettre aux exportateurs de maîtriser l'anglais pour mieux négocier leurs contrats à l'étranger. 2.3. Le Centre de Promotion des Investissements de Côte d'Ivoire (CEPICI) Il importe ici de préciser que le Centre de Promotion des Investissements de Côte d'Ivoire (CEPICI) n'anime pas directement le commerce extérieur ivoirien comme les structures sus-citées mais il agit en amont, en incitant les opérateurs économiques nationaux et internationaux à l'investissement par un code d'investissement attrayant et par l'ouverture d'un guichet unique. 2.4. La Promexa A l'instar de l'APEX-CI, la Promexa est une structure privée qui s'est assignée pour mission de promouvoir les exportations de produits agricoles non traditionnels à savoir :
Elle est une association professionnelle créée en 1995 par les opérateurs privés des secteurs agricole et agro-industriel non traditionnels dont la production est destinée en priorité aux marchés étrangers. La Promexa met à la disposition de ses membres une gamme de services leur permettant d'exporter des produits de meilleure qualité vers de nombreux marchés. Ces services sont :
3. LE SECTEUR PRIVE Le point focal de toutes les structures précitées (administration et organismes d'appui) est bien entendu le secteur privé (entreprises industrielles et commerciales) qui demeure le moteur du développement. Ces entreprises, le plus souvent, sont regroupées en associations professionnelles, organisations patronales ou groupements d'entreprises. En Côte d'Ivoire, nous avons :
Chapitre II : LA STRUCTURE DES EXPORTATIONS VERS La CEDEAO La structure des exportations de la Côte d'Ivoire vers la Cedeao, à l'instar des pays en voie de développement, laisse entrevoir une grande proportion de produits primaires en l'occurrence le café et le cacao. Cela s'explique par le fait que juste après son indépendance, la jeune Nation qu'était la Côte d'Ivoire ne disposait pas de facteurs de production (capitaux, hommes, informations, technologie,...) pour asseoir une industrie. Elle a donc basé son développement sur ses ressources naturelles que sont la terre et la forêt. C'est alors qu'elle a développé et intensifié les cultures des produits hérités de la colonisation, en l'occurrence le café, le cacao, le palmier à huile et l'hévéa. Cependant, depuis la dévaluation du Franc CFA le 14 janvier 1994, et pour participer au concert des nations, elle a mis en place une politique de :
Dans le cadre de notre étude, nous avons classé ces produits en cinq (5) groupes: · Agriculture, élevage, pêche; · Agriculture industrielle et d'exportation; · Le Bois, · Conserves et préparation alimentaires ; · Autres produits. 1- Agriculture, élevage, pêche Les produits de ce groupe (les céréales, les féculents, l'élevage et la chasse, la pêche et autres fruits) représentent jusqu'à nos jours près de 9% des exportations ivoiriennes en valeur et 5.81% des exportateurs en poids vers la CEDEAO. En effet, d'une valeur de 1416 millions de FCFA en 1996 ce groupe a connu une baisse considérable en 1997 passant 822 millions de FCFA, soit une baisse de 41% de sa valeur de 1996. Les années 1998 et 1999 ont été très favorables pour ce groupe de produits qui a connu une bonne progression, passant de 1801 millions en 1998 à 1909 millions en 1999. Après le coup d'Etat de décembre 1999, ce groupe a connu une chute, passant de 1409 millions en 2000 à 1168 millions en 2002. L'année 2003 a été catastrophique pour ce groupe de produits dont la valeur est passée de 1168 millions en 2002 à 419 millions en 2003, soit une baisse de près de 75% de sa valeur de 2002. Les effets de la guerre se ressentent au niveau de ce groupe. (Voir tableau 1 et graphique 1 ci-après.)
Tableau 1 : Evolution des exportations des produits du groupe Agriculture Elevage, pêche vers la Cedeao en millions de FCFA.
Source : Statistiques douanières-DGD Union économique/ CEDEAO
2- Agriculture Industrielle et d'Exportation Ce groupe est composé de douze produits qui sont : Le café vert, le cacao fève, la cola, l'ananas frais ,la banane, le coton en masse, les oléagineux, le caoutchouc, le sucre, tabac, et autres. Il représente en moyenne 8.6% des exportations en direction de la CEDEAO. Dans l'ensemble, ce groupe a connu une bonne progression de 1996 à 2003, passant ainsi de 3542 millions de FCFA en 1996 à 35515 millions de FCFA en 2003. Ce groupe n'a donc pas ressenti les effets néfastes de la crise que connaît la Côte d'Ivoire depuis le coup d'Etat de décembre 1999. (Voir tableau 2 et graphique 2 ci-après.) Tableau 2 : Evolution des exportations des produits du groupe Agriculture Industrielle d'exportation vers la Cedeao en millions de FCFA.
Source : Statistiques douanières-DGD Union économique/ CEDEAO 3- Le Bois Ce groupe est essentiellement composé de bois en grumes et de bois transformé. Il a connu une bonne évolution de 1996 à 2000, année pendant laquelle sa valeur a atteint son summum qui est de 56809 millions de FCFA, avant de décroître jusqu'en 2002, atteignant une valeur de 13961 millions de FCFA. Aussi depuis 1998, le bois en grumes n'a plus été exporté vers le CEDEAO ; seule le bois transformé a connu une exportation jusqu'en 2002. L'année 2003 a été très catastrophique pour ce groupe de produits. En effet, il n'y a eu aucune exportation de bois pendant cette année-là en direction de la CEDEAO. (Voir tableau 3 et graphique 3 ci-après.) Tableau 3 : Evolution des exportations du Bois vers la Cedeao en millions de FCFA.
Source : Statistiques douanières-DGD Union économique/ CEDEAO 4- Conserves et Préparation Alimentaires Ce groupe est composé de neuf produits qui sont : Le cacao transformé, le café transformé, conserves de thon, conserves d'ananas, jus d'ananas, poisson fumé, huile de palme, huile de palmiste, et autres conserves et préparations. Les exportations de ce groupe représentent en moyenne 10,50% des exportations en direction de la CEDEAO. Dans l'ensemble, ce groupe de produits est en bonne santé. Il a connu une progression de 1996 à 2003, passant de 25495 millions de FCFA en 1996 à 43159 millions de FCFA en 2003. (Voir tableau 4 et graphique 4 ci-après).
Tableau 4 : Evolution des exportations des produits du groupe Conserves et Préparation Alimentaires vers la Cedeao
Source : Statistiques douanières-DGD Union économique/ CEDEAO 5- Autres Produits Ce groupe est composé de : engrais, huiles essentielles, produits chimiques divers, plastiques, produits pétroliers, ciment, papiers et cartons, et divers. Il constitue le plus dynamique a l'export car représente en moyenne 80% en valeurs du total des exportations en direction de la CEDEAO. Le développement de ces produits est le reflet de la priorité stratégique que le gouvernement accorde à la transformation locale de la plupart des matières premières exportées actuellement à l'état brut. Ce groupe a connu une bonne évolution de 1996 à 2002, passant de 377030 millions de FCFA en 1996 à 769285 millions de FCFA en 2002. Depuis 2003, il connaît une baisse passant à 333073 millions de FCFA en 2003 et 272611 millions de FCFA en 2004 (Voir tableau 5 et graphique 5 ci-après) Tableau 5 : Evolution des exportations des Autres Produits vers la Cedeao
Source : Statistiques douanières-DGD Union économique/ CEDEAO
Dans l'ensemble les exportations de la Côte d'Ivoire vers la Cedeao ont connu une nette progression, passant de 417,887 milliards de FCFA en 1996 à 854,205 milliards de FCFA en 2002 ; avant de chuter considérablement en 2003 et 2004, passant à 352,760 milliards de FCFA. Dans le cadre de ses échanges avec son partenaire la CEDEAO, la Côte d'Ivoire effectue aussi des importations. CHAPITRE III: LA STRUCTURE DES IMPORTATIONS DE LA CÔTE D'IVOIRE EN PROVENANCE DE LA CEDEAO
Les importations que la Côte d'Ivoire effectue en provenance de la CEDEAO sont composées de quatre groupes de produits : · Produits alimentaires, · Autres biens de consommations, · Biens intermédiaires et enfin, · Biens d'équipement. 1- Produits alimentaires Ce groupe est composé de onze produits que sont : produits laitiers ; fruits et légumes frais ; viande,poissons en conserves ; poissons ; riz semi-blanchi ; blé tendre ; autres céréales ; sucre ; boissons ; tabac et enfin autres produits alimentaires. Il représente en moyenne 12% du total des importations en provenance de la CEDEAO. Dans l'ensemble, l'importation des produits alimentaires a évolué de façon croissante, passant de 20819 millions de FCFA en 1996 à 41398 millions de FCFA en 2003. En isolant les produits de ce groupe, l'on constate que seuls deux produits de ce groupe sont beaucoup importés : les poissons et les autres produits alimentaires. (Voir tableau 6 et graphique 6 ci-après) Tableau 6 : Evolution des importations de Produits Alimentaires en provenance de la Cedeao
Source : Statistiques douanières-DGD Union économique/ CEDEAO 2- Autres biens de consommation Ce groupe est composé de huit produits que sont : vêtements ; produits pharmaceutiques ; librairie ; plastiques ; caoutchouc ; automobiles ;effets personnels ; autres biens de consommation. Il représente en moyenne 2.3% du total des importations en provenance de la CEDEAO ; et progresse lentement, passant de 3778 millions de FCFA en 1996 à 8124 millions de FCFA en 2003. (Voir tableau 7 et graphique 7 ci-après). Tableau 7 : Evolution des importations de Autres biens de consommation en provenance de la Cedeao
Source : Statistiques douanières-DGD Union économique/ CEDEAO
3- Biens intermédiaires
Ce groupe est composé de treize produits que sont : pétrole brut ; produits pétroliers ; produits chimiques ; coton ; autres fibres textiles ; fer,fonte,acier et ouvrages ; produits métalliques ; céramique,verre,pierre ; engrais ; clinker ; autres matériaux De construction ; papiers et cartons ; et enfin autres biens intermédiaires. Il représente en moyenne 85.35% du total des importations en provenance de la CEDEAO. Le pétrole brut et les produits pétroliers ont une part très importante dans l'ensemble des importations des biens intermédiaires. (Voir tableau 8 et graphique 8 ci-après). Tableau 8 : Evolution des importations de Biens intermédiaires en provenance de la Cedeao
Source : Statistiques douanières-DGD Union économique/ CEDEAO
4- Biens d'équipement
Ce groupe, composé de six produits : machines ; matériel électrique ; matériel de transport routier ; autre matériel de transport ; instruments de précision ; et enfin autres biens d'équipement, a connu une importation sensiblement en dent de scie de 1996 à 2003, avec des valeurs peu élevées, passant ainsi de 562 millions de FCFA en 1996 à 391 millions de FCFA en 2003. (Voir tableau 9 et graphique 9 ci-après). Tableau 9 : Evolution des importations de Biens d'équipement en provenance de la Cedeao
Source : Statistiques douanières-DGD Union économique/ CEDEAO CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE La présentation des échanges commerciaux entre la Côte d'Ivoire et la CEDEAO nous montre que les exportations sont de loin supérieures aux importations. Ce qui nous donne une nette idée de la balance commerciale qui est excédentaire. Mais cet excédent peut être amélioré dans la mesure où un certain nombre de produits occupant une part très importante dans le volume des exportations d'une part, et d'autre part dans le volume des importations influencent négativement cette balance. La balance commerciale étant la confrontation de ces deux entités, nous allons faire un diagnostic des stratégies antérieurement mises en place par la direction du commerce extérieur, puis en tirer les leçons pour la formulation de nouvelles perspectives en vue d'améliorer davantage l'excédent de la balance commerciale de la Côte d'Ivoire.
DIAGNOSTIC DES STRATEGIES PASSEES
CRITIQUES ET SUGGESTIONS
La balance commerciale de la Côte d'Ivoire est excédentaire dans le cadre de ses échanges commerciaux avec la cedeao. Cependant, cet excédent peut être amélioré dans la mesure où l'état des lieux nous a permis d'identifier un certain nombre de produits qui ont une influence négative sur la balance commerciale de la Côte d'Ivoire. Nous feront dans un premier temps le diagnostic des stratégies commerciales antérieures tant au niveau des exportations que des importations et dans un deuxième temps, nous tirerons des leçons en vue de formuler des propositions adéquates pour une amélioration de notre balance commerciale. CHAPITRE I : DIAGNOSTIC DES STRATÉGIES ANTÉRIEURES * 2 Publication du secrétariat exécutif de la cedeao, 1997, schéma de libéralisation des échanges de la cedeao .protocoles et règlement.
* 3 Voir les détails dans les annexes. |
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