CENTRE AFRICAIN D'ETUDES SUPERIEURES EN
GESTION
INSTITUT SUPERIEUR DE BANQUE, FINANCES ET
COMPTABILITE
DIPLOME D'ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES EN
AUDIT ET CONTROLE DE GESTION (DAC)
19ème
Promotion
MEMOIRE DE FIN D'ETUDES
THEME : EVALUATION DE LA MAÎTRISE DES
RISQUES LIES AU PROCESSUS D'ACHAT PAR APPEL D'OFFRES : CAS DE L'UNFPA AU
SENEGAL
Présenté par:
Mlle Ramata NIMAGA
Sous la direction de :
M. Abdou SAGNA
Expert comptable Commissaire aux comptes
Novembre 2008
DEDICACES
Dans la vie d'une personne, il y a des instants qui semblent
déterminer une part décisive de son destin. Les personnes
ci-après sont intervenues efficacement pendant ces instants.
Nos parents
Qui n'ont cessé de nous soutenir et encourager pendant
nos études.
Que Dieu vous accorde la chance de récolter le profit
de cet investissement!
Nos frères et soeurs, cousins et cousines
Qui ont mis les moyens nécessaires à notre
disposition pour l'atteinte de nos objectifs. Recevez ici toute notre
reconnaissance.
Que Dieu vous récompense!
Nos oncles et tantes
Qui nous ont toujours prodigué des conseils pour notre
réussite.
Recevez notre reconnaissance.
Ce mémoire est dédié à la
famille NIMAGA.
REMERCIEMENTS
Ce mémoire ne serait pas réalisé sans
l'aide incessante, la compréhension et le dévouement d'un certain
nombre de personnes qui, par leur disponibilité et leurs conseils, nous
ont apporté tout leur soutien. Nous les en remercions et nous nous
excusons de ne pouvoir toutes les citer.
Nous exprimons toute notre gratitude:
ü à la Coopération Française en
Guinée pour nous avoir donné les moyens financiers de mener
à bien cette formation;
ü au Ministère de l'Economie et des Finances (MEF)
de la République de Guinée qui n'a ménagé aucun
effort pour appuyer notre demande auprès de la Coopération
Française;
Tous nos remerciements à notre cher professeur et
Directeur de mémoire Monsieur Abdou SAGNA qui n'a jamais cessé de
nous apporter d'une part son aide tant morale que financière ainsi que
ses remarques pertinentes et des directives. Et, d'autre part, pour nous avoir
aidé à trouver un lieu de stage. Qu'il trouve ici le
témoignage de notre reconnaissance, gratitude, admiration et
remerciement.
A tout le corps professoral du CESAG, nous vous prions
d'accepter nos remerciements pour votre enseignement de qualité et votre
écoute.
Toute notre gratitude et notre reconnaissance à
Monsieur Moussa YAZI, Directeur de l'Institut Supérieur de
Comptabilité, de Banque et de Finance pour sa disponibilité
à répondre à toutes nos demandes durant ce cursus.
Tous nos remerciements au personnel de l'UNFPA au
Sénégal pour nous avoir reçu et facilité ce
travail.
A tous nos camarades de la 19ème promotion
du DESS audit et contrôle de gestion pour les échanges
d'idées et les encouragements.
Nous remercions Monsieur Mady BATHILY et toute la famille
BATHILY pour l'accueil qu'ils nous ont réservés.
A toute la communauté Guinéenne au CESAG, pour
son soutien fraternel.
SIGLES ET ABREVIATIONS
AFD: Agence Française de Développement
Ag: Assemblée générale
AO: Appel d'Offres
BM: Banque Mondiale
CA: Conseil d'Administration
CEE: Communauté Economique Européenne
CESAG : Centre Africain d'Etudes Supérieures en
Gestion
CFA: Communauté Financière Africaine
CI : Contrôle Interne
CIPD : Conférence Internationale sur la Population
et le Développement
COSO: Committee of Sponsoring Organizations of the Treadway
Commission
CRC: Comité de Revue des Contrats
FNUAP: Fonds des Nations Unies en matière de la
Population
GATT: General Agreement on Tariffs and Trade
IFACI : Institut Français de l'Audit et du
Contrôle Internes
MEF : Ministère de l'Economie et des Finances
NU : Nations Unies
OEC : Ordre des Experts Comptables de la France
OM: Operations Manager
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
ONG: Organisation Non Gouvernementale
ONU : Organisation des Nations Unies
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
PV : Procès Verbal
QCI : Questionnaire de Contrôle Interne
UE: Union Européenne
UNFPA: United Nations Fund for Population Activities
UNICEF: United Nations International Children's Emergency
Fund
VIH : Virus de l'Immunodéficience Humaine
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: phases et acteurs du processus
d'achat
19
Tableau 2: synthèse des étapes du
processus d'AO
23
Tableau 3: démarche d'évaluation de
la maîtrise des risques opérationnels
30
Tableau 4: risques opérationnels liés
au processus d'appel d'offres
36
Tableau 5: échelle de cotation de la
gravité du risque
39
Tableau 6: échelle d'évaluation de la
probabilité de réalisation du risque
39
Tableau 7: identification des dispositifs de
maîtrise des risques opérationnels liés au processus
d'AO
47
Tableau 8: échelle d'évaluation de
l'efficacité des contrôles
49
Tableau 9: répartition des ressources du
6è programme de l'UNFPA au Sénégal
(2007-2011)
64
Tableau 10: identification des dispositifs de
maîtrise et risques opérationnels liés à la
présélection des fournisseurs
73
Tableau 11: identification des dispositifs de
maîtrise et risques opérationnels liés à la
réalisation du dossier d'AO
74
Tableau 12: identification des dispositifs de
maîtrise et risques opérationnels liés à la
publication/ retrait du DAO
75
Tableau 13: identification des dispositifs de
maîtrise et risques opérationnels liés à la
réception et conservation des offres
76
Tableau 14: identification des dispositifs de
maîtrise et risques opérationnels liés à la
comparaison des offres et attribution du marché au fournisseur
77
Tableau 15 : résultat du test de
conformité des procédures de présélection des
fournisseurs
78
Tableau 16: résultat du test de
conformité des procédures de réalisation du dossier
d'appel d'offres
78
Tableau 17 : résultat du test de
conformité des procédures de publication et de retrait du DAO
79
Tableau 18: résultat du test de
conformité des procédures de réception et de conservation
des offres
79
Tableau 19 : résultat du test de
conformité des procédures de dépouillement des offres et
d'attribution du marché à un fournisseur
80
Tableau 20: résultat du test de permanence
des procédures de présélection des fournisseurs
81
Tableau 21 : résultat du test de
permanence des procédures de présélection des
fournisseurs
82
Tableau 22 : résultat du test de
permanence des procédures de publication et de retrait du DAO
82
Tableau 23: résultat du test de permanence
des procédures de réception et de conservation des offres
82
Tableau 24 : résultat du test de
permanence des procédures de dépouillement des offres et
d'attribution du marché à un fournisseur
83
Tableau 25: proposition d'échelle
d'évaluation de la probabilité de réalisation du
risque
85
Tableau 26: proposition d'échelle
d'évaluation de l'impact des risques opérationnels liés au
processus d'achat par appel d'offres
86
Tableau 27: évaluation de la
probabilité de survenance et de l'impact des risques
opérationnels
87
Tableau 28: proposition de critères
d'évaluation de l'adéquation du dispositif de maîtrise des
risques opérationnels
92
Tableau 29: proposition de critères
d'évaluation de l'efficacité du dispositif de maîtrise des
risques opérationnels
93
Tableau 30: proposition de critères
d'évaluation globale du dispositif de maîtrise des risques
opérationnels
93
Tableau 31: évaluation de
l'adéquation et de l'efficacité du dispositif de maîtrise
des risques opérationnels
94
Tableau 32: proposition de fiche standard
d'enregistrement des offres à la réception
104
LISTE DES FIGURES
Figure 1: la place du service achats dans
l'entreprise
13
Figure 2: exemple de matrice de criticité
des risques opérationnels
40
Figure 3: exemple d'analyse des lacunes dans le cas
d'une usine
49
Figure 4: modèle d'analyse de
l'évaluation de la maîtrise des risques
Erreur ! Signet non
défini.
Figure 5: poids des risques opérationnels
liés au processus d'appel d'offres
90
Figure 6: matrice d'évaluation des risques
opérationnels liés au processus d'appel d'offres
98
TABLE DES MATIERES
DEDICACES
i
REMERCIEMENTS
ii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iii
LISTE DES TABLEAUX
iv
LISTE DES FIGURES
vi
TABLE DES MATIERES
vii
INTRODUCTION GENERALE
1
PREMIERE PARTIE : CADRE
THEORIQUE
9
CHAPITRE I : LE PROCESSUS D'ACHAT
PAR APPEL D'OFFRES
12
1.1 Processus d'achat
13
1.1.1 Place du service achats et importance des
achats dans l'entreprise
13
1.1.1.1 La place du service achats dans
l'entreprise
13
1.1.1.2 Importance des achats dans l'entreprise
14
1.1.1.3 Ethique et missions de l'acheteur
14
1.1.2 Procédures d'achats et outils de
performance
15
1.1.2.1 Procédures d'appel d'offres
15
1.1.2.2 Outils d'évaluation des achats et
des acheteurs
16
1.1.2.2.1 Outils d'évaluation des achats
16
1.1.2.2.2 Outils d'évaluation de
l'acheteur
16
1.1.3 Etapes et acteurs du processus d'achat
17
1.1.3.1 Elaboration de la politique des achats
17
1.1.3.2 Phases et acteurs du processus d'achat
18
1.2 Présentation du processus
d'appel d'offres
20
1.2.1 Définitions et objectif de l'appel
d'offres
20
1.2.2 Typologie d'appel d'offres
21
1.2.2.1 Appel d'offres ouvert au meilleur prix
21
1.2.2.2 Appel d'offres ouvert au mieux disant
22
1.2.2.3 Appel d'offres restreint au meilleur
prix
22
1.2.2.4 Appel d'offres restreint au mieux
disant
22
1.2.2.5 Appel d'offres négocié avec
mise en concurrence
22
1.2.3 Etapes du processus d'appel d'offres
23
1.2.4 Les composants d'un appel d'offres
26
CHAPITRE II: EVALUATION DE LA
MAÎTRISE DES RISQUES OPERATIONNELS LIES AU PROCESSUS D'APPEL D'OFFRES
27
2.1 Motivations et démarche
générale de l'évaluation de la maîtrise des risques
opérationnels
28
2.1.1 Motivations et facteurs clés de
succès de l'évaluation de la maîtrise des risques
opérationnels
28
2.1.2 Démarche d'évaluation de la
maîtrise des risques opérationnels
30
2.2 Risques opérationnels
liés au processus d'achat par appel d'offres
31
2.2.1 Notion de risque
31
2.2.2 Risques opérationnels liés au
processus d'appel d'offres
35
2.2.2.1 Définition du risque
opérationnel spécifique au processus d'AO
35
2.2.2.2 Identification des risques
opérationnels spécifiques au processus d'appel d'offres
35
2.2.2.3 Analyse des risques
opérationnels
37
2.2.2.4 Evaluation et hiérarchisation des
risques opérationnels
38
2.2.2.4.1 Evaluation des risques
opérationnels
38
2.2.2.4.2 Hiérarchisation des risques
opérationnels
40
2.3 Dispositifs de maîtrise des
risques opérationnels liés au processus d'AO
41
2.3.1 Définition et objectifs de
contrôle interne du processus d'AO
41
2.3.1.1 Définition du contrôle
interne
41
2.3.1.2 Objectifs du contrôle interne du
processus d'appel d'offres
42
2.3.2 Dispositifs de contrôle interne du
processus d'appel d'offres
43
2.3.2.1 Objectifs
43
2.3.2.2 Moyens mis en oeuvre pendant le processus
d'appel d'offres
44
2.3.2.3 Systèmes d'information et de
pilotage
44
2.3.2.4 Organisation du processus d'appel
d'offres
45
2.3.2.5 Méthodes et procédures
d'appel d'offres
45
2.3.2.6 Supervision
46
2.3.3 Dispositifs de contrôle interne
spécifiques au processus d'appel d'offres
46
2.4 Evaluation de la maîtrise des
risques opérationnels liés au processus d'AO
48
CHAPITRE III: MODELE D'ANALYSE ET DE
COLLECTE DES DONNEES
52
3.1 Modèle d'analyse
52
3.2 Outils de collecte et d'analyse des
données
54
3.2.1 Narration
54
3.2.2 Interview (guide d'entretien)
54
3.2.3 Analyse documentaire
55
3.2.4 Questionnaire de contrôle interne
55
3.2.5 Organigramme fonctionnel
55
3.2.7 Grille d'analyse des tâches
55
3.2.8 Tableau d'identification des risques
56
DEUXIEME PARTIE: MISE EN OEUVRE DE
L'EVALUATION DE LA MAÎTRISE DES RISQUES LIES AU PROCESSUS D'ACHAT PAR
APPEL D'OFFRES DE L'UNFPA AU SENEGAL
57
CHAPITRE IV: PRESENTATION DE L'UNFPA AU
SENEGAL ET DESCRIPTION DE SON DISPOSITIF DE MAÎTRISE DES RISQUES LIES AU
PROCESSUS D'AO
59
4.1 Présentation
générale de l'UNFPA
59
4.1.1 Définition, objectifs et missions de
l'UNFPA
59
4.1.1.1 Définition et missions de
l'UNFPA
60
4.1.1.2 Objectifs de l'UNFPA
61
4.1.2 Organisation générale de
l'UNFPA
62
4.1.2.1 Organisation de l'UNFPA à
l'échelle internationale
62
4.1.2.2 Organisation de l'UNFPA au
Sénégal
63
4.2 Description des dispositifs de
maîtrise des risques liés au processus d'appel d'offres de l'UNFPA
au Sénégal
64
4.2.1 Généralités sur les
achats de l'UNFPA au Sénégal
65
4.2.2 Description des procédures d'achat par
appel d'offres de l'UNFPA au Sénégal
67
4.2.2.1 Procédures de pré
qualification ou présélection des fournisseurs
68
4.2.2.2 Procédures de préparation ou
réalisation du DAO
68
4.2.2.3 Procédures de publication et de
retrait du dossier d'appel d'offres
69
4.2.2.4 Procédures de réception des
offres
69
4.2.2.5 Procédures de comparaison des offres
et d'attribution du marché au fournisseur
70
4.2.3 Identification des dispositifs de
maîtrise et risques liés au processus d'AO de l'UNFPA au
Sénégal
71
4.2.3.1 Identification des dispositifs de
maîtrise et risques opérationnels liés à la
présélection des fournisseurs
73
4.2.3.2 Identification des dispositifs de
maîtrise et risques opérationnels liés à la
réalisation du dossier d'AO
74
4.2.3.3 Identification des dispositifs de
maîtrise et risques opérationnels liés à la
publication/ retrait du DAO
75
4.2.3.4 Identification des dispositifs de
maîtrise et risques opérationnels liés à la
réception et conservation des offres
76
4.2.3.5 Identification des dispositifs de
maîtrise et risques opérationnels liés à la
comparaison des offres et attribution du marché au fournisseur
76
4.2.4 Tests de conformité et de
permanence
77
4.2.4.1 Test de conformité
78
4.2.4.2 Test de permanence
80
CHAPITRE V: EVALUATION DE LA
MAÎTRISE DES RISQUES LIES AU PROCESSUS D'ACHAT PAR APPEL D'OFFRES DE
L'UNFPA AU SENEGAL
84
5.1 Evaluation des risques
opérationnels liés au processus d'AO de l'UNFPA au
Sénégal
85
5.1.1 Evaluation de la probabilité de
réalisation des risques opérationnels
85
5.1.2 Evaluation de l'impact des risques
opérationnels
86
5.2 Evaluation de la maîtrise des
risques opérationnels liés au processus d'AO de l'UNFPA au
Sénégal
91
5.2.1 Evaluation de l'adéquation de la
maîtrise des risques opérationnels liés au processus d'AO
de l'UNFPA au Sénégal
91
5.2.2 Evaluation de l'efficacité du
dispositif de maîtrise des risques opérationnels liés au
processus d'AO de l'UNFPA au Sénégal
92
5.2.3 Evaluation globale de la qualité du
dispositif de maîtrise des risques
93
5.2.4 Analyse des résultats de
l'évaluation de la maîtrise des risques opérationnels
liés au processus d'AO de l'UNFPA
99
5.3 Recommandations
100
5.3.1 Recommandations relatives à la
supervision des tâches et au manuel de procédures
100
5.3.2 Recommandations relatives à la
maîtrise des risques opérationnels importants du processus achats
par appel d'offres
101
5.3.2.1 Recommandations relatives à la
présélection des fournisseurs
102
5.3.2.2 Recommandations relatives à la
réalisation du DAO
102
5.3.2.3 Recommandations relatives à la
publication et au retrait du DAO
103
5.3.2.4 Recommandations relatives à la
réception et conservation des offres
103
5.3.2.5 Recommandations relatives à la
comparaison des offres
104
CONCLUSION GENERALE
106
BIBLIOGRAPHIE
108
ANNEXES
113
INTRODUCTION GENERALE
Les scandales financiers (plus récemment la
Société Générale en France), les faillites
retentissantes de certaines sociétés phares comme ENRON aux USA
et VIVENDI en France, l'instabilité de l'environnement, la
démultiplication des facteurs de risques ont fait de ceux-ci une
préoccupation déterminante pour les acteurs des entreprises et
organisations. Cette situation faite, que de nos jours, le risque est devenu
l'une des variables principales de la réflexion stratégique et
organisationnelle des dirigeants des entreprises et organisations.
Face à cette perpétuelle menace, les dirigeants
ont besoin de prévenir, d'identifier, d'évaluer et de piloter
l'ensemble des risques opérationnels liés à la nature des
activités de l'entreprise de manière globale et
systématique.
Pour répondre à ce besoin, la mise en place des
dispositifs performants de gestion des risques opérationnels devient
indispensable. Dans cette perspective de recherche d'outils et de moyens
efficaces, et pour atteindre leurs objectifs que les entreprises et
organisations mettent en place des dispositifs de contrôle interne (CI)
pour prévenir, identifier, évaluer, superviser les risques
opérationnels susceptibles d'affecter leurs activités afin de les
atténuer. L'évaluation de ces dispositifs est assurée par
les auditeurs.
A cet environnement
imprévisible et très évolutif, le processus d'achat,
autrefois relégué au second plan est en train de devenir, petit
à petit, un processus stratégique dans la prise de
décision au sein de l'entreprise. Selon Bouvier (1990:25), «la
fonction achats est chargée de répondre aux demandes qui lui
parviennent et donc théoriquement est responsable de tous les contacts
extérieurs impliquant une dépense de l'entreprise en vue
d'obtenir des biens ou des services ». Un processus qui lie
l'environnement extérieur à celui interne à
l'organisation.
L'augmentation du volume des achats dans le patrimoine de
l'entreprise, l'intérêt de régulièrement diversifier
les sources d'approvisionnements dans le monde, le souci de répondre aux
exigences des utilisateurs des biens et services, ainsi que l'évolution
de la technologie ont fait des achats une activité d'une importance
capitale.
Le processus d'achat part de la définition de la
politique générale des achats au paiement de la facture en
passant par l'enregistrement comptable. Pour l'entreprise, il est devenu un
instrument essentiel dans la conquête des marchés, notamment par
la stratégie de domination par les coûts. Une telle
stratégie amène l'entreprise à être plus
compétitive que ses concurrents sur le marché, et à se
positionner en tant que leader.
En général, dans les entreprises et organismes
africains, le processus d'achat manque d'organisation et d'une bonne politique
d'acquisition de biens et/ ou de services. Les achats sont souvent
effectués par les services demandeurs eux-mêmes, ce qui expose ce
processus aux détournements de fonds. Aussi, le processus d'achat peut
être source de corruption et de malversations, devenir complexe et
risqué lorsqu'il implique la mise en concurrence des fournisseurs. La
mise en concurrence des fournisseurs intervient à partir d'un seuil
fixé par l'entreprise ou organisme, au-delà duquel tout achat se
fait par un appel d'offres (AO).
En outre, les directives et procédures d'achats
diffèrent d'une entité à une autre. Ainsi, elles sont
édictées soit par l'Etat ou les entreprises publiques d'une part,
soient par les bailleurs de fonds et les autres structures d'autre part. Il
n'existe à ce jour aucune procédure commune. Dans les entreprises
et structures Africaines (et ailleurs) où des directives et
procédures d'achats existent, il n'est pas rare de constater que ces
achats sont parfois l'objet et l'occasion de détournements de fonds
commis par des chefs d'entreprises, des coordonnateurs de projets et parfois de
dirigeants politiques (par exemple en contrepartie des montants versés
par les fournisseurs). Dès lors, les seules normes et
références qui vaillent sont les directives données par
tous les acteurs corrompus impliqués dans la chaîne du processus
d'achat.
En conséquence, les critères de sélection
du fournisseur sont contournés et celui-ci est souvent mis en situation
favorable de monopole entraînant de fait une augmentation des charges et
une diminution de la rentabilité de l'entreprise. Des risques
résiduels s'accumulent et à long terme, peuvent entraîner
la faillite de ces entreprises et autres structures et augmenter le niveau du
chômage.
Par ailleurs, l'UNFPA est un organisme de développement
international qui oeuvre en faveur du droit à la santé et de
l'égalité des chances pour chaque femme, homme et enfant. Dans le
cadre de ses opérations d'achats, l'UNFPA promeut et encourage la
concurrence et la diversification de ses sources d'approvisionnement dans les
pays bénéficiaires de ses programmes d'assistance, ainsi que la
mise en oeuvre des procédures d'achats par appel d'offres transparentes.
La diversification des sources d'approvisionnement parfois dans des pays
différents est source de risques variés :
économiques, politiques, culturels, environnementaux et sociaux qui
peuvent influencer le processus d'achat par appel d'offres.
Ainsi, réduire les marchés de gré
à gré ou d'urgence, respecter le principe d'une mise en
concurrence des fournisseurs transparente et efficiente dans un environnement
multidimensionnel et très complexe, prévenir et éviter les
risques des pays des fournisseurs; sont des problèmes auxquels l'UNFPA
est confronté.
A ces problèmes ci-dessus soulevés, et aux
différents risques qu'ils génèrent, l'UNFPA ne peut
manquer d'apporter des solutions qui lui assureront transparence,
efficacité, efficience et économie dans ses opérations
d'achats.
Il ressort que ces problèmes peuvent trouver leur
origine par:
ü la publicité du dossier d'AO dans des journaux
non agrées et non renommés, le recours à une
procédure d'urgence ou de gré à gré,
ü l'objet du marché ou variantes non
précisés, le fractionnement de l'objet au dessous des seuils
d'AO, l'application de critères non formalisés mais connus de
l'un des fournisseurs,
ü l'absence de motivation de l'acheteur pour choisir ou
rejeter un fournisseur,
ü la modification des offres par un fournisseur
après avoir pris connaissance de celles de la concurrence, etc. (Pons,
2007:65),
En outre, la culture du pays du fournisseur peut aussi
accroitre la probabilité de réalisation de ces problèmes
ainsi que les risques liés. Un fournisseur peut avoir une domiciliation
bancaire et ne pas avoir un siège social et par conséquent vivre
de la sous-traitance.
De nos jours, l'UNFPA au Sénégal est
confronté aux problèmes cités ainsi qu'aux risques
opérationnels qu'ils entrainent. Ces risques sont d'origines externe et
interne, et sont liés à chaque étape du processus d'achat
par appel d'offres. Les risques d'origine externe peuvent provoquer les risques
d'origine interne si aucune prospection n'est faite pour les détecter et
s'ils ne sont pas pris en compte par le management.
Les risques de l'UNFPA au Sénégal peuvent
être rencontrés quotidiennement dans ses activités, leur
mauvaise ou non identification entraine leur non maîtrise. Ils ont pour
conséquence la création de charges supplémentaires,
d'achat de biens non-conformes à la demande d'une part, la mauvaise
réputation de l'UNFPA, la remise en cause des structures
bénéficiaires des services de l'UNFPA au Sénégal et
la non-atteinte de l'objectif de ce dernier d'assurer le développement
durable1(*) d'autre part.
Dans le souci d'atteindre cet objectif, l'UNFPA met en place des politiques et
procédures pour tenter de les maîtriser.
La maîtrise ou la gestion des risques
opérationnels est un processus de limitation et d'anticipation des
risques que les organisations intègrent aujourd'hui dans leur gestion
opérationnelle et stratégique. `'Bien acheter'', tout au plus
`'acheter le moins techniquement disant'' amène l'UNFPA à
disposer de tous les outils nécessaires pour mieux maîtriser les
risques opérationnels liés à son processus d'achat par
appel d'offres. Pour réduire au maximum la réalisation de tels
risques, l'UNFPA a ainsi édicté un guide de principes et un
manuel de politiques et procédures d'achats destinés aux
différents protagonistes du processus d'achat. Et il y veuille aussi,
à travers son service d'audit interne au strict respect de ce manuel de
politiques et procédures d'achats.
Au regard de ces causes et conséquences qu'elles
entrainent, et en vue d'assurer la pérennité de l'organisation,
les décideurs tentent d'explorer plusieurs alternatives en vue d'une
gestion efficace et efficiente des risques opérationnels. Ainsi, ces
alternatives seraient de:
ü designer un responsable ou une équipe
chargée de la gestion des risques ayant la formation en audit par
l'approche par les risques,
ü mettre en place un service d'audit interne,
ü faire la synthèse des meilleures pratiques
actuelles en matière de maîtrise des risques et répondant
aux préoccupations des dirigeants ou faire le benchmarking,
ü cartographier les risques opérationnels
liés au sous processus d'AO,
ü développer la culture de bonnes pratiques dans
l'entreprise en responsabilisant les opérationnels à surveiller
les risques et à remonter les informations à la
hiérarchie,
ü évaluer quotidiennement l'efficacité des
dispositifs de maîtrise des risques opérationnels liés au
sous processus d'AO.
Ainsi, l'évaluation de la maîtrise des risques
opérationnels liés au processus d'achat, plus
particulièrement à celui effectué par AO, sera la solution
retenue dans cette étude. Ce choix semble opportun pour s'assurer de
l'adéquation et de l'efficacité des dispositifs de maîtrise
des risques opérationnels liés à ce sous processus en vue
de le sécuriser. Pour arriver à bien maîtriser les risques
opérationnels, y compris ceux liés au processus d'achat par appel
d'offres, l'engagement et la participation des dirigeants, la
responsabilisation des personnes chargées des opérations
deviennent prioritaires. La mise en place des dispositifs de maîtrise des
risques, leur évaluation continue par les auditeurs internes, aideront
les dirigeants de l'UNFPA au Sénégal à atteindre de
façon continue les objectifs de performance et donc l'atteinte de leur
mandat et ce de façon durable.
A travers la solution retenue, il en découle la
question principale suivante:
Quelle est l'efficacité des dispositifs de
maîtrise des risques opérationnels liés au processus
d'achat par appel d'offres de l'UNFPA au Sénégal?
En d'autres termes et de manière plus
spécifique:
ü quels sont les risques opérationnels liés
au sous processus d'appel d'offres du processus d'achat de l'UNFPA au
Sénégal?
ü comment les évaluer?
ü quels sont les dispositifs de maîtrise des
risques opérationnels liés aux sous processus d'appel
d'offres2(*) mis en place
par l'UNFPA au Sénégal?
ü comment évaluer l'efficacité des
dispositifs de maîtrise des risques opérationnels liés au
processus d'achat par appel d'offres de l'UNFPA au Sénégal?
Le choix du thème: "Evaluation de la maîtrise des
risques liés au processus d'achat par appel d'offres: cas de United
Nations Fund for Population Activities au Sénégal" nous
semble pouvoir contribuer à résoudre ces questions.
A travers cette étude, notre objectif principal est
d'apprécier l'efficacité des dispositifs de maîtrise des
risques opérationnels liés au processus d'achat par AO de l'UNFPA
au Sénégal en vue de les apporter éventuellement les
solutions d'amélioration. L'idéal qu'on se serait fixé au
terme de ce travail, est d'atteindre les objectifs spécifiques
ci-dessous:
ü identifier les risques opérationnels liés
au processus d'AO de l'UNFPA au Sénégal,
ü évaluer les risques opérationnels
identifiés,
ü identifier les dispositifs de maîtrise des
risques liés au processus d'appel d'offres mis en place par l'UNFPA au
Sénégal,
ü évaluer l'efficacité des dispositifs de
maîtrise des risques opérationnels liés au processus d'AO
de l'UNFPA au Sénégal.
Cependant, en raison du volume important des achats
effectués par l'UNFPA au Sénégal et de la diversité
dans leur nature, nous ne traiterons pas l'intégralité des
achats. Nous nous intéresserons aux achats effectués
conformément à ses procédures d'achats par appel d'offres.
Ces procédures ne s'appliquant pas aux achats effectués par
l'UNFPA sur demande du gouvernement Sénégalais et des
organisations non gouvernementales (ONG), ces achats ne seront pas couverts par
ce mémoire. L'évaluation que nous mènerons couvrira aussi
et surtout l'étape appel d'offres du processus d'achat qui nous parait
être l'élément clé de ce processus. Les autres
étapes ne feront pas l'objet d'une étude approfondie dans ce
mémoire. De plus, notre étude se limitera à la phase
attribution du marché du processus d'AO.
Intérêt du sujet
a) Pour l'UNFPA au Sénégal
L'intérêt de cette étude sera pour lui
de:
ü maximiser l'économie et d'améliorer
l'efficience dans ses achats, plus particulièrement ceux
effectués par appel d'offres,
ü posséder et parfaire son dispositif de
maîtrise des risques opérationnels liés au processus
d'AO,
ü réaliser les objectifs de son mandat, et assurer
de façon continue le développement durable de la population
bénéficiaire de ses programmes d'assistance à travers la
maîtrise des essentiels risques opérationnels.
b) Pour le CESAG
Cette étude sera d'autant plus utile pour le Centre
Africain d'Etudes Supérieures en Gestion (CESAG) pour la documentation
bibliographique dans le domaine des achats et plus particulièrement,
l'évaluation de la maîtrise des risques opérationnels
liés au processus d'achat par appel d'offres. Cette recherche attirera
les bénéficiaires de ses services à consulter ce
mémoire, et les amènera à s'intéresser davantage
à ce processus très complexe et très stratégique
dans les entreprises surtout au contexte africain.
c) Pour nous mêmes
A nous autres, elle nous donnera l'opportunité de
comprendre les points à risques du processus d'appel d'offres dans un
organisme de développement international, multiculturel et multilingue
comme l'UNFPA où les bonnes pratiques semblent être
appliquées. Aussi, elle nous permettra d'identifier les dispositifs mis
en place par ses dirigeants pour maîtriser les risques
opérationnels liés à ce processus. Enfin, elle nous
servira à appliquer notre démarche référentielle
théorique d'évaluation de la maîtrise des risques
opérationnels.
Ce travail s'articulera autour de
deux parties essentielles:
ü la première sera consacrée au cadre
théorique qui nous servira à mieux comprendre la notion du
processus d'appel d'offres et les risques opérationnels y
afférents, la démarche d'évaluation des dispositifs de
maîtrise de ces risques ainsi que le modèle d'analyse et de
collecte des données.
ü la deuxième sera uniquement consacrée
à la connaissance du processus d'achat par appel d'offres à
l'UNFPA au Sénégal, l'évaluation de la maîtrise des
risques opérationnels et les recommandations.
PREMIERE PARTIE: CADRE THEORIQUE
INTRODUCTION
L'évolution de l'environnement économique,
politique et social entraîne naturellement celle de l'entreprise, et en
particulier les différents processus qui la composent. Cette
évolution se répercute également, et avec acuité,
sur le processus d'achat. En effet, l'organisation de ce processus doit
s'adapter à l'évolution de l'entreprise pour tenir compte de
l'ensemble des facteurs externes et internes pouvant affecter son
fonctionnement. La maîtrise des risques liés aux achats passe donc
nécessairement par l'existence d'une bonne organisation du processus
d'achat en général et celui de l'appel d'offres en particulier.
Selon Fayolle (in Renard, 2006 :160) «on ne contrôle que ce qui
est organisé » bien entendu pour ce dernier
« contrôle » veut dire
« maîtrise ».
Mais l'effort que les chefs d'entreprise accordent à
l'organisation de tel ou tel autre processus, n'est il pas proportionnel
à l'importance qu'ils donnent à celui-ci? De nos jours, bon
nombre de dirigeants portent une attention particulière à
l'organisation du processus d'achat qui, au fil des années, a connu un
développement fulgurant au point de constituer aujourd'hui un centre
névralgique au sein des activités de l'entreprise. Bien
évidemment, leur objectif étant de satisfaire les attentes des
actionnaires et autres bénéficiaires de l'entreprise, les
dirigeants n'ont d'autre perspective que de maintenir une
compétitivité sur les marchés pour garantir leur poste et
leur survie au sein de l'entreprise.
La maîtrise des risques opérationnels liés
au processus d'achat est l'un des éléments essentiels des
dispositifs de CI. Et l'existence de bons dispositifs de CI facilite
l'évaluation de la maîtrise des risques opérationnels
liés à ce processus d'achat et particulièrement au
processus d'AO.
Pour aboutir à cet objectif de maîtrise de ces
risques liés au processus d'AO, il est nécessaire d'avoir une
bonne connaissance de l'entreprise, de son environnement externe et interne, de
ses processus, des risques inhérents à la nature de ses
activités, ainsi que des dispositifs en place destinés à
assurer la maîtrise de ces risques. Il en est de même pour l'agence
de développement UNFPA pour laquelle nous chercherons à
déterminer dans la deuxième partie du mémoire la
démarche à suivre pour atteindre cet objectif.
La première partie du présent mémoire
nous aidera à résoudre les problèmes soulevés.
Ainsi, nous aborderons tout d'abord dans le premier chapitre le processus
d'achat par appel d'offres de façon générale. Ensuite,
nous traiterons l'évaluation de la maîtrise des risques
opérationnels liés au processus d'achat par AO dans le second
chapitre, avant de développer dans le troisième chapitre le
modèle d'analyse et de collecte des données que nous aurons
élaboré, et qui nous servira pour suivre et aborder le cadre
pratique de notre étude.
CHAPITRE I : LE PROCESSUS D'ACHAT PAR
APPEL D'OFFRES
L'une des stratégies commerciales
privilégiées par les entreprises, est celle de la domination par
les coûts qui les amène à vendre leur production à
un prix compétitif et à avoir de façon continue une grande
part de marché. Dans cette optique, la gestion efficace de l'ensemble
des processus en général et celui des achats en particulier
s'avère nécessaire, et oblige l'entreprise à être
performante et à rester leader devant ses concurrents. «Pour bon
nombre d'entreprises, l'amélioration de la compétitivité
se joue maintenant dans les achats» (Baglin, 2001:519).
Pour Caverivière (2007: 1), «si le bon achat
résulte d'une négociation efficace, il s'appuie aussi et surtout
sur la mise en oeuvre de pratiques adaptées à chacune des dix
étapes du processus d'achat ». En effet, maîtriser ce
processus d'achat amène les dirigeants à porter une attention
particulière sur chacune de ses dix étapes dont celle de l'appel
d'offres. Selon Bouvier (1990 :83), « le but d'un appel d'offres
est d'obtenir le meilleur prix, grâce à une mise en concurrence
sérieuse et efficace ». Cet objectif ne saurait être
atteint sans qu'il n'ait été définit par l'entreprise, les
missions et les comportements que l'acheteur doit posséder ou travailler
pour atteindre les objectifs assignés au service achats.
En outre, au delà des missions assignées au
service achats (ou à l'acheteur en l'absence d'un service achats), le
responsable de l'entreprise pourrait établir les règles sur un
certain nombre de thèmes traitant de la politique produits,
fournisseurs, ressources humaines, communications,...etc. Selon Perrotin
(2007:24), cette politique d'achat est ainsi guidée par la recherche du
meilleur apport des achats à la compétitivité
générale de l'entreprise.
Dans ce chapitre, nous commencerons par faire l'aperçu
général du processus d'achat dans la première section
avant de présenter dans la seconde section le processus d'AO.
1.1
Processus d'achat
«Un processus est un enchaînement d'actions
organisées dans le temps pour aboutir à un résultat
escompté» (Becour, 1996:12; Maders, 2006:4). La notion de processus
n'ignore pas l'existence des fonctions qui constitue une composante essentielle
de l'entité qui élimine les bornes entre les acteurs et les
fonctions de l'entreprise, affirme (Becour, 1996:112). Ceci dit, nous ferons
dans cette section un aperçu général sur le service achats
qui, à notre avis, est le service modérateur de ce processus,
ainsi que de l'importance des achats.
1.1.1
Place du service achats et importance des achats dans l'entreprise
La question fondamentale que nous nous posons d'emblée
est : `'en quoi consiste un achat?''. Dans le Petit Larousse (2001:
34-35), «achat veut dire action d'acheter et acheter c'est obtenir, se
procurer de quelque chose en payant». Ceci fait qu'il est
intéressant de connaître la place du service achats et
l'importance des achats.
1.1.1.1 La place du service achats dans l'entreprise
Pour Caverivière (2007:13), le service achats se
positionne entre les services demandeurs et les fournisseurs de biens et
services et recouvre tous les autres services de l'entreprise. Il est le
processus intégrant de la gestion des ressources financières de
l'entreprise. Le paragraphe ci-dessus se résume dans la figure ci
après:
Services demandeurs des biens font la demande
Le service achats établit la commande
Fournisseurs des biens et services
Figure 1: la place du service achats dans
l'entreprise
Fourniture des biens et services
Source : à partir de Caverivière
(2007:13)
Le processus d'achat est donc un processus transversal aux
autres processus de l'entreprise.
1.1.1.2 Importance des achats dans l'entreprise
Selon Bouvier (1990 :23), « les achats constituent
probablement la seule fonction à pouvoir augmenter le profit de
l'entreprise sans nécessiter d'investissement financier: il lui suffit
de mieux acheter». Il affirme qu'en menant des actions importantes sur
cette fonction pour maîtriser les coûts, l'entreprise peut
considérablement ajuster et améliorer sa situation
financière, voire éviter les risques de faillite dans certains
cas. Les économies générées par la maîtrise
du processus d'achat peuvent être redéployées et
orientées vers les activités ciblées par l'entreprise.
L'importance que les chefs d'entreprise accordent aux achats
pourrait dépendre de la taille de celle-ci, de son secteur
d'activités ou de la place stratégique que voudront bien lui
donner ces chefs d'entreprise.
1.1.1.3 Ethique et missions de l'acheteur
L'éthique achat est l'ensemble des règles de
comportement que l'acheteur s'impose ou qu'il impose à ses fournisseurs
(Perrotin & al, 2007:29-30). Pour lui, cette éthique s'articule
suivant trois axes qui sont résumés comme suit :
ü Égalité dans le traitement des
fournisseurs
C'est le traitement équitable des fournisseurs par
rapport à l'accès à l'information, au contenu des dossiers
de consultations (identiques) et aux mêmes délais accordés.
Ceci permet d'éviter le risque de mettre un fournisseur en situation
favorable de monopole.
ü Qualité de la relation entre l'acheteur et le
fournisseur
Elle consiste à établir une relation de
confiance avec le fournisseur, et donc créer un partenariat
générateur d'innovation et de performances tant du point de vue
technique que financier. L'acheteur est censé savoir gérer la
marge de manoeuvre de son entreprise pour éviter des frustrations des
fournisseurs.
ü Liberté et neutralité
L'acheteur doit être indépendant dans le choix du
fournisseur et ne pas se laisser influencer par les gestes de celui-ci, qui ne
doivent pas influencer sa décision finale.
Selon Loubere & al (1997:231) et Caverivière
(2007 :25), certaines missions sont assignées au service achats ou,
en l'absence de ce service, à l'acheteur. Ces missions sont
résumées en Annexe I: missions de l'acheteur. La
réalisation de ces missions nécessite des bonnes
compétences en communication et techniques d'achats, la patience et une
grande capacité d'analyse.
1.1.2 Procédures d'achats
et outils de performance
Une procédure est une succession d'opérations
effectuées suivant un processus méthodique. Nous allons donner
dans ce paragraphe, une idée générale des
procédures d'appel d'offres avant de décrire le processus d'appel
d'offres.
1.1.2.1 Procédures d'appel d'offres
«La banque mondiale, le General Agreement on Tariffs and
Trade (GATT3(*)) et la
Communauté Economique Européenne (CEE) ont largement
favorisé le développement de la procédure d'appel d'offres
et ont voulu en faire un instrument de justice et de la
transparence », affirment Cova & al (in Simon & al,
1997:155). Ces procédures, en plus de celles de la banque mondiale (BM),
peuvent être regroupées dans les catégories ci
après:
ü celles édictées par chaque Etat
appelées le code des marchés publics,
ü les procédures du système des Nations
Unies (NU) dont l'UNFPA,
ü les procédures de l'Agence Française de
Développement (AFD), de l'Union Européenne (UE),
La diversité de ces procédures d'achats peut
parfois, pour certaines structures, véhiculer des insuffisances et
être source d'erreurs, d'irrégularités ou de
malversations.
1.1.2.2 Outils d'évaluation des achats et des
acheteurs
L'évolution rapide de l'entreprise et les enjeux
importants qu'elle draine exigent des achats un suivi indispensable pour
assurer la pérennité de l'entreprise. Pour Bruel (1998:271), ce
sont des outils permettant de mesurer les performances du service achats dans
sa totalité ainsi que de celles des acheteurs en leur fournissant un
principe directeur pour des actions. Ces outils sont de deux ordres, qui sont:
les outils d'évaluation des achats et les d'évaluation de
l'acheteur.
1.1.2.2.1 Outils d'évaluation des achats
Pour s'assurer que le processus
d'achat est maîtrisé, l'acheteur doit évaluer les achats.
Selon De Faultrier & al (2004:215), l'évaluation des achats est
effectuée par deux outils indissociables qui sont: les indicateurs de
performance et le tableau de bord.
Ø Les indicateurs de performance
«Un indicateur est une information, ou un regroupement
d'informations, précis, utile, pertinent pour le gestionnaire, à
l'appréciation d'une situation, exprimée sous des formes et des
unités diverses » (Alazard, 2007 :643). Pour De Faultrier
& al (2004: 224), ces indicateurs de performance peuvent permettre aux
dirigeants d'être informés sur l'arrivée d'un
problème bien avant que les risques liés à celui-ci ne se
manifestent, et ainsi d'en proposer des actions correctives.
Ø Le tableau de bord
Pour De Faultrier & al (2004:225), le tableau est un outil
de pilotage qui synthétise l'ensemble des indicateurs propres à
un responsable. Et qui a pour rôle de renseigner l'ensemble des
interlocuteurs du service achats sur l'activité, les performances et les
évolutions d'une action.
1.1.2.2.2 Outils
d'évaluation de l'acheteur
Ces outils cités par De Faultrier & al (2004:231),
sont entre autres: la rémunération de l'acheteur par une partie
fixe et une partie variable, un questionnaire de satisfaction destiné
à un échantillon de fournisseurs partenaires de l'entreprise pour
donner leur opinion sur l'acheteur.
La mise en place et l'utilisation de ces outils aidera la
direction générale dans sa prise de décision.
1.1.3
Etapes et acteurs du processus d'achat
Le paragraphe qui suit abordera tour à tour
l'élaboration de la politique des achats, les phases et acteurs du
processus d'achat.
1.1.3.1 Elaboration de la
politique des achats
Selon Bruel (1998:25) et Perrotin & al (2007:26-27), la
politique d'achats s'articule autour des éléments suivants:
politique produits, politique fournisseurs, stratégie de communication,
politique de ressources humaines, choix stratégiques et politique
qualité.
a) Politique- produits
Elle consiste à définir tous les
éléments spécifiques pouvant améliorer la
qualité des produits à acheter à moyen ou long terme et
répondant aux exigences des utilisateurs.
b) Politique fournisseurs
Cette politique permet à l'entreprise de
fidéliser certains fournisseurs en procédant bien
évidemment à la mise en place d'un système
d'évaluation de la performance des fournisseurs existants et futurs de
l'entreprise. Elle lui permet aussi de choisir entre diversifier les sources
d'achat et rester avec un seul fournisseur qui lui fournira le meilleur prix.
c) Stratégie de communication
La politique de communication concerne deux niveaux :
- le niveau interne qui consiste à mettre en place tous
les moyens nécessaires de communication facilitant le processus d'achat
(par exemple : la mise en place de l'intranet).
- le niveau externe consiste à mettre en place une
politique de conquête du marché des fournisseurs. Il s'agit ici
d'adopter une série d'actions (comme les contacts directs et
réguliers, la participation à des manifestations
d'intérêt) concrètes.
d) Politique de ressources humaines
Cette politique consiste à mettre en place un
système de formation, de définition de plans de carrière
et de motivation pour les acheteurs. On veut dans cette politique que
l'acheteur soit compétent, crédible, indépendant, apte
à juger avec bon sens et responsabilité.
e) Choix stratégiques
Les choix stratégiques concernent non seulement
l'organisation interne du service achats (définition du profil des
acheteurs, catégorisation des achats), mais aussi le choix d'une forme
d'organisation (centralisation, décentralisation).
f) Politique qualité
De nos jours certaines grandes entreprises s'engagent à
mettre le processus d'achat sous assurance qualité (exemple ISO 9001 :
2000 ; pilotage, maîtrise des processus et obligation de
résultats).
L'existence d'une politique d'achats facilite le processus de
prospection du marché des fournisseurs et des produits.
1.1.3.2 Phases et acteurs du processus d'achat
Selon Renard (2006:306), il existe sept opérations
élémentaires dans le processus d'achat. Mais pour Baglin
(2001:523), en plus de ces étapes il y a la troisième qui est
``l'analyse du marché des fournisseurs''. Ils affirment que les achats
sont organisés suivant un processus qui part de l'expression des besoins
au paiement de la facture. Nous proposons ainsi le tableau récapitulatif
des étapes, des différents intervenants, des documents
utilisés à chaque étape.
Tableau 1 : phases et acteurs du processus
d'achat
Etapes
|
Acteurs ou services concernés
|
Document ou support comptable
|
Eléments principaux
|
Cahier des charges
|
Utilisateur interne
Client interne
|
Cahier de charges détaillé ou fonctionnel
|
Expressions du besoin : spécifications techniques,
services associés
Délai attendu
|
Prescripteur technique (Achats)
Décideur financier
|
Validation (opportunité) technique
Validation budget (si pertinent) seuils selon montant
engagement
|
Demande d'achat
|
Utilisateur
|
Demande d'achat
|
Formalisation du besoin « Contrat
interne »
|
Analyse du marché
|
Achats
|
Fichier fournisseur
|
Recherche des fournisseurs potentiels : faire jouer la
concurrence
|
Consultation et sélection
|
Pilotage Achats
|
Appel d'offres : fiches fournisseurs
|
Appel d'offres : dépouillement des
réponses/ Cotation/ Sélection
|
Utilisateur
|
Validation choix fournisseur : validation des conditions
technico/ économiques
|
Achats/Utilisateur
|
Néant
|
Négociation (éventuelle)
|
Contrat/ commande
|
Achats
|
Marché/ Bon de commande
|
Contractualisation
|
Néant
|
Comptabilité fournisseurs
|
Néant4(*)
|
Système d'information comptable : comptabilisation
des engagements
|
Livraison / Contrôle
|
Utilisateur
Magasin
|
Bon de livraison
|
Contrôle de cohérence : contrôle
quantitatif et qualitatif
|
Commande soldée/ livraison disponible (sinon, gestion
de soldes de livraisons)
|
Réception/ facture
|
Comptabilité fournisseurs
|
Facture
|
Vérification facture : prix/conditions
économiques
Quantité/qualité/délai respecté
|
Utilisateur/Magasin et achats
|
Règlement
|
Achats,
Comptabilité fournisseurs
|
Néant
|
Règlement des litiges
|
Paiement fournisseurs (selon les termes du contrat)
|
Système d'information : comptabilisation des
montants achats
|
Source: Baglin (2001 :523)
Chaque acteur de cette chaîne a un rôle
spécifique à jouer pour atteindre l'objectif
général de l'entreprise.
1.2
Présentation du processus d'appel d'offres
Il sera question dans cette
section de donner les différentes formes d'appel d'offres et de
décrire les différentes étapes du processus d'appel
d'offres. Pour y arriver, nous commencerons par donner quelques
définitions de l'appel d'offres ainsi que son objectif principal.
1.2.1
Définitions et objectif de l'appel d'offres
L'acte d'achat fait intervenir dans certains cas le processus
d'AO. Selon Caverivière (2007: 55), l'AO consiste en
général dans les organisations; en une consultation de
fournisseurs, une demande de prix, de cotations ou de devis. Selon lui,
«l'appel d'offres consiste à demander par écrit (courrier
postal ou électronique, télécopie) ou via des outils
d'e-sourcing, à des fournisseurs sélectionnés, les
conditions auxquelles ils peuvent satisfaire le besoin qui leur est
communiqué».
L'auteur Cova & al (in Simon & al, 1997:156),
complètent qu'«il consiste à soumettre une transaction
économique aux lois du marché libre et ouvert, le vendeur gagnant
étant celui qui peut répondre au cahier des charges émis
par le client au prix le plus bas par rapport aux offres concurrentes».
Ils affirment que seul l'acheteur a le pouvoir dans la transaction commerciale
acheteur-vendeur; d'où le terme soumission généralement
dans les avis d'AO.
Pour Becour (1996 :126) et Caverivière (2007: 55),
l'AO a pour objectif d'obtenir les biens et/ou services à des conditions
compétitives d'achat et en conséquence de diminuer toutes les
charges y afférentes.
Pour mieux comprendre le processus d'AO, il est primordial
d'élargir notre connaissance aux différents types d'appel
d'offres. Pour chaque type donné, nous ferons la synthèse des
étapes qui le composent.
1.2.2 Typologie d'appel
d'offres
Cova & al (in Simon & al, 1997:158) et Becour
(1996 :128), ont identifié cinq types d'appel d'offres qui sont:
l'appel d'offres ouvert au meilleur prix, l'appel d'offres ouvert au mieux
disant, l'appel d'offres restreint au meilleur prix, l'appel d'offres restreint
au mieux disant et l'appel d'offres négocié avec mise en
concurrence. Chaque type d'appel d'offres sera décrit comme suit:
1.2.2.1 Appel d'offres ouvert au meilleur prix
C'est un appel d'offres pendant lequel l'acheteur fait le plus
de publicité possible. Dès lors, chaque fournisseur
intéressé propose une offre fermée. Lors du
dépouillement des offres, le choix du fournisseur ne s'effectue que sur
le seul critère meilleur prix. Il dit que l'application de ce type d'AO
est aujourd'hui insignifiante dans les achats publics et n'existe presque plus
pour les achats des entreprises privées.
1.2.2.2 Appel d'offres ouvert au mieux disant
Il suit les mêmes étapes que le premier, à
la seule différence que la comparaison des offres se fait ici en se
basant sur le rapport des critères qualité et prix. Cette forme
d'AO s'applique couramment dans les achats de l'administration publique.
1.2.2.3 Appel d'offres restreint au meilleur prix
Contrairement aux formes précédentes, celle-ci
commence par un appel à candidatures aux fournisseurs. Ensuite, chaque
fournisseur intéressé par cet appel déposera son dossier
de candidature suivant lequel la présélection sera
effectuée. L'acheteur procédera au premier dépouillement
sur la base des critères telles que la situation financière, la
capacité technique du fournisseur. Il adressera l'AO aux fournisseurs
ayant leur nom sur cette liste obtenue. Ceux-ci déposeront leurs offres
et le choix de la meilleure offre se fera suivant le critère meilleur
prix.
1.2.2.4 Appel d'offres restreint au mieux disant
Ce type d'AO débute comme l'appel d'offres restreint au
moins disant. Et ensuite, le choix s'effectue sur le rapport des
critères qualité et prix.
1.2.2.5 Appel d'offres négocié avec mise en
concurrence
Il est aussi appelé AO fermé et est très
utilisé dans les achats des entreprises privées ainsi que pour
ceux des structures publiques. On dit que dans les conditions normales, il ne
doit concerner que les achats de biens et services spécifiques. Dans ce
type d'appel d'offres, l'acheteur établi une liste des fournisseurs en
interne de l'entreprise sur la base des critères de choix non
publiés. Ensuite, il adresse l'avis d'AO aux fournisseurs retenus.
Ainsi, il procède à l'analyse des offres reçues sur
l'ensemble des critères proches du rapport qualité/prix.
Dès lors, il retiendra en général trois fournisseurs de
biens et/ ou services pour entamer la phase de négociation sur les
différents points de l'offre. L'objectif de l'acheteur dans cette phase
est d'arriver à un choix optimal.
1.2.3 Etapes du processus d'appel
d'offres
L'AO est un moyen efficace pour l'acheteur vers la
réduction des charges de l'entreprise. L'atteinte de cet objectif passe
nécessairement par la mise en oeuvre de certaines actions telles que la
comparaison objective et méthodique des offres, la connaissance du
marché en vue d'atteindre les résultats escomptés (telles
que la sélection de fournisseurs performants, l'obtention de prix bas)
(Caverivière, 2007 :34-35).
Les auteurs ci après ont proposé les
différentes étapes du processus d'appel d'offres
illustrées comme suit:
Tableau 2: synthèse des étapes du
processus d'AO
Auteurs
Etapes
|
Caverivière (2007 :55)
|
Bouvier
(1990:84-86)
|
Loubere (1997:132)
|
Blanchard &al (1999 :64-101)
|
1. Présélection des fournisseurs
|
X
|
|
|
X
|
2. Réalisation du dossier d'AO
|
X
|
X
|
X
|
X
|
3. Envoi des dossiers d'AO/ Publication d'un avis d'appel
d'offres
|
X
|
|
|
X
|
4. Réception et conservation des offres
|
|
X
|
|
X
|
5. Dépouillement des offres et attribution du
marché à un fournisseur
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Source: à partir de Caverivière
(2007 :55), Loubere (1997:132), Blanchard &al (1999 :64-101),
Bouvier5(*) (1990:84-86)
Ainsi, la synthèse de ce tableau donne cinq
étapes principales du processus d'AO qui sont: la
présélection des fournisseurs ou prestataires, la
réalisation du dossier d'AO, l'envoi des dossiers d'AO/ publication d'un
avis d'appel d'offres, la réception et la conservation des offres, le
dépouillement des offres et l'attribution du marché à un
fournisseur.
a) Présélection des fournisseurs ou
prestataires
Cette étape englobe les opérations de
consultation des fournisseurs potentiels et homologués, l'analyse (ou
revue) de la liste des fournisseurs anciens et nouveaux, le repérage des
fournisseurs susceptibles de couvrir l'achat à réaliser, la
définition des critères de présélection. Ces
opérations sont effectuées par l'acheteur. Selon Bouvier (1990:
84), l'acheteur peut recevoir aussi la proposition des demandeurs quand aux
meilleurs fournisseurs possibles du marché sans pour autant se laisser
influencer par la décision de ceux-ci.
Pour Blanchard & al (1999:64), la
présélection des fournisseurs est une pré-consultation
ayant pour avantage d'une part de consulter l'ensemble des fournisseurs
potentiels du marché et d'autre part, de limiter le nombre de
fournisseurs auxquels le dossier d'AO (DAO) sera envoyé. Elle est
rarement utilisée par les acheteurs, affirment (Blanchard & al,
1999:64). C'est la première classification des fournisseurs possibles du
marché dont le DAO sera destiné (Bruel, 1998:117). On dit qu'elle
est utilisée lorsque l'appel d'offres est restreint au mieux disant ou
au meilleur prix.
b) Réalisation du dossier ou document d'appel
d'offres
Le DAO peut être la pièce maîtresse du
processus d'AO. Sa réalisation englobe toutes les opérations de
recherche des informations et d'élaboration du dossier d'appel d'offres
et sont effectuées par l'acheteur. La plupart des informations
recherchées proviennent des services demandeurs à travers une
demande d'achat faite par ces derniers (Caverivière, 2007 :63;
Blanchard & al, 1999 :64).
Selon Blanchard & al (1999:64), le DAO comporte: l'avis
d'AO, la présentation de l'organisation qui émet le DAO, la
description sommaire de l'objet de l'appel d'offres, le rappel des grands
objectifs de l'organisation dans le cadre de l'achat à effectuer, les
critères de choix afin que le fournisseur puisse bien orienter sa
réponse, la définition précise et claire de l'adresse du
destinataire, la date limite de réception des offres, la validité
de l'offre, l'existence de l'organigramme de l'organisation, la description des
compétences de l'acheteur, le planning de déroulement du
marché, le cahier des charges, la confidentialité de l'avis d'AO
pour interdire qu'il y ait sous-traitance de la part d'un fournisseur.
c) Envoi du dossier d'appel d'offres
Cette étape regroupe toutes les opérations
d'envoi du DAO aux fournisseurs présélectionnés dans le
panel ou liste. Pour Caverivière (2007:64), c'est l'acheteur qui s'en
occupe. Mais pour Bouvier (1990:87), une personne différente de
l'acheteur et donc impartiale doit être chargée des
opérations d'envoi du DAO. Selon Cova & al (in
Simon & al, 1997 :158), les opérations d'envoi du DAO aux
fournisseurs présélectionnés sont effectuées pour
un appel d'offres restreint au mieux disant ou au meilleur prix. En ce qui
concerne l'appel d'offres ouvert au mieux disant ou au meilleur prix,
l'acheteur fait le plus de publicité possible du DAO ou sa publication
dans un journal ou un site internet; les fournisseurs intéressés
par l'avis d'AO passeront faire le retrait du DAO dans l'entreprise (Cova &
al in Simon & al, 1997 :158).
d) Réception et conservation des offres
Selon Bouvier (1990:86-87), elle concerne les
opérations de nomination d'un responsable, de préparation d'un
bureau fermé non accessible à l'acheteur ainsi qu'à une
autre personne, de réception et d'enregistrement des offres. Elle couvre
aussi la conservation des offres jusqu'au jour de dépouillement. Il
affirme que cette tâche est souvent confiée à la
secrétaire du service achats et qu'elle peut aussi être
confiée à une autre personne. Blanchard & al (1999:67) disent
que, la réception des offres des fournisseurs doit se faire au jour et
à l'heure indiquées dans le DAO. Ils affirment que des
restrictions peuvent être accordées aux fournisseurs qui
effectueront les offres en retard si l'acheteur les considère
pertinentes (Blanchard & al, 1999:67).
e) Comparaison des offres ou dépouillement et
attribution du marché
Elle englobe les opérations d'élaboration d'une
grille de dépouillement des offres, de détermination du
coefficient de pondération ou de cotation des critères
définis dans le DAO. Elle couvre aussi les opérations d'ouverture
des offres, d'évaluation des propositions techniques et commerciales et
de mise au point technique des offres. Cette étape est souvent
effectuée par une commission composée de l'acheteur, du
gestionnaire des offres, du responsable du service achats. Contrairement
à Bruel (1998:135), qui dit qu'elle doit être effectuée par
un ou plusieurs employés nouveaux en vue de faire un choix objectif et
non la commission ci-dessus citée.
1.2.4
Les composants d'un appel d'offres
Selon Cova & al (in Simon & al, 1997:165), «les
entreprises travaillant en affaires ou par projets décomposent leurs
offres en deux grands volets correspondant respectivement au cahier des charges
techniques et au cahier des charges commerciales et générales du
client tels que présentés dans l'appel d'offres: l'offre
technique et fonctionnelle, et l'offre commerciale ». Pour Balenbois
(in Simon & al, 1997:166), en plus de ces deux premiers, il existe un
troisième composant de l'appel d'offres qui n'est pas formalisé
et qui est même de fois caché, c'est l'offre politique. On dit
qu'elle joue un rôle capital bien que difficile à
décrire.
Ainsi, il définit ces différents composants de
l'appel d'offres comme suit:
- l'offre technico-fonctionnelle est l'ensemble des produits,
services, travaux, ...tels que l'assistance technique, le service après
vente, la formation, ...etc.
- l'offre juridico-financière rassemble toutes les
conditions financières (tels que le prix, les conditions de paiement,
formules de révision,) et juridiques telles que les garanties.
- l'offre politique est l'ensemble des conventions de
collaboration formelles ou informelles effectuées par le fournisseur
dans l'environnement de l'acheteur pour améliorer sa position
politique.
Conclusion
Ce chapitre introductif nous a permis d'avoir des
pré-requis sur le processus d'AO pour pouvoir identifier les risques
opérationnels qui y sont liés dans le but, d'aboutir à
leur maîtrise et aider le management à prendre une bonne
décision. Le chapitre qui suit parlera de l'évaluation de la
maîtrise des risques opérationnels liés au processus
d'achat par appel d'offres qui est l'objet de ce mémoire.
CHAPITRE II: EVALUATION DE LA MAÎTRISE DES RISQUES
OPERATIONNELS LIES AU PROCESSUS D'APPEL D'OFFRES
Comme nous l'avons
déjà souligné dans l'introduction générale,
chaque entreprise est exposée à des risques opérationnels
variés liés à l'évolution de son environnement
interne et externe. Ces risques sont inhérents à la nature des
activités de l'entreprise, notamment celles découlant du
processus d'achat par AO. Aujourd'hui, le problème qui se pose aux
dirigeants des entreprises à but lucratif, est de pérenniser les
résultats bénéficiaires de celles-ci même face
à la multiplicité des risques liés à ses
activités.
L'AO est l'une des étapes fondamentales du processus
d'achat qui est très exposé à des risques
opérationnels. Une étape difficile à maîtriser par
le fait qu'il lie l'environnement externe (fournisseurs) de l'entreprise qui
n'est pas sous son contrôle et celui interne qu'elle tente à tout
moment de maîtriser. Dès lors, le défi qui s'impose au
management est de mieux gérer les risques opérationnels pour
assurer la survie de l'entreprise. Ainsi, dès le départ il est
amené à intégrer dans son système de management, la
mise en place des dispositifs performants de maîtrise des risques
opérationnels.
Ainsi, la question qu'on se pose est de savoir ce qu'une
entreprise peut faire pour améliorer l'efficacité des dispositifs
de maîtrise des risques opérationnels. L'évaluation des
dispositifs de contrôle interne par l'auditeur est une étape
cruciale de maîtrise des risques opérationnels qui permet
d'établir un lien entre le risque identifié et le contrôle
mis en place pour le couvrir en vue de proposer les plans d'actions pour
pouvoir sécuriser le processus (Nicolet & al, 2005:52). Ceci suppose
la nécessité de faire un point précis sur les
différentes étapes à parcourir pour l'obtention d'un
dispositif performant de maîtrise et de pilotage des risques
opérationnels (Merlier & al, 2008 : 102).
Après une connaissance approfondie du processus d'AO au
chapitre précédent, deux sections fondamentales seront
décrites tout au long de ce chapitre. Ainsi, nous essayerons tout
d'abord de donner quelques notions sur les motivations et rôles des
acteurs de l'évaluation avant de décrire la démarche
d'évaluation de la maîtrise des risques opérationnels
liés au processus d'AO.
2.1
Motivations et démarche générale de l'évaluation de
la maîtrise des risques opérationnels
L'évaluation de la maîtrise des risques
opérationnels permet aux entreprises de s'assurer qu'elles peuvent
saisir toutes les opportunités existantes de leur environnement, de
renforcer leur avantage concurrentiel et de passer moins de temps à se
préoccuper des menaces.
2.1.1 Motivations et facteurs
clés de succès de l'évaluation de la maîtrise des
risques opérationnels
L'évaluation de la maîtrise des risques
opérationnels est une étape qui consiste à mieux
identifier les menaces affectant les activités de l'entreprise, et
susceptibles d'avoir des conséquences néfastes sur la
réalisation des objectifs de celle-ci (Bapst & al, 2002:311; Rouff,
2006 :48). Pour Renard (2006:122), l'évaluation de la
maîtrise des risques permet aux dirigeants des entreprises de
connaître et analyser les causes et conséquences des risques en
vue de prendre ou renforcer les mesures de contrôle nécessaires
pour les maîtriser.
A/ Objectifs et motivations de l'évaluation de
la maîtrise des risques opérationnels
Les entreprises sont confrontées à des
problèmes croissants (complexité, incertitude et extrême
concurrence de l'environnement économique, industriel et social,
difficultés rencontrées dans le management), face auxquels elles
doivent relever le défi. L'un des objectifs d'une évaluation est
la maîtrise permanente des activités de l'entreprise en vue de la
continuité de celles-ci (Bernard, 2008 :68). Les objectifs
spécifiques qui en découlent sont la reconnaissance de tous les
risques qui les menacent, leur étude de façon globale,
systématique et permanente par la mise en place des mesures de
contrôle et l'évaluation de ces mesures pour s'assurer de leur
efficacité et de la sécurité des processus de l'entreprise
(Chevassu, 2008 :6).
La gestion des risques de
l'entreprise est un outil qui cherche à répondre à deux
problèmes: évoluer avec un environnement économique
imprévisible et de plus en plus agressif et satisfaire les actionnaires
qui deviennent de plus en plus exigeants en termes de rentabilité, de
transparence et de survie de l'entreprise. Les dirigeants sont ainsi
confrontés à des pressions internes (la recherche d'outils
efficaces et performants d'information et de communication des risques à
l'échelle de l'entreprise en vue du pilotage des risques) et externes
(les actionnaires, les clients, l'Etat, les partenaires au
développement) les amenant à mandater l'évaluation des
dispositifs en vue de se rassurer de la maîtrise des processus de
l'entreprise (Maders, 2006 :146 ; IFACI, 2005 :5).
B/ Rôles des acteurs dans le processus
d'évaluation de la maîtrise des risques
opérationnels
L'évaluation de la maîtrise des risques
opérationnels est un travail quotidien qui implique l'intervention de
différents acteurs ayant chacun des responsabilités
spécifiques à savoir:
ü le conseil d'administration responsable de la
surveillance de la gestion de l'entreprise faite par les dirigeants,
ü le comité d'audit chargé de l'examen
approfondi des questions administratives, financières et comptables. Il
fait le point sur l'état du profil des risques ainsi que leur
maîtrise,
ü les dirigeants chargés de la mise en place et de
l'amélioration du dispositif de contrôle interne. On dit qu'ils
peuvent déléguer une partie de la maîtrise des risques
à des gestionnaires de risque dont ils auront nommé,
ü les gestionnaires de risque ont la
responsabilité de collecter les informations sur l'ensemble des
processus de l'entreprise en vue de mettre sous contrôle les risques
potentiels,
ü les opérationnels sont chargés
d'exécuter et de rendre compte pour tout problème
rencontré à leur supérieur hiérarchique,
ü le personnel d'encadrement veille sur les
activités et leur exécution par les opérationnels (Maders,
2006 :170-171).
C/ Facteurs clés de
succès de l'évaluation de la maîtrise des risques
opérationnels
Selon Bernard (2008:149), les facteurs clés de
succès de l'évaluation de la maîtrise des risques
opérationnels sont de:
ü comprendre l'entité et ses
particularités,
ü porter une attention particulière à la
compréhension des cadres de l'entreprise, les modes de communication et
de diffusion, les procédures et leur application,
ü élaborer une démarche d'évaluation
de la maîtrise des risques claire, simple et précise pour
s'assurer de la compréhension de tous les acteurs impliqués dans
le processus évalué,
ü mettre à profit des moyens financiers pour bien
mener l'évaluation des dispositifs de maîtrise des risques
opérationnels,
ü faire participer de manière constructive tous
les opérationnels au travail d'évaluation du dispositif en vue
d'obtenir des données de base pertinentes et de qualité.
2.1.2
Démarche d'évaluation de la maîtrise des risques
opérationnels
Il n'existe dans le domaine d'évaluation de la
maîtrise des risques opérationnels aucune démarche unique
et rigoureuse (Renard, 2002:212). Les démarches d'évaluation de
la maîtrise des risques dépendent des objectifs recherchés
par les entreprises. Dans ce paragraphe, les démarches ainsi que les
étapes clés couramment utilisées pendant
l'évaluation de la maîtrise des risques opérationnels sont
résumées ci-dessous dans le tableau:
Tableau 3: démarche d'évaluation de
la maîtrise des risques opérationnels
Auteurs
Etapes
|
Descroches (2003 :98-99)
|
Chevassu (2008 :28)
|
Anarisk (2006 :14)
|
Bernard (2008 :284)
|
Description du processus
|
|
|
X
|
|
Identification et analyse des risques
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Evaluation et hiérarchisation des risques
|
X
|
X
|
X
|
X
|
Identification du dispositif de maîtrise des risques
|
|
|
X
|
X
|
Evaluation du dispositif de maîtrise des risques
|
X
|
|
X
|
X
|
Plan de maîtrise des risques
|
X
|
|
X
|
|
Source: nous mêmes, à partir de Descroches
(2003 :98-99) ; Chevassu (2008 :28) ; Anarisk,
(2006 :14) ; Bernard (2008 :284)
La synthèse des démarches proposées par
les quatre auteurs ci-dessus cités dans le tableau peut se
résumer en trois étapes fondamentales qui sont:
a) les risques opérationnels liés au processus
d'appel d'AO. Cette étape couvrira la description du processus d'appel
d'offres, l'identification et l'analyse des risques liés à ce
processus, l'évaluation et la hiérarchisation des risques
opérationnels liés au processus d'AO,
b) les dispositifs de maîtrise des risques
opérationnels liés au processus d'AO,
c) l'évaluation de la maîtrise des risques
opérationnels liés au processus d'AO,
Les étapes ci-dessus citées seront
exposées dans les sections suivantes.
2.2 Risques
opérationnels liés au processus d'achat par appel d'offres
Dans cette section, nous commencerons par donner quelques
notions de risque dans le premier paragraphe avant de développer dans le
second les risques opérationnels liés au processus d'achat par
AO.
2.2.1 Notion de risque
Pour Sardi (2002:41), le risque opérationnel est
perçu différemment d'un organisme à un autre. Sa
perception et sa portée se trouvent néanmoins proches et
dépendent d'une part de l'environnement dans lequel vit l'organisme, et
d'autre part de l'intérêt que chaque acteur de celui-ci lui
accorde.
A/ Définition du
risque
Le risque est définit par l'Institut Français de
l'Audit et du Contrôle Internes (IFACI) (in Renard, 2006:139), comme
« un ensemble d'aléas susceptible d'avoir des
conséquences négatives sur une entité et dont le
contrôle interne et l'audit ont notamment pour mission d'assurer autant
que faire se peut la maîtrise». Il découle de cette
définition l'aspect négatif du risque sur les activités de
l'entreprise et dont il incombe aux dirigeants de mettre en place et parfaire
les dispositifs nécessaires pour le maîtriser.
Recher (in Hudon; 2006:2), propose la définition
suivante « Risk is the chancing of negativity - of some loss or harm»
qui se traduit par le risque est la probabilité d'une occurrence
négative, d'une perte ou d'un tort. Cette définition
complète la première et considère le risque, comme une
mésaventure où le management ne sait a priori aucune issue
spécifique avec suffisamment de certitude. Pour Barthélemy &
al (2004:11), le risque est une situation ou un événement qui se
produit de façon incertaine et dont la réalisation affecte les
objectifs fixés par les dirigeants de l'entreprise. Cette
définition met en évidence le caractère incertain du
risque.
Ainsi, impact négatif, mésaventure, incertitude,
...etc. sont des qualificatifs donnés au risque suivant la
compréhension de chaque acteur de l'entreprise.
B/ Dimension du
risque
La maîtrise des risques opérationnels liés
au processus d'achat par AO nécessite la prise en compte des facteurs de
risque pouvant empêcher la réalisation des objectifs de
l'entreprise. Selon Renard (2006:139) et Bouaniche (2004 :7-8), le risque
est mesurable par la combinaison de deux dimensions: la probabilité de
réalisation et les conséquences de l'impact. Ainsi, la
probabilité se définit comme la fréquence d'apparition
d'un dommage (Maders, 2006 :48), ou de production des
événements (Renard, 2006 :139). L'impact lui se
définit comme la gravité du dommage en cas de réalisation
du risque (Maders, 2006 :48).
L'appréciation des deux dimensions du risque peut
être réalisée de façon qualitative ou quantitative
selon les contraintes que l'entreprise est obligée de se conformer (Les
Cahiers de l'Académie N°4, 2006 :67). L'évaluation de
ces deux dimensions donne la criticité (Les Cahiers de l'Académie
N°4, 2006 :68), qui veut dire la sévérité ou le
poids du risque. Et c'est celle-ci (la criticité) qui permet de classer
les risques par priorité d'actions. A ces dimensions s'ajoutent deux
autres citées par McNamee (1998 : 39), à savoir:
« the timing of risk», la période de réalisation
de l'impact du risque; «and the duration of its consequences» la
durée pendant laquelle les conséquences du dommage produisent un
impact (Maders, 2006 :48).
C/ Typologie des
risques
Chaque secteur d'activités (banques, industries,
organismes, projets) a des risques spécifiques liés à la
nature de ses opérations, qui peuvent être différents de
ceux rencontrés dans d'autres secteurs. Ceci fait qu'il n'existe jusque
là aucune typologie standard de risques. Dès lors, les risques
peuvent être classés selon leur origine, leur nature, leur niveau.
a) Classification selon l'origine
Selon leur origine, les risques sont classés suivant
deux catégories:
ü Risques endogènes : sont des
risques générés directement par les activités de
l'entreprise,
ü Risques exogènes : sont des
risques qui naissent dans l'environnement de l'entreprise et qui l'affectent
(Bartélemy, 2004 :11).
b) Classification selon la
nature
Selon leur nature, nous retenons:
ü Risques opérationnels : les
risques opérationnels sont « les risques de pertes
résultant de carences ou de défaillances attribuables à
des procédures, personnel et systèmes internes ou à des
événements extérieurs» (Chapelle &al,
2006 :7). Il est lié à l'examen des dossiers administratifs
et/ou comptables des opérations de l'entreprise par les
opérationnels.
ü Risques inhérents : Hamzaoui
(2005 :172), les définit comme un ensemble de risques
identifiés et existants dans l'entreprise sans qu'aucune mesure de
contrôle ne soit mise en oeuvre par celle-ci. Ils proviennent d'une part
de l'environnement et la culture de l'entreprise, la nature des transactions
effectuées par les personnes pendant la réalisation des
procédures administratives et comptables; et d'autre part, du style de
gestion des dirigeants (Bouaniche, 2007 :6).
ü Risque de contrôle: « Some control
risk will always exist because of inherent limitations of any internal control
structure » (Sawyer &al 1996:409). Il est un risque qui persiste
à cause des mesures de contrôle très limitées et ne
pouvant pas apporter au moment opportun des solutions de prévention ou
de détection.
ü Risques d'audit: c'est la probabilité
que les auditeurs internes dans la réalisation d'une mission passent
à coté des failles importantes faute d'investigations
sérieuses dans le domaine audité (Joras in Renard,
2006 :227). Ils sont liés à la réalisation de l'audit
même par l'auditeur interne et sont causés soit par l'utilisation
d'une méthode inadaptée, soit par la routine (Renard,
2006 :182). On dit que l'auditeur prend toutes les précautions pour
que ces risques soient limités quand il effectue une mission (Bouaniche,
2007 :6).
ü Risques résiduels: Pour Bilodeau
(2001 :10), ce sont les risques qui persistent dans l'entreprise
même après la mise en oeuvre des techniques et moyens de
maîtrise des risques par les dirigeants.
c) Classification selon le niveau
Il existe trois catégories de risques Potdevin
(1999 :2):
ü Risques potentiels: sont des risques communs
à toutes les entités qui peuvent éventuellement se
produire si aucun dispositif de contrôle n'est mis en place pour les
prévenir ou détecter voire même corriger. On dit aussi que
leur identification est facilitée par l'expérience des auditeurs
internes ou par les responsables chargés de la gestion des risques.
ü Risques possibles: sont des risques qui
peuvent surgir dans l'entreprise et face auxquels celle-ci ne s'est pas
donné les mesures nécessaires pour les prévenir,
détecter ou limiter.
ü Risque matériel: il est un risque qui
existe déjà dans l'entreprise à travers la preuve
matérielle et qui se manifeste sévèrement si les mesures
de contrôle ne sont pas efficaces.
2.2.2 Risques
opérationnels liés au processus d'appel d'offres
A partir de la revue ci-dessus effectuée sur la notion
de risque, nous tenterons dans le paragraphe suivant de donner une
définition du risque opérationnel lié au processus
d'AO.
2.2.2.1 Définition du risque opérationnel
spécifique au processus d'AO
Partant de la définition du Bâle II, il existe
quatre (04) composantes de risques:
D'abord, les risques liés au système
d'informations, telle que la défaillance matérielle,
l'obsolescence des technologies (matériel, langages de programmation,
système de gestion de la base de données). Ensuite, les risques
liés aux processus, tels que les saisies erronées, le non respect
des procédures. Aussi, les risques liés aux personnes, comme
l'absentéisme, la fraude, la corruption, les réclamations
sociales, ... Mais aussi la capacité de l'entreprise à assurer la
relève aux postes stratégiques. Enfin, les risques liés
aux événements extérieurs, tels que le terrorisme, la
catastrophe naturelle, l'environnement réglementaire, les
grèves.
Dès lors nous pouvons définir le risque
opérationnel lié au processus d'AO, comme le risque de pertes
liées au processus d'achat par appel d'offres qui résultent des
défaillances ou d'inadéquation des procédures (saisie
erronée des données de prospection, non respect des
procédures d'AO), des ressources humaines (formation inadéquate
des acheteurs au métier d'acheteur), événements
extérieurs (les grèves, les nouvelles décisions de l'Etat)
et/ ou des systèmes d'information (absence de base de données
fournisseurs).
Cependant, quels sont les risques opérationnels
spécifiques au processus d'AO? Nous essayerons de répondre cette
question au paragraphe suivant.
2.2.2.2 Identification des risques opérationnels
spécifiques au processus d'appel d'offres
L'évaluation de la maîtrise des risques
opérationnels commence par la description du processus, Anarisk (2006:
2), et son découpage en des tâches élémentaires
(Renard, 2006 :178). On dit qu'elle est très utilisée par
les auditeurs internes (AI) dans l'exercice d'une mission d'audit (Renard,
2006:178). Cette étape permet à l'auditeur de collecter toutes
les informations nécessaires à l'identification des risques
(Anarisk, 2006:319). C'est la prise de connaissance du processus d'AO. La
connaissance étapes du processus d'appel d'offres a déjà
fait l'objet de l'étude du chapitre premier du présent
mémoire.
Cette description est facilitée par l'utilisation des
outils et techniques de description à savoir : l'observation
physique, la narration, l'organigramme fonctionnel, la grille des tâches,
le diagramme de circulation, la piste d'audit (Renard, 2006 :319), les
entretiens (Maders, 2006 :55). Le choix d'un outil dépend de
l'objectif visé par l'auditeur interne (Renard, 2006 :319).
Ainsi, identifier les risques et s'adresser aux acteurs de
l'entreprise peut être en soi une source de progrès pour celle-ci.
De plus, identifier n'est pas une activité qui doit être
ponctuelle ou cachée; c'est tout un processus qui couvre toutes les
activités de l'entreprise. Nous allons maintenant identifier les risques
possibles pouvant surgir à chaque étape ou tâche
élémentaire du processus d'appel d'offres. Cette liste est non
exhaustive.
Tableau 4: risques opérationnels
liés au processus d'appel d'offres
Etapes
|
Risques opérationnels encourus
|
Présélection des
fournisseurs
|
· mauvaise supervision des différentes
étapes de l'AO, absence et réexamen périodique de fichier
fournisseurs,
· répartition inadéquate des tâches
dans le processus d'AO,
· fixation du prix par rapport à celui
antérieurement établi sans référence au prix du
marché
· absence de challenge entre les fournisseurs existants
et nouveaux pouvant apporter des nouvelles solutions et conditions tarifaires,
· absence ou mauvaise définition des
critères de présélection des fournisseurs,
· choix de fournisseurs incomparables, collusion avec des
fournisseurs récurrents,
· présélection de fournisseurs
inappropriés, absence de connaissance des fournisseurs clés,
|
Réalisation du dossier d'appel
d'offres
|
· participation de l'un des fournisseurs
présélectionnés à l'élaboration du DAO,
· rédaction orientée du cahier des charges
techniques pour qu'un seul fournisseur soit sélectionné,
· inexistence de certains éléments
importants dans le DAO (délai de réponse du fournisseur par
rapport à la demande, adresse du lieu de remise de l'offre),
· incompétence de l'acheteur à
réaliser le DAO,
· collusion entre l'acheteur et le fournisseur au
détriment de l'intérêt de l'entreprise,
|
envoi du DAO ou publication du
DAO
|
· réduction du délai de publicité et
de dépôt des offres afin de favoriser un fournisseur
informé du contenu du DAO à être le seul en mesure de
répondre à l'AO,
· diffusion d'informations incomplètes ou
imprécises du DAO à un fournisseur de façon à le
privilégier,
· absence de publicité, publication tardive du DAO
et frustration du fournisseur,
· modification des dates limites de remise des offres,
· absence de liste émargée des fournisseurs
ayant procédé au retrait du DAO,
|
Réception et conservation des offres
|
· inexistence de bureau de réception des
offres,
· inexistence de responsable chargé de la
réception,
· confusion des offres avec les autres courriers de
l'entreprise,
· absence de liste émargée par les
soumissionnaires au dépôt des offres,
|
Dépouillement des offres et attribution du
marché au fournisseur
|
· non respect de la procédure de comparaison des
offres,
· absence de critères de comparaison des offres
(comme le prix, les conditions de paiement, le transport),
· mauvaise pondération des éléments
techniques du dossier d'appel d'offres (DAO),
· risques liés au dépouillement des offres
pour éliminer arbitrairement un ou des fournisseurs,
· absence de comité de dépouillement,
· non sélection des fournisseurs offrant le
meilleur ratio qualité/prix,
· non prise en compte de tous les paramètres lors
de la sélection des fournisseurs,
· absence de listes de fournisseurs interdits, absence de
publication de l'attribution du marché,
· non maîtrise du DAO par les membres de la
commission de dépouillement,
|
Source : à partir de Bernard & al
(2008 :229-230), Bécour & al (1996 :138), Blanchard
(1999 : 55-59), Schick & al (2001 :15-16), Lefebvre
(1995 :286).
Identifier les risques, c'est prendre en compte les risques
internes et extérieurs à l'entreprise (Vaurs & al, 2006: 23).
En plus de ceux identifiés à majorité internes, les
risques économiques (inflation), politiques (nouvelles lois), sociaux
(soulèvement populaire) sont des risques externes qui peuvent influencer
à tout moment le processus d'appel d'offres.
L'identification des risques opérationnels s'effectue
par l'utilisation des outils ou techniques suivants: le questionnaire, le
brainstorming, l'analyse de la documentation existante, le tableau
d'identification (le tableau des forces et faiblesses apparentes ou le tableau
d'identification des risques), l'appel à des experts (Lemant,
1995 :40; Renard, 2006:183 ; Chevassu, 2008 :30). On dit que ces
techniques et outils peuvent être combinés pour identifier plus de
risques.
2.2.2.3 Analyse des risques
opérationnels
Une
fois les risques identifiés, il va falloir analyser non seulement les
causes qui les entraînent et chercher à partir de celles-ci si
d'autres risques ne vont pas surgir ; mais aussi les conséquences
financières ou non pour connaître leurs effets en cas de
réalisation et les actions de contrôle prises par les responsables
(Chevassu, 2008 :31 ; Vaurs, 2006 :46).
2.2.2.4 Evaluation et
hiérarchisation des risques opérationnels
L'évaluation et la hiérarchisation des risques
opérationnels seront décrites dans ce paragraphe.
2.2.2.4.1 Evaluation des risques opérationnels
Comment évaluer les risques opérationnels? Comme
nous l'avons déjà signifié; l'évaluation du risque
repose sur trois facteurs:
ü la probabilité de réalisation ou
d'apparition du risque,
ü la durée pendant laquelle l'impact du risque
commence à se manifester,
ü le niveau de gravité en cas de
réalisation du risque (Chevassu, 2008 :35) ; (Renard,
2006 :39) ; Maders, 2006 :48).
Selon l'IFACI (in COSO6(*) 2, 2006 :78), les techniques quantitatives et
qualitatives sont utilisées dans les entreprises pour évaluer les
risques opérationnels:
A) Evaluation par la méthode
quantitative
La méthode quantitative de l'évaluation bien que
difficile à réaliser par absence d'expériences, de
méthodes et de données de base parait être celle qui
apporte de plus de résultat (Maders, 2006 :48). Elle est une
méthode utilisée par les actuaires (Bouaniche, 2004 :8),
très difficile pour les auditeurs internes qui évitent les
calculs exorbitants (Renard, 2002:10), bien qu'une démarche qui conduit
à faire une meilleure vigilance sur les risques, les contrôles
clés des risques et les menaces (Maders, 2006 :48). Elle parait
être très rarement utilisée par les auditeurs qui utilisent
ainsi la seconde méthode qui est qualitative.
B) Evaluation par la méthode
qualitative
Les cotes telles que `'insignifiante ou négligeable'',
`'marginale ou grave'', `' critique ou catastrophique'' sont attribuées
au risque pour évaluer sa gravité. De même, celles telles
que `'improbables, `'rare'', `'occasionnelle'', `'plus probable'' sont
attribuées au risque pour évaluer sa probabilité de
réalisation (Chevassu, 2008 :36). Par ailleurs, les échelles
`'longue'' et `'courte'' sont utilisées pour évaluer la
durée de réalisation des conséquences de
l'événement (Maders, 2006 :49). Nous proposons ainsi
l'exemple ci-dessous d'échelle d'évaluation de la gravité
du risque proposée par (Bernard & al, 2008 :64).
Tableau 5: échelle de cotation de la
gravité du risque
4
|
Inadmissible
|
Met l'équilibre de l'entreprise en cause, voire sa
survie.
|
3
|
Vraiment grave
|
Ne met pas vraiment l'entreprise en péril complet mais
très grave et doit impérativement être traité.
|
2
|
Relativement grave
|
Ne peut être toléré que dans un premier
temps, à titre provisoire.
|
1
|
Gênant
|
Porte à conséquence, mais reste
tolérable.
|
0
|
Insignifiant
|
Sans aucune conséquence remarquable.
|
Source : Bernard & al (2008 :64)
Les conséquences du risque sont
appréciées en se basant sur l'atteinte à l'image, les
pertes financières, la perte de part de marché, ...etc. et quand
à la probabilité de réalisation, elle est faite en
fonction du niveau de dysfonctionnement du dispositif, de l'appréciation
de la vulnérabilité de l'activité de l'entreprise, de
l'environnement dans lequel vit celle-ci (Anarisk, 2006 :2).
De même pour la gravité, Bernard & al
(2008 :65), propose cette autre échelle d'évaluation de la
probabilité de réalisation du risque dans le tableau
suivant :
Tableau 6: échelle d'évaluation de
la probabilité de réalisation du risque
4
|
C'est très possible
|
Cela arrivera sûrement à court ou moyen terme.
|
3
|
C'est bien possible
|
Cela arrivera certainement un jour ou l'autre.
|
2
|
On ne peut pas dire que ce soit raisonnablement impossible
|
Techniquement possible.
|
1
|
Raisonnablement impossible
|
Il est possible que cela puisse se produire un jour.
|
0
|
Strictement impossible
|
Cela n'arrivera jamais.
|
Source : Bernard & al (2008 :65)
Les outils d'identification sont ceux utilisés pour
l'évaluation des risques opérationnels. Le tableau
d'identification est complété par une colonne évaluation
et peut dès lors être appelé tableau d'évaluation.
2.2.2.4.2 Hiérarchisation des risques
opérationnels
Cette étape consiste à hiérarchiser les
risques opérationnels identifiés. Dans le Petit Larousse
(1996 :515), hiérarchiser signifie « soumettre selon un
ordre hiérarchique ou organiser en fonction d'une
hiérarchie ». En effet, il s'agit là dans cette partie
de hiérarchiser les risques selon leur occurrence et les
conséquences qui en découlent en cas de réalisation. La
combinaison des deux éléments donne ce que l'on appelle la
criticité du risque (Chevassu, 2008 :37). Il affirme que le risque
sera par exemple considéré d'acceptable (conséquences
négligeables et/ou se produisant de manière improbable) ou de non
acceptable (conséquences les plus graves et/ou se produisant le plus
fréquemment) selon son niveau de criticité.
L'outil le plus communément utilisé pour la
hiérarchisation est la cartographie ou la « mise en
cartes » des risques (Aubry, 2005:10), ou la matrice de
criticité Chevassu (2008:38), et il propose cette matrice de
criticité des risques à la figure ci-dessous:
Figure 2: exemple de matrice de criticité
des risques opérationnels
Fréquence d'occurrence de l'événement
dangereux
|
Niveau de risque
|
Probable
|
Acceptable
|
Inacceptable
|
Inacceptable
|
Inacceptable
|
Occasionnel
|
Acceptable
|
Acceptable
|
Inacceptable
|
Inacceptable
|
Rare
|
Acceptable
|
Acceptable
|
Acceptable
|
Inacceptable
|
Improbable
|
Acceptable
|
Acceptable
|
Acceptable
|
Acceptable
|
|
négligeable
|
grave
|
critique
|
catastrophique
|
niveau de gravité des conséquences de la
situation dangereuse
|
Source : Chevassu (2008 :38)
La matrice est élaborée pour classer les risques
et pour être en mesure de les gérer. Une fois les risques
identifiés et analysés, évalués et
hiérarchisés; les questions suivantes méritent être
posées: quels sont les dispositifs de contrôle mis en place par
l'organisation pour maîtriser les risques? Sont-ils efficaces pour
réduire ou éviter les risques opérationnels? Comment
évaluer leur efficacité? Ces questions trouveront leur
réponse tout au long des sections suivantes.
2.3 Dispositifs de maîtrise
des risques opérationnels liés au processus d'AO
Le CI apparaît être le dispositif
incontournable de la maîtrise des risques opérationnels. Ainsi,
pour chaque risque identifié au processus d'AO, il convient de recenser
de façon exhaustive l'ensemble des contrôles internes pouvant le
couvrir. Selon Anarisk (2006 :2), «un risque peut faire l'objet de
plusieurs contrôles internes et un contrôle interne peut couvrir
plusieurs risques».
2.3.1
Définitions et objectifs de contrôle interne du processus d'AO
L'existence d'un manuel de procédures, son application
stricte sans agir sur son contenu peut éviter des tâches
exécutées plusieurs fois et réduire les risques
opérationnels liés au processus d'AO. Définissons
maintenant le CI et les objectifs de contrôle interne spécifiques
au processus d'AO.
2.3.1.1 Définition du contrôle interne du
processus d'AO
Les définitions à la notion de CI sont
nombreuses, mais elles ne sont pas fondamentalement contradictoires (Renard,
2006 : 119). On ne se limitera qu'à celle la plus connue et qui
parait être unanime après des réflexions menées par
des spécialistes. C'est la définition proposée par le COSO
(Renard, 2006 :123 ; Hamzaoui, 2005 :80), «le CI est un
processus mis en oeuvre par le conseil d'administration, les dirigeants et le
personnel d'une organisation destinée à fournir une assurance
raisonnable quant à la réalisation des objectifs suivants:
ü la réalisation et l'optimisation des
opérations,
ü la fiabilité des informations
financières,
ü la conformité aux lois et aux
réglementations en vigueur,
ü la sécurité des actifs. »
Nous retenons de cette définition d'autant plus
complète, quatre caractéristiques fondamentales du CI à
savoir d'abord, il est un processus qui touche à toutes les
activités de l'entreprise en vue de l'atteinte des objectifs. Ensuite,
il est réalisé par tout le personnel de l'entreprise à
quelque niveau que ce soit. Aussi, il fournit l'assurance raisonnable et donc
objective. Enfin, il permet de réaliser les objectifs fixés par
chaque entreprise. En conséquence, il est un processus qui donne
l'assurance au management que les mesures de contrôle sont prises en vue
de maîtriser les risques susceptibles d'empêcher l'atteinte des
objectifs (Pequignot, 2007:8). L'objectif principal du CI est de
maîtriser d'une part les risques de l'entreprise et d'autre part, tous
ses processus et fonctions (Rouff, 2008:14).
Certes, le CI à lui seul est insuffisant pour cerner,
circonscrire et atténuer les risques opérationnels liés au
processus d'AO de l'entreprise. L'entente illicite (collusion) entre le chef
d'entreprise et l'acheteur pour contourner les procédures d'AO, les
erreurs de saisie des informations sur un fournisseur, la lourdeur
administrative des procédures d'appel d'offres ne sont elles pas des
limites du CI? Tout système a des limites qui sont causées par
les menaces de l'environnement dans lequel l'entreprise vit et qui a priori ne
sont pas sous son contrôle (Bapst, 2006 : 26). L'adhésion des
dirigeants est un préalable indispensable à la réussite du
CI.
2.3.1.2 Objectifs du contrôle interne du processus
d'appel d'offres
D'après la sagesse populaire Renard (2006 :154),
« celui qui n'a pas d'objectifs ne risque pas de les atteindre».
Pour le processus d'appel d'offres, les objectifs doivent permettre de:
a) repérer dans le panel des fournisseurs ceux qui
peuvent répondre aux exigences de l'achat à réaliser et de
fournir aux fournisseurs présélectionnés toutes les
informations utiles dans le dossier d'AO,
b) traiter de façon égale les fournisseurs en
leur fournissant des informations au même moment et en temps opportun,
c) analyser de façon régulière le panel
des fournisseurs,
d) éliminer les offres qui ne répondent pas aux
exigences du DAO et sélectionner celles qui y répondent et de
faire le choix le mieux disant (Caverivière, 2007 :58-65 ;
Blanchard &al, 2001 :4 ; Barry, 2004 :32).
2.3.2
Dispositifs de contrôle interne du processus d'appel d'offres
La maîtrise des risques passe nécessairement par
l'existence des dispositifs de CI ou cadre de référence. Lorsque
ce cadre est cohérent, la majeure partie des risques liés au
processus d'AO seront anticipés. Un regroupement de ce cadre de CI en
six rubriques a été proposé par Renard (2006 :153),
à savoir:
2.3.2.1 Objectifs
Pour faire un achat par AO efficient, les objectifs seront de
procéder à des choix exhaustifs et pertinents des critères
de présélection, de s'assurer que toutes les informations claires
et suffisantes ont été prises en compte pour réaliser le
dossier d'AO afin d'éviter toutes tentatives de traitement inégal
des fournisseurs, de s'assurer que seuls les fournisseurs
présélectionnés et tous ont reçu le DAO, de
s'assurer aussi qu'un responsable est désigné pour la
réception des offres et que celles-ci sont gardées au bon
endroit, de procéder enfin au choix au mieux disant (Bécour
&&al, 1996 :134 ; Caverivière, 2007 :
58-65 ; Schick &al, 2001 :15). L'objectif principal est de
s'assurer que la procédure d'AO est respectée dans son
application.
L'inefficacité de ce dispositif constituera une
faiblesse du cadre de CI et rendra difficile l'identification des risques
opérationnels liés au processus d'AO mais aussi la
définition des mesures de contrôle pour les couvrir. Le premier
devoir de chaque chef d'entreprise est de définir les objectifs à
atteindre pour chaque processus de l'entreprise. L'auditeur est chargé
d'évaluer à intervalles de temps réguliers la pertinence,
l'effectivité et l'efficience de ces objectifs.
2.3.2.2 Moyens mis en oeuvre pendant le processus d'appel
d'offres
Ces moyens sont d'ordre humain, financier et technique. Ils
doivent être adéquats aux objectifs fixés en vue de leur
réalisation. Le processus d'AO est l'un des processus de l'entreprise le
plus exposé à des malversations. Ceci est
généralement dû au fait qu'il est difficile pour l'acheteur
de refuser à un service offert par un fournisseur ou éviter de se
laisser influencer dans sa décision par ce geste (Mikol, 1998 :73).
Tout est que pour bien réaliser les objectifs de ce processus,
l'acheteur doit posséder ou du moins travailler les qualités
humaines suivantes: collaborateur, relationnel, communicateur, patient,
confiant, analyste, stratège, indépendant, ambassadeur (c'est lui
qui rencontre les fournisseurs, participe aux salons,) (De Faultrier,
2004 :154). Les moyens techniques complèterons les premiers et
sont: les logiciels, le e-sourcing c'est-à-dire faire des recherches
permanentes de manière logistique sur les fournisseurs, les produits et
les marchés (De Faultrier, 2004 :95).
2.3.2.3 Systèmes d'information et de pilotage
Les systèmes d'information constituent le
troisième dispositif du CI qui couvre l'ensemble des activités de
l'entreprise. L'information doit être fiable, vérifiable,
exhaustive, disponible au moment opportun, pertinente et utile à
l'appréciation de la réalisation des objectifs (Renard,
2006 :157-160). On dit aussi qu'elle facilite l'inventaire et l'examen des
risques identifiables par rapport aux objectifs de l'entreprise et lui permet
de s'assurer que des procédures de maîtrise des risques existent
(Bernard & al, 2008 :33).
L'acheteur dans l'exercice de sa mission doit avoir un tableau
de bord de qualité et des indicateurs de performance pertinents pour
suivre la compétitivité des fournisseurs nouveaux par rapport aux
anciens fournisseurs, l'évolution des produits et du marché
(Bécour & al, 1996 :138 ; De Faultrier,
2004 :216-225). Ces deux outils lui permettront de fournir une image de
son activité en temps réel et pour le pilotage du processus.
2.3.2.4 Organisation du processus d'appel d'offres
Une organisation de qualité doit respecter trois
principes pour être efficace à savoir: la définition claire
des responsabilités, les moyens financiers et humains adéquats,
les systèmes d'informations, les procédures et méthodes
adaptés (Bernard & al, 2008 :33).
L'organisation du processus d'AO donne l'assurance que les
risques sont maîtrisés et que l'achat est effectué avec
transparence et dans des conditions efficientes. Ceci suppose
nécessairement, que chaque intervenant dans le processus d'AO puisse
connaître ses limites qui se traduit que l'acheteur soit le seul
interlocuteur privilégié du fournisseur dans l'entreprise, qu'un
responsable soit chargé de la réception et du contrôle des
offres, qu'une commission soit formée pour le dépouillement, que
les tâches de prospection ne soient pas oubliées ou
répétées, la consultation régulière des
fournisseurs soit faite, la révision de la cotation des fournisseurs
soit une nécessité, le réexamen périodique de la
compétitivité des fournisseurs habituels soit fiable et efficace,
les différents acteurs du processus ne durent pas longtemps à
leur poste pour éviter un travail de routine et donc le laisser aller
(Bécour & al, 1996 :138 ; Rénard,
2006 :162-164 ; Sambe, 2003 :393).
2.3.2.5 Méthodes et procédures d'appel
d'offres
Le processus d'AO est subdivisé en des
éléments simples ou procédures qui à leur tour
seront subdivisées en des tâches élémentaires et
confiées à une partie des employés de l'entreprise pour
réalisation (Henry &al, 2001 :16). Les méthodes et
procédures doivent être définies, formalisées dans
un manuel de procédures, simples et spécifiques à chaque
processus, mises à jour régulièrement et mises à la
disposition des opérationnels (Renard, 2006:167-169). Elles couvrent
chacune des étapes du processus d'AO (voir le point G: tableau
d'identification des procédures):
ü les procédures de présélection des
fournisseurs, les procédures de réalisation du dossier d'appel
d'offres,
ü les procédures d'envoi ou de publication du
DAO,
ü les procédures de réception des
offres,
ü les procédures de dépouillement et
d'attribution du marché (Caverivière, 2007:55-65 ; Bernard
& al, 2008 :229-230; Bécour & al, 1996 :138 ;
Blanchard; Schick & al, 2001 :15-16, Lefebvre, 1995:286).
Selon Cedelle (2006 :15), « les méthodes
et procédures sont un point de passage incontournable, mais elles ne
sont pas l'alpha et l'oméga du contrôle interne».
2.3.2.6 Supervision
Mesurer les progrès réalisés dans la
poursuite des objectifs. C'est d'abord un acte d'assistance, ensuite un acte
gratifiant et enfin un acte de vérification (Renard, 2006 : 170).
Un point de vue affirmé par les Anglo-Saxons `'people do not what you
expect. They do what you inspect'' Renard (2006 : 170), c'est à
dire que les gens ne font pas ce que vous attendez d'eux, mais ils font ce qui
est vérifié. Cela suppose que pour atteindre l'objectif d'un
choix le mieux disant à la suite d'un processus d'AO, la supervision de
chacune des tâches mises en oeuvre soit opportune et systématique.
En conséquence, l'acheteur doit produire un rapport sur l'ensemble des
dysfonctionnements rencontré pendant la réalisation du processus
et transmet à sa hiérarchie pour examen et validation en vue
d'apporter les mesures de contrôle (Bouvier, 1990 :91).
2.3.3 Dispositifs spécifiques de maîtrise des
risques liés au processus d'appel d'offres
Il s'agit là d'identifier de façon exhaustive
les contrôles possibles de prévention, de détection ou de
correction pour couvrir les risques liés au processus d'AO avant de les
évaluer. En outre, un risque peut être couvert par plusieurs
mesures de contrôle et de même qu'un CI peut servir pour couvrir
plusieurs risques opérationnels (Anarisk, 2006 :3). L'objectif est
d'éviter que les dispositifs soient moins coûteux et ne soient pas
lourds. Ces dispositifs se résument dans le tableau ci-dessous:
Tableau 7: identification des dispositifs de
maîtrise des risques opérationnels liés au processus
d'AO
Etapes
|
Risques opérationnels
|
Dispositifs de maîtrise des risques7(*)
|
Présélection des
fournisseurs
(
Annexe II: exemple de grille de
présélection des fournisseurs)
|
· mauvaise supervision des différentes
étapes de l'AO, absence, réexamen périodique de fichier
fournisseurs,
· répartition inadéquate des tâches
dans le processus d'AO,
· fixation du prix par rapport à celui
antérieurement établi sans référence au prix du
marché
· · absence de challenge entre les fournisseurs
existants et nouveaux pouvant apporter des nouvelles solutions et conditions
tarifaires,
· absence ou mauvaise définition des
critères de présélection des fournisseurs,
· choix de fournisseurs incomparables, collusion avec des
fournisseurs récurrents,
· présélection de fournisseurs
inappropriés, absence de connaissance des fournisseurs clés,
|
· supervision par la hiérarchie concernée,
répartition adéquate des taches
· établissement d'un panel de fournisseurs
agréés pour chaque type de produit identifié ainsi que les
conditions commerciales y afférentes,
· prospection et sollicitation de trois fournisseurs
connus et un ou deux fournisseurs homologués non pratiqués,
· examen périodique du panel,
· inclure au moins un nouveau fournisseur afin de
permettre l'accès à des nouvelles technologies et
d'évaluer le marché de temps en temps,
· détermination et cotation des critères de
présélection,
· utilisation d'une grille de présélection
et report des critères,
· visite chez les fournisseurs et prise en compte dans
l'évaluation,
· formalisation d'une liste de fournisseurs interdits
|
préparation du dossier d'appel
d'offres
|
· participation de l'un des fournisseurs
présélectionnés à l'élaboration du DAO,
· rédaction orientée du cahier des charges
techniques pour qu'un seul fournisseur soit sélectionné,
· inexistence de certains éléments
importants dans le DAO (délai de réponse du fournisseur par
rapport à la demande, adresse du lieu de remise de l'offre),
· incompétence de l'acheteur à
réaliser le DAO,
· collusion entre l'acheteur et le fournisseur au
détriment de l'intérêt de l'entreprise,
|
· collecte des informations
· réalisation du DAO conformément à
la DA et la prise en compte des autres éléments
nécessaires,
· comparaison du DAO à la demande d'achat,
· vérification du DAO par la hiérarchie
concernée
· recrutement objectif des acheteurs
|
envoi du DAO ou publication du
DAO
|
· réduction du délai de publicité et
de dépôt des offres afin de favoriser un fournisseur
informé du contenu du DAO à être le seul en mesure de
répondre à l'AO,
· diffusion d'informations incomplètes ou
imprécises du DAO à un fournisseur de façon à le
privilégier,
· absence de publicité, publication tardive du DAO
et frustration du fournisseur,
· modification des dates limites de remise des offres,
· absence de liste émargée des fournisseurs
ayant procédé au retrait du DAO,
|
· Désignation d'un responsable chargé de
l'envoi autre que l'acheteur dans le cadre de l'envoi,
· Joindre un accusé de réception ou de
participation au DAO à retourner par le fournisseur après
réception,
· Agrégation de journaux renommés pour la
publication,
· Ouverture d'une liste émargée des
fournisseurs ayant procédé au retrait en vue de déterminer
le taux de réponse,
|
Station de contrôle ou réception des
offres
|
· inexistence de bureau de réception des
offres,
· inexistence de responsable chargé de la
réception,
· confusion des offres avec les autres courriers de
l'entreprise,
· absence de liste émargée par les
soumissionnaires au dépôt des offres,
|
· Préparation d'un cadre de réception des
offres,
· Désignation d'un gestionnaire des offres autre
que l'acheteur,
· Ouverture d'une liste émargée des
fournisseurs au dépôt des offres,
|
comparaison des offres ou dépouillement et
attribution du marché
(voir
Annexe III: grille d'analyse comparative des
offres)
|
· non respect de la procédure de comparaison des
offres,
· absence de critères de comparaison des offres
(comme le prix, les conditions de paiement, le transport),
· mauvaise pondération des éléments
techniques du dossier d'appel d'offres (DAO),
· risques liés au dépouillement des offres
pour éliminer arbitrairement un ou des fournisseurs,
· absence de comité de dépouillement,
· non sélection des fournisseurs offrant le
meilleur ratio qualité/prix,
· non prise en compte de tous les paramètres lors
de la sélection des fournisseurs,
· absence de listes de fournisseurs interdits, absence de
publication de l'attribution du marché,
· non maîtrise du DAO par les membres de la
commission de dépouillement,
|
· définition et détermination d'un
coefficient de pondération des critères sur lesquels la
comparaison sera effectuée,
· créer une échelle de notation de chaque
critère du DAO préparation d'une grille standard d'analyse et de
comparaison des offres,
· renseignement de la grille d'analyse comparative des
offres de l'ensemble des données techniques et commerciales des
offres
· composition d'un comité de
dépouillement,
· analyse et classement des offres techniques des
fournisseurs en fonction des intervalles de notes pré définis,
· attribution officielle dans un journal agrée,
|
Source : à partir de Bernard &al
(2008 :229-230), Bécour &al (1996 :138), Blanchard
(1999 : 63-69), Schick &al (2001 :15-16), Lefebvre
(2001 :286), Cavérivière (2007 :55-65), Bouvier
(1990 :84-89).
Lors de l'identification des dispositifs, le questionnaire de
contrôle interne (QCI) est de plus utilisé et est
complété par les outils utilisés pendant la description du
processus.
2.4
Evaluation de la maîtrise des risques opérationnels liés au
processus d'AO
L'évaluation des dispositifs de maîtrise des
risques opérationnels consiste à vérifier de
manière précise si les actes de gestion ou de réalisation
des opérations ainsi que les comportements des personnes, s'inscrivent
dans le cadre défini par les orientations données aux
activités de l'entreprise à travers son manuel de principes et
procédures, les normes et les lois provenant de son environnement. Toute
la complexité réside dans le fait de rapprocher ce qui est fait
de ce qui devrait être fait c'est-à-dire apprécier le
contrôle interne existant. L'auditeur se doit d'apprécier la
maîtrise globale par les opérationnels de l'ensemble des processus
de l'entreprise (Bécour in Colasse, 2000:66). Les
critères les plus couramment utilisés pour cette
évaluation sont : l'adéquation, l'efficacité et la
pertinence (Maders, 2006 :40 ; OEC, 2005 : 42; Belluz,
2002 :1). L'appréciation de chacun des critères est faite
par la définition d'une échelle qui peut aller de la cote 1
`'inexistante'' à 5 `'exagérée''. Le tableau ci-dessous
donne une compréhension générale de l'efficacité
des contrôles.
Tableau 8: échelle d'évaluation de
l'efficacité des contrôles
Cote
|
Efficacité
|
Description
|
5
|
Exagérée
|
Excès, pertes d'opportunités
|
4
|
Trop importante
|
Procédures lourdes, coûts excessifs
|
3
|
Adéquate
|
Risques couverts efficacement
|
2
|
Insuffisante
|
Traitement insuffisant
|
1
|
Inexistante
|
Pas de traitement
|
Source : Fontugne, (2001 :12)
A partir de cette évaluation, un niveau de
priorité d'actions à prendre face aux risques est
effectué. Celui-ci est déterminé par une matrice de
l'efficacité des contrôles par rapport à l'importance des
risques. Voir l'exemple proposé par Belluz (2002 :5) à la
figure ci-dessous :
Efficacité du
système de gestion
Niveau de risque
Première
Deuxième
Troisième
Quatrième
Figure 3: exemple d'analyse
des lacunes dans le cas d'une usine
Faible
|
|
|
Enchevêtrement
Dans les pièces mobiles
|
Congestion des allées
|
Sabotage
|
Moyenne
|
Déversement d'acides d'accumulateurs
|
Déversement de carburant
|
Glissade et chute
Pression attribuable
|
Position de travail peu commode
Inaptitude à la tache
|
Soulèvement d'objets lourds
Palettes endommagées
|
Elevé
|
Départ de membres du personnel
|
Chute d'une hauteur importante
|
Fuite provenant d'un appareil de chauffage au gaz
|
Fil électrique sur le sol
|
Stress du conducteur
|
|
Très faible
|
Faible
|
Moyen
|
Elevé
|
Très élevé
|
Priorité d'actions Source :
Belluz (2002 :5)
L'évaluation des dispositifs de contrôle est
effectuée par l'utilisation de trois techniques à savoir :
les examens de l'évidence du contrôle à travers
l'inspection des documents ou les tests d'existence, les tests de cheminement
et l'observation de l'existence du contrôle de premier niveau (Dayan,
2004 :932).
Une organisation se doit de disposer de systèmes
performants. L'évaluation de la maîtrise des risques est un
élément crucial pour le management lui permettant de mieux
réagir face à chaque risque identifié. Cette étape
correspond à «la définition et à la consolidation des
actions résultantes et à l'acceptation du risque
résiduel» (Desroches, 2003 :99). A la suite de
l'évaluation de la maîtrise des risques opérationnels par
l'auditeur interne, un rapport de recommandations est transmis au management de
l'organisation. Dès lors et face à chaque risque, quatre
alternatives sont proposées (Renard, 2006 :144-145 ; Chevassu
,2008 :38) :
a) L'acceptation, ou laisser l'occurrence et
l'impact du risque tels qu'ils sont si la mise en oeuvre de leur traitement est
coûteux pour l'entreprise et s'il peut prendre une longue
durée,
b) Le partage, est une forme d'externalisation du
risque qui consiste pour l'entreprise à signer un contrat avec une
société d'assurance en vue de se partager les charges
afférentes au risque et moyennant des conditions préalablement
définies entre les deux parties,
c) L'évitement, ou la suppression pure de
l'activité qui est porteuse du risque.
d) La réduction ou la diminution du poids du
risque. Elle consiste à utiliser des mesures préventives et
protectrices pour diminuer respectivement la réalisation du risque et
son impact au cas où il se produirait. On dit qu'elle provient
généralement des recommandations données par l'auditeur
interne en vue d'améliorer les contrôles clés du processus.
Les dirigeants dresseront des stratégies de
prévention, de protection, de détection ou de correction des
risques en fonction des ressources disponibles. « Le plan d'actions
se place dans la durée ; et cette dimension de long terme change
profondément la donne car implique l'instauration d'outils de suivi de
type d'indicateurs» (Mangin, 2008 :13). La phase de suivi permet
d'informer les dirigeants de l'évolution des risques résiduels
identifiés et de prévenir les nouveaux risques susceptibles de
surgir.
Conclusion
Ce chapitre nous a permis d'identifier et évaluer les
risques opérationnels et les procédures nécessaires
à la maîtrise de ces risques liés au processus d'appel
d'offres. Il nous a également permis de comprendre la démarche
d'évaluation de la maîtrise des risques afin d'atteindre un plan
de maîtrise raisonnable. Le chapitre suivant abordera par
conséquent la méthodologie de notre recherche.
CHAPITRE III: MODELE D'ANALYSE ET DE COLLECTE DES DONNEES
La connaissance approfondie du processus d'AO et de la
démarche d'évaluation de la maîtrise des risques
opérationnels a fait l'objet de l'étude des chapitres
précédents. L'objet de ce chapitre est de présenter notre
méthodologie théorique de recherche. Celle-ci sera un ensemble de
procédés et outils que nous utiliserons pour collecter et
analyser les données, afin de finaliser cette étude axée
sur le processus d'appel d'offres de l'UNFPA au Sénégal.
Ce chapitre s'articulera en deux sections dont la
première exposera notre modèle d'analyse et dans la
dernière, nous mettrons en exergue les outils de collecte et d'analyse
des données.
3.1 Modèle d'analyse
Notre modèle définira les différentes
étapes de la recherche. La première étape de la
démarche est la connaissance des procédures d'AO au sein de
l'UNFPA au Sénégal. Elle nous servira pour l'élaboration
du questionnaire de contrôle interne et de la grille de séparation
des tâches. Et elle sera suivie de l'identification des dispositifs et
des risques opérationnels des risques liés à chaque
tâche élémentaire du processus d'AO dans la seconde et
troisième étape. Pour chaque risque identifié, nous
définirons sa source. Dans l'étape quatre du modèle
d'analyse, nous allons évaluer l'impact et la probabilité de
chaque risque identifier en vue d'évaluer le dispositif de sa
maîtrise dans l'étape cinq. Cette dernière
évaluation nous servira à définir les priorités
d'action et les recommandations.
La figure ci après résume notre modèle
d'analyse.
Figure 4: modèle d'analyse de
l'évaluation de la maîtrise des risques
Connaissance du processus d'AO d'UNFPA au Sénégal
Narration,
Analyse documentaire Interview, Organigrammes
Méthodes et techniques Etapes
Outils
Découpage du processus en tâches
élémentaires
Identification des dispositifs de maîtrise des
Tableau d'identification des dispositifs et des risques
Méthode d'évaluation qualitative
Identification des risques
Impact
Probabilité
Mesure du risque
Evaluation des risques
Adéquation
QCI, tests d'audit, grille d'analyse des tâches,
Evaluation du dispositif de maîtrise
Efficacité
Matrice d'évaluation
Mesure de la qualité totale du dispositif de
maîtrise
Recommandations
Définition de la priorité d'actions
Source : nous même
3.2 Outils de collecte et
d'analyse des données
C'est l'ensemble des outils que nous utiliserons pour mieux
collecter et analyser les données de l'UNFPA au Sénégal
relatives au processus d'AO. Un outil est un moyen ou une technique servant
à la réalisation d'un processus ou d'une tâche. Les outils
tels que décrits ci-après semblent être mieux
appropriés pour recueillir et analyser les données:
3.2.1 Narration
Selon Renard (2006:344), il existe deux (02) types de
narration qui sont: la narration orale (écouter l'interlocuteur et noter
intégralement ce qu'il dit) et la narration écrite (l'auditeur
décrit un processus constaté). Il nous semble donc opportun
d'utiliser dans le cadre de notre étude la technique de la narration
pour collecter autant que faire se peut les données de l'UNFPA relatives
aux procédures du processus d'AO. Ainsi, nous écouterons la
responsable chargée des achats (l'assistante administrative ou son
adjoint) de l'UNFPA afin qu'elle nous décrive concrètement
comment elle procède au processus d'AO. Nous noterons au fur et à
mesure ce qu'elle nous dira. Nous lui décrirons aussi le processus d'AO
tel que nous l'avons constaté pendant la revue de littérature
pour avoir plus d'informations. Nous ferons la synthèse des
renseignements reçus d'elle en vue de l'interpréter et de
l'utiliser pendant la préparation du guide d'entretien, du QCI et des
tests d'audit que nous effectuerons.
3.2.2
Interview (guide d'entretien)
«Une interview est un entretien avec une personne en vue
de l'interroger sur ses actes, ses idées,...etc...., et de divulguer la
teneur de l'entretien» (Lemant, 1995:181). Le guide d'entretien est soit
directif soit non directif. Dans le cadre de cette étude, nos
répondants seront l'assistante administrative qui est chargée
d'effectuer des achats, l'assistant administratif et financier qui appui
l'assistante administrative dans tout ce qu'elle fait et l'assistante
financière qui assure l'intérim lorsque ces deux sont absents et
nous utiliserons tour à tour les deux techniques ci-dessus
évoquées. Par un questionnaire composé d'une question
principale et des questions spécifiques que nous élaborerons,
nous utiliserons le face à face avec nos répondants pour
effectuer l'entretien. Les réponses obtenues nous servirons pour
comprendre et organiser notre domaine d'études et de préparer
aussi l'élaboration du QCI.
3.2.3
Analyse documentaire
Elle consiste à consulter l'ensemble des documents de
l'entreprise qui concernent le thème à traiter. L'analyse
documentaire nous permettra de connaître les spécificités
du processus d'AO de l'UNFPA au Sénégal afin d'avoir les
indications nécessaires pour orienter la fin de ce travail. Ainsi, nous
utiliserons le guide de principes et le manuel de procédures des achats
en sa version de 2007 de l'UNFPA, le chrono de classement des documents
relatifs aux achats effectués en 2008, et les anciens rapports
d'audit.
3.2.4
Questionnaire de contrôle interne
Cet outil composé de questions-types nous permettra de
relever les forces et faiblesses des dispositifs de CI à travers les
réponses `'oui'' et `'non'' données par nos interlocuteurs
(l'assistante administrative, l'assistant administrative et financier et
l'assistante financière). Le face à face sera utilisé pour
collecter les réponses de nos répondants et relatives aux
questions posées dans le QCI que nous élaborerons.
3.2.5
Organigramme fonctionnel
Le rapprochement de l'organigramme hiérarchique, de
l'organigramme fonctionnel et de la grille d'analyse des tâches nous
permettra d'identifier les éventuelles faiblesses pouvant
découler d'une mauvaise répartition des rôles, tâches
et responsabilités d'une part, et d'autre part d'un manque de
clarté dans les relations hiérarchiques, potentielle source
d'inefficacité.
3.2.7
Grille d'analyse des tâches
Elle décrit la répartition du travail et
décèle les éventuels cumuls de fonctions incompatibles
afin d'y remédier (Obert, 2004 :77). Cet outil complétera
les autres précédemment décrits pour nous permettre
d'atteindre nos objectifs prédéfinis.
3.2.8 Tableau d'identification des risques
Il permet d'identifier les risques opérationnels
à travers un découpage du processus en des tâches ou
étapes élémentaires (Renard, 2006 :220). Il nous
facilitera pour élaborer le QCI.
Conclusion
Ce chapitre nous a permis de définir nos outils et
techniques à utiliser pour aborder la partie pratique. Cette
démarche méthodique nous facilitera l'identification et
l'évaluation des risques opérationnels et des mesures de
contrôle liés au processus d'AO à l'UNFPA au
Sénégal. Ce modèle n'a pas la prétention
d'être universel ou standard. Mais il pourrait s'appliquer à toute
démarche de l'évaluation de la maîtrise des risques
opérationnels, sachant qu'il décrit les étapes
essentielles de cette démarche.
CONCLUSION DE LA PARTIE
Cette première partie nous a permis de nous initier aux
notions du processus d'achat en général et aux différentes
étapes du processus d'appel d'offres en particulier, et d'en comprendre
l'importance et le rôle central dans la vie de l'entreprise ou
organisation.
La connaissance approfondie du processus d'AO, a
facilité la description des risques opérationnels ainsi que les
dispositifs de CI et d'évaluation de la maîtrise de ces risques
liés à chaque étape de ce processus afin d'aboutir
à une matrice d'évaluation. Cette démarche
théorique s'appliquera au processus d'AO de l'UNFPA au
Sénégal. Elle pourra être appliquée aussi à
toute autre entité où des procédures d'AO existent.
DEUXIEME PARTIE: MISE EN OEUVRE DE
L'EVALUATION DE LA MAÎTRISE DES RISQUES LIES AU PROCESSUS D'ACHAT PAR
APPEL D'OFFRES DE L'UNFPA AU SENEGAL
INTRODUCTION
Face à un environnement en perpétuelle
évolution, le processus d'appel d'offres engendre un nombre
élevé de risques opérationnels liés à
chacune de ses étapes. La multiplicité de ces risques
amène les dirigeants à y porter une attention particulière
et à définir des stratégies appropriées pour les
prévenir, détecter, évaluer et maîtriser afin de
parer à toute éventualité qui puisse compromettre
l'atteinte des objectifs de l'UNFPA au Sénégal, en particulier
les objectifs de développement du millénaire.
C'est dans ce cadre que le Conseil d'Administration (CA) de
l'organisation des Nations Unies (ONU), lors de sa session annuelle de 2005 a
demandé à l'UNFPA de fonder ses activités de
contrôle et de mise en oeuvre de responsabilité sur leur propre
modèle de risque tout en créant les activités
d'évaluation de la maîtrise des risques au sein de son
département d'audit.
Ceci permettra au CA, d'être avisé de l'essentiel
des risques recensés dans les différents pays mais aussi des
mesures prises par l'organisation pour en minimiser, ainsi que du taux de suivi
des recommandations et les nouvelles tendances de risques.
Après une connaissance théorique et approfondie
du processus d'achat par appel d'offres, ainsi que des risques
opérationnels qui y sont liés, nous avons souhaité dans
cette deuxième partie étudier la mise en oeuvre concrète
de tel processus, notamment dans le cas de l'UNFPA au Sénégal.
Le chapitre premier de cette partie sera ainsi consacré
à la connaissance de l'UNFPA à travers sa définition, ses
objectifs, ses missions, son organisation ainsi que son processus d'achat par
appel d'offres. Le second chapitre quant à lui, sera essentiellement
consacré à l'identification des risques opérationnels
liés au processus d'appel d'offres et des dispositifs de leur
maîtrise, l'évaluation de ces risques ainsi que celle des
dispositifs de maîtrise de ces risques. Une analyse des résultats
nous permettra de faire les recommandations en vue d'avoir un plan de
maîtrise conduisant à finaliser ce chapitre.
CHAPITRE IV: PRESENTATION DE
L'UNFPA AU SENEGAL ET DESCRIPTION DE SON DISPOSITIF DE MAÎTRISE DES
RISQUES LIES AU PROCESSUS D'AO
UNFPA est une agence internationale relevant du groupe
des Nations Unies qui soutient des programmes de développement dans des
pays en voie de développement, essentiellement les Etats arabes,
l'Europe de l'est, l'Amérique latine et Caraïbes, l'Asie et le
Pacifique, ainsi que l'Afrique subsaharienne dont le Sénégal.
L'UNFPA est un organisme multidimensionnel. La nature et la
configuration de ses procédures administratives sont d'autant plus
complexes. Il s'avère dès lors essentiel de connaître et de
comprendre la définition et les objectifs de ses missions, avant
d'aborder le processus d'achat par AO.
Pour nous permettre d'avoir une connaissance
générale de l'UNFPA au Sénégal, ce chapitre
s'articulera autours de deux sections fondamentales. Il s'agira dans la
première section, de faire une présentation
générale de l'UNFPA et dans la seconde section, de
procéder à la description de son processus et de ses
procédures d'appel d'offres.
4.1 Présentation
générale de l'UNFPA
Un bref aperçu sera fait sur le rôle de l'UNFPA
dans le système des NU avant de décrire son organisation à
l'échelle internationale et nationale, ses missions et objectifs.
4.1.1 Définition, objectifs
et missions de l'UNFPA
L'ONU est une organisation unique composée de 192 Etats
souverains, qui contribue à la promotion du progrès social et des
droits humains. Elle a pour objectif principal le maintien de la paix et la
sécurité dans le monde pour assurer le développement
durable. Pour atteindre cet objectif, UNFPA soutient implicitement le
système des coordinateurs résidents des NU et l'exécution
de l'ensemble des décisions pertinentes des NU dans chaque pays.
Sa place prépondérante au sein des NU repose sur
l'idéal que les activités opérationnelles pour le
développement dans les différents pays puissent déboucher
sur l'autosuffisance alimentaire. UNFPA est l'un des membres fondateurs du
groupe des NU pour le développement et supervise le programme de
réformes du Secrétaire général de l'ONU depuis
1996.
4.1.1.1 Définition et missions de l'UNFPA
United Nations Fund for Population Activities oeuvre en faveur
du droit à la santé et de l'égalité des chances
pour chaque femme, homme et enfant.
C'est en 1967 que le Secrétaire général
de l'ONU a créé un Fonds d'affectation spéciale pour la
population. Ce, suite à une demande formulée en 1966 par l'ONU et
ses institutions spécialisées, pour le développement et le
renforcement des moyens nationaux et régionaux consacrés à
la formation, la recherche et les services consultatifs pour la croissance de
la population et le développement économique.
En 1969, ce fonds a été rebaptisé Fonds
des Nations Unies pour les activités en matière de population
(FNUAP) et sa gestion a été confiée au Programme des
Nations Unies pour le Développement (PNUD). C'est à cette date et
sous ce nom qu'il a débuté ses activités.
En décembre 1993, le FNUAP a été
dénommé UNFPA par la résolution 48/168 de
l'Assemblée générale (Ag) des NU.
En fin 1997, les institutions des NU y compris UNFPA ont
conçu des bilans communs en étroite collaboration dans les pays
bénéficiaires de ses programmes. Ces bilans ont été
conçus pour identifier l'ensemble des préoccupations,
difficultés, besoins et priorités au développement de ces
pays.
UNFPA aide les pays en développement, en transition et
autres sur leur demande; aux problèmes liés à la
population et à la santé en matière de la reproduction. A
cet effet, il intervient principalement dans trois domaines à savoir:
ü aider à assurer l'accès universel
à la santé en matière de reproduction pour toute la
population d'ici l'année 2015;
ü promouvoir la prise de conscience des
difficultés de la population et de développement;
ü plaider pour la mobilisation des ressources et la
volonté politique dans ces pays pour réussir dans ce domaine.
UNFPA pour l'atteinte des objectifs de développement,
est un réseau de développement par approche globale, une
organisation à l'échelle mondiale qui s'emploie à
améliorer les conditions de vie des femmes, des enfants et des hommes. A
cet effet, il aide les Etats suite à leur demande, à formuler les
politiques et stratégies en vue de réduire la pauvreté et
de favoriser de façon continue le développement local,
régional et international.
Il a son siège à New York.
4.1.1.2 Objectifs de l'UNFPA
En 1994, lors de la Conférence Internationale sur la
Population et le Développement (CIPD) du Caire et à cause du lien
qu'existe entre le développement durable, la reproduction et
l'égalité des chances, que d'autres activités ont
été confiées à UNFPA. A cet effet, elle suit les
objectifs principaux définis par la CIPD.
L'objectif premier du programme d'action de la CIPD, est
l'instauration d'un développement durable. Les objectifs
spécifiques qui en découlent sont:
ü la réduction de la mortalité maternelle
de 75 % d'ici 2015;
ü la réduction de la mortalité
infantile;
ü l'augmentation de l'espérance de vie;
ü l'accès universel aux services de santé
en matière de reproduction d'ici 2015;
ü l'enseignement primaire universel et suppression de
l'écart entre les sexes dans l'éducation d'ici 2015;
ü la réduction des taux d'infection par le
VIH8(*);
Pour atteindre les objectifs du millénaire pour le
développement (OMD), UNFPA cherche à atteindre ces objectifs
ci-dessus cités. Les OMD visent de façon générale
à réduire la pauvreté extrême de moitié d'ici
2015 dans le monde.
Pour atteindre les objectifs du développement, UNFPA
s'est donc auto déclaré attaché aux droits dans les
domaines de la reproduction, de l'égalité des sexes et
responsabilité masculine, de l'autonomie et la libération des
femmes partout dans le monde.
4.1.2
Organisation générale de l'UNFPA
L'UNFPA est une organisation internationale, l'étude de
son bureau au Sénégal ne peut être indépendante du
bureau à l'échelle internationale d'autant plus que les
responsables du bureau au Sénégal sont des représentants
des services du bureau siège. Ceci fait que nous débuterons par
faire la présentation de la structure de l'UNFPA à
l'échelle internationale avant de présenter sa structure à
l'échelle du Sénégal.
4.1.2.1 Organisation de l'UNFPA à l'échelle
internationale
UNFPA est un organe dépendant des NU dirigé par
un Directeur exécutif nommé par le Secrétaire
général de l'ONU pour une durée de 04 ans avec deux
mandats au plus. Les buts et objectifs stratégiques de l'UNFPA sont
définis par l'Assemblée générale et par le Conseil
économique et social des Nations Unies.
Madame Thoraya Ahmed Obaid est l'actuelle Directrice
exécutive de l'UNFPA, avec rang de Secrétaire
générale adjointe de l'ONU depuis le 1er janvier 2001.
Elle dirige toutes les activités de fonctionnement du Fonds et en est
responsable devant le Conseil d'administration. UNFPA est la plus importante
source multilatérale d'assistance aux problèmes de population
dans le monde.
UNFPA est composé de 14 bureaux et offices
spécifiques situés au siège de l'UNFPA à New York,
dont 09 sont chargés des questions de supervision des services, de
ressources humaines, de l'information et de relations extérieures, de la
sécurité, de l'appui technique, de l'aide humanitaire, du
programme, de l'éthique. Les 05 autres sont des bureaux régionaux
qui s'occupent essentiellement des bureaux pays (ou régions) de l'UNFPA.
Ce sont: l'Afrique subsaharienne, l'Asie et le Pacifique, les Etats arabes,
l'Europe oriental et l'Asie central et l'Amérique latine et les
Caraïbes.
Les bureaux pays sont coordonnés par un directeur
exécutif adjoint chargé des programmes. Les bureaux de gestion
des services, ressources humaines, informations et relations
extérieures, sécurité sont aussi coordonnés par un
directeur adjoint chargé des relations extérieures, des affaires
des Nations Unies et de gestion.
UNFPA est une organisation qui soutient des programmes dans
ces différentes régions et est présente dans environ 200
pays, zones et territoires à travers environ 09 équipes
nationales de services techniques et 112 bureaux. Etant basée sur le
terrain, les trois quarts de son personnel se trouvent affectés aux
bureaux de pays. Le schéma descriptif de l'organigramme
hiérarchique de l'UNFPA à l'échelle internationale est
décrit en (
Annexe IV : organigramme
hiérarchique de l'UNFPA à l'échelle
internationale).
4.1.2.2 Organisation de l'UNFPA au
Sénégal
UNFPA a débuté ses activités au
Sénégal en 1975 à travers des projets à
l'échelle nationale et ensuite par des programmes d'une durée de
cinq ans. Le Sénégal comme d'autres pays de l'Afrique est de la
catégorie A (pays à revenu faible) suivant les critères
d'allocations des ressources.
Selon le document du cinquième programme de l'UNFPA au
Sénégal, l'objectif général du gouvernement
Sénégalais est d'améliorer la qualité de vie des
Sénégalais et de relever leur niveau de vie, en tenant compte de
l'équité et de l'égalité entre les sexes. A cette
fin, UNFPA l'appui à atteindre cet objectif de développement. Il
est à son 6ème programme, qui s'étale de 2007
à 2011 pour un budget global qui s'élève à 17,7
millions de dollar qui se repartissent en 04 composantes ci-dessous
résumées:
Tableau 9: répartition des ressources du
6è programme de l'UNFPA au Sénégal
(2007-2011)
Composantes
|
Montant en millions de dollars US
|
Santé de la reproduction
|
10
|
Population et développement
|
4,2
|
Genre
|
2,5
|
Programme de coordination et d'assistance
|
1
|
Total
|
17,7
|
Source: à partir des explications reçues
de notre Directeur de mémoire
Au Sénégal, le bureau de l'UNFPA est
dirigé par une Représentante qui coordonne toutes les actions du
programme à l'échelle du Sénégal. Elle est
responsable du respect de toutes les politiques et procédures de
l'organisation. Elle est assistée par une Représentante adjointe
chargée d'une grande partie du travail quotidien relatif aux projets de
développement. Celle-ci est assistée à son tour par un
représentant assistant chargé des programmes et un directeur des
opérations (ou Operations Manager (OM)) chargé des questions de
management.
Le directeur des opérations est appuyé par deux
assistants financiers, une assistante administrative et des chauffeurs. Le
représentant assistant chargé des programmes est appuyé
dans sa gestion par des chargés de programmes nationaux (ou National
Programme Officers) et des secrétaires au programme. L'organigramme en
annexe V (: organigramme fonctionnel de l'UNFPA au
Sénégal) explicite de manière plus claire la
hiérarchisation des fonctions.
4.2
Description des dispositifs de maîtrise des risques liés au
processus d'appel d'offres de l'UNFPA au Sénégal
L'une des attributions9(*) de l'assistante administrative est l'achat de
matériels lourds, de petits achats ainsi que de toutes les consultations
des fournisseurs. A cet effet, elle coordonne toutes les opérations
d'achats et doit comme tous les responsables chargés des achats de
l'UNFPA de façon générale, respecter les principes
suivants:
ü la maximisation de l'économie et de
l'efficience,
ü la promotion de la compétition en encourageant
la sollicitation du maximum de propositions,
ü l'incitation à inclure les sources
d'approvisionnement situées dans les pays bénéficiaires de
l'aide et donateurs moins utilisés,
ü la promotion de l'équité et de
l'intégrité en préservant la transparence dans tout le
processus d'achat.
A travers l'analyse documentaire, le guide d'entretien (
Annexe VI : guide d'entretien) et la
narration, nous ferons la description de la généralité sur
les achats de l'UNFPA au Sénégal avant de décrire ses
procédures d'appel d'offres.
4.2.1
Généralités sur les achats de l'UNFPA au
Sénégal
La mission fondamentale de l'UNFPA est de permettre aux
populations d'accéder au développement durable. Pour cette
raison, elle consacre 70% de ses activités à la santé de
la reproduction et les 30% sont reparties entre les questions de la population
et de genre. Ceci fait que ces achats de biens et services concernent de plus
les matériels et fournitures médicaux, les préservatifs,
et autres fournitures pour la santé.
Par ailleurs, UNFPA applique le code des marchés
publics du Sénégal, pour les achats effectués pour le
compte du ministère de la santé publique du
Sénégal. Pour les achats effectués pour le compte de
l'UNFPA, ses propres procédures sont appliquées même si le
comité formé en son sein s'assure que le processus n'est pas en
divergence avec le code des marchés publics du Sénégal.
Toutes les deux procédures ayant pour objectif final, la
transparence.
Ainsi, les achats de l'UNFPA au Sénégal sont
catégorisés en fonction du montant ainsi qu'il suit:
a) Les achats de biens et services compris de 0 à 4999
dollars
La procédure d'achat consiste à chercher trois
factures pro formats auprès de fournisseurs différents. Cette
condition qui est non obligatoire est par contre fortement recommandée.
Elle montre que des meilleures conditions d'achats ont été
cherchées par la responsable chargée des achats.
b) Les achats de biens et services compris de 5000 à
29999 dollars
Dans cette catégorie d'achats, il est obligatoire de
chercher trois factures pro formats auprès de trois fournisseurs
différents. En général, il est ouvert un procès
verbal de dépouillement des offres par un comité composé
du personnel du bureau des différents services et de la responsable des
achats. La mise en place de ce comité est faite pour s'assurer de
l'efficacité et de la transparence pour l'achat effectué.
c) Les achats de biens et services compris de 30 000 à
99 999 dollars
Pour ces achats, la procédure exige un appel d'offres.
Cet appel d'offres sera étudié par un comité
composé du personnel des services de l'UNFPA ainsi que d'autres agences
des NU tels que le PNUD, l'UNICEF10(*), .....
Il peut arriver que cette procédure d'AO ne soit pas
respectée par le bureau de l'UNFPA au Sénégal, dans ce
dernier cas; la procédure prévoit d'informer le siège et
de motiver son choix avant d'attribuer le marché à un
fournisseur. Celui-ci par son comité de revue des contrats (CRC) et
à travers les documents importants afférents à l'achat qui
lui seront envoyés par le bureau, donnera sa décision finale sur
le dossier.
d) Les achats de biens et services dont le montant est
égal ou supérieur à 100 000 dollars
A cause de l'importance du montant, la procédure
prévoit que l'achat soit systématiquement approuvé par le
CRC au siège avant d'engager le processus d'achat.
Dans le cas où l'achat a été
effectué sans informer à l'avance le CRC, une approbation poste
facto doit être faite juste après et lui être envoyée
en donnant toutes les justifications nécessaires. Cette situation ne
doit être qu'exceptionnelle.
Les achats de l'UNFPA sont effectués dans la monnaie
locale c'est-à-dire le Franc CFA (communauté financière
africaine) pour le Sénégal. A cet effet, chaque mois la branche
finance de l'UNFPA au siège définit un taux de change du dollar
en franc CFA. Ainsi, pour le mois de septembre par exemple, le dollar
équivalait à 421 francs CFA. Les procédures des
différentes étapes de l'appel d'offres à l'UNFPA sont
décrites ci après.
4.2.2 Description du processus
d'achat par appel d'offres de l'UNFPA au Sénégal
Dans le processus d'AO, l'assistance administrative est
chargée des opérations de présélection des
fournisseurs, de l'élaboration et de la publication du DAO, de la
composition du comité de dépouillement des offres. L'OM quand
à lui est chargé d'autoriser la prospection du marché, de
valider le tableau récapitulatif des données de la prospection,
les critères de présélection et de sélection finale
des fournisseurs, le DAO, la composition du comité de
dépouillement des offres. La Représentante de l'UNFPA au
Sénégal est chargée d'approuver le mémo d'achat et
le PV de dépouillement des offres (approbation de l'attribution du
marché au fournisseur), de conserver les offres en attendant la date de
dépouillement. Le comité de dépouillement est
chargé d'ouvrir le PV de dépouillement, d'évaluer les
offres techniques et financières, de faire la mise au point technique
des offres et de choisir un fournisseur. La secrétaire de la
Représentante de l'UNFPA est chargée de la réception et de
la transmission des offres à la Représentante.
Ainsi, chaque année les différents
chargés de programmes directement concernés par l'achat
préparent les termes de références de l'achat. Ces termes
de références ou demandes d'achat fournissent les
éléments suivants: les adresses de l'expéditeur et du
destinataire, la description précise et détaillée de ces
biens, la quantité des articles demandés, ... etc. Il n'y a pas
de standard de demande d'achat. Ces termes de référence sont
transmis au département des opérations plus
particulièrement à l'Assistante administrative. Elle
établit un mémo d'achat qui sera transmis à la
représentation de l'UNFPA au Sénégal pour validation.
Dès lors, et sur délégation de pouvoir de la
Représentante de l'UNFPA au Sénégal, l'assistance
administrative est chargée de préparer tout le processus d'achats
en général et celui de l'AO en particulier.
Le processus d'AO de l'UNFPA au Sénégal est
composé des procédures ci-dessous:
4.2.2.1 Procédures de
pré qualification ou présélection des fournisseurs
L'achat de l'UNFPA au Sénégal commence par
l'étude et la prospection faites par la responsable en utilisant les
annuaires téléphoniques et surtout la base de données
existante ou fichier des fournisseurs. Et, elles concernent la qualité
des biens à acheter plutôt que les fournisseurs. Une liste des
fournisseurs et produits concernés est établie par la responsable
administrative sur la base des données de la prospection. Cette liste
des fournisseurs est mise à jour de manière
régulière en tenant compte des perspectives du marché et
constitue un réseau de fournisseurs pour la responsable administrative
et chargée des achats.
4.2.2.2 Procédures de
préparation ou réalisation du DAO
Une fois le mémo d'achat validé par le
management11(*), le
dossier ou document d'appel d'offres est réalisé par la
responsable administrative. Celle-ci réunit toutes les informations
nécessaires pouvant être transmises aux fournisseurs. Ces
données sont saisies par l'utilisation des logiciels bureautiques (Word,
Excel). Le DAO comporte: le nom de l'article à acheter, les
spécifications du besoin ou cahier des charges, la quantité
demandée, le délai de livraison, les modalités de
réponse (la date et l'heure limites et l'adresse d'expédition
où envoyer les soumissions, la durée de validité requise
de celles-ci), la confidentialité.
Il est à noter que les spécifications techniques
sont générales pour chaque article à acheter. Par exemple,
pour l'achat des ordinateurs fixes, le DAO ne spécifie pas une seule
marque `'Dell'' ou `'HP''. Il se limite tout simplement au nom de l'article
`'ordinateur fixe''. Ceci est fait pour encourager la concurrence et pour
éviter toute restriction.
Une fois que le dossier d'appel d'offres est
réalisé par la responsable administrative et approuvé de
fois par Operations Manager, on entamera les procédures suivantes.
4.2.2.3 Procédures de
publication et de retrait du dossier d'appel d'offres
Après la réalisation du DAO par la responsable
administrative, elle effectue sa publication ou son annonce dans un journal
national, ou le site de l'UNFPA lorsqu'il s'agit d'un achat très
important. Dès lors, les fournisseurs intéressés par
l'annonce viennent retirer le DAO auprès de la responsable
administrative sans aucune contrepartie. Aucune liste émargée des
fournisseurs n'existe au retrait du DAO.
Pour les petits achats et qui concernent
généralement le marché local, un `'mail offres demande''
(ou demande de prix) sur les caractéristiques des articles
souhaités est envoyé par la responsable administrative aux
fournisseurs choisis dans cette liste établie. Ce mail offres est soit
communiqué au fournisseur par téléphone soit envoyé
par courrier ou éventuellement par mail. Les factures pro formats
reçues sont évaluées par la responsable administrative.
Par la suite, les procédures de réception sont
engagées.
4.2.2.4 Procédures de
réception des offres
Pour les achats de biens, les offres sont
déposées dans la même enveloppe sous pli fermé
portant sur l'enveloppe l'indication `'PLI FERME'' à la
représentation (Représentante de l'UNFPA au Sénégal
ou son adjointe) de l'UNFPA. Quand aux achats de services, les offres
techniques et financières sont déposées dans des
enveloppes séparées avec la mention `'PLI FERME'' sur l'enveloppe
contenant les offres financières. Aucun enregistrement n'est
effectué à leur réception. Elles sont gardées au
bureau de la représentante de l'UNFPA et elle seule possède sa
clé. Et elles y restent jusqu'à la date de dépouillement.
Elles sont reçues aux heure et date limites
indiquées dans l'avis d'AO. Les offres qui parviennent en retard sont
rejetées immédiatement aux soumissionnaires concernés sans
être ouvertes. Aucune justification donnée par ces derniers n'est
prise en compte dans la prise de décision.
Une fois la réception terminée, les
procédures de dépouillement sont engagées.
4.2.2.5 Procédures de
comparaison des offres et d'attribution du marché au fournisseur
Le dépouillement des offres débute sur
l'autorisation d'Operations Manager. Ainsi, il se déroule comme suit:
Une liste des fournisseurs est établie par la
responsable administrative dès lors que les offres sont reçues de
la représentante de l'UNFPA. Ensuite, elle établie une liste
formelle des critères objectifs d'évaluation. Cette liste est
validée par l'OM. Il est à noter que ces critères
d'évaluation sont propres à chaque type d'achat effectué
en vue d'une sélection rationnelle. Les critères sont, en plus de
la capacité technique des fournisseurs, la qualité des produits,
le délai de livraison, la garantie...etc, aussi l'expérience,
l'habitude à travailler avec le système des nations unies.
Une grille d'analyse des offres est ensuite
élaborée par la responsable administrative. Celle-ci comporte les
exigences techniques du produit, les noms des fournisseurs, la note
d'adéquation de la réponse technique de chaque fournisseur.
Deux situations se présentent après:
a) Pour les achats de biens, un comité de
dépouillement composé de 05 à 06 personnes essentiellement
des opérationnelles des agences des NU effectue cette tâche. Ce
comité se réuni d'abord avec les soumissionnaires pour s'assurer
de l'existence de la garantie de la caution bancaire et de toutes les autres
pièces y afférentes. Le procès verbal d'ouverture des plis
est ensuite engagé par le même comité avec les offres
à travers la grille d'analyse qui n'est pas standard. A la fin du
dépouillement des offres, le procès verbal est
émargé par le président et un membre du comité.
Ainsi, le marché sera attribué au fournisseur techniquement le
moins disant.
b) Pour les achats de services, les offres financières
sont séparées des offres techniques. Un procès verbal (PV)
de dépouillement est aussi ouvert par le comité en
présence des consultants externes pour faire l'évaluation des
offres techniques. A la suite de l'évaluation des offres techniques,
deux situations se présentent:
ü les fournisseurs qui ont moins de 50 points,
ü les fournisseurs qui ont plus de 50 points.
Les premiers sont d'office éliminés, et le
comité procède à l'évaluation des offres
financières des seconds groupes. Le premier techniquement conforme parmi
les fournisseurs qui ont plus de 50 points a 100 points. A la suite de
l'évaluation des offres financières, le moins disant de ce
même groupe a aussi la note 100. Par la suite, il est appliqué la
règle de 80/20. Cette règle consiste à coter l'offre
technique à 80% et l'offre financière à 20%.
Dans les deux situations ci-dessus citées, le PV de
dépouillement est transmit à la représentante de l'UNFPA
au Sénégal par la responsable administrative pour ses
observations quand au choix du fournisseur attributaire du marché. La
représentante approuve le choix du fournisseur si elle est d'accord sur
le contenu du PV de dépouillement. Dans ce cas, le fournisseur est
informé de l'attribution du marché soit par
téléphone soit par mail. Dans le cas où le choix du
fournisseur est rejeté par la représentante, l'appel d'offres est
appelé infructueux (qui n'apporte pas le résultat
escompté) et le processus d'AO est relancé.
Pour faire un choix objectif des fournisseurs, il existe au
sein de l'UNFPA au Sénégal une charte d'éthique qui est
suivie par la responsable chargée des achats. L'un des
éléments les plus importants de cette charte, est le traitement
égal des fournisseurs (exemple: tous les fournisseurs doivent recevoir
de la part de la responsable administrative les mêmes réponses
suite à une question posée par l'un d'eux concernant le contenu
du DAO).
4.2.3 Identification des
dispositifs de maîtrise et risques liés au processus d'AO de
l'UNFPA au Sénégal
Dans ce paragraphe, nous allons identifier les dispositifs de
maîtrise et les risques opérationnels liés au processus
d'AO. Cette identification est faite sur la base des données obtenues
pendant la prise de connaissance des procédures d'appel d'offres. Et
elle est effectuée à travers un tableau des risques
inspiré de Renard (2006 :224) qui contient quatre (04) colonnes
intitulées: tâches, risques opérationnels, sources du
risque, dispositif de maîtrise du risque identifié.
Pour chaque étape du processus d'appel d'offres, les
tâches élémentaires sont d'abord déterminées.
Ensuite, les risques opérationnels sont décelés pour les
tâches mal effectuées. Dès lors, les sources
appropriées pour chaque risque sont aussi mentionnées en
référence à la définition du risque
opérationnel donnée par le Comité de Bale II. Celle-ci
identifie quatre sources de risques qui sont: les procédures, les
personnes, le système d'informations et les événements
extérieurs.
Dès lors, pour chaque risque opérationnel
identifié on se pose la question suivante: «quelle peut être
la source de ce risque?». La source peut être des personnes, si la
tâche n'est pas bien effectuée par une personne et qu'elle
pourrait l'être par une autre; des procédures, si la tâche
est soit omise, soit non bien définie. Dans ce cas, les
procédures sont soit insuffisantes soit défaillantes ou absentes.
La source peut aussi être liée à des
événements extérieurs, si le risque provient d'un
événement extérieur et dont l'organisation ne peut a
priori contrôler ; ou enfin, des systèmes d'informations pour
toute défaillance liée à la technologie et qui
empêche ou rend difficile le suivi des informations. A la suite de cette
phase, le dispositif de maîtrise du risque mis en place par l'UNFPA est
donné.
L'identification que nous menons n'a pas la prétention
d'être exhaustive. Car pour Renard (2006:222), dresser la liste
complète des risques serait irréaliste. Mais il s'agit de dresser
de façon plus modeste les risques essentiels attachés à
chaque tâche effectuée. Le processus d'AO n'étant pas une
activité récurrente de l'UNFPA, nous ne pouvons pas utiliser
l'observation physique qui certainement, pourrait nous clarifier d'autres zones
de risques. Il est à noter aussi qu'un dispositif peut couvrir plusieurs
risques. De même, un risque peut être couvert par plusieurs
dispositifs de maîtrise.
En d'autres termes, nous remplirons ce tableau
d'identification des risques avec l'aide de notre Directeur de mémoire
qui a eu l'opportunité d'effectuer des missions d'audit interne des
bureaux de l'UNFPA dans le monde entier, et a participé à
l'évaluation des procédures d'achat et d'appel d'offres. Quand
à l'identification des dispositifs de maîtrise des risques, elle
est faite suite à la connaissance des procédures d'AO. Ainsi, le
questionnaire de contrôle interne (
Annexe VII : questionnaire de
contrôle interne), la grille de séparation des tâches (
Annexe VIII : grille de séparation
des tâches), les tests d'audit nous apportent les informations
permettant de faire à bien l'évaluation dans le chapitre suivant.
4.2.3.1 Identification des
dispositifs de maîtrise et risques opérationnels liés
à la présélection des fournisseurs
Cette étape est appliquée à l'UNFPA au
Sénégal et y est considérée comme une étape
essentielle pour l'atteinte des principes d'achats (cf.
4.2 Description des dispositifs de maîtrise des
risques liés au processus d'appel d'offres de l'UNFPA au
Sénégal). Sa maîtrise est d'autant plus essentielle. Le
tableau ci après, résume les risques opérationnels
liés à la présélection des fournisseurs ainsi que
les dispositifs mis en place par l'UNFPA au Sénégal pour les
maîtriser.
Tableau 10: identification
des dispositifs de maîtrise et risques opérationnels liés
à la présélection des fournisseurs
Etape : présélection ou pré
qualification des fournisseurs
|
Tâches
|
Risques opérationnels
|
Sources de risques
|
Dispositif de maîtrise du risque
|
Autorisation de la prospection
|
1. Collusion entre l'acheteur et les fournisseurs ;
|
Personne
|
Auto contrôle /Contrôle hiérarchique
|
Etudes et prospection du marché
|
2. Non suivi de l'évolution du marché ;
|
Personne
|
Analyse de la base de données fournisseurs/ supports de
suivi du marché12(*)
|
3. Absence d'identification précoce des
besoins ;
|
Personne ou
Procédure
|
Elaboration mémo d'achat par acheteur / approbation par
le management
|
4. Limitation de la prospection aux produits des anciens
fournisseurs ;
|
Procédure ou personne
|
Envoi de mail/ appel téléphonique de certains
fournisseurs/ Avis d'appel d'offres dans le journal/ site de l'UNFPA
|
5. Absence de visite régulière chez les
fournisseurs habituels ;
|
Personne
Ou EE
|
Vérification des références du
fournisseur/ Vérification des renseignements bancaires du
fournisseur13(*)
|
6. Absence de compte rendu clair et formalisé des
données de la prospection à la hiérarchie ;
|
Personne ou
Procédure
|
Enregistrement des données de la prospection dans un
tableau récapitulatif / contrôle hiérarchique
|
Détermination et approbation des critères de
présélection
|
7. Choix orienté ou inappropriés des
critères pour favoriser un fournisseur ;
|
Personne
|
Vérification de la solidité financière et
technique du fournisseur, autres critères
|
Report des critères dans la grille de
présélection
|
8. Erreur de saisie des données ;
|
Personne
|
Saisie des données sur une feuille Excel ou Word
|
Notation et homologation des fournisseurs
|
9. Choix subjectif du fournisseur ;
|
EE ou
Personne
|
Fixation d'un cota de notation/ approbation de l'OM
|
Gestion et exploitation des données d'achat
|
10. Absence de réexamen périodique de la
compétitivité des fournisseurs habituels ;
|
Personne ou
Procédure
|
Examen des prestations des fournisseurs/ Evaluation annuelle
de la performance des fournisseurs
|
Source : nous mêmes
4.2.3.2 Identification des
dispositifs de maîtrise et risques opérationnels liés
à la réalisation du dossier d'AO
Cette étape peut être exposée à des
risques variés. Il est donc important d'y porter une attention
particulière en évitant la description insuffisante et
très ambitieuse du DAO. Les risques identifiés ainsi que les
dispositifs de leur maîtrise se résument dans le tableau
ci-dessous :
Tableau 11: identification
des dispositifs de maîtrise et risques opérationnels liés
à la réalisation du dossier d'AO
Etape : réalisation du dossier d'appel d'offres
|
Tâches
|
Risques opérationnels
|
Sources de risques
|
Dispositif de maîtrise du risque
|
Collecte des informations
|
11. prise en compte des seules informations
techniques ;
|
Personne
|
Elaboration du DAO en référence au mémo
d'achat
|
Rédaction du dossier d'appel d'offres
|
12. Description insuffisante des spécifications
souhaitées ;
|
Personne
|
Etablissement du DAO en référence à la
réquisition du demandeur/ contrôle hiérarchique
|
13. Rédaction orientée du DAO ;
|
Personne
|
Rapprochement DAO/ réquisition/ Contrôle
hiérarchique
|
Source : nous mêmes
4.2.3.3 Identification des
dispositifs de maîtrise et risques opérationnels liés
à la publication/ retrait du DAO
La publication du DAO peut éventuellement être
exposée à divers risques opérationnels dus au choix de
journaux non renommés d'une part, et à l'appel de tous les
fournisseurs dont ceux fictifs ou ceux incomparables d'autre part et qui
biaiserait la comparaison des offres. Le tableau ci-dessous résume les
risques opérationnels liés à la publication et au retrait
du DAO ainsi que les dispositifs de leur maîtrise mis en place par
l'UNFPA au Sénégal.
Tableau 12: identification
des dispositifs de maîtrise et risques opérationnels liés
à la publication/ retrait du DAO
Etape : publication et retrait du DAO
|
Tâches
|
Risques opérationnels
|
Sources de risques
|
Dispositif de maîtrise du risque
|
Publication de l'avis d'appel d'offres
|
14. Annonce dans des journaux non renommés et non
agréés ;
|
Procédure
|
Contacter et contracter avec un directeur de journal
|
15. Annonce tardive de l'avis,
|
Personne
Ou Procédure
|
Publication du DAO dès après rédaction
|
16. Insuffisance du délai de soumission ;
|
Procédure ou
Personne
|
Définition claire du délai de validité
dans le DAO/ vérification par l'OM
|
Enregistrement des fournisseurs ayant procédé
au retrait
|
17. Absence de tenue systématique de liste de
fournisseurs ayant procédé au retrait du DAO ;
|
Personne
|
Accueil des fournisseurs et retrait du DAO sans
contrepartie
|
Source : nous mêmes
4.2.3.4 Identification des
dispositifs de maîtrise et risques opérationnels liés
à la réception et conservation des offres
Cette phase peut être exposée à de risques
variés si elle n'est pas séparée de la réception
des autres courriers ou si elle était assurée par l'acheteur
lui-même. Le tableau suivant récapitule de façon claire et
précise les risques et les dispositifs de leur maîtrise à
l'UNFPA au Sénégal.
Tableau 13: identification
des dispositifs de maîtrise et risques opérationnels liés
à la réception et conservation des offres
Etape : réception des offres
|
Tâches
|
Risques opérationnels
|
Sources de risques
|
Dispositif de maîtrise du risque
|
Réception des offres et tenue d'une liste
d'émargement de dépôt des offres par les fournisseurs
|
18. Inexistence de tenue systématique de liste
émargée de dépôt des offres par les
soumissionnaires
|
Personne ou
Procédure
|
Réception des offres/ transmission à la
hiérarchie
|
19. Confusion des offres avec le courrier ordinaire ;
|
Personne
|
Réception des offres/sauvegarde à un endroit
sûr/transmission à la représentante
|
20. Réception des offres dans des enveloppes non
séparées (offre financière et technique);
|
Procédure
|
Apposition de la mention pli fermé sur l'enveloppe
contenant les informations concernant le prix
|
Source : nous mêmes
4.2.3.5 Identification des
dispositifs de maîtrise et risques opérationnels liés
à la comparaison des offres et attribution du marché au
fournisseur
La comparaison des offres peut être influencée
par la subjectivité des membres du comité de dépouillement
et entraînent ainsi la non transparence et donc la multiplicité
des risques opérationnels. Les risques opérationnels ainsi que
les dispositifs de leur maîtrise mis en place par l'UNFPA au
Sénégal se résument dans le tableau ci-dessous:
Tableau 14: identification
des dispositifs de maîtrise et risques opérationnels liés
à la comparaison des offres et attribution du marché au
fournisseur
Etape : comparaison des offres et attribution du
marché au fournisseur
|
Tâches
|
Risques opérationnels
|
Sources de risques
|
Dispositif de maîtrise du risque
|
Constitution du comité de dépouillement
|
21. Choix orienté des membres du
comité ;
|
Personne
|
Composition d'un comité composé du personnel
d'UNICEF, PNUD, UNFPA
|
22. Incapacité des membres du comité à
faire une bonne évaluation ;
|
Personne
|
Choix des membres du comité parmi personnel d'UNICEF,
PNUD, UNFPA
|
Elaboration de la grille d'analyse des offres
|
23. Absence de grille d'analyse des offres ;
|
Personne
|
Etablissement d'un tableau récapitulatif du nom des
fournisseurs, des critères d'évaluation
|
Evaluation des offres
|
24. Non exhaustivité des critères
d'évaluation ;
|
Personne
|
Définition des critères suivant le
besoin/Approbation par l'OM
|
25. Absence de transparence dans le processus de
dépouillement ;
|
Personne
|
Ouverture des offres devant témoin/ lecture à
haute voix du nom du soumissionnaire et du montant total consignés dans
les offres
|
26. Non ouverture d'un procès verbal de
dépouillement ;
|
Personne ou procédure
|
Ouverture systématique du PV de dépouillement
pour chaque AO/ signature du PV de dépouillement par le président
et un membre du comité
|
27. Non émargement de la feuille de présence par
les membres du comité ;
|
Personne ou procédure
|
Existence d'une feuille de présence comportant le nom
et la date de dépouillement est ouverte
|
attribution du marché au fournisseur
|
28. Non approbation du choix du fournisseur par la
hiérarchie ;
|
Personne
|
Avis formel d'acceptation du choix par le représentant
ou son adjoint
|
29. Non négociation des termes des offres
financières ;
|
Procédure ou personne
|
Cotation des offres financières à 20%/ choix de
l'offre techniquement la moins-disant
|
Source : nous-mêmes
4.2.4 Tests de
conformité et de permanence
Les procédures décrites ci-dessus font l'objet
des tests de conformité et de permanence.
4.2.4.1 Test de
conformité
Ce test nous permet de vérifier l'existence et
l'application effectives des procédures d'appel d'offres telles que
décrites dans le manuel de procédures de l'UNFPA au
Sénégal. Ainsi, nous avons choisi le memo d'achat établi
au mois de septembre 2008 et un DAO élaboré en
référence à ce memo et qui sont classés dans le
chrono des dossiers de 2008. Il est à noter qu'à cause du DAO qui
s'avère être la pièce maîtresse dans le processus
d'AO et donc une pièce très confidentielle, nous n'avons pu
qu'accéder à une seule pièce (un seul DAO) du mois de
septembre 2008. Les résultats pour chaque procédure du processus
d'appel d'offres sont résumés dans les tableaux ci-dessous:
Tableau 15: résultat
du test de conformité des procédures de
présélection des fournisseurs
Libellé
|
N° de la pièce/Date
|
Existence de la pièce
|
Etablissement/ réception
|
Approbation (visa)
|
Assistante administrative
|
OM
|
UNFPA Representative
|
Lettre d'autorisation de la prospection du marché13(*)
|
_
|
Non
|
_
|
Non
|
_
|
Fichier des14(*) fournisseurs
|
Active Vendors SN40/ 2008
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
_
|
Annuaire téléphonique des fournisseurs au
Sénégal, Afrique et ailleurs
|
Active Vendors FPA40/2008
|
Oui
|
Oui
|
_
|
_
|
Liste des fournisseurs non admis dans ATLAS
|
Banned Vendors FPA40 du 01 2008
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Tableau récapitulatif des données de la prospection
|
FPA/SN/VEN/SEL/05/09/08
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
_
|
Grille de présélection des fournisseurs15(*)
|
FPA/SN/VEN/09/09/08
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
_
|
Cota de notation16(*)
|
_
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
_
|
Critères de présélection
|
FPA Procurement Policy A.4.1.2 du 13 /12/2007
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
_
|
Source : nous-mêmes
Tableau 16: résultat
du test de conformité des procédures de réalisation du
dossier d'AO
Libellé
|
N° de la pièce
|
Existence de la pièce
|
Elaboration
|
Approbation (visa)
|
Assistante administrative
|
OM
|
UNFPA Representative
|
Mémo d'achat
|
FPA/SN/01/09/08
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
DAO
|
FPA/SN/DAO/04/09/08
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Source: nous-mêmes
Tableau 17 :
résultat du test de conformité des procédures de
publication et de retrait du DAO
Libellé
|
Numéro et date
|
Existence de la pièce
|
Recherche de journaux /définition du
délai/établissement
|
Validation (visa)
|
Assistante administrative
|
OM
|
UNFPA Representative
|
Liste de journaux d'annonce agrées
|
2008
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Délai standard de soumission17(*)
|
_
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Liste émargée de retrait du DAO FPA/SN/DAO/18/09/08
par les fournisseurs
|
_
|
Non
|
Non
|
Non
|
_
|
Source : nous-mêmes
Tableau 18: résultat
du test de conformité des procédures de réception et de
conservation des offres
Libellé
|
Numéro et date
|
Existence
|
Tenue/vérification /Enregistrement/transmission
|
|
Validation (décharge/conservation)
|
Secrétaire de l'UNFPA Representative
|
Assistante administrative
|
OM
|
UNFPA Representative
|
Liste émargée de dépôt des offres
|
_
|
Non
|
Non
|
_
|
_
|
_
|
Mention pli fermé sur l'enveloppe
|
_
|
Oui
|
Oui18(*)
|
_
|
_
|
_
|
Courrier de transmission
|
06/2008
|
Oui
|
Oui
|
_
|
_
|
Oui
|
Bureau de conservation des offres
|
_
|
Oui
|
_
|
_
|
_
|
Oui
|
Source : nous-mêmes
Tableau 19 :
résultat du test de conformité des procédures de
dépouillement des offres et d'attribution du marché à un
fournisseur
Libellé
|
Numéro et date
|
Existence
|
|
Ouverture/visas19(*)
|
Composition20(*)/définition/conception21(*)
|
Validation
|
Approbation (observations)
|
Secrétaire de l'UNFPA Representative
|
CRC
|
Assistante administrative
|
OM
|
UNFPA Representative
|
PV de dépouillement
|
FPA/SN/MIN/VEN/30/09/08
|
Oui
|
_
|
Oui
|
Oui
|
_
|
Oui
|
Critères d'évaluation des offres
|
FPA Procurement Policy A.4.1.2 du 25/09/2008
|
Oui
|
_
|
_
|
Oui
|
Non
|
|
Grille d'analyse des offres des fournisseurs
|
FPA/SN/VEN/29/09/08
|
Oui
|
_
|
_
|
Oui
|
_
|
|
Feuille de présence des membres du CRC
|
CRC/30/09/08/FPA/SN
|
Oui
|
_
|
Oui
|
_
|
_
|
|
Source: nous-mêmes
4.2.4.2 Test de
permanence
Ce test consiste à vérifier que les
procédures d'appel d'offres telles que décrites dans le manuel de
procédures sont effectivement celles qui font l'objet d'une application
permanente. En d'autres termes, le test de permanence consiste à
s'assurer de l'application permanente de conformité des
procédures par les opérationnels. Notre échantillon
d'études a porté sur trois dossiers d'appel d'offres et trois
memos d'achat, respectivement pour les mois de mai, juin et aout 2008. Les
résultats à chaque étape du processus d'appel d'offres
sont résumés dans les tableaux ci-dessous:
Tableau 20: résultat
du test de permanence des procédures de présélection des
fournisseurs
Libellé
|
N° de la pièce et date22(*)
|
Existence de la pièce
|
Etablissement/ réception
|
Approbation (visa)
|
Assistante administrative
|
OM
|
UNFPA Representative
|
Lettre d'autorisation de la prospection du marché23(*)
|
_
|
_
|
_
|
Non
|
Non
|
Non
|
_
|
_
|
_
|
Non
|
Non
|
Non
|
_
|
_
|
_
|
Fichier des24(*) fournisseurs
|
Active Vendors SN40/2008
|
Active Vendors SN40/2008
|
Active Vendors SN40/2008
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Ok
|
Ok
|
Ok
|
_
|
_
|
_
|
Annuaire téléphonique des fournisseurs au
Sénégal, Afrique et ailleurs
|
Active Vendors FPA40/ 2008
|
Active Vendors FPA40/ 2008
|
Active Vendors FPA40/ 2008
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Liste des fournisseurs non admis dans ATLAS
|
Banned Vendors FPA40 du 01/2008
|
Banned Vendors FPA40 du 01/ 2008
|
Banned Vendors FPA40 du 01/ 2008
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Ok
|
Ok
|
Ok
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Tableau récapitulatif des données de la prospection
|
FPA/SN/VEN/SEL/07/05/08
|
FPA/SN/VEN/SEL/16/06/08
|
FPA/SN/VEN/SEL/20/08/08
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Ok
|
Ok
|
Ok
|
_
|
_
|
_
|
Grille de présélection des fournisseurs25(*)
|
FPA/SN/VEN/07/05/08
|
FPA/SN /VEN/13/06/08
|
FPA/SN/VEN/21/08/08
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Ok
|
Non
|
_
|
_
|
_
|
Cota de notation26(*)
|
_
|
_
|
_
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Ok
|
Non
|
Non
|
_
|
_
|
_
|
Critères de présélection
|
FPA Procurement Policy A.4.1.2 du 13 /12/2007
|
FPA Procurement Policy A.4.1.2 du 13 /12/2007
|
FPA Procurement Policy A.4.1.2 du 13 /12/2007
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
_
|
_
|
_
|
Source: nous-mêmes
Tableau 21 :
résultat du test de permanence des procédures de
présélection des fournisseurs
Libellé
|
N° de la pièce et date
|
Existence de la pièce
|
Elaboration
|
Approbation (visa)
|
Assistante administrative
|
OM
|
UNFPA Representative
|
Mémo d'achat
|
FPA/SN/07/05/08
|
FPA/SN/09/06/08
|
FPA/SN/04/08/08
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Ok
|
Ok
|
Ok
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
DAO
|
FPA/SN/DAO/09/05/08
|
FPA/SN/DAO/11/06/08
|
FPA/SN/DAO/09/08/08
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Ok
|
Ok
|
_
|
_
|
_
|
Source : nous-mêmes
Tableau 22: résultat
du test de permanence des procédures de publication et de retrait du
DAO
Libellé
|
Existence de la pièce
|
Recherche de journaux /définition du
délai/établissement
|
Validation (visa)
|
Assistante administrative
|
OM
|
UNFPA Representative
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Liste de journaux agrées d'annonce
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Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
_
|
_
|
_
|
Délai standard de soumission27(*)
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Ok
|
Non
|
Ok
|
Non
|
Ok
|
Liste émargée de retrait du DAO par les
fournisseurs
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
_
|
_
|
_
|
Source : nous-mêmes
Tableau 23: résultat
du test de permanence des procédures de réception et de
conservation des offres
Libellé
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Numéro et date
|
Existence
|
Tenue/vérification /Enregistrement/transmission
|
|
Validation (décharge/conservation)
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Secrétaire de l'UNFPA Representative
|
Assistante administrative
|
OM
|
UNFPA Representative
|
Liste émargée de dépôt des offres
|
_
|
_
|
_
|
Non
|
Non
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Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Mention pli fermé sur l'enveloppe
|
_
|
_
|
_
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui28(*)
|
Oui
|
Oui
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Courrier de transmission
|
02/2008
|
06/2008
|
06/2008
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Ok
|
Ok
|
Ok
|
Source : nous-mêmes
Tableau 24 :
résultat du test de permanence des procédures de
dépouillement des offres et d'attribution du marché à un
fournisseur
Libellé
|
Numéro et date
|
Existence
|
Secrétaire de l'UNFPA Représentative
|
Ouverture/visas29(*)
|
Composition30(*)/définition/conception31(*)
|
Validation
|
Approbation (observations)
|
CRC
|
Assistante administrative
|
OM
|
UNFPA Représentative
|
PV de dépouillement
|
|
|
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
_
|
_
|
_
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
_
|
_
|
_
|
Ok
|
Ok
|
Ok
|
Critères d'évaluation des offres
|
|
|
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
_
|
_
|
_
|
Grille d'analyse des offres des fournisseurs
|
|
|
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Feuille de présence des membres du CRC
|
|
|
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
_
|
_
|
_
|
Ok
|
Ok
|
Ok
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
_
|
Source : nous-mêmes
Conclusion
Le processus d'appel d'offres est de nos jours un instrument
important pour faire valoir les valeurs de justice et de transparence dans un
contexte aussi multidimensionnel que l'UNFPA. Faute d'appliquer de telles
valeurs, l'UNFPA au Sénégal s'exposerait à une
vulnérabilité certaine dans son processus d'achat par appel
d'offres. La connaissance de ces procédures d'appel d'offres à
l'UNFPA ainsi que les tests d'existence et de permanence que nous venons
d'effectuer, était nécessaire pour appréhender les points
ou zones à risques. Ainsi, l'objet du chapitre suivant est de faire
l'évaluation de la maîtrise des risques opérationnels
liés au processus d'appel d'offres de l'UNFPA au
Sénégal.
CHAPITRE V: EVALUATION DE LA
MAÎTRISE DES RISQUES LIES AU PROCESSUS D'ACHAT PAR APPEL D'OFFRES DE
L'UNFPA AU SENEGAL
Le processus d'appel d'offres est exposé à des
risques variés tant à l'aval qu'en amont de l'organisation.
Ceux-ci pouvant être des risques de collusion, de non définition
des critères de pondération, de fraude, de dégradation de
la performance de l'entreprise et pouvant être causés soit par les
acteurs intervenants tout le long de ce processus soit par les
procédures. L'occurrence de ces risques peut avoir des
conséquences néfastes pour la réalisation des objectifs de
l'entreprise.
Ainsi, chaque tâche mise en oeuvre ou omise dans une
organisation pourrait comporter des risques positifs par la possibilité
de tirer un avantage, ou négatifs par la menace d'une perte ou d'un
échec. En effet, la maîtrise des risques opérationnels vise
d'une part, à minimiser la probabilité de réalisation de
cette perte et d'autre part, à maximiser les opportunités
provenant de l'environnement de l'organisation. Elle est d'une importance
capitale pour les dirigeants des entreprises et organisations, dans la mesure
où elle peut leur permettre d'encadrer leur analyse
décisionnelle. Une bonne maîtrise des risques opérationnels
donne a priori aux dirigeants l'assurance de la survie de l'entreprise.
Cependant, la mise en place des seuls dispositifs de CI
demeure insuffisante pour la maîtrise de ces risques opérationnels
liés au processus d'appel d'offres. D'où la
nécessité de procéder à l'évaluation
continue de ces dispositifs de maîtrise des risques. Ainsi,
l'évaluation de la maîtrise des risques opérationnels
liés au processus d'achat par appel d'offres de l'UNFPA au
Sénégal s'inscrit dans cette perspective d'identifier les risques
opérationnels liés à ce processus en vue
d'améliorer l'efficacité des dispositifs mis en place pour les
maîtriser.
La première section de ce chapitre sera uniquement
consacrée à l'évaluation des risques opérationnels
liés à ce processus d'AO. La seconde section abordera
essentiellement l'évaluation de la maîtrise des risques
opérationnels ainsi identifiés et évalués. La
section trois sera réservée à nos recommandations en vue
d'améliorer les dispositifs de contrôle interne.
5.1 Evaluation des risques
opérationnels liés au processus d'AO de l'UNFPA au
Sénégal
L'évaluation des risques opérationnels est une
étape cruciale pour classer les risques par priorité, en vue
d'entreprendre toutes les dispositions nécessaires pour définir
et mettre en place des procédures adéquates et efficaces pour les
réduire. Elle fait un lien entre le risque opérationnel
identifié et le dispositif de maîtrise mis en place par l'UNFPA.
L'évaluation résulte de deux composantes, à savoir la
probabilité de survenance et l'impact du risque qui ont
été déjà évoqués dans la revue de
littérature du présent mémoire. Pour Aubry (2005:11), le
résultat de la combinaison de ces deux composantes équivaut au
poids du risque et prend la forme d'une matrice impact/probabilité de
réalisation. Cette évaluation nécessite la
définition des critères d'évaluation de la
probabilité de réalisation ainsi que ceux de l'impact du risque
opérationnel identifié.
5.1.1 Evaluation de la probabilité de
réalisation des risques opérationnels
L'évaluation qualitative est celle utilisée pour
ce travail même si elle reste parfois subjective. Pour éviter
qu'elle soit biaisée, l'on a souvent demandé l'avis des personnes
ressources à l'UNFPA au bureau du Sénégal. En outre, cette
évaluation nécessite le recoupement des informations qui
concernent des facteurs (tels que l'intégrité, l'éthique
et la compétence du personnel; la philosophie des dirigeants et leur
style de management; et enfin la politique de délégation des
responsabilités, d'organisation et de formation) ayant un impact sur
l'environnement de contrôle interne de l'organisation (Renard:
2006:135-137). Ainsi, l'évaluation de la probabilité de
survenance se fait en référence aux critères suivants:
Tableau 25: proposition d'échelle
d'évaluation de la probabilité de réalisation du risque
Niveau de mesure de la probabilité
|
Description
|
Très forte
|
Il est très possible que le risque se produise
|
Forte
|
Il est bien possible que le risque se produise
|
Moyenne
|
Il est éventuellement possible que le risque se
produise
|
Faible
|
Il est difficile que le risque se réalise
|
Très faible
|
Il est presque impossible que le risque se produise
|
Source : nous mêmes
5.1.2 Evaluation de l'impact des risques opérationnels
De même pour la probabilité, cette
évaluation est aussi qualitative. Nous tenons compte de quatre
éléments d'appréciation pouvant être les plus
pertinents pour évaluer l'impact des différents risques
identifiés. Ceux-ci sont: la perte financière, l'atteinte
à la réputation, le non respect des procédures et la perte
de temps, le litige. Même si ce dernier élément peut aussi
avoir pour finalité la perte financière et celle du temps.
Cependant, l'évaluation est aussi influencée par
les types de biens achetés (de plus les matériels et fournitures
de la santé) et par le guide de principes d'achat de l'UNFPA. En
conséquence, un impact financier peut ne pas être
considéré comme étant très important. De
même, un impact peut être considéré important
même s'il n'est qu'opérationnel. L'idéal est de faire une
évaluation très approximative et nous tenons compte du souci des
opérationnels à bien effectuer leurs attributions.
Ainsi, elle se fait aussi en référence à
des critères que nous proposons et qui sont résumés dans
le tableau ci-dessous:
Tableau 26: proposition d'échelle
d'évaluation de l'impact des risques opérationnels liés au
processus d'achat par appel d'offres
Niveau de mesure du risque
|
Description
|
Très important
|
Incidences très élevées de la perte
financière et de temps, de la qualité des opérations
effectuées, de la réputation, de litige, du suivi des
informations
|
Important
|
Effets élevés de la perte financière et
de temps, de la qualité et de la transparence des opérations
effectuées, de la réputation, litige, exploitation
ultérieure des données
|
Modéré
|
Conséquences moyennes de la perte financière et
de temps, de la qualité et de la transparence des opérations
effectuées, de la réputation, suivi des données
|
Mineur
|
Incidences faibles de la perte financière et de temps,
de la qualité et de la transparence des opérations
effectuées, de la réputation, de litige, suivi des informations
|
Insignifiant
|
Incidences négligeables voire nulles sur l'atteinte de
l'objectif du développement durable
|
Source : nous mêmes
Des deux éléments d'évaluation du risque
opérationnel, nous nous proposons de résumer cette
évaluation dans le tableau ci-dessous en vue de faire la matrice
d'évaluation:
Tableau 27: évaluation de la
probabilité de survenance et de l'impact des risques
opérationnels
Risques opérationnels
|
Impact du risque
|
mesure de la probabilité de réalisation
|
mesure de l'impact du risque
|
1. Collusion entre l'acheteur et les fournisseurs
|
Choix de fournisseur non approprié pouvant
entraîner litiges et pertes financières
|
Faible
|
Très important
|
2. Non suivi de l'évolution du marché ;
|
Achat de biens technologiquement dépassés/ perte
financière
|
Forte
|
Important
|
3. Absence d'identification précoce des besoins
|
Réputation et perte financière dans le cas par
exemple d'achat de préservatifs
|
Forte
|
Très important
|
4. Limitation de la prospection aux produits des anciens
fournisseurs
|
Manque de compétition et risque de prix plus
élevé entraînant perte financière
|
Forte
|
Modéré
|
5. Absence de visite régulière chez les
fournisseurs habituels ;
|
Absence de capacités logistique, opérationnelle,
financière
fournisseurs fictifs et sous-traitance
|
Très forte
|
Très important
|
6. Absence de compte rendu clair et formalisé des
données de la prospection à la hiérarchie ;
|
Difficulté de percevoir la tendance du marché/
perte de temps
|
Faible
|
Modéré
|
7. Choix orienté ou inapproprié des
critères pour favoriser un fournisseur ;
|
Choix de fournisseurs inappropriés/ mauvaise
réputation/perte financière
|
Très forte
|
Important
|
8. Erreur de saisie des données ;
|
Retard dans le processus d'AO/ perte de temps
|
Faible
|
Modéré
|
9. Choix subjectif du fournisseur ;
|
Choix de fournisseur inapproprié/perte
financière
|
Forte
|
Très important
|
10. Absence de réexamen périodique de la
compétitivité des fournisseurs habituels ;
|
Contrat de travail avec des fournisseurs non satisfaisants et
entraînant la perte financière
|
Moyenne
|
Modéré
|
11. prise en compte des seules informations
techniques ;
|
Non prise en compte des données générales
comme les dates d'exécution du contrat ou de soumission des offres
|
Faible
|
Modéré
|
12. Description insuffisante des spécifications
souhaitées ;
|
Livraison de produits ou services inadaptés entrainant
litige
|
Moyenne
|
Très important
|
13. Rédaction orientée du DAO ;
|
Favoritisme d'un fournisseur entrainant malversation
|
Moyenne
|
Important
|
14. Annonce dans des journaux non renommés et non
agréés ;
|
Choix de fournisseurs qui ne sont pas les meilleurs ;
Frustration de certains fournisseurs non informés
|
Forte
|
Important
|
15. Annonce tardive de l'avis,
|
Retard dans le processus et mise en concurrence non
favorisée
|
Moyenne
|
Très important
|
16. Insuffisance du délai de soumission ;
|
Nombre limité de soumissionnaires;
|
Forte
|
Important
|
17. Absence de tenue systématique de liste de
fournisseurs ayant procédé au retrait du DAO ;
|
Non maîtrise du taux de réponses à l'appel
d'offres
|
Très forte
|
Mineur
|
18. Inexistence de tenue systématique de liste
émargée de dépôt des offres par les
soumissionnaires ;
|
Perte d'information,
Impossibilité d'effectuer une analyse pertinente des
données sur l'AO
|
Très forte
|
Modéré
|
19. Confusion des offres avec le courrier ordinaire ;
|
Obtention et analyse des données d'AO non
facilitées/ perte de temps
|
Très faible
|
Mineur
|
20. Réception des offres dans des enveloppes non
séparées (offre financière et technique);
|
Absence de confidentialité des offres pouvant engendrer
des manoeuvres frauduleuses
|
Moyenne
|
Important
|
21. Choix orienté des membres du
comité ;
|
Connivence
|
Très forte
|
Important
|
22. Incapacité des membres du comité à
faire une bonne évaluation ;
|
Non qualité de l'évaluation
|
Faible
|
Important
|
23. Absence de grille d'analyse des offres ;
|
Difficulté de suivi des données et peut retarder
le processus de dépouillement
|
Très faible
|
Modéré
|
24. Non exhaustivité des critères
d'évaluation ;
|
Choix d'un fournisseur qui n'est pas le meilleur/ mauvaise
réputation
|
Très forte
|
Important
|
25. Absence de transparence dans le processus de
dépouillement ;
|
Contournement de la procédure de
dépouillement/
Choix du fournisseur peut être biaisé du fait
d'une cotation inappropriée des paramètres d'évaluation
des offres/ perte financière
|
Forte
|
Très important
|
26. Non ouverture d'un procès verbal de
dépouillement ;
|
Absence de transparence et de respect des
procédures
|
Très faible
|
Modéré
|
27. Non émargement de la feuille de présence par
les membres du comité ;
|
Non assurance de l'effectivité de la présence
des membres du comité au dépouillement
|
Très faible
|
Mineur
|
28. Non approbation du choix du fournisseur par la
hiérarchie ;
|
Nouvelle mise en concurrence entrainant une perte
financière et une perte de temps
|
Très faible
|
Modéré
|
29. Non négociation des termes des offres
financières;
|
Perte financière
|
Très forte
|
Très élevé
|
Source : nous mêmes
La figure ci après, donne une image synthétique
des risques opérationnels et de leur poids respectif ou
criticité. Elle sera alimentée par le tableau d'identification
effectué dans le chapitre précédent.
Probabilité
Figure 5: poids des risques opérationnels
liés au processus d'appel d'offres
Très forte
|
|
17. Absence de tenue systématique de liste de
fournisseurs ayant procédé au retrait du DAO
|
18. Inexistence de tenue systématique de liste
émargée de dépôt des offres par les
soumissionnaires
|
7. Choix orienté ou inapproprié des
critères pour favoriser un fournisseur
21. Choix orienté des membres du comité
24. Non exhaustivité des critères
d'évaluation
|
5. Absence de visite régulière chez les
fournisseurs habituels
29. Non négociation des termes des offres
financières
|
Forte
|
|
|
4. Limitation de la prospection aux produits des anciens
fournisseurs
|
2. Non suivi de l'évolution du marché
16. Insuffisance du délai de soumission
14. Annonce dans des journaux non renommés et non
agréés
|
3. Absence d'identification précoce des besoins
25. Absence de transparence dans le processus de
dépouillement
9. Choix subjectif du fournisseur
|
Moyenne
|
|
|
10. Absence de réexamen périodique de la
compétitivité des fournisseurs habituels
|
13. Rédaction orientée du DAO
20. Réception des offres dans des enveloppes non
séparées (offre financière et technique)
|
12. Description insuffisante des spécifications
souhaitées
15. Annonce tardive de l'avis
|
Faible
|
|
|
6. Absence de compte rendu clair et formalisé des
données de la prospection à la hiérarchie
11. prise en compte des seules informations
techniques
8. Erreur de saisie des données
|
22. Incapacité des membres du comité à
faire une bonne évaluation
|
Collusion entre l'acheteur et les fournisseurs
|
Très faible
|
|
27. Non émargement de la feuille de présence par
les membres du comité
19. Confusion des offres avec le courrier ordinaire
|
23. Absence de grille d'analyse des offres
26. Non ouverture d'un procès verbal de
dépouillement
28. Non approbation du choix du fournisseur par la
hiérarchie
|
|
|
Très élevé
Elevé
Moyen
Faible
Très faible
Insignifiant
Impact
Modéré
Niveau de mesure du risque Source : nous
même
Cette évaluation permet de connaître les risques
opérationnels importants conduisant le management de l'UNFPA au
Sénégal, à se focaliser sur les risques importants
identifiés en vue d'évaluer les dispositifs de contrôle
interne mis en place pour ce processus d'appel d'offres.
5.2 Evaluation de la
maîtrise des risques opérationnels liés au processus d'AO
de l'UNFPA au Sénégal
Evaluer le dispositif de maîtrise des risques
opérationnels, c'est l'améliorer en vue d'atteindre les objectifs
des organisations en général et ceux de l'UNFPA en
particulier.
Selon Pequignot (2007:6), améliorer l'adéquation
du dispositif aux risques opérationnels provenant des objectifs de
contrôle interne le rend plus efficace. Ainsi, partant de cette
adéquation, de l'application de ce dispositif, de l'amélioration
de cette adéquation, celui-ci sera efficace et la plus part de ces
risques sera mise sous contrôle à l'UNFPA au Sénégal
et ses objectifs seront quasi atteints.
Cette évaluation nécessite la prise en compte
des deux éléments cités par l'Ordre des Experts Comptables
(2005 :42), à savoir: l'adéquation (capacité du
contrôle à couvrir le risque) et l'efficacité (aucun
dysfonctionnement n'a été relevé par les tests d'audit
effectués). Des deux éléments, il est nécessaire de
faire une évaluation globale de la qualité des dispositifs de
CI.
5.2.1 Evaluation de l'adéquation de la maîtrise
des risques opérationnels liés au processus d'AO de l'UNFPA au
Sénégal
De quelle adéquation parle t on? Il s'agit de
l'adéquation du dispositif de maîtrise des risques aux
spécificités de l'organisation et de son environnement en
fonction de l'impact des risques provenant de celui-ci (Mikol, 1998 :75).
Il s'agit pendant cette phase de s'assurer que le dispositif de contrôle
mis en place par l'UNFPA est adapté à l'importance du risque
identifié et moyennant un coût et un temps raisonnables. Elle
s'effectue aussi sur la base des critères ci-dessous
résumés dans le tableau:
Tableau 28: proposition de critères
d'évaluation de l'adéquation du dispositif de maîtrise des
risques opérationnels
Note
|
Adéquation
|
Description
|
5
|
Procédure appropriée
|
Procédure appropriée mais nécessite des
efforts exorbitants du personnel pour sa mise en oeuvre ou adaptée
à l'environnement de l'entreprise
|
4
|
Procédure acceptable
|
Procédure acceptable, délai de mise en oeuvre
normal, coût acceptable
|
3
|
Procédure partiellement
appropriée/limitée à certaines tâches
|
Procédure incomplète et partiellement acceptable
dans son application, coût quasi acceptable
|
2
|
Procédure non appropriée
|
Procédure ne couvrant pas le risque, incompatible
à la tâche identifiée, coût très
élevé, ou non adaptée à l'entreprise ou son
environnement
|
1
|
Procédure difficile à évaluer
|
Procédure non formalisée, mais mise en oeuvre
par l'opérationnel pour faciliter le travail
|
Source : nous même, à partir de
Fontugne (2001 :12)
La nécessité de s'assurer que le dispositif est
adéquat au risque est essentielle pour passer à
l'évaluation de l'efficacité de ce dispositif.
5.2.2 Evaluation de l'efficacité du dispositif de
maîtrise des risques opérationnels liés au processus d'AO
de l'UNFPA au Sénégal
Pour Mikol (1998 :75), l'efficacité
équivaut au niveau d'exécution d'un objectif. Apprécier
cette efficacité du dispositif, consiste pour l'auditeur à donner
son opinion sur la qualité des procédures mises en place en vue
de s'assurer qu'elles sont plus sûres et plus rentables.
La question qu'on se pose, est de savoir « comment
mesurer cette efficacité? » Nous nous inspirons des
critères d'évaluation donnés par l'OEC (2005 :42).
Elle est effectuée sur une échelle de 1 (inexistante) à 5
(efficace ou appropriée) dans le tableau ci dessous:
Tableau 29: proposition des critères
d'évaluation de l'efficacité du dispositif de maîtrise des
risques opérationnels
Note
|
Efficacité
|
Description
|
1
|
Inexistante
|
L'objectif de contrôle n'est pas atteint car le
contrôle n'est pas respecté
|
2
|
Passable
|
L'objectif de contrôle n'est pas atteint car le
contrôle n'est pas adapté au risque à couvrir
|
3
|
Insuffisante
|
L'objectif de contrôle est partiellement atteint avec
les procédures mises en place mais on relève des incidents
réguliers
|
4
|
Acceptable
|
L'objectif de contrôle est atteint mais au prix des
efforts ne permettant pas une bonne optimisation du système des
ressources
|
5
|
Appropriée
|
L'objectif de contrôle est atteint de façon
optimale
|
Source : à partir de l'OEC
(2005 :42)
L'efficacité du CI s'apprécie sur la base de son
adéquation avec l'environnement interne et externe de l'organisation. En
d'autres termes, sur sa bonne application dans des conditions d'économie
et de coût dans les unités opérationnelles.
L'inefficacité éventuelle de ce dispositif amène
l'auditeur à faire des recommandations objectives de son
amélioration, à des coûts raisonnables en vue
d'atténuer les sources de risques opérationnels
identifiés. Ceci nous conduit à faire l'évaluation globale
de la qualité du dispositif au paragraphe suivant.
5.2.3 Evaluation globale de la qualité du dispositif
de maîtrise des risques
La synthèse de l'évaluation des deux
précédents éléments permet de faire une
appréciation globale de la qualité du dispositif de
maîtrise des risques opérationnels. Elle s'évalue aussi sur
une échelle de 1 à 5 dans le tableau ci après :
Tableau 30: proposition de critères
d'évaluation globale du dispositif de maîtrise des risques
opérationnels
Note
|
Couverture globale du risque
|
Description (efficacité du dispositif/adéquation
du dispositif)
|
5
|
Appropriée
|
Efficacité appropriée/ adéquation
appropriée
|
4
|
Acceptable
|
Efficacité acceptable ou adéquation acceptable
|
3
|
Insuffisante
|
Efficacité insuffisante et/ou adéquation
insuffisante
|
2
|
Passable
|
Efficacité passable ou adéquation incompatible
|
1
|
Inexistante
|
Efficacité inexistante ou adéquation difficile
à évaluer
|
Source : nous mêmes, à partir des
tableaux précédents
Des critères ci-dessus définis, nous remplissons
le tableau suivant dans l'objectif de faire la matrice d'évaluation du
dispositif:
Tableau 31: évaluation de
l'adéquation et de l'efficacité du dispositif de maîtrise
des risques opérationnels
Risques opérationnels
|
Contrôle clé du processus
|
Evaluation du dispositif
|
Qualité du contrôle
|
Commentaires
|
A
|
E
|
EG
|
Collusion entre l'acheteur et les fournisseurs
|
Auto contrôle /Contrôle hiérarchique
|
4
|
3
|
3
|
Passable
|
Autorisation non formelle et systématique de la
prospection par fois absente
|
Non suivi de l'évolution du marché ;
|
Analyse de la base de données fournisseurs/ supports de
suivi du marché32(*)
|
5
|
4
|
4
|
Acceptable
|
La base de données fournisseurs est de plus
utilisée
|
Absence d'identification précoce des besoins
|
Elaboration mémo d'achat par acheteur / approbation par
le management
|
4
|
3
|
2
|
Insuffisante
|
Contrôle insuffisant
|
Limitation de la prospection aux produits des anciens
fournisseurs
|
Envoi de mail/ appel téléphonique de certains
fournisseurs/ Avis d'appel d'offres dans le journal/ site de l'UNFPA
|
4
|
3
|
4
|
Acceptable
|
Constitution d'une base de données de fournisseurs
potentiels comportant des consultants non répertoriés dans le
système ATLAS33(*)
|
Absence de visite régulière chez les
fournisseurs habituels ;
|
Vérification des références du
fournisseur/ Vérification des renseignements bancaires du
fournisseur34(*)
|
2
|
3
|
2
|
Insuffisante
|
Systématique pour tous les achats
|
Absence de compte rendu clair et formalisé des
données de la prospection à la hiérarchie ;
|
Enregistrement des données de la prospection dans un
tableau récapitulatif / contrôle hiérarchique
|
5
|
4
|
5
|
Appropriée
|
Les données concernant les produits, les prix sont
récapitulées dans un tableau approuvé par la
hiérarchie
|
Choix orienté ou inapproprié des critères
pour favoriser un fournisseur ;
|
Vérification de la solidité financière et
technique du fournisseur, autres critères
|
5
|
4
|
4
|
Acceptable
|
Critères définis par l'acheteur seul/ Choix de
critères en fonction du besoin identifié
|
Erreur de saisie des données ;
|
Saisie des données sur une feuille Excel ou Word
|
4
|
3
|
4
|
Acceptable
|
Pour chaque présélection, il est ouvert une
feuille Excel ou Word
|
Choix subjectif du fournisseur ;
|
Fixation d'un cota de notation/ approbation de l'OM
|
4
|
4
|
4
|
Acceptable
|
La notation tient compte surtout de l'expérience du
fournisseur à travailler avec le système des NU
|
Absence de réexamen périodique de la
compétitivité des fournisseurs habituels ;
|
Examen des prestations des fournisseurs/ Evaluation annuelle
de la performance des fournisseurs
|
5
|
4
|
5
|
Appropriée
|
élimination des fournisseurs en litige avec UNFPA/ leur
expérience à travailler avec le système des NU
|
prise en compte des seules informations techniques ;
|
Elaboration du DAO en référence au mémo
d'achat
|
4
|
5
|
4
|
Acceptable
|
A travers le mémo d'achat approuvé par le
management
|
Description insuffisante des spécifications
souhaitées ;
|
Etablissement du DAO en référence à la
réquisition du demandeur/ contrôle hiérarchique
|
4
|
3
|
3
|
Passable
|
Contrôle irrégulier
|
Rédaction orientée du DAO ;
|
Rapprochement DAO/ réquisition/ Contrôle
hiérarchique
|
4
|
3
|
3
|
Passable
|
Auto contrôle/contrôle non régulier
|
Annonce dans des journaux non renommés et non
agréés ;
|
Rencontre d'un directeur de journal
|
4
|
3
|
3
|
Passable
|
Insuffisance dans la procédure
|
Annonce tardive de l'avis,
|
Publication du DAO dès après rédaction
|
1
|
2
|
2
|
Insuffisante
|
procédure formalisée d'AO n'a pas prévu
de nombre de jours
|
Insuffisance du délai de soumission ;
|
Définition claire du délai de validité
dans le DAO/ vérification par l'OM
|
2
|
3
|
3
|
Passable
|
délai de soumission variant d'un achat à un
autre
|
Absence de tenue systématique de liste de fournisseurs
ayant procédé au retrait du DAO ;
|
Accueil des fournisseurs et retrait du DAO sans
contrepartie
|
1
|
3
|
1
|
Inexistante
|
retrait du DAO est fait sans contrepartie chez l'acheteur
|
Inexistence de tenue systématique de liste
émargée de dépôt des offres par les
soumissionnaires ;
|
Réception des offres/ transmission à la
hiérarchie
|
2
|
1
|
1
|
Inexistante
|
Pas de liste émargée
|
Confusion des offres avec le courrier ordinaire ;
|
Réception des offres/sauvegarde à un endroit
sûr/transmission à la représentante
|
4
|
3
|
4
|
Acceptable
|
Contrôle insuffisant
|
Réception des offres dans des enveloppes non
séparées (offre financière et technique);
|
Apposition de la mention pli fermé sur l'enveloppe
contenant les informations concernant le prix
|
5
|
3
|
3
|
Passable
|
offres financière et technique dans la même en
enveloppe pour les biens/ séparées pour les services
|
Choix orienté des membres du comité ;
|
Composition d'un comité composé du personnel
d'UNICEF, PNUD, UNFPA
|
4
|
3
|
3
|
Passable
|
Composition d'un Comité de 05 à 06 personnes
d'autres agences des NU suivant aucun critère
|
Incapacité des membres du comité à faire
une bonne évaluation ;
|
Choix des membres du comité parmi personnel d'UNICEF,
PNUD, UNFPA
|
4
|
5
|
3
|
Passable
|
Les critères de choix des membres du comité ne
sont pas définis
|
Absence de grille d'analyse des offres ;
|
Etablissement d'un tableau récapitulatif du nom des
fournisseurs, des critères d'évaluation
|
4
|
4
|
3
|
Passable
|
Un tableau conçu pour chaque appel d'offres
|
Non exhaustivité des critères
d'évaluation ;
|
Définition des critères suivant le
besoin/Approbation par l'OM
|
5
|
3
|
3
|
Passable
|
Non régulier
|
Absence de transparence dans le processus de
dépouillement ;
|
Ouverture des offres devant témoin/ lecture à
haute voix du nom du soumissionnaire et du montant total consignés dans
les offres
|
4
|
5
|
3
|
Passable
|
comité se réunit à la date fixée
dans les enceintes de l'UNFPA pour procéder à l'évaluation
des offres des soumissionnaires
|
Non ouverture d'un procès verbal de
dépouillement ;
|
Ouverture systématique du PV de dépouillement
pour chaque AO/ signature du PV de dépouillement par le président
et un membre du comité
|
5
|
5
|
5
|
Appropriée
|
d'abord en présence des fournisseurs pour s'assurer de
l'existence surtout de la garantie bancaire
|
Non émargement de la feuille de présence par les
membres du comité ;
|
Existence d'une feuille de présence comportant le nom
et la date de dépouillement est ouverte
|
4
|
3
|
4
|
Acceptable
|
Chaque membre du comité présent émarge
devant son nom à la suite du dépouillement
|
Non approbation du choix du fournisseur par la
hiérarchie ;
|
Avis formel d'acceptation du choix par le représentant
ou son adjoint
|
5
|
4
|
5
|
Appropriée
|
L'approbation peut de fois être refusée par elle
avec motivation et un nouvel AO est fait
|
Non négociation des termes des offres
financières ;
|
Cotation des offres financières à 20%/ choix de
l'offre techniquement la moins-disant
|
2
|
1
|
2
|
Inexistante
|
Pas de négociation de conditions commerciales
|
Source : nous mêmes
D'où la matrice d'évaluation du dispositif de
contrôle interne à travers la figure ci-dessous :
Qualité du contrôle
Figure 6: matrice d'évaluation des risques
opérationnels liés au processus d'appel d'offres
Inexistante
|
|
|
|
17. Absence de tenue systématique de liste de
fournisseurs ayant procédé au retrait du DAO
18. Inexistence de tenue systématique de liste
émargée de dépôt des offres par les
soumissionnaires
|
29. Non négociation des termes des offres
financières
|
Insuffisante
|
|
|
|
15. Annonce tardive de l'avis
|
3. Absence d'identification précoce des besoins
5. Absence de visite régulière chez les
fournisseurs habituels
|
Passable
|
|
23. Absence de grille d'analyse des offres
|
22. Incapacité des membres du comité à
faire une bonne évaluation
|
12. Description insuffisante des spécifications
souhaitées
13. Rédaction orientée du DAO
20. Réception des offres dans des enveloppes non
séparées (offre financière et technique)
1. Collusion entre l'acheteur et les fournisseurs
|
14. Annonce dans des journaux non renommés et non
agréés
16. Insuffisance du délai de soumission
21. Choix orienté des membres du comité
24. Non exhaustivité des critères
d'évaluation
25. Absence de transparence dans le processus de
dépouillement
|
Acceptable
|
19. Confusion des offres avec le courrier ordinaire
27. Non émargement de la feuille de présence par
les membres du comité
|
|
11. prise en compte des seules informations
techniques
8. Erreur de saisie des données
|
4. Limitation de la prospection aux produits des anciens
fournisseurs
|
9. Choix subjectif du fournisseur
2. Non suivi de l'évolution du marché
7. Choix orienté ou inapproprié des
critères pour favoriser un fournisseur
|
Appropriée
|
|
26. Non ouverture d'un procès verbal de
dépouillement
28. Non approbation du choix du fournisseur par la
hiérarchie
|
6. Absence de compte rendu clair et formalisé des
données de la prospection à la hiérarchie
|
10. Absence de réexamen périodique de la
compétitivité des fournisseurs habituels
|
|
1ere
2e
3e
4e
5e
Niveau de maîtrise du risque
Moyen
Priorité d'actions Source : nous
même
5.2.4 Analyse des
résultats de l'évaluation de la maîtrise des risques
opérationnels liés au processus d'AO de l'UNFPA
Si a priori l'environnement de maîtrise des risques
opérationnels de l'UNFPA au Sénégal est dans l'ensemble
satisfaisant; l'on a pu qu'en même détecter quelques
défaillances aussi bien dans la conception des procédures que
dans leur mise en oeuvre. Qui à notre avis, seraient dues d'une part au
cumul des tâches administratives à celles des achats par appel
d'offres, de la routine et aussi des charges de travail. D'autre part, par le
fait que l'achat n'est pas une activité récurrente de l'UNFPA qui
n'est pas une entreprise à but lucratif. Il est à noter que les
procédures d'achat en général et celles d'AO en
particulier de l'UNFPA ne sont pas spécifiques. Qui, de notre avis,
rendent difficiles son application par les opérationnels.
Ainsi, les conclusions qui découlent de cette
évaluation se résument comme suit:
La première priorité caractérisée
par un niveau de risque élevé et une qualité de
contrôle insuffisante ou inexistante correspond aux risques importants et
inacceptables. Ces risques nécessitent que le management prenne des
actions en vue de mettre le contrôle en place ou le compléter.
La deuxième priorité caractérisée
par un niveau de risque élevé et la qualité de
contrôle passable correspond aux risques inacceptables et dont les
contrôles mis en place comportent quelques défaillances. Pour ce
niveau de risque, le management doit prendre les mesures nécessaires
pour corriger ces défaillances.
La troisième priorité caractérisée
par un niveau de risque élevé et la qualité de
contrôle acceptable ou appropriée, vu leur impact important ;
mérite un suivi régulier pour s'assurer de l'application
réelle des procédures.
Les deux dernières priorités
caractérisées par un niveau de risque faible et la qualité
de contrôle acceptable ou appropriée ne méritent pas un
accent particulier vu leur probabilité de réalisation très
faible voire nulle et un contrôle clé pertinent.
Ceci nous amène à faire les recommandations
suivantes au management de l'UNFPA.
5.3 Recommandations
A l'issue des analyses effectuées, nous jugeons
indispensable de faire des recommandations au management de l'UNFPA au
Sénégal en vue de l'amélioration de ses dispositifs de
maîtrise des risques opérationnels. Ces recommandations sont de
deux ordres:
ü le premier concerne la maîtrise globale des
risques opérationnels, à travers la supervision des tâches
et le manuel des procédures,
ü le second concerne la maîtrise des risques
opérationnels importants, au vu de la matrice d'évaluation du
dispositif de maîtrise des risques opérationnels liés au
processus d'achat par appel d'offres ; que nous venons
d'élaborer.
5.3.1 Recommandations relatives à la supervision des
tâches et au manuel de procédures
L'efficacité des dispositifs de maîtrise des
risques pour une organisation internationale comme l'UNFPA, nécessite un
cadre de contrôle interne adéquat. Ceci entraîne:
ü la définition claire et raisonnable des
objectifs,
ü la mise à disposition des
moyens,
ü le suivi des informations financières ou non
financières,
ü une organisation de qualité,
ü la mise en place, l'application et la mise à
jour des procédures et méthodes de travail,
ü la supervision des tâches des collaborateurs par
la hiérarchie.
Ainsi, nous proposons à la Représentante de
l'UNFPA que toutes les tâches en général qui rentrent dans
le processus d'achat par appel d'offres aussi minimes, soient
supervisées par la hiérarchie concernée.
Particulièrement, la supervision formalisée de toutes les
tâches liées à la prospection du marché par le
Directeur des opérations d'une part et la systématisation de
l'autorisation formelle de la prospection d'autre part. Aussi, la
séparation des tâches administratives à celles des achats
serait importante.
En outre, nous avons constaté aussi que les
procédures d'appel d'offres sont en général globales ou
incomplètes. Nous proposons à ce qu'elles soient
spécifiques et complètes.
A cet effet, la mise en place d'un comité interne
d'achat composé de compétences diversifiées est un
préalable pour atteindre cet objectif. Ce comité doit être
approuvé par le management de l'UNFPA voire en collaboration avec le
management des autres agences des NU au Sénégal.
Il aura pour rôles de :
a) vérifier l'application des procédures d'appel
d'offres en général et celles concernant la prospection en
particulier,
b) vérifier et approuver les données de la
prospection recueillies par les opérationnels des achats,
L'obtention du PV d'approbation du comité
préalablement à l'approbation de la réquisition dans ATLAS
permet de faire l'identification précoce des besoins d'UNFPA, avant de
contacter les fournisseurs et d'éviter ainsi une perte financière
et/ou de réputation.
5.3.2 Recommandations relatives à la maîtrise
des risques opérationnels importants du processus achats par appel
d'offres
Pour respecter le guide de principes des achats de l'UNFPA, le
respect strict des procédures d'achat par appel d'offres est
nécessaire. Nous encourageons l'application des procédures telles
que formalisées en sa version de 2007. C'est-à-dire, n'appliquer
le code des marchés du Sénégal qu'aux achats
effectués par l'UNFPA sur demande du gouvernement
Sénégalais, ou des procédures des ONG sur demande de ces
dernières.
Pour chaque étape donnée, nous tenons à
donner quelques éléments d'amélioration du dispositif de
maîtrise des risques opérationnels.
5.3.2.1 Recommandations relatives à la
présélection des fournisseurs
Pour la présélection des fournisseurs, nous
suggérons qu'une visite régulière par année chez
les fournisseurs habituels voire nouveaux et locaux soit intégrée
dans les critères d'évaluation de leur performance. Cette
solution évite UNFPA à se retrouver avec des fournisseurs fictifs
ou n'ayant aucune capacité logistique, opérationnelle,
financière. Elle l'éloigne tout de même de la
sous-traitance.
Aussi, un format standard de la grille de
présélection avec les éléments invariables et
d'autres variables tels que prescrits dans les procédures d'achat permet
d'éviter le choix arbitraire des critères par besoin et de leur
non exhaustivité. La vérification formalisée de la grille
par la hiérarchie pour s'assurer que les éléments
importants ont été intégrés. La validation des
critères de présélection par le management permet de
couvrir le risque de choix orienté ou inapproprié des
critères pour favoriser un fournisseur. Enfin, la validation du choix
des fournisseurs homologués par le comité interne des achats,
aboutit à un choix objectif.
5.3.2.2 Recommandations relatives à la
réalisation du DAO
Pour la rédaction du document d'appel d'offres, la
revue et validation du processus de collecte des informations par l'OM est
essentielle pour éviter la prise en compte des seules informations
techniques en lieu et place des données générales. Dans le
contexte de l'UNFPA, la revue du DAO par l'OM et le comité interne des
achats permet d'éviter la description insuffisante des
spécifications souhaitées par les chargés de
programmes.
En outre, nous avons constaté que contrairement aux
offres liées aux achats de services, les offres financières et
techniques liées aux achats de biens ne sont pas séparées
au dépôt. Pour cela, nous suggérons que celles-ci soient
traitées au même titre que les premières. Il conviendrait
dans ce cas, de préciser dans le DAO que celles-ci doivent être
séparées au dépôt sous pli fermé.
5.3.2.3 Recommandations relatives à la publication et
au retrait du DAO
Pour l'avis d'AO, nous proposons que la liste des supports
médiatiques retenus pour la publication soit revue et approuvée
par le management. Ceci permet d'éviter la publication dans des journaux
non renommés et d'atteindre l'objectif d'une réelle mise en
concurrence.
Aussi, la définition claire et formalisée du
nombre de jours après la rédaction du DAO et l'avis d'appel
d'offres permet de surmonter le risque d'annonce tardive de l'avis d'AO. Ceci
permet de traiter tous les fournisseurs de façon équitable en
termes d'informations et de permettre à ceux-ci de pouvoir réunir
toutes les pièces demandées dans l'avis. La supervision de l'OM
pour s'assurer que le processus de l'avis et ses délais sont
respectés complète la procédure.
Par ailleurs, en vue d'éviter le risque d'insuffisance
du délai de soumission, nous proposons également de
définir un délai standard pour les achats de fournitures et de
services (par exemple 20 jours pour les fournitures de biens et 30 jours pour
les prestations de services). Ainsi, les fournisseurs n'éviteront pas de
soumissionner à cause du délai de soumission trop court et le
principe d'une réelle mise en concurrence sera respecté.
Enfin, il est nécessaire d'ouvrir par AO une liste de
fournisseurs ayant procédé au retrait du DAO en vue de la
maîtrise du taux de réponses à l'appel d'offres. Si ce taux
est faible, l'acheteur s'interrogera sur les raisons profondes de cette
situation et prendra les mesures nécessaires pour corriger les anomalies
rencontrées. Le classement de toutes les listes par années dans
un chrono, facilite le suivi des informations ainsi que le travail de
l'auditeur interne.
5.3.2.4 Recommandations relatives à la
réception et conservation des offres
Pour couvrir les risques opérationnels liés
à la réception des offres, nous suggérons l'ouverture
d'une liste ou fiche standard par AO d'enregistrement des offres et un chrono
séparé pour les AO sera ouvert pour classer l'ensemble de ces
listes. A défaut un registre par année peut être ouvert.
Ainsi, nous proposons un exemple de fiche standard comme suit :
Tableau 32: proposition de fiche standard
d'enregistrement des offres à la réception
Entête d'UNFPA
|
|
|
N°05/10/2008 (*)
|
N°
|
Nom et prénoms du soumissionnaire/
Représentant
|
Heure et date d'arrivée
|
Emargement
|
1
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
Arrêtée le 20/10/2008 à 12h30mn (**)
|
|
|
|
Responsable administrative (***)
|
Directeur des opérations (***)
|
|
(*) : Appel d'offres n°05, octobre 2008 par exemple,
(**) : Ces date et heure (par exemple) doivent être conformes
à celles figurant dans l'avis d'AO, (***) : Signature des
intervenants
Source : nous mêmes
5.3.2.5 Recommandations relatives à la comparaison des
offres
En vue de faire une évaluation aussi objective et de
qualité, nous encourageons l'incorporation d'expatriés membres
d'autres agences du système des NU dans le comité. Nous proposons
que la composition de ce comité soit validée de façon
systématique par la Représentante. Ceci évite le choix
orienté des membres du comité et ainsi que de l'incapacité
de certains membres à procéder à bien
l'évaluation.
Par ailleurs, en plus des critères de
présélection, il est nécessaire que les critères
d'évaluation des offres soient revus par l'OM et au moment de la
validation du DAO. Cela évite le risque d'oubli de certains
éléments importants pendant l'évaluation. Ainsi, une
grille standard d'évaluation des offres doit être conçue
pour ce travail. L'idéal serait de faire deux grilles différentes
et séparées (propositions techniques, propositions
financières).
Conclusion
L'évaluation de la maîtrise des risques
opérationnels liés au processus d'achat par appel d'offres nous a
permis d'évaluer les risques essentiels susceptibles de survenir pendant
l'exécution de ce processus. Cette première étape nous a
servi de faire d'apprécier l'efficacité des dispositifs mis en
place pour les couvrir. Les éventuelles insuffisances voire
défaillances rencontrées ont nécessité de faire des
recommandations.
CONCLUSION DE LA PARTIE
A la suite de cette deuxième partie du mémoire,
nous estimons avoir présenté l'UNFPA et décrit son
processus d'achat par appel d'offres. A travers les éléments
reçus, nous avons pu appliquer la démarche d'évaluation de
la maîtrise des risques opérationnels liés au processus
ainsi étudié. Cette démarche a été
facilitée par l'utilisation du modèle d'analyse que nous avons
élaboré et qui nous a servi pour faire les recommandations. La
mise en oeuvre de ces recommandations, nécessite l'implication du
management de l'UNFPA au Sénégal ainsi que les
opérationnels en vue de parfaire son dispositif d'évaluation de
la maîtrise des risques opérationnels liés au sous
processus d'AO. L'amélioration continue de ce dispositif facilitera
l'atteinte de l'objectif de son mandat.
CONCLUSION GENERALE
La question principale à l'origine de la
rédaction de ce mémoire était la suivante: quelle est
l'efficacité des dispositifs de maîtrise des risques
opérationnels liés au processus d'achat par appel d'offres de
l'UNFPA au Sénégal?
Nous y avons apporté des solutions aussi
théoriques par la revue de littérature que pratiques par son
application aux procédures d'une organisation internationale qu'est
l'UNFPA. Tout ceci, pour atteindre l'objectif principal qu'on s'est fixé
en début de cette étude qui était d'apprécier
l'efficacité des dispositifs de maîtrise des risques
opérationnels liés au processus d'achat par appel d'offres
d'UNFPA au Sénégal.
En effet, l'appel d'offres constitue un élément
clé de transparence et de justice dans le processus d'achat qui permet,
dans des conditions normales, de favoriser la concurrence en vue de faire un
choix objectif pour l'organisation ; mais aussi, de réduire au
strict minimum les achats négociés ou de gré à
gré qui sont en général source de corruption. Dès
lors, les dirigeants des organisations à travers leur service d'audit
interne, veillent particulièrement à l'application normale des
procédures d'achat en général et celles de l'appel
d'offres en particulier. A cet effet, un des outils performants utilisés
de nos jours est l'évaluation permanente des dispositifs de
maîtrise des risques liés au processus d'achat en
général et au processus d'appel d'offres en particulier.
L'auditeur jugera de leur adéquation et de leur efficacité et au
besoin, proposera les solutions d'amélioration à ces dirigeants
qui en sont les mandataires.
Cependant, les intérêts fondamentaux que nous
nous attribuions en choisissant ce thème de mémoire
étaient d'une part l'identification des risques opérationnels et
des dispositifs mis en place pour les maîtriser et d'autre part,
l'apprentissage de la démarche d'évaluation des dispositifs de
maîtrise des risques opérationnels. De notre avis, nous pensons
pour l'ensemble atteint cet objectif. Mais nos attentes seraient de plus
fructueuses, si nous avions pu faire l'observation physique du processus
d'appel d'offres pendant la connaissance des procédures qui certes, nous
faciliterait l'identification des dispositifs de contrôle interne
existants. De plus, l'application de ce thème au code des marchés
publics des pays africains pourra être un atout pour ressortir les
défaillances et apporter des éléments de contribution pour
sécuriser l'économie africaine.
Cette étude nous a permis à travers notre
démarche référentielle, de faire l'évaluation de la
maîtrise des risques opérationnels. Notre démarche nous a
ainsi servi pour atteindre les objectifs spécifiques que nous nous
sommes fixés en début de ce mémoire. En outre, cette
étude nous a permis:
ü d'appréhender les risques opérationnels
à travers le découpage du processus d'appel d'offres en des
tâches élémentaires,
ü d'identifier les risques opérationnels et
évaluer de manière approximative les risques
opérationnels,
ü de décrire les dispositifs de maîtrise des
risques opérationnels et de procéder à l'évaluation
de leur efficacité.
Par cette évaluation des dispositifs de maîtrise,
nous avons pu faire les analyses et les recommandations. Même si
l'application de ces recommandations de façon globale et
systématique reste a priori incertaine, l'idéal pour nous est de
contribuer pour améliorer le plan de maîtrise des risques en vue
de leur gestion globale par le management de l'UNFPA au Sénégal.
La gestion globale des risques, passe par l'adéquation,
l'efficacité et la permanence des dispositifs de maîtrise des
risques opérationnels mis en place et qui constitue l'équation de
départ du risque opérationnel, affirme (Maders,
2006 :40).
Pour respecter le principe de mise en concurrence dans les
procédures d'appel d'offres de l'UNFPA au Sénégal et
atténuer les risques qui y sont liés, la description suffisante
et claire du cahier des charges par les demandeurs, la publication de tous les
points concernant l'objet de l'achat à effectuer, la fixation comme
objectif le choix de l'offre la mieux disant, la prise en compte de
l'environnement culturel de l'UNFPA et du fournisseur,...etc sont
incontournables. Certes, la prise en compte de tous ces facteurs dans le
processus d'appel d'offres aidera l'UNFPA à atteindre l'objectif de son
mandat qu'est le développement durable.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages et articles
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Contrôle de gestion : manuel et applications, Editions
dunod, Paris, P.718,
2. Baglin, Gérard & al, (2001),
Management industriel et logistique, 3ème éd,
Editions Economica, Paris, P.793,
3. Bapst, Pierre Alexandre (2006), Le cadre de
référence de l'aune de la définition du contrôle
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Pour un management des risques orienté vers la protection de
l'entreprise et la création de valeur (2ème partie), revue
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Paris, P.408,
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opérationnel par l'auditeur interne, revue française de l'audit
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12. Bouvier, Christian (1990), Audit des achats,
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14. Caverivière, Patrick, (2007), Le guide de
l'acheteur : la boite à outils des bonnes pratiques d'achat,
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15. Cedelle, Jean (2006), Quelle démarche et quelles
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risque opérationnel : implications de l'accord de Bale pour le
secteur financier, Editions Larcier, Paris, P.208,
17. Collasse, Bernard (2000), Encyclopédie de
comptabilité, contrôle de gestion et audit, Editions
economica, Paris, P.1317,
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procédures de l'entreprise : guide pratique,
3ème éd., Editions d'Organisation, Paris, P.177,
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Françaises Inc.,
24. Le Petit Larousse illustré (2001), Les Editions
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d'audit interne : méthodologie élaborée par un groupe
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28. Maders, Henri Pierre ; Jean, Masselin (2006),
Contrôle interne des risques : Cibler- Evaluer- Organiser-
Piloter- Maîtriser, 2ème éd, Editions
d'organisation, Paris, P.261,
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comptabilité, tome 2. Audit et commissariat aux comptes : aspects
internationaux, manuel et applications, 4ème éd,
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35. Pequignot, Vincent (2007), La gestion du risque : un
facteur d'efficacité dans une démarche de contrôle et
d'audit internes, revue française de l'audit interne,
(183) : 6-8
36. Perrotin, Roger & al, (2007), Le manuel des
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éd, Editions d'organisation, Paris, P.424 ;
37. Pons, Noël (2007), Peut-on auditer les fraudes et la
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l'audit interne, (184) : 64-66,
38. Renard, Jacques (2002), Théorie et pratique de
l'audit interne, 4ème éd, Editions
d'organisation, Paris, P.462,
39. Renard, Jacques (2006), Théorie et pratique de
l'audit interne, 6ème éd., Editions
d'organisation, Paris, P.479,
40. Rouff, Jean-Loup (2006), L'objectif du COSO II
Report : renforcer la gouvernance et la gestion des risques, revue
française de l'audit interne (178): 47-48,
41. Rouff, Jean-Loup (2008), Contrôle interne, audit
interne et qualité, revue française de l'audit,
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42. Sambe, Oumar ; Diallo, Mamadou Ibra (2003), Le
praticien comptable système comptable OHADA, 3ème
éd, Editions comptables et juridiques, Dakar, P.993,
43. Sardi, Antoine, (2002), Audit et contrôle
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44. Sawyer, Lawrence B.; Dittenofer, Mortimer A.(1996),
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The Institute of Internal Auditors, Altamonte Springs, P.1499,
45. Schick, Pierre & al, (2001), Guide de
self-audit : 184 items d'évaluation pour identifier et
maîtriser les risques dans son organisation... ou créer un audit
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P.217,
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48. Vaurs, Louis ; Pierre-Alexandre, Bapst (2006), Le
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contrôle interne, revue française de l'audit interne,
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2008,
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classification et modes de gestion?,
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/32/13/25/risques-dangers-classification-gestion.pdf,
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http://www.numilog.com/package/extraits_pdf/e235340.pdf,
5 septembre 2008,
8. Les cahiers de l'Académie N°4 (2006), La
maîtrise des risques, une approche innovante à la portée de
toutes les entreprises,
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/32/13/25/cahier-4-maîtrise-risques-0612.pdf,
27 juillet 2008,
9. Merlier, Patrick ; Christian, Jimenez ; Dan
Chelly ; Risques opérationnels : de la mise en place du
dispositif à son audit ;
http://www.decitre.fr/livres/Risques-operationnels.aspx/9782863254851,
16 aout 2008,
10. Potdevin, Jacques (1999), audit et transparence
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www.univ_tlsel.fr, 22 aout
2008,
11. Riskparter (2002), Le risque opérationnel tel que
définit par Bale II ;
www.riskparter.lu, 01 septembre 2008,
ANNEXES
Annexe I : missions de l'acheteur
Annexe II: exemple de grille de
présélection des fournisseurs
Annexe III: grille d'analyse comparative des
offres
Annexe IV : organigramme
hiérarchique de l'UNFPA à l'échelle internationale
Annexe V : organigramme fonctionnel de l'UNFPA au
Sénégal
Annexe VI : guide d'entretien
Annexe VII : questionnaire de
contrôle interne
Annexe VIII : grille de séparation
des tâches
Annexe I : missions de l'acheteur
Missions principales
|
Tâches principales afférentes
|
S'informer en interne et en externe
|
Connaissance des besoins passés, présents et
futurs.
Connaissance des marchés fournisseurs.
Pratique de la veille technologique et commerciale.
|
Informer, conseiller en interne
|
Apport permanent de ses connaissances aux autres fonctions de
l'entreprise.
Mise à disposition de ses bases de données aux
différents demandeurs.
|
Consulter les fournisseurs
|
Traitement des demandes d'achat
Gestion des appels d'offres
Comparaison des offres
|
Négocier et contracter avec les fournisseurs
|
Négociation avec les fournisseurs et les
prestataires
Rédaction des commandes et des contrats
Suivi de l'exécution des commandes et des contrats
Règlement des litiges
|
Evaluer
|
Homologation des nouveaux fournisseurs
Evaluation de la performance des fournisseurs
|
Source: Patrick. Carivière (2007, 25)
Annexe II: exemple de
grille de présélection des fournisseurs
N° demande d'achat
|
Fournisseurs du panel
|
Critères
|
F (1)
|
F (2)
|
F (3)
|
F (n)
|
Prix < 5 millions de FCFA
|
0
|
1
|
0
|
1
|
Savoir-faire du fournisseur pour le bien à fournir
|
1
|
1
|
1
|
0
|
Délai de livraison
|
1
|
1
|
0
|
1
|
Délai de paiement
|
1
|
1
|
1
|
0
|
Maintenance
|
1
|
0
|
1
|
0
|
Evaluation du fournisseur >90/100
|
1
|
0
|
1
|
1
|
Total
|
5
|
4
|
4
|
3
|
Source : inspiré de Caverivière
(2007 :58)
Annexe III: grille d'analyse comparative des
offres
Grille d'analyse comparative des offres
|
Exigences
|
Coef.
|
Offre du fournisseur 1
|
Offre du fournisseur 2
|
Offre du fournisseur n-1
|
Offre du fournisseur n
|
Note
|
Total
|
Note
|
Total
|
Note
|
Total
|
Note
|
Total
|
Niveau d'adéquation de la réponse technique
|
6
|
5
|
30
|
5
|
30
|
3
|
18
|
2
|
12
|
Prix
|
4
|
2
|
8
|
3
|
12
|
4
|
16
|
4
|
16
|
Délai de livraison
|
3
|
3
|
9
|
4
|
12
|
5
|
15
|
3
|
9
|
Délai de paiement
|
2
|
3
|
6
|
4
|
8
|
3
|
6
|
5
|
10
|
Garantie
|
3
|
5
|
15
|
3
|
9
|
3
|
9
|
1
|
3
|
Contrat de maintenance
|
2
|
3.5
|
7
|
2
|
4
|
5
|
10
|
2.5
|
5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
20
|
|
75
|
|
75
|
|
74
|
|
54
|
Source : Caverivière (2007 :65)
Annexe IV :
organigramme hiérarchique de l'UNFPA à l'échelle
internationale
Executive Director
(USG)
Deputy Executive Director Programme
(ASG)
Deputy Executive Director External Relations, UN Affairs and
Management (ASG)
Division forOversight Services
Office of the (D2)
Executive Director
Ethics Office
Technical Division (D2)
Programme Division (D2)
Division for
Human Resources
Division of
Management
Services
Information and
External Relations
Division
Office of the
Security
Coordinator
Africa Region
Asia & the
Pacific
Region
Latin
America & the
Caribbean
Region
Arab States
Region
Eastern
Europe &
Central Asia
Region
Source : à partir de l'UNFPA
Annexe V :
Organigramme fonctionnel de l'UNFPA au Sénégal
Representative
Personal Assistant to the Representative
Deputy Representative
Assistant Representative
Operations Director
National Programme Officers
Financial Assistant
National Programme Associates and National Professional
Project Personnel
Programme Secretaries
Admin Assistant
Admin /Finance Assistant Project
Source : à partir de l'UNFPA
Annexe VI : guide
d'entretien
Guide d'entretien
|
Question principale
|
Questions subsidiaires
|
Comment s'effectue un appel d'offres à UNFPA?
|
Quelles sont les différentes étapes du processus
d'appel d'offres ?
|
Pour chacune de ces étapes, quelles sont les
procédures mises en place pour mener à bien les
attributions ?
|
Qui sont les différents intervenants dans le processus?
Quelles en sont leurs tâches?
|
Comment s'effectue la présélection des
fournisseurs ?
|
Quels sont les éléments qui composent le
DAO ? D'où proviennent-ils ?
|
Comment s'effectue l'avis d'appel d'offres ?
|
Quel est le processus de réception et de contrôle
des offres ?
|
Comment s'effectuent le choix et la sélection des
fournisseurs ?
|
Source : nous mêmes
Annexe VII :
questionnaire de contrôle interne
Questionnaire de contrôle interne
|
Section: achats/ fournisseur
Sous section : appel d'offres
|
FOLIO:1/6
|
Rubrique: définition d'un seuil pour les achats par
appel d'offres
|
Exercice:
|
Objectifs de contrôle: S'assurer de l'existence et de
l'utilisation effectives de la procédure d'appel d'offres
Avoir l'assurance du respect des limites de montant des
achats
|
Questions
|
Réponses
|
Commentaires
|
Oui ou N/A
|
Non
|
1. Y a-t-il une procédure d'appel d'offres clairement
définie?
2. Si oui, est elle appliquée pour tout achat par AO?
3. La procédure d'appel d'offres n'est-elle pas
contraignante et très longue?
4. La procédure renvoie t elle aux achats d'urgence ou
de gré à gré?
5. Si oui, les achats négociés sont il
causés à l'urgence du besoin? aux spécificités
de la demande ? Autres ?
6. Existe-t-il un seuil obligatoire défini pour
procéder aux achats par appel d'offres ?
7. Un marché peut il être scindé en des
petites portions inferieures au seuil fixé ?
8. Un responsable/Service compétent et clairement
défini est il affecté à l'analyse du seuil d'achat par
appel d'offres ?
|
X
X
X
X
|
X
X
X
X
|
L'urgence intervient rarement
A partir de 30 000 $ USA ou l'équivalent en Francs
CFA
|
Questionnaire de contrôle interne
|
Section: achats/ fournisseur
Sous section : appel d'offres
|
FOLIO: 2/6
|
Rubrique: Présélection des fournisseurs
|
Exercice:
|
Objectifs de contrôle: s'assurer de la qualité et
de la fiabilité de la recherche des sources d'approvisionnements
Avoir l'assurance de la mise en oeuvre d'une réelle
mise en concurrence
|
Questions
|
Réponses
|
Commentaires
|
Oui ou N/A
|
Non
|
1. Y a-t-il une procédure de présélection
des fournisseurs?
2. Existe-t-il une liste/panel des fournisseurs
agrées ?
3. Dans l'affirmatif :
- Est-elle établie par catégorie de produits
achetés ?
- Suivant les conditions commerciales d'achat?
4. La liste des fournisseurs est elle mise à jour par
le responsable approprié en tenant compte des perspectives du
marché?
5. Existe-t-il une procédure d'études et de
prospection du marché des fournisseurs et prestataires?
6. Un responsable/ service est il nommément
désigné pour l'étude et la prospection du marché
des fournisseurs ?
7. Si oui, participe t il par exemple à des foires,
congrès, autres ?
8. Dans l'affirmatif, dispose t il les moyens
nécessaires et appropriés pour assurer une recherche constante de
nouveaux fournisseurs ?
9. les dépenses de documentation et de
déplacement sont elles imputées dans le budget de fonctionnement
du service achats ?
10. Les utilisateurs/ demandeurs participent ils à la
recherche de nouveaux fournisseurs?
11. Le responsable chargé de la prospection est-il
celui chargé des achats ?
12. Le responsable chargé des achats est il le seul
interlocuteur privilégié des fournisseurs dans le processus
d'AO?
13. les critères de présélection des
fournisseurs sont ils objectifs et clairement définis ?
14. Si oui, comporte il les éléments tels
que : le savoir faire, la proximité, la capacité de
production des fournisseurs ?
15. Un responsable (ou services) compétent est il
nommément désigné pour définir les critères
de présélection ?
16. La présélection est elle effectuée
par le responsable des achats ?
17. Le responsable chargé des achats utilise t il une
grille de présélection des fournisseurs?
18. Les critères ci-dessus cités sont ils
reportés dans la grille ?
|
X
X
X
X
X
X
X
N/A
X
X
X
X
X
X
X
X
|
X
X
X
|
VENDOR dans le logiciel ATLAS
La responsable des achats
La base de données fournisseurs, annuaires
téléphoniques
Le téléphone, l'internet de l'UNFPA
Cela fait partir des attributions de la Responsable
Les critères varient d'un achat à un autre
L'assistance administrative est chargée d'effectuer
cette tâche
|
Questionnaire de contrôle interne
|
Section: achats/ fournisseur
Sous section : appel d'offres
|
FOLIO:3/6
|
Rubrique: Préparation ou réalisation du dossier
d'AO
|
Exercice:
|
Objectifs de contrôle: donner l'assurance que les
informations transmises aux fournisseurs présélectionnés
sont utiles
|
Questions
|
Réponses
|
Commentaires
|
Oui ou N/A
|
Non
|
1. Un responsable/service compétent est il
nommément désigné pour la rédaction du dossier
d'appel d'offres?
2. Est-il supervisé par un responsable
approprié?
3. Chaque dossier d'appel d'offres (DAO) est il
élaboré en référence à une demande
d'achat?
4. Les demandes d'achats sont elles claires pour faire une
description précise du produit acheté?
5. Le responsable chargé de la rédaction du DAO
cherche t il des explications spécifications au près du demandeur
sur le contenu de la demande d'achat ?
6. Le DAO contient il les éléments
ci-dessous :
- La désignation et les spécifications de
l'article à acheter ?
- La quantité à acheter/ le délai de
livraison/la garantie ?
- La date et lieu de remise des offres/ Les conditions
d'achat ?
- Les attentes d'achat ? La confidentialité de
l'appel d'offres ?
7. Le DAO est il revu par le demandeur ?
8. Le responsable chargé des achats reçoit-il
des formations continues dans la traduction technique de la demande d'achat?
|
X
X
X
X
X
X
X
X
X
|
X
X
|
Assistant administrative
Operations Manager
Les termes de référence ou réquisition
transmis par les chargés de programme
Une personne compétente voire un consultant est
chargé de la traduction
|
Questionnaire de contrôle interne
|
Section: achats/ fournisseur
Sous section : appel d'offres
|
FOLIO:4/6
|
Rubrique: Publication et retrait du dossier d'AO
|
Exercice:
|
Objectifs de contrôle: s'assurer de l'envoi du dossier
d'appel d'offres en temps opportun et au même moment aux fournisseurs
Avoir l'assurance du traitement égal des
fournisseurs
|
Questions
|
Réponses
|
Commentaires
|
Oui ou N/A
|
Non
|
1. Y a-t-il une procédure d'envoi du dossier d'appel
d'offres?
2. Le dossier d'appel d'offres est il complet et
précis pour éviter les informations complémentaires de la
part des fournisseurs ?
3. un responsable compétent et disponible est il
nommément désigné pour l'envoi des DAO aux
fournisseurs?
4. cette tâche est elle supervisée pour
s'assurer de l'envoi effectif du DAO chez les fournisseurs?
5. Est-il joint un accusé de réception au DAO,
à retourner par le fournisseur dès réception ?
6. Le DAO est il retiré moyennant une caution
versée par le fournisseur?
|
N/A
X
N/A
N/A
|
X
X
|
Une annonce est faite soit dans un journal ou bien le site
d'UNFPA
Dans le cas contraire, tous les fournisseurs sont
informés de la même réponse
Les fournisseurs viennent chercher le DAO s'ils sont
intéressés
Cette tâche n'existe pas
|
Questionnaire de contrôle interne
|
Section: achats/ fournisseur
Sous section : appel d'offres
|
FOLIO:5/6
|
Rubrique: réception et contrôle des offres
|
Exercice:
|
Objectifs de contrôle: s'assurer de la non confusion des
offres avec les courriers ordinaires, de la confidentialité des offres
et du traitement objectif des fournisseurs
|
Questions
|
Réponses
|
Commentaires
|
Oui ou N/A
|
Non
|
1. Y a-t-il une procédure claire de réception
des offres?
2. Est t elle largement appliquée pour tous les appels
d'offre ?
3. La procédure est elle précédée
de l'organisation des séances d'explication de l'appel d'offres aux
fournisseurs ?
4. Si oui, un responsable est il affecté à cette
tâche ?
5. Les offres sont elles reçues à un endroit
fermé différent de celui des autres courriers ?
6. Si oui, un responsable compétent est il
affecté à la réception des offres autre que le responsable
des achats?
7. Les offres sont elles cachetées et
enregistrées dans un registre au jour le jour?
8. Le registre est il émargé par le fournisseur
ou son représentant ?
9. L'heure et la date d'arrivée sont elles
mentionnées dans le registre ?
10. Y a-t-il une procédure particulière pour le
traitement des offres déposées en retard, incomplètes, les
modifications de date de dépôt?
11. Pour les offres incomplètes, les soumissionnaires
cherchent ils à rencontrer le chargé des achats/ le gestionnaire
des offres pour des explications sur les motifs?
12. Les propositions techniques sont elles
séparées des propositions commerciales?
|
X
X
N/A
X
X
X
X
X
X
|
X
X
X
|
Les questions sont répondues par mail et
envoyées aux autres aussi
Au bureau de la Représentante jusqu'à la date de
dépouillement
Aucun registre n'existe pour ça
Cette tâche n'est pas prévue
Elles sont directement rejetées aux soumissionnaires
Ils cherchent chaque fois à s'expliquer, nous ne leur
donnons pas ce temps
Pour les achats de service seulement
|
Questionnaire de contrôle interne
|
Section: achats/ fournisseur
Sous section : appel d'offres
|
FOLIO:6/6
|
Rubrique: comparaison des offres/ attribution du
marché
|
Exercice:
|
Objectifs de contrôle: s'assurer de l'élimination
des offres ne répondant pas aux attentes de l'acheteur et du choix de
ceux qui y sont proches
Avoir l'assurance d'une meilleure garantie de la transparence
dans la comparaison des offres
|
Questions
|
Réponses
|
Commentaires
|
Oui ou N/A
|
Non
|
1. Y a-t-il une procédure de comparaison des offres?
2. Le responsable chargé des achats organise t il des
séances d'explication des réponses à l'appel
d'offres ?
3. Si oui, reçoit-il les fournisseurs pour leur poser
des questions spécifiques sur le contenu de leurs offres avant la date
de dépouillement?
4. Existe-t-il des critères prédéfinis de
comparaison des offres tels que le prix, les conditions de paiement?
5. Ces critères sont ils pondérés selon
leur importance?
6. D'autres services interviennent ils à la
pondération de ces critères?
7. Un responsable/service est il nommément
désigné pour l'élaboration des critères de
choix ?
8. Les techniques de comparaison des offres sont elles
pertinentes?
9. Les offres sont elles analysées et comparées
dans une grille?
10. La comparaison des propositions techniques est elle
effectuée en même temps que les propositions commerciales?
11. Une équipe composée de cadres
compétents est elle nommément désignée pour
procéder au dépouillement?
12. Le dépouillement donne t il suite à un
procès verbal signé par les membres de la commission?
13. Si oui, est il signé par tous les participants au
dépouillement ?
14. Est-il vérifié et supervisé par un
responsable désigné à cet effet ?
15. Y a-t-il un système de suivi des engagements
verbaux (notes de suivi, notes de consultation) ?
|
X
X
X
X
N/A
X
X
X
X
X
X
X
X
X
|
X
|
Pour s'assurer de l'existence de la garantie de soumission
Pour les achats de biens et pour s'assurer que toutes les
pièces sont dedans
La règle 80/20 est appliquée
L'assistante administrative
Pour les achats de biens seulement
Le comité CAP est chargé de cette tâche
Deux membres du comité doivent signer
Le président et un membre du comité
La Représentante donne l'accord final
Un classeur est là pour les dossiers papiers, sinon les
dossiers électroniques sont gérés par le logiciel ATLAS
|
Source : nous mêmes
Annexe VIII : grille
de séparation des tâches
Tâches
|
Nature des tâches
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Personnes concernées
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Représentation d'UNFPA
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Assistante administrative
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Comité de dépouillement
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Operations Manager
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Présélection ou pré qualification des
fournisseurs
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Autorisation de la prospection
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Au
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X
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Etudes et prospection du marché
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Ex
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X
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Etablissement de la liste des fournisseurs
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Ex
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X
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Définition des critères de
présélection
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Ex
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X
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Approbation des critères de
présélection
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C
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X
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Analyse et mise à jour de la liste des fournisseurs
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Ex
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X
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Etablissement de la grille de présélection
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Ex
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X
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Pré qualification
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Ex
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X
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Préparation du dossier d'appel d'offres
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Collecte d'informations
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Ex
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X
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Réalisation du dossier d'appel d'offres
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Ex
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X
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Supervision du dossier d'appel d'offres
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C
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X
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Retrait du publication et dossier d'appel d'offres
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Annonce dans le journal ou publication
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Ex
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X
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Réception des offres
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Réception des offres
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Ex
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X
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Contrôle des offres
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C
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X
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Comparaison des offres et attribution du marché
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Constitution du comité de dépouillement
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Ex
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X
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Elaboration de la grille d'analyse des offres
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Ex
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X
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Evaluation des offres
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Ex
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X
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Signature du procès verbal de dépouillement
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Ex
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X
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Approbation et attribution du marché au fournisseur
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Au
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X
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Source : nous-mêmes
* 1 « Le
développement durable est un développement qui répond aux
besoins du présent sans compromettre la capacité des
générations futures de répondre aux leurs »
(MADERS, 2006 : 21).
* 2 Pour le reste de
l'étude et pour avoir une bonne connotation, nous appellerons processus
d'appel d'offres à la place de sous processus d'appel d'offres qui se
trouve un peu plus long.
* 3 Actuelle Organisation
Mondiale du Commerce
* 4 Signifie qu'il n'ya rien
dans la case concernée (dont l'auteur a effectivement utilisé le
vide) et nous n'avons pas changé la forme du tableau qui changera le
sens donné par l'auteur.
* 5 Il n'a pas
expressément décrit les différentes étapes de
l'appel d'offres, mais a décrit les étapes de l'audit sur
certains points dont la rédaction de l'appel d'offres et la station de
contrôle des appels d'offres, le dépouillement dont nous trouvons
intéressant.
* 6 Committee of sponsoring
organizations of the treadway commission
* 7
* 8 Virus de
l'immunodéficience humaine
* 9 L'UNFPA est un organisme
international de développement durable, les attributions des
responsables stratégiques et opérationnels qui y travaillent sont
d'autant plus confidentielles. Nous nous sommes donc limitées à
la seule attribution qui nous a été communiquée lors de
notre passage au sein de l'UNFPA au Sénégal.
* 10 United nations
international children's emergency fund
* 11 Le management de
l'UNFPA est composé de la représentante, de son adjointe, de l'OM
et du directeur des programmes et est l'appellation utilisée au sein de
l'UNFPA au bureau du Sénégal.
* 12 Les accords à
long terme conclus entre l'UNFPA et ses fournisseurs, Portail mondial pour les
fournisseurs des organismes des Nations Unies (UNGM) géré par le
PNUD/IAPSO (
www.ungm.org), les publications et
répertoires commerciaux, catalogues de fournisseurs, les
périodiques professionnels et les pages web, moteurs de recherche
d'Internet, les collègues d'autres organismes des Nations Unies
susceptibles d'avoir acheté un produit ou un service analogue, etc..
* 13 Cette pièce
n'existe pas pour le moment à l'UNFPA au Sénégal
* 14 VENDOR est le fichier
des fournisseurs dans le logiciel ATLAS de l'UNFPA
* 15 Une grille manuelle est
établie pour l'évaluation des fournisseurs
* 16 80% pour la
capacité technique et 20% pour la capacité financière du
fournisseur
* 17 Délai choisi en
fonction de l'achat effectué
* 18 La mention figure sur
les enveloppes contenant les offres dans les archives du mois de septembre
2008
* 19 Visa du
président et d'un membre du comité
* 20 Du comité de
dépouillement
* 21 De la feuille et de la
grille
* 22 Les trois colonnes
représentent respectivement les mois de mai, juin et aout
* 23 Cette pièce
n'existe pas pour le moment à l'UNFPA au Sénégal
* 24 VENDOR est le fichier
des fournisseurs dans le logiciel ATLAS de l'UNFPA
* 25 Une grille manuelle est
établie pour l'évaluation des fournisseurs
* 26 80% pour la
capacité technique et 20% pour la capacité financière du
fournisseur
* 27 Délai choisi en
fonction de l'achat effectué
* 28 La mention figure sur
les enveloppes contenant les offres dans les archives du mois de septembre
2008
* 29 Visa du
président et d'un membre du comité
* 30 Du comité de
dépouillement
* 31 De la feuille et de la
grille
* 32 Les accords à
long terme conclus entre l'UNFPA et ses fournisseurs, Portail mondial pour les
fournisseurs des organismes des Nations Unies (UNGM) géré par le
PNUD/IAPSO (
www.ungm.org), les publications et
répertoires commerciaux, catalogues de fournisseurs, les
périodiques professionnels et les pages web, moteurs de recherche
d'Internet, les collègues d'autres organismes des Nations Unies
susceptibles d'avoir acheté un produit ou un service analogue, etc..
* 33 Base de données
de fournisseurs potentiels peut comprendre des fournisseurs dont le bureau
pense qu'il peut être utile de les consulter en vue de besoins
ultérieurs
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